La philosophie de l’espace culturel Barso « l’expertise au service de l’art » en dit long sur les motivations profondes qui habitent l’artiste et que l’infrastructure et les œuvres qui vont en sortir seront appelées à révéler et à magnifier. Cet espace se veut un centre polyvalent de formation et de perfectionnement en arts plastiques. Le challenge est énorme car JLB rêve de voir émerger des créateurs bien formés, aptes à faire face aux défis de la mondialisation. Selon l’artiste, « La mondialisation, phénomène sans doute irrésistible, est un courant tumultueux qui égare et noie sans pitié tous ceux qui n’ont pas de prise solide à la quelle s’accrocher au moment du naufrage ». Que faut-il faire alors pour ne pas être broyé par ce rouleau compresseur ? Pour JLB, point n’est besoin de fioritures.

Il faut sans hésiter, investir dans la culture « véritable voix de développement ».
C’est pour cette raison que l’ECB forme les étudiants, les professionnels et tous ceux qui s’intéressent à l’art : en sculpture (pierres, bois, autres matériaux, bronze, moulage, coulage, finition), dessin, peinture, batik. L’ECB s’investi également dans la formation en montage de projets, entreprenariat culturel, communication et marketing artistique.

L’espace est en outre ouvert pour des prestations artistiques, des expositions, des visites guidées…Me Pacéré a tenu à saluer le talent et la persévérance d’un artiste qui se laisse guider par son inspiration pour aller à la découverte de la quintessence artistique et la porter au paroxysme de la créativité. Pour le parrain, « l’art est au dessus de tout ce qui est sublime ». JLB est à ses yeux un digne ambassadeur de la culture et de l’art burkinabè au niveau national et international. Il l’appelle du reste son fils dans l’art. Me Pacéré a été d’un apport inestimable dans la carrière de l’artiste. Impressionné par son talent, il lui a confié l’ensemble du travail artistique du Musée de Manega. Cette confiance a galvanisé Jean-Luc Bambara pour la suite. Le ministre Baba Hama a également reconnu les mérites de celui dont les œuvres font autorité au Burkina, en Europe et aux Etats-Unis. « Jean-Luc Bambara est la preuve que les artistes peuvent vivre et bien vivre de leur art » lancera-t-il.

La cérémonie d’inauguration de l’espace a également servi de cadre pour la remise des attestations de fin de formation à la première promotion des étudiants en maitrise d’Arts plastiques de l’université de Ouagadougou, encadrés par l’artiste. Cette promotion a été baptisée du nom de Raya SAWADOGO un des illustres professeurs de JLB aujourd’hui disparu. L’espace culturel Barso situé au secteur 29, Zone 1 de Ouagadougou comporte une galerie « Jean-Pierre GUINGANE » où sont exposées les œuvres de l’artiste. C’est une façon pour JLB de rendre d’immortaliser le souvenir de cet illustre homme de culture burkinabè qui croyait véritablement en l’art et qui l’encourageait pour la matérialisation de l’Espace Culturel Barso.
JLB s’intéresse à l’art depuis sa tendre enfance. Il s’est par la suite formé au Centre Voltaïque des Arts, aujourd’hui Centre National de l’Artisanat d’Art avant d’aller parfaire ses connaissances en Europe et aux Etats-Unis. Mordu très tôt par le virus de la sculpture, il ouvre son premier atelier à 19 ans.

Les caractéristiques stylistiques de ses sculptures sont la prédominance des contours, l’accentuation des traits marquants du visage avec un emploi discret des lignes. Il travaille sur les contrastes. Que ce soit la pierre, le bronze, le bois, aucun matériau n’a de secret pour Jean-Luc dont l’immense talent est unanimement reconnu. Ses sculptures se rencontrent autant au Burkina, en Espagne, aux Etats- Unis qu’en Hollande…
Avec l’espace culturel Barso, Jean-Luc BAMBARA veut susciter l’amour pour l’art au sein de la jeunesse, l’exhortant du même coup à croire en ses rêves et à se battre résolument pour leur réalisation.

Arsène Flavien BATIONO (bationoflavien@yahoo.fr )

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