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JEUNESSE BURKINABE : L’observatoire national, une nécessité

Publié le mardi 9 août 2011 à 01h47min

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A travers ces lignes, Abdou Aziz Ndiaye encourage et propose la mise en place de structures qui oeuvreront à l’épanouissement de la jeunesse. Lisez plutôt !

L’Afrique est un continent de jeunes, et c’est un élément qu’il convient de prendre en compte pour tout ce qui a trait au développement social, économique ou politique. Selon certaines estimations, en 2015, plus de 75% de la population serait représentée par cette tranche. De nombreux jeunes sont souvent exclus de l’activité économique et sociale du fait de leur manque de compétences et d’instruction. Ils se retrouvent isolés car non adaptés au marché du travail. Le Burkina Faso n’échappe pas à ce constat. Pour preuve, les incidents récents que notre pays a connus, dans le déclenchement desquels la colère des jeunes a été l’élément premier.

Ces jeunes pour la plupart désoeuvrés, qui ont un potentiel et des compétences à développer pourraient contribuer à l’essor de leur pays. Ce sont aujourd’hui en Afrique les principaux acteurs de la créativité sociale et politique et a contrario de la déstructuration et de la paupérisation. Les conclusions qui en ont été tirées, c’est que les jeunes doivent bénéficier de mécanismes visant à la fois à canaliser leur trop plein d’énergie et à les aider à surmonter leurs difficultés de vie. La proposition et l’adoption par le CCRP (Conseil consultatif sur les réformes politiques) d’un observatoire national de gestion des conflits et des incidents se révèle comme une nécessité. Il fallait évidemment se pencher sur ce problème et tenter d’y remédier.

Cela veut dire disposer d’un outil qui aurait pour tâche d’analyser les conflits afin de les circonscrire, et les étudier afin de pouvoir les anticiper et créer un système de veille et d’alerte. Un outil qui étudierait les différentes régions, et ferait l’historique de tous ces conflits afin de connaître les zones sensibles et de déterminer ce qu’il conviendrait de prendre comme mesure pour garantir la paix, la stabilité, et le développement. En effet, un tel observatoire permettrait d’identifier et de répertorier les différentes sources de conflits, et sa mise en place pourrait passer par un ensemble d’aménagements de structures sociales, éducatives et sportives. Et c’est là que le rôle des jeunes se révèle particulièrement incontournable pour éviter leur récupération ou les expressions violentes de leur impatience.

Il serait bon d’implanter de la sorte des structures sportives, (plateaux omnisports), des misions locales, des centres de loisirs dans toutes les régions, ou les jeunes pourraient se divertir par le biais d’événements sportifs et culturels. Ces antennes permettraient d’avoir un regard plus large sur les conflits ou incidents à prévenir et en minimiseraient à fortiori l’impact. Il convient d’insister sur l’importance de mettre à la disposition de tous un lieu de distraction, de loisir et d’apprentissage afin de canaliser les esprits et les orienter vers une meilleure voie. A travers le sport mais aussi les autres arts, les jeunes auront ainsi une meilleure opinion d’eux, et acquerront un sens civique, un savoir-vivre, une tolérance et un respect des règles établies. Autant d’outils nécessaires pour suivre la voie du progrès et du développement national, dans un environnement ou les voies de l’auto-promotion sont souvent fermées.

Il conviendrait de trouver par ce biais le moyen de tenir compte du sport et des activités culturelles, pour le développement national et de créer de la sorte d’autres possibilités pour permettre aux jeunes de participer à l’essor de leur pays. Les réformes actuelles engagées au sein du Burkina Faso notamment pour ce qu’il relève de l’observatoire national de gestion des conflits et des incidents constituent une réelle perspective d’avenir, une perspective incontournable dans le contexte actuel national et international.

Samedi 23 juillet 2011

Ndiaye Abdou Aziz Educateur Spécialisé, Fondation d’Auteuil actuellement à Ouagadougou

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 9 août 2011 à 11:15 En réponse à : JEUNESSE BURKINABE : L’observatoire national, une nécessité

    Donnes ton mail je te laisserai quelques conseils en apparté. Auteuil n’est pas ouagadougou et la france n’est pas le burkina ; avant de se distraire, les jeunes francais ont du boulot d’abord et toi tu oses venir nous proposer crûment de nous endormir dans le loisir pendant que nous chomons ???comme si les telenovelas et les maquis ne faisaient pas dejà assez de degats dans nos rangs ?? decidement on voit que tu ne comprends plus rien au burkina, à l’Afrique ton sens de raisonnement est decidemment très altéré par le mcdo, le kfc et autres malbouffes d’Auteuil.

    • Le 9 août 2011 à 14:57, par africain En réponse à : JEUNESSE BURKINABE : L’observatoire national, une nécessité

      ha ha Auteuil tu sais ce que c est...c est une fondation en france qui s occupe des jeunes en mal etre et en reinsertion alors toi qui ecrit pour critiquer renseigne toi un peu avant...
      c est un organisme specialise qui s est etendu partourt et oeuvre meme en afrique...
      tu es donc bien loin de la verite , c est un specialiste qui s est exprime la...
      article interessant merci a N diaye Abdou Aziz pour son analyse pertinente. C est bien ce qui nous manque ici..

    • Le 9 août 2011 à 15:06, par khad En réponse à : JEUNESSE BURKINABE : L’observatoire national, une nécessité

      Je ne suis pas d accord, ce que je comnprends moi c est que pqr le biais de structures mises en place certains jeunes auraient des loisirs constructifs...Souvent par le biais du sport des talents sont decouverts et cela encourage les autres a s investir et a ne pas trainer dans les rues... Au contraire je trouve ce qu il a dit tres sense.
      Nous avons besoin de structures semblables u burkina, un lieu ou pourraient se decouvrir des talents, que cela soit dans le sport, les arts...
      Je dirais meme un lieu de rencontres internationales...
      Bon article.

  • Le 9 août 2011 à 15:01, par nyd En réponse à : JEUNESSE BURKINABE : L’observatoire national, une nécessité

    c est tres interessant ce qui a ete dit.
    Nous avons un besoin criant de strutures de ce genre, ce qu il y a c est que cela doit se faire et vite... On en a assez des propositions maimtenant il faut que cela se concretise...
    C est vrai que les jeunes ne sont pas assez pris en compte et sur bien des aspects...
    Nus en sommes certain a present nous representons une force reelle qui merite qu on se penche sur elle.

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