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CHEFFERIE COUTUMIERE : Des blessés et des dégâts à l’issue d’affrontements à Boulkon

Publié le vendredi 29 juillet 2011 à 03h40min

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L’adversité entre partisans des deux chefs protagonistes du village de Boulkon dans la commune de Arbollé au Passoré a empiré le dimanche 24 juillet 2011. Des blessés et des incendies ont ponctué cette journée avec à la clé l’exacerbation des rapports sociaux.

Même si en apparence les cendres paraissent froides, il n’en demeure pas moins qu’elles recouvrent une braise ardente. C’est ainsi que l’on pourrait résumer la situation qui prévaut à Boulkon, village jadis réputé pour la bravoure de ses fils, leur ardeur au travail et la prospérité commerciale de la localité. Désormais, il faudrait compter Boulkon parmi les localités burkinabè où la chefferie traditionnelle, plutôt que d’unir, est source de discorde, de désunion, de haine et même d’exclusion. Car c’est bien de cela qu’il s’agit entre partisans de Naaba Koom (Souleymane Dianda) et de Naaba Karfo (Yacouba Dianda), deux frères unis par les liens de sang mais dont les destins se sont croisés de manière haineuse depuis leur intronisation, le 1er, à Yako par Naaba Sigri de ladite localité et le second par les patriarches, détenteurs des fétiches familiaux de Boulkon. Depuis un an donc, le village est divisé en pro et anti chefs rendant la vie sociale difficile, à la limite impossible pour bon nombre de ses habitants.

La dernière altercation est survenue suite à la volonté de Naaba Koom de répondre à une invitation liée à une cérémonie de salutation du chef d’un village voisin. "Non" catégorique des partisans de son désormais frère ennemi, un "non" qui va conduire à l’affrontement physique entre les deux clans. Les dégâts, en pareille circonstance, sont toujours nombreux : des vélos incendiés, une concession composée de nombreuses maisons et des greniers, détruits, des blessés évacués à Ouagadougou et à Yako. C’est le triste bilan de la confrontation entre les fils descendants d’un même ancêtre. Des armes à feu, essentiellement des fusils de chasse (calibre 12), ont été utilisées de part et d’autre, reconnaissent les différents protagonistes, même si les tirs ont ont été beaucoup plus de sommation que visant délibérement des cibles humaines.

Dans tous les cas, Adama Dianda et Harouna Dianda auront été les victimes physiques qui ont reçu respectivement des coups de hache et de machette. Aux dernières nouvelles, les deux camps adverses ne seraient pas dans un état alarmant. Quant au sieur Hamado Dianda, il aurait subi matériellement la répression d’une foule à ses trousses. Dans sa concession attaquée par ses détracteurs en furie, 2 greniers à moitié pleins, 4 cases en chaume ont été incendiés. Les maisons en toit de tôles (3) ont vu leurs ouvertures détruites et deux autres ont été touchées au toit. Lui-même, selon Souleymane Dianda, soutien sûr de Naaba Koom, serait persona non grata dans ce qui lui reste d’habitation. C’est une famille en détresse que nous avons trouvée le mardi 26 juillet dernier, s’affairant à la récupération de ce qui pouvait toujours l’être.

Pour les partisans de Naaba Karfo, il n’est pas question que deux capitaines commandent le navire Boulkon et tous les moyens sont bons pour réaffirmer la légalité et la légitimité de Naaba Karfo. Mais le plus grand malheur dans ce village réside dans la balkanisation des quartiers. Depuis le dimanche 24 juillet 2011 et même avant, relate un partisan de Naaba Koom, plusieurs habitants ont vu leur aire de vie réduite à leur quartier et beaucoup de familles ont cessé de se fréquenter, se regardant désormais en chiens de faïence. Pour l’heure, l’administration observe, impuissante, ce duel fratricide.

Abdoulaye DIANDA (Collaborateur)

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 29 juillet 2011 à 17:01, par AROSS En réponse à : CHEFFERIE COUTUMIERE : Des blessés et des dégâts à l’issue d’affrontements à Boulkon

    C’est au regard de tout cela que le statut particulier pour les chefs serait une perte, voire un danger grave pour cepays car là aussi ça sonne douloureusement la politisation.Résolvons structurellement les problèmes !

  • Le 29 juillet 2011 à 17:14, par kali 11 En réponse à : CHEFFERIE COUTUMIERE : Des blessés et des dégâts à l’issue d’affrontements à Boulkon

    bonjour abdoulaye on remarque que par rapport a votre premier reportage les elements sont a leurs place ici .vous savez boulkon un village dont les habitants n ont aucune haine l un envers l autre c est suite a ces problemes de chefferie que nous assistons ce desacord qui est tisse entre autre par des gents qui meme n ont rien comme brique posee au village meme dans leur cours personelle une maison pour s habriter quand ils viennent au village d autre meme ... c est ecoeurant d entendre c est gents qui a travers leurs lignes telephonique disent tuer les et laisser le reste avec moi c est honteux < elhadj dianda salif>comment peut on etre un croyant et invite a oter la vie de sont prochain ? tout ce qu on sais la paix reviendra a boulkon n es ce pas Ambroise dianda celui la meme qui a voulu tricher dans notre fonction publique et perdu nous comprenons tes inquietude sache que cette fois ci tu perdras encore il faut que cesses de tricher nous savons compter sur ces vaillants justiciers du passore et a
    l administration qui doit faire son travail sans se laisser influance par qui que se soit bon entendeur salu

    un prince de boulkon

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