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Les 100 jours du gouvernement TIao : Des motifs de satisfaction de la classe politique, société civile mais…

Publié le vendredi 29 juillet 2011 à 22h12min

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Le chef du gouvernement, Luc Adolphe Tiao, vient de faire ses cent premiers jours. Nommé en pleine crise à la tête de l’équipe, son action est positivement appréciée par des acteurs de la scène politique et de la société civile. Beaucoup attendent de lui cependant la poursuite des réformes et la recherche du consensus.


Simon Compaoré, maire de la ville de Ouagadougou

Toujours de labeur, d’activité intense, de courage dans la prise d’un certain nombre de décisions. S’il était un élève, on aurait pu dire que ce qu’il a fait est très bien et de continuer sur cette lancée. Je pense que les 100 jours du Premier ministre sont fructueux. Il a eu une écoute, une ouverture à toutes les couches sociales du pays. Au lieu de s’asseoir ici à Ouagadougou et dire que tout va bien, il a effectué des sorties sur le terrain et continue de tourner. Il y a eu diverses décisions, d’ordre salarial et social qui ont été prises. Je pense qu’aller sur le terrain, écouter les gens, a contribué dans une certaine mesure à apaiser la crise sociale. Cela est indiscutable. A moins d’être malhonnête, on ne peut pas dire que rien n’a été fait. Mais, il a pris des engagements et j’attends aussi qu’il les mette en application. Il a promis par exemple, que le dossier Justin Zongo sera jugé. Donc, on attend de voir la suite. Il y a des gens qui ont été arrêtés et cela a permis d’apaiser la situation. Je ne dis pas que c’est suffisant, mais chaque jour suffit sa peine.


Me Bénéwendé Stanislas Sankara, Chefde file de l’opposition

Mes remerciements à Sidwaya pour cette amabilité qui me permet d’apprécier l’action du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, qui est arrivé, il faut le reconnaître, à la tête du gouvernement dans un contexte très difficile parce que c’était au summum de la crise. Je crois savoir que si le gouvernement Tertius Zongo a été démis, c’est parce que le programme, pour lequel le chef de l’Etat a été élu, a rencontré trois mois après cette grave crise, qui n’a pas épargné le moindre secteur dans notre pays. 100 jours après qu’est-ce qu’on peut retenir ? De mon point de vue c’est l’accalmie constatée à travers les casernes, les autres secteurs de la vie sociale. On ne voit plus des marches, des casses comme c’était le cas aux premiers instants de son arrivée. Cette accalmie permet aujourd’hui de dire que depuis qu’il est là, il travaille à rassurer. Je dois aussi retenir que depuis son arrivée, il y a eu beaucoup d’ouverture dans le sens du dialogue, de l’écoute afin de trouver des solutions. Ce qui fait qu’à ce jour, tous les acteurs sociaux et même militaires sont dans une situation de « wait and see », au regard des propositions qui sont faites.

En 100 jours, le constat est que l’accalmie est revenue ; les questions pour lesquelles les solutions ont été proposées, ont été appréciées par les uns et les autres. Mais en ce qui concerne son action à proprement parler par rapport à la crise, je reste persuadé que le problème ce n’est peut-être pas le Premier ministre en tant que tel mais c’est le programme gouvernemental qu’il était censé défendre qui pose problème ; parce que quand on se fait élire sur la base d’un programme, naturellement les Burkinabè étaient en droit de s’attendre à un Burkina émergent, un Burkina qui va connaître un essor au plan économique et social, un pays où les questions de chômage, d’infrastructures trouvent des solutions, un pays où il fait bon vivre. Si c’est ce programme qu’il défend aujourd’hui, les appréciations vont être beaucoup plus sévères. Mais il est venu pour régler une situation de crise. Aujourd’hui il ya une accalmie mais est-ce cette accalmie a éradiqué la crise ? Est-ce que cette accalmie n’est pas relative. Je pense qu’en 100 jours, c’est trop tôt pour dire que la crise est totalement jugulée et qu’elle est derrière nous. Je le dis parce que le chef de l’Etat lui-même avait dit que la crise était terminée et trois jours après c’est sa propre garde qui est entrée en mutinerie. Ce qui intéressait les Burkinabè au moment fort de la crise c’est de retrouver l’accalmie.

Quand il y a des marches de partout et que l’armée s’y mêle, la première des préoccupations c’est retrouver la tranquillité publique. A partir de là on discute. Sur ce terrain là, il faut se féliciter de son action qui a permis aujourd’hui de retrouver l’accalmie même si les questions ne sont pas fondamentalement réglées. On n’entend plus les bruits de bottes, il n’ya plus de couvre-feu. Nous souhaitons qu’il y ait plus de sérénité pour aborder les vrais problèmes de développement, parce que les Burkinabè attendaient le chef qui a été élu sur ce terrain. Mais il y a une situation exceptionnelle qui s’est posée même si aujourd’hui, l’imputabilité de cette situation revient au gouvernement qu’il s’agit d’une question de gouvernance. J’ai souvent dit qu’il ne faut pas confondre cette crise née de l’affaire Justin Zongo, par exemple, avec la crise que nous avons connue du fait de la pluie du 1er septembre 2009. Là c’était un cataclysme naturel mais cette fois-ci c’est une crise qui est liée à la mauvaise gouvernance. Voilà pourquoi l’opposition a estimé que c’est de la responsabilité du gouvernement de trouver des solutions idoines aux préoccupations des Burkinabè.

Nous serons bientôt à une année électorale. En tant que classe politique de l’opposition, notre souhait le plus ultime est que le gouvernement mette tout en œuvre pour que nous puissions éviter des élections catastrophiques en 2012. Il faudrait qu’à partir de cette dynamique, étant entendu que l’Assemblée nationale a permis le renouvellement de l’équipe de la CENI et au moment où je vous parle, l’opposition a déjà choisi ses cinq personnalités pour y siéger, mettre la machine en marche avec un agenda clair. Nous souhaitons que cette équipe puisse commencer véritablement à nous dire comment sera l’année électorale en 2012 parce que ce sont des enjeux de taille qui vont consolider notre processus démocratique ou nous amener dans des situations déplorables si les élections sont mal faites. Chose que l’opposition ne souhaite pas du tout, voilà pourquoi notre combat a toujours été qu’on ait une administration électorale fiable pour faire des élections crédibles.

Il ne faudrait pas aujourd’hui oublier cet aspect ; mais il y a les préoccupations existentielles des Burkinabè, à savoir les revendications sociales. Aujourd’hui, malgré les mesures qui sont prises, le citoyen lambda est resté sur sa faim. Bientôt c’est la rentrée scolaire, je me demande comment les travailleurs, vu leur pouvoir d’achat, pourront faire face à la cherté de la vie. Je pense que les mesures conjoncturelles qui ont été prises pour permettre une certaine accalmie devraient être revues dans le sens du programme du Chef de l’Etat. Le Premier ministre n’admet pas qu’il est un chef de gouvernement de crise. C’est comme s’il est venu pour appliquer un programme mais là c’est la politique de l’autruche. Je m’attends, dans les jours à venir, à des actions fortes allant dans le sens du renforcement de notre processus démocratique. Pour les réformes politiques qui sont envisagées à travers le CCRP, vous savez que l’opposition politique n’y est pas partie prenante parce que nous avons des questions de principe qui ne sont pas réglées. Je ne connaîs pas les mesures que le gouvernement prendra mais en attendant c’est avec regret que nous constatons qu’il a préféré violer la loi que lui-même a proposée à l’Assemblée nationale qui a voté un statut pour l’opposition. Dans cette loi, il est dit que pour être parti politique de l’opposition, il faut forcement faire une déclaration officielle d’appartenance et la notifier au Chef de file. C’est le même gouvernement qui a coopté des partis politiques pour être membres du CCRP. Il y a seulement quatre partis qui prennent part aux travaux du CCRP et qui peuvent se réclamer de l’opposition parce qu’ils ont fait leur déclaration d’appartenance. Mais les autres ne peuvent pas parler au nom de l’opposition parce que nous ne les reconnaissons pas en tant que partis politiques de l’opposition. Nous n’avons pas aussi, en tant que chef de file ou en tant qu’opposition statutaire, écarté tout débat. Nous avons bien au contraire, été les premiers à exiger des réformes, mais nous estimons que le cadre doit être approprié pour des réformes conséquentes.


Luc Marius Ibriga, président du Forum de citoyennes et citoyens de l’alternance (FOCAL), professeur de droit à l’Université Ouaga II

En 100 jours, on ne peut pas savoir s’il est à la hauteur de la tâche ou pas. Mais tout ce que l’on sait, c’est qu’il a fait œuvre d’humilité et de pondération. Ce qui a permis de ramener une certaine paix sociale. Il a véritablement fait profil bas, comparativement à l’arrogance du précédent gouvernement et de certains dignitaires du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Il a d’ailleurs, tapé du point sur la table pour mettre à l’index, la corruption et la mal gouvernance. Je l’ai d’ailleurs, entendu dire, au cours d’une activité de la Fonction publique, qu’il faut l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Il a mis le doigt sur la politisation de l’administration. Mais, le problème c’est qu’il n’a pas le pouvoir pour reformer comme il veut, encadré qu’il est, au sommet par le chef de l’Etat et en bas par les caciques du CDP. Il est dans une situation où il n’a pas les coudées franches, par conséquent, il n’est pas certain qu’il puisse réussir. Peut-être qu’il est animé d’une bonne volonté, mais il n’est pas en situation de très bien réussir parce que, ce qu’on lui demande ce n’est pas de redresser le Burkina Faso, mais de sauver un système. Les mesures prises déjà ont eu un effet d’apaisement conjoncturel, mais tout le monde attend les travaux du Conseil consultatif, des assises nationales et autres. On constate avec tout ce qui se fait qu’ils veulent simplement gagner du temps. Lorsqu’il a été nommé, il avait promis de former un gouvernement d’ouverture, mais à l’arrivée, nous n’avons rien vu. Il est parti sur les chantiers et constaté qu’il y a des retards dans l’exécution de certains chantiers. Quelles sanctions ont été prises à l’encontre des fautifs. Qu’il pose des actions concrètes. S’il est un homme de parole, il faut qu’il se fixe des chantiers clairs parce qu’on a toujours eu de ces Premiers ministres qui touchent à tout, sans des objectifs clairs dans le cadre de leur action.


Salif Ouédraogo, vice-président de l’UNDD

C’est un peu difficile d’apprécier objectivement les cents premiers jours de Luc Adolphe Tiao. Pour moi, ça paraît un peu court pour porter un jugement sur l’action du Premier ministre, depuis sa nomination à la tête du gouvernement .Comme vous le savez, le contexte dans lequel il a été nommé a été caractérisé par une crise aigüe, de croissance, de démocratie et structurelle qui remet en partie en cause le mode de gouvernance du pays dans ses aspects socioéconomique et politique. Il est bien évident que 100 jours apparaissent courts pour avoir un jugement assez éclairé, objectif. Un gouvernement, ce n’est pas lui seul en tant qu’individu, mais c’est une équipe qui est censée impulser la politique du chef de l’Etat. En tant qu’individu isolé, c’est difficile. Cependant, on peut dire que dès sa nomination, il a eu à prendre certaines mesures. Dans le contexte de la crise généralisée, le Premier ministre a pris des mesures immédiates dont la plus significative est la baisse des prix des denrées de première nécessité.

En plus, il y a eu certaines rotations de Directeurs généraux (DG) dans certaines sociétés d’Etat et surtout, au niveau des gouverneurs. Mais, les mesures conjoncturelles ne peuvent pas être des mesures définitives. Il est donc souhaitable que des actions en profondeur qui ciblent les fondamentaux, les structures des secteurs privées, soient entreprises. Les denrées alimentaires doivent être moins dépendantes des importations. Ces mesures sont plus ou moins appréciables. Il faut qu’il y ait la rotation dans tous les secteurs de l’Etat. Il faut que ceux qui sont là, sachent qu’au bout de cinq ans, ils peuvent et doivent laisser la place à d’autres cadres burkinabè méritants. C’est cette culture de l’alternance qui permettra de ne pas dormir sur ses acquis, sur ses lauriers, en se disant que rien ne peut lui arriver. Il faut aller au-delà des DG et des gouverneurs.

On peut aussi dire qu’au niveau politique, la crise est très profonde. Les causes sont donc censées être connues des premiers acteurs de la vie politique nationale. Tous les partis politiques, toutes les organisations de la société civile, toutes les composantes de la société savent quelles sont les raisons ou les causes profondes de cette crise que nous avons connue. Dès son arrivée, le Premier ministre a pris des mesures positives, appréciables, celles de rencontrer les partis politiques, la société civile et les composantes de la Nation. Nous avons saisi cette occasion pour dire tout ce que nous avons pris comme position, toutes les fois pour attirer l’attention des gens sur la bonne gouvernance. Nous avons dit au Premier ministre et depuis six ans, attention, car cette manière de gouverner va créer des conflits. Voilà depuis six ans que nous demandons qu’on fasse une réforme de l’armée. Nous avons toujours fait des propositions pour que les choses changent.

Le Premier ministre qui a pris le soin de nous écouter a eu des égards de respect à notre endroit. En démocratie, il faut ces rencontres périodiques entre la majorité et l’opposition, entre les gouvernants et ceux qui ne sont pas au pouvoir, pour échanger pour le bien-être de la population. Sous sa conduite, il y a eu ce qu’on appelle le CCRP (Ndlr : Conseil consultatif sur les reformes politiques). C’est un cadre que nous avons toujours réclamé. L’opposition a toujours réclamé des assises ou des conférences pour pouvoir faire le bilan de ce qui va et de ce qui ne va pas et voir quelles réformes mettre en œuvre pour que la démocratie avance. Au vu donc de ces premiers résultats, dans l’ensemble ce qui est proposé est appréciable, mais il faut rester vigilant, car nous ne sommes qu’au début du processus. Nous espérons comme le Premier ministre l’a dit, que seules les réformes faisant l’objet de consensus seront appliquées pour approfondir la démocratie. Dans ce sens, nous apprécions certaines propositions qui ont été faites au niveau de ces réformes. Au niveau de la justice par exemple n’ y a aucune où on voit qu’il tentative d’équilibrage du pouvoir au niveau de la nomination ; au niveau du Conseil supérieur de la magistrature, il est proposé que le vice-président vienne de la magistrature. C’est une preuve qu’on tend à équilibrer les pouvoirs. Ce sont là des aspects positifs.

Au niveau toujours de la justice, il y a aussi l’élargissement de la saisine du Conseil constitutionnel. Cette proposition, si elle est mise en œuvre, peut permettre au citoyen de se sentir plus concerné et cela ouvre des cadres de démocratie beaucoup plus accentuée. Il faut aussi relever le cas de la proposition de réforme sur l’investiture du Premier ministre. Mais celui-ci doit avoir le satisfécit de l’Assemblée nationale. Ce sont là des dispositions qui tendent à équilibrer les pouvoirs au profit un peu du législatif, parce qu’on constatait un déséquilibre entre les pouvoirs. Si on se rend compte de ce déséquilibre et qu’on travaille à renforcer l’équilibre, c’est une bonne chose. Si on travaille à renforcer le pouvoir du parlement et à ce que le Premier ministre se sente responsable devant le Parlement et que celui-ci soit capable de le révoquer, nous pensons que ce sont des mesures qui approfondissent la démocratie.

Il y a aussi la création du Sénat. Sur cela, il y a des débats au niveau national. Il y en a qui sont pour et d’autres, contre. Nous pensons que si cela doit être effectif, il ne faut pas qu’il soit une coquille vide pour qu’elle soit budgétivore. Nous sommes dans un Etat qui n’a pas assez de ressources. Si cette institution doit être mise en place, il faut qu’elle soit efficace, qu’elle soit un plus dans le processus démocratique, sinon ce n’est pas la peine de la créer.

Il y a également l’amnistie qui a été proposée. Nous pensions depuis des années à l’UNDD (Ndlr : Union nationale pour la démocratie et le développement) qu’il faut passer par cette étape. C’est difficile, c’est douloureux certes, mais il y a des moments où il faut savoir tourner la page. On va, peut-être pour l’histoire, chercher à savoir qui a fait quoi et pourquoi, mais il faut qu’on ait le courage de tourner la page, si on veut une alternance apaisée. Des Etats comme l’Afrique du Sud sont passés par là. Un président comme Nelson Mandela, que n’a-t-il pas subi auparavant ? Des années de prison. Combien de morts y a-t-il eu en Afrique du Sud ? Des milliers. Mais pour l’intérêt supérieur de la Nation, pour la paix sociale, pour l’avenir de ce pays et des enfants de l’Afrique du Sud, ses habitants ont été capables de tourner la page. Nous ne sommes pas pour l’impunité. Mais à un moment donné de l’histoire d’une Nation, il faut savoir prendre des décisions, même si cela fait mal. Nous avons proposé cela et nous pensons que ça peut contribuer à apaiser les cœurs. Mais comme je l’ai dit, ça n’exclut pas qu’on recherche la vérité.

On peut rechercher la vérité pour savoir qui a fait quoi, qui a commis quoi, mais il faut qu’on puisse tourner la page. Ce sont là autant de dispositions qui sont plus ou moins appréciables. Et comme au niveau du CCRP, le principe de consensus en cours a été retenu, nous pensons que cela est appréciable et il faut qu’on puisse continuer ainsi au niveau des régions, au niveau des assises nationales. Il faut privilégier ce principe. Lorsqu’il y a consensus sur un point, on l’applique. Quand il n’y a pas de consensus et qu’il y a plutôt blocage, il faut avoir la grandeur d’esprit d’abandonner ce point qui est source de division pour la Nation. C’est un élément que nous estimons très important, parce qu’il y a toujours des esprits malins qui évoluent à contre-courant de l’histoire et qui vont tenter encore de bloquer la situation. Alors que si l’on bloque la situation, cela va polluer la dynamique démocratique qu’on veut mettre en place et ça risque de replonger le pays dans une spirale de turbulences et d’incertitudes.

Nous à l’UNDD, nous ne voulons pas ça. Nous sommes pour le consensus et nous pensons que pour la cohésion et la survie de la Nation il faut que ce mécanisme puisse être maintenu et que ceux qui ont plus ou moins boudé le processus puissent le prendre en route. Cela pour qu’ensemble, sans parti pris, sans jeu de cache-cache, sans esprit d’exclusion, nous voyions quels sont les problèmes qu’il faut cerner pour approfondir ce processus démocratique. Voilà ce que nous pouvons dire des 100 premiers jours du Premier ministre.

Mais nous avons aussi des attentes. Nous pensons qu’il faut plus de démocratie au niveau décentralisé, parce qu’elle n’y est pas en vigueur. Pour cela, nous proposons que les organes régionaux puissent être élus au suffrage direct universel que les présidents des conseils régionaux puissent être élus. Nous tenons aussi à la possibilité d’organiser au niveau de la région, un référendum régional ou communal. On voit qu’au niveau des communes, il y a des problèmes avec les maires, les préfets. Si un problème existe, pourquoi ne pas demander aux populations s’il faut maintenir par exemple, le maire ou s’il faut le révoquer. Il ne faut pas que ça soit une décision administrative qui peut être analysée, interprétée ou sujette à problèmes. Tout cela, nous pensons que ce sont des options vers lesquelles nous devons tendre et que le Premier ministre soit l’élément moteur qui va prendre ces dispositions, qui va orienter des réflexions vers ce cadre.

Au niveau de la Justice, nous pensons qu’au niveau de la police et de la gendarmerie, le prévenu doit pouvoir bénéficier d’une assistance-conseil pour éviter les abus. Ce sont des dispositions qui protègent l’individu, qui renforcent les droits de l’homme, la démocratie. Il y a beaucoup à faire pour cerner les problèmes de fond. C’est une crise structurelle qui est très aigüe et profonde que nous connaissons. Nous ne devons pas penser qu’avec le CCRP, les assises, on va tout résoudre ; c’est un processus de long terme. L’essentiel, c’est de prendre le bon chemin. A l’UNDD par exemple, nous avons une interrogation. Nous nous demandons pourquoi on se précipite pour mettre en place la CENI (Ndlr : Commission électorale nationale indépendante). La CENI n’est pas représentative. Elle n’est pas représentative de toute l’opposition.

L’UNDD n’est pas représentée dans cette CENI. Nous pensons pourtant être un parti significatif sur l’échiquier politique national. Nous ne sommes pas dedans, parce que nous ne sommes pas affiliés au chef de file de l’opposition. Ce n’est pas que nous sommes contre Me Bénéwendé Sankara. Nous ne sommes pas dedans, parce que nous pensons que ce statut de l’opposition crée plus de problèmes au sein de l’opposition il divise plus l’opposition, qu’il ne l’unisse. Nous avons cru au départ, que c’était bien pour ce pays. Mais à l’analyse, nous pensons que ce pays n’est pas prêt à avoir un statut du chef de file de l’opposition parce que l’environnement institutionnel, politique, les règles du jeu politique ne sont pas transparentes, lucides, consensuelles pour permettre d’avoir des résultats incontestés. Nous pensons que l’environnement politique est pollué par un grand nombre de partis politiques. Il faut en limiter le nombre pour avoir une dizaine ou quinzaine de partis, pour assainir l’environnement politique, pour qu’ensemble, nous fassions un audit organisationnel de la CENI pour voir ce qui fonctionne et ce qui ne l’est pas. On a critiqué cela. Il ne suffit pas de changer le président de la CENI. Il y a des problèmes internes.

Est-ce qu’on les a plus ou moins ciblés, analysés, audités, exhorcisés avant de nommer de nouvelles personnes ? Nous pensons qu’il faut prendre ce temps pour le faire. On a parlé au CCRP, de refondation de la gouvernance de la CENI. On n’a pas encore abouti à le faire et on se précipite pour mettre en place une nouvelle CENI. Nous pensons que c’est un problème sérieux et que les élections à venir sont tellement importantes qu’il faut les réussir. A l’UNDD, ça ne nous gênerait pas si on reculait les élections d’un à deux mois, pour mieux les préparer. Nous pensons qu’il faut le faire. On ne doit pas personnaliser les rapports politiques, mais plutôt voir l’intérêt supérieur de la Nation, la cohésion sociale et faire tout ce qu’il faut pour que cet intérêt supérieur de la Nation, cette cohésion sociale soient maintenues. Ce sont ces attentes que nous exprimons au Premier ministre, en tant que chef d’équipe. Il faut qu’il continue à rechercher le consensus dans tous les domaines. Il faut qu’il continue à privilégier l’écoute, le dialogue social et ne jamais accepter de faire passer une mesure par la force, parce que ça n’aboutira jamais.

On est fort aujourd’hui, demain on ne sera peut-être pas fort. Nous sommes des démocrates, nous sommes des républicains. Nous n’avons pas de clivages, nous n’avons pas de barrières. Nous pensons que la cause nationale doit être consensuelle. Tous les efforts qui contribuent à unir, à apaiser, à cerner les véritables problèmes de la Nation, à l’UNDD, nous sommes partant pour proposer nos idées. Mais tout ce qui est comédie démocratique, qui est roublardise, nous ne sommes pas dedans, parce que pour l’intérêt supérieur de la nation nous pouvons toujours parler et prévenir que de prendre des “mesurettes” qui, à terme, ne seront pas à même de résoudre les problèmes fondamentaux. Beaucoup reste à faire pour le Premier ministre. 100 jours ne sont rien. Ce qu’il y a devant est énorme, parce que les problèmes du Burkina Faso sont énormes. Il n’est même pas à une marche. C’est un début, parce qu’il est en train de prendre connaissance des problèmes et de réfléchir pour voir quelle dynamique adopter.

Il faut qu’il soit lucide, volontariste et qu’il accepte d’affronter certaines oppositions qui vont venir de sa majorité présidentielle ou de son groupe politique. Voilà ce qu’il faut et ce que nous pensons au niveau de l’UNDD. Nous sommes ouverts au dialogue politique avec tous les partenaires sociaux, tous les partis politiques, seulement si cela va dans l’intérêt de la Nation, dans le cadre de l’approfondissement de la démocratie. Nous sommes à une phase critique de notre processus démocratique. Les échéances futures sont très fondamentales et il ne faut pas que nous les rations. Il ne faut pas que nous rations les élections à venir, parce que ça risque encore de créer un climat de tension, de méfiance et de mécontentement populaire.


Mathieu Hien, 4ème commissaire national de l’ADF-RDA

En tant que responsable d’une formation politique comme l’ADF-RDA (Alliance pour la démocratie et la fédération-Rassemblement démocratique africain) qui participe d’ailleurs au gouvernement, je dirai que les 100 premiers jours de son Excellence Luc Adolphe Tiao, globalement le bilan est positif. Au moment où il a été nommé Premier ministre, on vivait une période de tension, de crise. Il fallait un autre à la tête du gouvernement pour essayer de trouver les solutions appropriées à la crise. Si je dois faire un bilan de ses 100 premiers jours qui font à peine trois mois, ce n’est pas beaucoup pour des actions au sein du gouvernement. Mais sur le plan politique d’abord, le dialogue qui semblait rompu entre le pouvoir et les partis politiques a été renoué, le fil de la communication entre les partis politiques (opposition, majorité) a été renoué. Depuis un certain temps, il y a des institutions politiques, telles que la CENI qui sont aujourd’hui en cours de dynamisation, de sorte que ces structures soient plus efficaces. Les questions les plus brûlantes aujourd’hui, sont celles liées aux élections, à la gouvernance politique.

Depuis sa nomination et la formation de son équipe, la communication entre le gouvernement et les partis politiques est plus dynamique. Vous avez un porte-parole du gouvernement qui est plus décisif sur les arguments à développer pour expliquer les mesures que le gouvernement prend au quotidien pour gérer la crise et les autres membres du gouvernement qui sont également communicatifs avec les publics concernés par les départements ministériels qu’ils gèrent. A mon avis la communication est plus dynamique ; toute chose qui va dans le sens de l’assainissement du climat politique dans notre pays.

Au plan social, on se souvient que le pays est secoué par des grèves d’étudiants, d’agents des finances etc., il y a une sorte de décrispation qui est en cours. Le dialogue social a été renoué aussi, à ce niveau entre les syndicats des travailleurs et le gouvernement. Toutes les mesures qui ont été prises pour réhausser le pouvoir d’achat, pour alléger, au plan fiscal, les entreprises et tout ce qui crée la richesse dans ce pays, ont permis d’apaiser le climat social.

Au plan économique, on a constaté que le Premier ministre est au four et au moulin. Il est depuis un certain temps sur le terrain. Il regarde comment sont exécutés les marchés publics et il donne des instructions pour qu’ils soient bien réalisés et dans les délais. Cela permet de ramener les Burkinabè au travail, de rassurer les uns et les autres que nous devons continuer d’aller de l’avant pour le bien-être de nos populations. Globalement, le bilan est positif.

On peut aussi mettre le CCRP à son actif. Il a procédé à l’ouverture de ses travaux. J’ai la chance d’être membre de ce CCRP qui a fini ses travaux, les débats se sont bien menés. Si les conclusions auxquelles les travaux du CCRP sont parvenus sont bien appliquées, suivant ce que voudront les populations, on devrait le mettre aussi à l’actif du Premier ministre. Il a fait en sorte que le CCRP voit le jour et travaille à aboutir à des conclusions consensuelles. Il faut continuer à encourager le Premier ministre.

Il faut aussi se dire que le choix d’un communicateur pour être Premier ministre a été un choix assez bien éclairé. En tant que formation politique participant au gouvernement, il faut se dire que chacun des ministères, y compris ceux que gère l’ADF-RDA a concouru à l’atteinte de tous ces acquis. L’ADF-RDA a contribué à l’accalmie que nous vivons aujourd’hui.

Il faut souhaiter que le Premier ministre soit toujours en bonne santé pour continuer à parcourir le pays. Là où il faut focaliser les actions, c’est suivre l’application des mesures qui seront arrêtées après les assises. C’est le plus important. Les mesures proposées par le CCRP, ce sont des mesures, au plan politique et économique. Si elles arrivaient à être bien mises en œuvre, nous devrions connaître des jours à venir beaucoup plus apaisés. C’est pourquoi les actions que le Premier ministre doit continuer à mener doivent se situer dans le cadre des conclusions du CCRP. Il ne faut évidemment pas négliger les autres aspects, mais comme le CCRP a abouti à des conclusions consensuelles qui concernent toute la classe politique, même si certains n’ont pas participé aux travaux, il faut aujourd’hui travailler à les appliquer. Si elles sont mises en œuvre, on pourrait s’attendre à des jours meilleurs pour notre pays.


Naboho Kanidoua, 1er vice-président chargé de l’orientation et des questions politiques du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP)

En ce qui concerne les 100 premiers jours de Luc Adolphe Tiao, je pense qu’il faut vraiment le féliciter pour le travail énorme qu’il a abattu durant cette période, en tenant compte des conditions dans lesquelles il a pris fonction. Il s’agissait d’une situation très difficile avec des mutineries à répétition, des grèves multiples et même des grèves sauvages dans un environnement social dit de la vie chère, c’est dans un tel contexte que le Premier ministre a pris fonction. Il devait œuvrer à apaiser la situation, à faire en sorte que la machine économique puisse fonctionner et pour que les revendications sociales ne puissent pas amener à désorganiser l’économie nationale. Dieu merci, la situation est aujourd’hui significativement apaisée ; l’économie est restée sur les rails, malgré le désordre lié aux mutineries, aux grèves et tensions sociales. La tension a beaucoup baissé et on peut dire que la société fonctionne normalement. Cela est une chose qu’il faut positivement appréciée. Ces 100 jours du Premier ministre Luc Adolphe Tiao sont globalement très positifs. Dans l’ensemble, le Burkina a repris le chemin de son rayonnement.

Aujourd’hui, la situation est moins tendue que lorsqu’il prenait fonction. Il ne se passait pas une semaine sans qu’on parle de blocages par-ci, par-là. Si aujourd’hui, le climat est à l’apaisement et au dialogue, cela veut dire qu’après les mutineries, les grèves, il y a eu le dialogue qui a été au cœur de l’action du Premier ministre qui a fait en sorte qu’au niveau sécuritaire, la tension baisse. On n’a pas besoin d’épiloguer longtemps pour reconnaître les efforts qui ont été déployés. Il n’y a plus de coup de feu, le dialogue avec les syndicats a été noué et des accords ont même été signés pour pouvoir ce que l’Etat peut satisfaire dans la mesure de ses moyens Le dialogue régulier avec les acteurs du secteur privé est également noué. Ce qui permet de faire le point et de trouver une dynamique pour la croissance accélérée au niveau de l’économie. L’Assemblée générale des sociétés d’Etat a été tenue et actuellement, c’est le dialogue autour des projets et programmes mis en œuvre par l’Etat.

Aujourd’hui au niveau international, les partenaires sont de plus en plus confiants et ils reviennent au Burkina. Les réunions qui se tenaient nombreuses au Burkina Faso ont repris au niveau international, le Burkina est devenu une destination assez importante pour les mouvements des populations. C’est une période de cent jours très active parce que les ministres ont couru par-ci, par-là, sous la conduite du Premier ministre et le tout a ramené un peu plus de solidarité entre les Burkinabè d’abord, et de confiance entre le Burkina Faso et la communauté internationales ensuite. Nous avons des investisseurs qui reviennent, ce qui prouve que les mesures prises, aussi bien au niveau interne qu’au niveau international, sont salutaires et on ne peut qu’encourager le Premier ministre et son gouvernement à aller de l’avant. Cela est un résultat important en cent jours d’exercice.

Au niveau de notre parti, nous avons mis en place durant la période critique, un groupe de travail qui a regardé ce qu’on pourrait faire sur la vie chère et nous avons apprécié cela. Nos propositions ont été transmises au gouvernement et nous souhaiterions que ces propositions de mesures qui sont faites, en sus de ce que le gouvernement a déjà entrepris, soient mises en œuvre pour le moyen terme, afin que la situation soit toujours plus apaisée, de plus en plus propice au développement, pour une nouvelle politique de croissance accélérée et de développement durable.

Nous avons fait des recommandations, pour qu’au niveau de l’éducation, par exemple, les mesures soient prises pour améliorer les conditions de vie et de travail des élèves, des enseignants et de tous les acteurs du système éducatif, tant au niveau du primaire que du secondaire et du supérieur.

Nous avons aussi fait des propositions, pour qu’au niveau de la santé les mesures soient allégées pour faciliter l’accès aux soins des populations. Au niveau économique, nous avons aussi recommandé que des efforts soient renforcés en ce qui concerne la lutte contre la corruption, en impliquant la société civile, parce que la corruption est une affaire de tous et non du seul gouvernement. La lutte contre la corruption doit donc être au centre de l’action du gouvernement, en synergie avec le secteur privé et la société civile. Le Premier ministre et son gouvernement ont déjà pris la mesure de la situation et nous pouvons que les encourager à garder le cap.

Enok KINDO

Sidwaya

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  • Le 29 juillet 2011 à 04:51, par Bernard En réponse à : Les 100 jours du gouvernement TIao : Des motifs de satisfaction de la classe politique, société civile mais…

    Il faut que le gouvernement continue sur sa lancée. Que les fauteurs de troubles (policiers et militaires) soient lourdement sanctionnés, ainsi que les coupables de la mort de Justin et des autres jeunes. Continuer sur sa lancée veut dire aussi changer de place certains fonctionnaires qui abusent de leurs fonctions et/ou qui sont incapables. Par exemple les Tapsoba, Kiéma et Sawadogo (du MASSN)qui ne respectent pas les décisions de justice, fortes de leur quasi impunité doivent être dégagés au plus tôt pour laisser place à des fonctionnaires dynamiques et scrupuleux.

  • Le 29 juillet 2011 à 06:43, par dabire En réponse à : Les 100 jours du gouvernement TIao : Des motifs de satisfaction de la classe politique, société civile mais…

    l’enfant terrible de Ziniare est dans la place. les jaloux vont maigrir et les maigris vont mourrir

  • Le 29 juillet 2011 à 10:45, par madi En réponse à : Les 100 jours du gouvernement TIao : Des motifs de satisfaction de la classe politique, société civile mais…

    Bravo au premier vice-président du CDP, si BC ne met pas en oeuvre les recommandations propositions du CDP, en cas de nouvelle crise que le parti le lâche et le peuple saura que le CDP est là pour les intérêts du plus grand nombre mais que c’est le président qui est contre lui et là les choses devraient aller très vite

  • Le 29 juillet 2011 à 13:51, par yac250 En réponse à : Les 100 jours du gouvernement TIao : Des motifs de satisfaction de la classe politique, société civile mais…

    Bonjour, avant de revenir sur le bilan de son excellence le PM, permettez moi de réagir par rapport aux propos de l’honorable.

    je pense qu’en tant homme de loi et représentant du peuple il faut peser certains mots : dire qu’il y a eu des grèves sauvages c’est insultant car ce sont ces mêmes soi disant députés qui polluent atmosphère des fonctionnaires ; vivement que son enfant vienne travailler dans une administration corrompue et ou on ne prend pas les intérêts des employés en compte on verra s’il ne va pas gréver.

    SVP, si vous ne pouvez pas proposer des solutions pour éviter ces grèves n’en envenimer pas.

    Concernant le bilan des activités de son Excellence Monsieur le PM, je dirai qu’il mérite d’être félicité et encouragé car il a su écouté et communiqué pour chercher aux préoccupations qui sont posées. Je pense que son Excellence devrait également enseigner à ces ministres à l’écoute et au dialogue à l’endroit des agents car il y a certains ministres qui se croient supers et outrage cette donne de son Excellence car la première solution d’un problème se trouve dans la communication et dans l’écoute.Une fois son Excellence Bravo et que le Tout PUISSANT vous guide et vous accompagne.
    Aussi, Son Excellence le PF devra laisser la latitude au PM de continuer son chemin pour faire un travail propre ;

    PM continue et DIEU vous bénisse !!!!!!!

    • Le 29 juillet 2011 à 15:16 En réponse à : Les 100 jours du gouvernement TIao : Des motifs de satisfaction de la classe politique, société civile mais…

      T’as raison mais pense ke tout cela c’est de la com’ pour nous faire avaler des couleuvres vivants.Le PM ne peut pas être libre de faire ce qu’il veut même si je le trouve bien sinon ça va être le déballage total du système compaoré ki risque de s’écrouler avec magouilles,pillages de nos biens du pouvoir.Dc le PM fait semblant d’aller o four et o moulin mais les dérives continuent.Moi trouve pas de changemaent pour nous les pauvres

  • Le 30 juillet 2011 à 16:35, par leprospère En réponse à : Les 100 jours du gouvernement TIao : Des motifs de satisfaction de la classe politique, société civile mais…

    Beni soit L’ETERNEL pour ce que ce Gouvernement a déjà fait pour sortir ce pays de cette impasse.C’est vrai la tâche est assez ardue,mais par la Grâce du TOUT-PUISSANT vous y parviendrez si et seulement si vous continuez de privilegiez le dialogue et la communication jusqu’au bas peuple sans tabou,ni hypocrisie.Vous y parviendrez si l’équité dans la justice est assurée pour tous les burkinabés sans partie prise.Que l’impunité soit bouter hors du rang des intègres.et que l’écart social se réduise.C’est alors que vous réussirez dans votre mission.Que ceux qui ne vivent que pour leur intérêt égoîste soient rémerciés et que le favoritisme cesse.Tout en étant ferme dans certaines décisions telles la réduction de la cherté de la vie et l’application du droit,n’hésitez pas de toujours dialoguer avec tous.QUE LA SAGESSE ET LA PROTECTION DU TOUT-PUISSANT VOUS GUIDE !

  • Le 30 juillet 2011 à 17:15, par jojo la legendre En réponse à : Les 100 jours du gouvernement TIao : Des motifs de satisfaction de la classe politique, société civile mais…

    félicitation mr le premier ministre 3 mois 10 jours ne suffissent pas pour tout normaliser au regard Des faux politiciens du CDP qui ont tout foutu en dans le désordre politique.
    seulement la vigilance est de rigueur MR LE MINISTRE éviter de jouer le bon parleur il faut joindre l acte a la parole pour plus se visibilité et de crédibilité. félicitation mais sachez que le peuple a le regard sur vous .100 insuffisants pour bocou juger

    • Le 1er août 2011 à 10:40 En réponse à : Les 100 jours du gouvernement TIao : Des motifs de satisfaction de la classe politique, société civile mais…

      De tous ces commentateurs que je respecte c’est celui de Monsieur Luc IBRIGA qui colle à la réalité sur l’appréciation des cent jours de Monsieur TIAO. Si ce type était libre de ses mouvements, il ferait de belles choses pour le pays. Hélas, il y a encore des montagnes qui le bloquent. Donnez-lui plus de pouvoir et de liberté de manoeuvre sans restriction et la maison sera bien balayée. Il y va de l’intérêt supérieur du Président COMPAORE et surtout du pays tout entier. Ou ça passe ou ça cassera. C’est au Président COMPAORE de décider...

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