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REFORMES POLITIQUES AU BURKINA : "Les défis les plus urgents sont ailleurs"

Publié le mercredi 10 août 2011 à 02h38min

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L’auteur de l’écrit qui suit trouve que les réformes politiques engagées au Burkina sont une diversion et que l’essentiel est ailleurs. Mais qu’est-ce qui est prioritaire selon lui ? Réponse dans les lignes qui suivent.
Diversion. Le mot n’est pas trop fort. Le temps est, dit-on, à des "réformes politiques" au Burkina. On me dira que c’est pas nouveau, qu’on en parle depuis au moins deux ans. Que le débat – officieux - sur l’article 37 ne s’est pas transporté dans notre quotidien à la faveur des chaudes journées de mars-avril-mai. Mais le timing est-il le bon ? Je suis sûr que si l’on demande au paysan de Birou dans la commune rurale de Godyr, son avis sur les desiderata de politiciens qui ne veulent pas aller à la retraite plutôt que sur des questions concrètes qui peuvent modifier le cours de son existence, il n’en verrait nullement l’importance, tout paysan qu’il est.

A vrai dire, se piquer soudain de vouloir "réformer", au point d’en faire une priorité surtout au moment où le chaudron social bout, nous paraît très suspect. En ce moment précis, les défis les plus urgents sont ailleurs : l’armée, l’économie et le social, la préparation des conditions d’une alternance apaisée en 2015. Avec une intention manifeste de déplacer ces problèmes urgents ou de carrément les éluder, ceux qui veulent à tout prix conduire ce vasque vaudeville jusqu’à son terme ont tout mis en oeuvre pour que ça reparte pour les « forums », les « assemblées », les « assises », etc. Ils ont déjà mesuré la débauche de temps, d’énergie et d’argent que nous devrons y consacrer – inutilement - à épuiser nos énergies en empoignades, revendications et contestations de toutes sortes.

Nous disons bien "inutilement", car, si tout ce "ramdam" procède d’une volonté préméditée de "tripatouiller", rien n’empêchera ni les commanditaires ni les exécutants de cette tragicomédie dantesque d’user de subterfuges légaux pour arriver à leurs fins. Peu importe le prix humain qui pourrait être lourd à payer, si la raison ne les visite pas rapidement. Nous devons faire front contre cette volonté manifeste et préméditée d’orienter le débat public vers le tout politique. Rappelons avec insistance aux puissants du jour ce qu’est leur devoir. Egrenons donc avec constance pour leur gouverne, au cas où ils seraient devenus amnésiques, la longue liste de nos attentes insatisfaites et de nos griefs fondés. Abdou Anta Ka, un dramaturge sénégalais écrivait dans sa fameuse pièce Le monstre (jouée au premier Festival des arts nègres de Dakar en 1966) : " Pour faire peur à un monstre, il faut lui montrer son ombre." Si nous montrons à ceux qui ont la charge de notre destinée commune les grosses tares de leur gouvernance, il n’y a pas de doute que cela aura pour eux comme l’effet de la lettre de rappel que le percepteur des taxes adresse au contribuable quand celui-ci se montre défaillant.

Exprimer par écrit nos griefs, de la manière la plus ferme qui soit, n’est-t-il pas un formidable exutoire à nos colères légitimes, colères que les contingences nous ont habitués à exprimer dans une rage impuissante ? Si tout était rose ; à l’évidence, il n’y aurait rien à dire, nous n’aurions aucun conseil à donner à qui que ce soit. Mais à des gens qui grenouillent autour de Blaise Compaoré, qui se targuent de savoir gérer un Etat, et qui n’ont pas été capables de lui faire faire observer un seul jour de deuil national pour un grand monsieur comme le Docteur Joseph I. Conombo ou même pour les « cramés » de Boromo en 2009, il y a certainement beaucoup de conseils à donner.

A qui appartient le Burkina Faso ?

Si c’est une vérité naturelle que le Burkina Faso appartient à tous les Burkinabè, beaucoup de nos concitoyens restent persuadés que cela n’est vrai qu’ « en temps normal » seulement. Et comme il y a longtemps (au moins un quart de siècle) que l’anormal le dispute au normal dans ce pays, au point de l’avoir presque supplanté, beaucoup se convainquent – à tort - que s’ils devaient brandir ce mantra ("le pays nous appartient à tous !") pour revendiquer voix au chapitre dans la gestion de la chose publique, ils seraient tout simplement pris pour des rigolos. Ce faisant, ils engraissent « la bête immonde » qui trouve là un terreau fertile à la culture du défaitisme et de l’esprit de fatalisme. Un ami que je sais être un homme honnête et de bonne foi m’a dit une fois : « Tu sais ce ne sont pas les écrits dans les journaux qui feront bouger les choses dans ce pays ! »

Il avait peut-être raison. Mais supposons que ce soit vrai, serait-ce là une raison de s’asseoir et ne pas prendre part au débat public ? Je dis non. Et dans l’expression de ses griefs, il ne saurait y avoir de limite que la nécessaire exigence de prudence ; elle nous commande de ne pas donner aux prédateurs l’occasion de crier à la « diffamation ». Toutes ces dispositions prises, et ayant une claire conscience que notre responsabilité pourrait être engagée à chaque instant devant les tribunaux de la République - au cas où quelque quidam se sentirait visé - quel empêchement devrait-il y avoir à l’exercice de ce qui devrait s’apparenter à un devoir de sensibilisation au moins en direction de ceux que l’on peut éclairer ? Le fait que le réflexe totalitaire sommeille encore en certaines personnes nostalgiques de l’Etat d’exception ? Les « derniers des mohicans » qui rêvent de défendre par les bonnes vieilles méthodes leur aisance factice le moment venu ?

Rappelons-nous que quand Norbert Zongo écrivait des choses que nous approuvions tous, conviction et courage lui venaient de sa foi dans la cause pour laquelle il écrivait. Chacun de nous devrait s’approprier dans le contexte actuel des choses la devise d’Amnesty International : "Ne maudis pas l’obscurité, allume plutôt une bougie" ( It’s better to light a candle than to curse the darkness). Le silence des hommes biens aide les gouvernants à se complaire dans leurs forfaitures. Ceux qui faillissent au « devoir d’éclairage » devront rendre compte au tribunal de leur propre conscience. Celui qui dit que les écrits n’ont pas de force et, par conséquent, ne peuvent influencer en rien la décision des gouvernants se trompe. Si le gouvernement chinois verrouille l’Internet, c’est par peur entre autres de l’écrit et des idées qu’il peut véhiculer. C’est le printemps des idées novatrices sur la gouvernance. Chacun doit apporter sa contribution.

Même si nous ne saurions cautionner aucune dérive subversive qui serait encore plus lourde de conséquence pour tous, plus grave serait de laisser des gens qui sont arrivés au bout du rouleau faire diversion et nous détourner des failles de leur gestion en créant des urgences politiques factices. Mesdames et messieurs les "réformateurs", la foule de ceux qui n’en peuvent plus de se nourrir de leur faim et de se désaltérer de leur soif est toujours là, bien en place au même endroit où les hommes politiques l’ont laissée. Si elle pouvait vous rejoindre dans les salles climatisées où se tiennent vos forums, elle pourrait vous dire comme un seul homme : "Dites–leur que nous attendons toujours l’électricité qui va nous propulser dans le développement, que nous attendons aussi les médecins qui vont empêcher que nos enfants ne meurent de méningite, dites-leur…dites-leur." Et à ces revendications primaires, pourraient s’ajouter celles des plus éclairés, et ces éclairés-là, leurs revendications sonneront carrément comme une demande de reddition de compte :

« Expliquez-nous comment plus de 15 milliards peuvent être utilisés à réfectionner 8km de goudron en pleine ville alors que nous avons des problèmes au village ? Combien coûte un kilomètre de goudron ? Pourquoi est-on à un énième avenant alors que les travaux de réfection de l’aérogare piétinent ?, etc. » Malheureusement, à ces grand-messes où tout le monde sera présent sauf le pays réel, des gens prétendront parler au nom de la foule. Refusons de tomber dans la diversion des réformes. Que nos gouvernants nous disent comment ils comptent résoudre nos problèmes les plus urgents. Qu’ils n’oublient pas de débarrasser le pays de la corruption, d’envoyer un médecin dans mon chef-lieu de département (et bien sûr dans les autres aussi).

Qu’ils rassurent aussi mon cousin qui est allé cultiver le coton à Sidéradougou que son aventure « cotonnière » ne se transformera pas en une suite de tourments à lui infligés par les multinationales et leurs relais locaux, qui lui vendent leurs engrais et leurs semences à prix d’or pour après acheter le fruit de son labeur à un prix dont la misère dépasse l’entendement. Ce sont là quelques unes des vraies questions qui devraient préoccuper les champions des "réformes politiques".

François de Paule BADO Directeur exécutif du Centre de recherche-action sur le développement économique et social (CRADES)/Burkina Courriel : badersone@yahoo.fr

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 10 août 2011 à 09:44, par Beurk En réponse à : REFORMES POLITIQUES AU BURKINA : "Les défis les plus urgents sont ailleurs"

    Bravo monsieur Bado,vous avez tapé juste là où ça fait mal.Ces gens ont la peau dure,ils croient qu’ils auront toujours raison.Ils restent dans leur cécité et nous prennent pour des moins que rien.Eux,ce qui les intéresse,c’est toujours et toujours eux à savoir comment faire pour élargir l’assiette afin de mieux manger à l’aise entre eux sans se préoccuper de la population.En effet,après la tempête que nous avons traversée avec toutes ces manifestations et mutineries,ce que ces gens ont trouvé de mieux,c’est cette diversion dont vous parlez avec ce funeste CCRP.Chasser le naturel,il revient au galop car au lieu de s’attaquer aux vrais problèmes de la population,qu’est ce que ces gens proposent ?La création d’un sénat par-ci,l’augmentation du nombre de députés par-là alors que nous n’avons pas besoin de sénateurs au Faso,tout comme nous avons déjà assez de députés.D’ailleurs certains ne servent déjà à rien,passant leur temps à roupiller à l’assemblée.A combien coûterait un sénateur et à combien revient un député aux contribuables par an ?Ce que chaque sénateur gagnerait ou ce que chaque député gagne par an peut construire confortablement une école ;et par extrapolation avec le nombre de ces politiciens alimentaires,en 5 ans,vous vous imaginez le nombre d’écoles qui pourraient sortir de terre et un nombre impressionnant d’enfants joyeux qui sortiraient de l’analphabétisme.Mais que non,ces gens préfèrent maintenir le peuple dans l’ignorance,une situation qui les arrange bien,ils pourront continuer tranquillement à agir dans l’impunité la plus totale.Que chacun prenne conscience que la situation ne saurait perdurer car un bon homme politique n’est pas là pour se servir mais pour servir ses gouvernés.Merci et encore bravo monsieur Bado de nous avoir administrés une bonne piqûre de rappel qui fait du bien.Que Dieu te bénisse

  • Le 10 août 2011 à 10:28, par Oumou Dilli En réponse à : REFORMES POLITIQUES AU BURKINA : "Les défis les plus urgents sont ailleurs"

    Les reformes politiques viennent comme toutes premières urgences car de là découlera la bonne gouvernance qui nous fera sortir de la republique des copains !!!!!

  • Le 10 août 2011 à 10:52 En réponse à : REFORMES POLITIQUES AU BURKINA : "Les défis les plus urgents sont ailleurs"

    Merci pour cette vision de la duperie de ces réformateurs.
    Que tous ceux qui liront cet écrit se préparent pour les luttes à venir...
    Dire à l’heure actuelle de la lutte pour la réduction de la mortalité maternelle et infantile qu’il ya des centres médicaux de provinces très enclavées de région enclavée sans ambulance, il faut être bon gouvernant...

  • Le 10 août 2011 à 11:12 En réponse à : REFORMES POLITIQUES AU BURKINA : "Les défis les plus urgents sont ailleurs"

    rien à ajouter. vivement que votre appel soit entendu. et les exemples le Burkina abondent que diront ceux qui s’achète des hectares alors que le citpyen lamda ne demande de 300 mètre carrés pour y habiter

  • Le 10 août 2011 à 11:38 En réponse à : REFORMES POLITIQUES AU BURKINA : "Les défis les plus urgents sont ailleurs"

    L’article est certes pertinent et les analyses conséquentes ; seulement, si votre intention est de vous faire comprendre, vous pourriez passer à côté de votre objectif en voulant rendre l’écrit aussi soutenu comme s’il s’agit d’un article scientifique. Même là, bien d’éminents auteurs utilisent autant que faire se peut, dans leurs doctrines des termes à vocation pédagogique car l’essentiel, il faut se le dire, est de parvenir à se faire comprendre et de la manière la plus simplement possible.
    Merci tout de même !

  • Le 10 août 2011 à 11:42, par Ya maam la woto En réponse à : REFORMES POLITIQUES AU BURKINA : "Les défis les plus urgents sont ailleurs"

    Lisez ceci : léçons de gouvernance et de loyauté au peuple venues du bord de la lagune Ebrié. Mais l’opacité, nous le désapprouvons !! A lire par les ministres Burkinabé et leur président.

    Les ministres se sont engagés à respecter les valeurs de la bonne gouvernance dans la conduite des affaires publiques. Hier, ils ont signé, sous les auspices du Président de la République, une Charte dont voici le contenu.

    Préambule

    La fonction ministérielle représente une charge publique de haute importance au niveau de l’Etat. Elle repose sur la confiance, d’une part, entre le peuple souverain de Côte d’Ivoire et le Président de la République et, d’autre part, entre le Président de la République, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement et chacun des ministres.
    Par notre adhésion libre à la présente Charte intitulée « CHARTE D’ETHIQUE DU GOUVERNEMENT », nous, membres du Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire, marquons notre engagement à nous mettre au service du Président de la République et du peuple.
    Investis de la confiance du Président de la République, d’une part pour la réconciliation des Ivoiriens et la reconstruction de notre pays et, d’autre part, pour un développement socio-économique durable et la consolidation de l’Etat de droit, nous déclarons souscrire aux dix (10) valeurs cardinales indiquées ci-après :
    1- Le sens de l’Etat et l’amour de la Patrie : chaque membre du Gouvernement cultive les valeurs qui fondent la République : l’Union, la Discipline et le Travail. Il s’engage, dans ses discours, actes et comportements, à honorer la Patrie et à agir conformément aux principes de notre devise. L’amour de la Côte d’Ivoire doit prévaloir sur les particularismes régionaux, ethniques, politiques et religieux.
    2- Le Respect de la Dignité et de la Vie humaine : chaque membre du Gouvernement considère la vie comme sacrée. Aussi s’abstient-il de toutes paroles et tous actes susceptibles de porter atteinte à la dignité et à la vie humaine.
    3- La Primauté de l’Intérêt général : toute décision, toute action ou toute tâche doit s’inscrire et être menée dans l’optique de l’intérêt général, selon les exigences et normes de rigueur et de qualité que justifient les ressources disponibles. Conscient de la diversité ethnique, culturelle et religieuse de notre pays, chaque membre du Gouvernement doit veiller à son niveau propre ainsi qu’au sein du département dont il a la charge à ne prendre en compte que l’intérêt général.
    4- La Solidarité et la cohésion : toutes les décisions et tous les actes du Gouvernement sont régis par les principes de collégialité et de solidarité. Ils engagent chaque membre tant dans leur élaboration que dans leur mise en œuvre. Aussi les membres du Gouvernement sont-ils soumis au respect des obligations de réserve et de confidentialité qui encadrent le travail gouvernemental. L’obligation de confidentialité concerne tous les débats en Conseil de Gouvernement, en Conseil des Ministres et, d’une manière générale, toutes les réunions gouvernementales, ainsi que les correspondances y afférentes.
    5- La Bonne Gouvernance : chaque membre du Gouvernement s’engage à cultiver l’excellence et à promouvoir les pratiques de bonne gouvernance au sein de son département ministériel et dans les structures placées sous son autorité. Le respect strict des lois et règles de la République est une nécessité d’intérêt national dont dépendent, à la fois le relèvement moral de notre pays et son développement intégral et durable. Dans le respect du droit à l’information du peuple souverain, chaque membre du Gouvernement s’engage également à rendre compte des actions de son département dont les résultats lui sont imputables.
    6- La Responsabilité : chaque membre du Gouvernement est seul responsable de son département ministériel et s’engage, en son âme et conscience, à assumer sa charge et à exécuter au mieux toute mission à lui confiée dans l’intérêt supérieur de la nation. Les membres du Gouvernement ont une obligation de résultat. Ils assument la réussite ou l’échec de leurs actions et missions selon le principe de responsabilité.
    7- L’Intégrité et la Probité : en tant que modèle pour ses concitoyens, chaque membre du Gouvernement s’engage à cultiver, en tout temps et en tous lieux, les valeurs morales et éthiques devant induire une moralisation de la société ivoirienne : Droiture, Intégrité, Probité et Incorruptibilité.
    8- La Justice et l’Equité : dans le respect des différences et des particularismes, les membres du Gouvernement travaillent dans un esprit de justice, d’équité et d’équilibre en leur sein, dans leurs départements respectifs et dans leurs rapports avec les usagers. L’équité doit être promue dans les pratiques publiques.
    9- Le Dialogue permanent et la Disponibilité : chaque membre du Gouvernement doit se consacrer, en priorité, à l’exercice des missions qui fondent ses attributions et se montrer entièrement disponible à cet effet. Il doit, par ailleurs, entretenir un dialogue permanent et objectif fondé sur des idées républicaines, notamment avec les autres membres du Gouvernement, avec les corps sociaux et les acteurs de son secteur.
    10- La Civilité, la Courtoisie et la Modération : chaque membre du Gouvernement s’engage, dans ses propos et dans son comportement, au respect des règles de bienséance, de courtoisie et de modération qui constituent les conditions de base de la cohésion au sein de tout groupe, de toute organisation ou de toute société.
    Nous, membres du Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire, nous nous engageons au respect de la présente charte dont nous nous sommes librement dotés ce mardi 09 août 2011.
    En conséquence, par devant le Président de la République, nous avons signé.
    NB : Le surtitre, le titre et le chapeau sont de la Rédaction
    Anyama/ La fête de l’indépendance dans la sobriété

  • Le 10 août 2011 à 11:51, par Com’zone En réponse à : Pure diversion en effet

    Ces gens veulent se soustraire à leurs responsabilités devant l’histoire.On est vigilants dêh !...BADO a raison.

  • Le 10 août 2011 à 12:09 En réponse à : REFORMES POLITIQUES AU BURKINA : "Les défis les plus urgents sont ailleurs"

    Bien parlé monsieur !
    Rien à dire !
    J’ai peur malheureusement que le futur vous donne raison sur l’amnésie et l’animosité du monstre en face de nous !
    Quand on est sur de son passeport en enfer ce n’est pas quelques centaines voires quelques miliers de morts supplémentaires qui barreront la route aux véléités revisionnistes !

  • Le 10 août 2011 à 14:29, par Les Verites du Roi S. En réponse à : REFORMES POLITIQUES AU BURKINA : "Les défis les plus urgents sont ailleurs"

    A VRAI DIRE, nous ne serons jamais rien si nous ne sommes pas capables de generer notre propre projet de vie, de societe et d’avenir en se fondant sur nos realites MAIS en considerant les experiences des autres peuples (SANS etre ou vouloir etre de pietres copieurs !)... Cela ne se fera que dans un mutuel respect et une reconnaissance de la valeur de chacun et de chacune !
    Blaise est bon ou pas n’est pas le vrai probleme au Faso : cela fait au moins au moins 25 ans qu’il est au pouvoir et, je peux vous assurer que lui meme en a marre !... La question est plutot : n’y a-t-il personne d’autre pouvant venir continuer a faire ce que lui il fait de bien, en abandonnant ce qu’il fait de mal, pour insuffler une dynamique d’amelioration continuelle dans la "machine" Burkina Faso ? S’il n’y a personne, donc nous allons vendre le Faso aux encheres si Blaise venait a mourir de sa belle mort : crise cardiaque, exces de cholesterol ou meme paludisme (eh oui !)...?! SOYONS serieux : le Burkina est plein de ressources humaines pour gouverner.
    En fait, TOUT LE PROBLEME AU FASO se resume a :
    (1)avoir le courage de pardonner a ses voleurs, boureaux et assassins ; pour les uns et puis,
    (2) pour les autres : avoir confiance en la clemence de ses victimes et en leur pardon afin de quitter le pouvoir pour accepter DESORMAIS de s’alligner tous et toutes a egalite devant la loi avec le citoyen lambda pour que,
    (3) l’on travaille ensemble dans la paix a l’emergence d’un mieux-etre pour les enfants qui n’ont pas demandes a naitre et que nous fabriquons cependant meme deja plus nombreux que nous ne pouvons en supporter !
    Vivement, l’avenement des Tribunaux Populaires, pour juger nos mafieux qui sont a charge de la justice afin que, assainit, la Justice joue son role moralisateur a partir de la !
    Chaque peuple a son histoire, faite de periodes honorables et de periodes que l’on aimerait effacer. Mais dans un contexte de rapport de forces inegales, mieux vaut donner une chance a la preservation de la paix plutot que de se nourir d’illusions.
    Si vous me croyez reveur, preparez-vous au pire ! (Et j’espere encore, tres sincerement, me tromper !)

  • Le 10 août 2011 à 17:04, par sangaret En réponse à : REFORMES POLITIQUES AU BURKINA : "Les défis les plus urgents sont ailleurs"

    le peuple éprouve un sentiment de lassitude exacerbé par la MISERE et L’INJUSTICE SOCIALE........

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