En effet, le ministre Soungalo Ouattara a fait le tour de toutes les treize régions que compte le Faso pour encourager les surveillants, les secrétaires et président des jurys et surtout les candidats pour que tout se passe bien. Particulièrement, pour ce qui concerne les candidats, toutes les mesures ont été prises pour que chacun puisse repérer son centre de concours, la salle dans laquelle il doit composer, l’heure du début du concours. A Bobo et à Ouagadougou, les candidats ont la possibilité d’interroger un serveur au 3671 contre la somme de 100 F CFA pour tout savoir sur leur concours. Et la possibilité leur est encore donnée d’aller vérifier tout cela sur affiche dans le centre indiqué. Si malgré tout des candidats viennent le jour même de la composition pour chercher leur centre ou salle, que personne ne s’en occupe.

Car, ce sont de futurs mauvais fonctionnaires. Ils attendront toujours la dernière minute pour chercher à traiter des dossiers. Alors qu’ils en ont eu tout le temps.
Si malgré tout des candidats arrivent en retard le jour même du concours, alors qu’il est à la recherche d’un emploi, que personne ne lui prête la moindre importance. Car il sera lui aussi un mauvais fonctionnaire. Car il arrivera toujours au bureau en retard. Quand bien même il connaît parfaitement les heures de service. S’il arrive en retard au bureau, il est presque sûr qu’il partira avant l’heure.
Si malgré tous ces efforts fournis, un candidat arrive en salle avec une mauvaise pièce d’identité, une photocopie, ou encore qu’il n’en possède même pas du tout, que personne ne lui prête la moindre oreille. Car, il sera un mauvais fonctionnaire.

Il usera de tous les moyens pour frauder. Mieux, si par hasard, ce qui ne devrait pas du tout arriver compte tenu du travail qui a été fait, on surprenait un candidat ou des candidats en train de frauder, il faut les dénoncer et les sanctionner tout comme on le ferait pour un délinquant, un voleur ou encore un bandit de grand chemin. Car ce (ou ces) candidat (s) sera un mauvais fonctionnaire. Il détournera ou volera les deniers publics. Toute cette catégorie de fonctionnaires, on n’en veut pas dans la fonction publique. Car, ils seront tous de mauvais fonctionnaires.

Mais tout ce travail ne peut être réussi qu’avec le concours des surveillants qui se doivent de respecter les consignes qui leur ont été données. Si par exemple un surveillant n’est pas muni de sa lettre de convocation, c’est qu’il n’est pas non plus un bon surveillant. Il est aussi un mauvais fonctionnaire même s’il a été régulièrement convoqué. Si un surveillant arrive en retard alors qu’il doit contrôler le retard des candidats, c’est qu’il est un mauvais fonctionnaire. Parce qu’il en a l’habitude. Si un surveillant refuse de dénoncer des fraudeurs parce qu’il ne veut pas avoir des problèmes, c’est qu’il est un mauvais fonctionnaire. Il n’aime pas son pays. Il est capable d’être complice de détournement de deniers publics. Il en sera de même des présidents de jurys qui laisseront faire.

A travers ces concours et les mesures prises pour leur réussite, le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale veut que désormais soient admis à la Fonction publique les candidats méritants et conscients de leur rôle. Qui pensent et qui savent que la Fonction publique est le champ du papa de quelqu’un. Dans lequel ils viendront pour produire des résultats. A chacun donc de prendre ses responsabilités.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso