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DERIVES AUTOCRATIQUES DE YAHYA JAMMEH : Amnesty international monte au créneau

Publié le lundi 25 juillet 2011 à 02h42min

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Amnesty international a commémoré le vendredi 22 juillet 2011, la 3e journée mondiale d’action sur la Gambie. A cette occasion, Amnesty international Burkina a organisé à Ouagadougou une conférence de presse au cours de laquelle, elle a décrit et condamné les violations des droits de l’Homme perpétrées par Yahya Jammeh et ses sbires.

En Gambie, des assassinats, des exécutions extrajudiciaires, des enlèvements, des tortures inhumaines et dégradantes sont perpétrés sur des opposants politiques, des activistes des droits humains, des journalistes et des personnels des services de sécurité par les hommes de mains du président Yahya Jammeh. Ce sont ces violations graves des droits humains que Amnesty international Burkina a porté à la connaissance des hommes de médias, le 22 juillet dernier à Ouagadougou dans le cadre de la commémoration de la journée mondiale d’action sur la Gambie.

Le choix de cette date n’est pas fortuit : les autorités gambiennes ont proclamé le 22 juillet, jour de fête nationale, « Journée de la liberté ». Mais pour Amnesty international, il est saugrenu de célébrer la liberté dans un pays où les violations des droits humains ont pignon sur rue. C’est pourquoi Amnesty international s’emploie, depuis 2009, à exposer au grand jour les exactions commises dans ce pays. Le but est de susciter une réaction de la communauté internationale dont on déplore le black-out sur la situation des droits humains en Gambie, a expliqué le coordonnateur campagnes de Amnesty international Burkina, Christian Ouédraogo. A en croire le coordonnateur croissances et activisme de Amnesty international Burkina, Roger Minoungou, la Gambie de Yahya Jammeh a pris les allures d’un véritable Pandémonium où les opinions contraires à celles des maîtres de Banjul constituent des crimes de lèse majesté passibles de la sentence extrême.

Les journalistes Deyda Hydara, Omar Barrow et plusieurs étudiants sont tombés sous les balles assassines des milices du pouvoir. L’opposant politique Kanyiba Kanyi, le journaliste Ebrima Manneh et cinq membres des forces de sécurité sont portés disparus. 50 citoyens ouest-africains dont 44 Ganhéens soupçonnés de vouloir renverser le pouvoir ont été tués. Les auteurs et commanditaires de tous ces crimes n’ont pas encore répondu de leurs actes devant les juridictions. Néanmoins, les pressions exercées par Amnesty international ont permis de libérer certaines victimes des dérives autocratiques du président gambien. C’est le cas de l’opposant politique, Femi Peters et de six journalistes membres du syndicat de la presse. Musa Saidykhan n’est plus en détention mais attend de Banjul une indemnisation à lui accordée par la Cour de justice de la CEDEAO.

En guise de recommandations, Amnesty international ordonne, entre autres, au président Yahya Jammeh la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes illégalement détenues, la cessation des violations des droits humains, le respect de la constitution gambienne et des instruments juridiques internationaux relatifs aux droits humains. Il est recommandé à l’homme fort de Banjul d’autoriser les visites des détenus aux médecins, aux avocats et à leurs proches. Aussi, Amnesty international a ouvert une pétition internationale afin de demander à Yahya Jammeh de mettre fin aux violations des droits humains. La pétition peut être signée au siège de Amnesty international Burkina à Koulouba à Ouagadougou.

Roger SANKARA (Stagiaire)

Le Pays

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