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Syndicat des agents de la Promotion des droits humains : 48 heures de grève pour la satisfaction de sa plate-forme

Publié le vendredi 15 juillet 2011 à 03h16min

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Le Syndicat national des agents de l’ex-ministère de la Promotion des droits humains, rattaché au département de la Justice, a organisé le jeudi 14 juillet 2011 à Ouagadougou, une conférence de presse. Il s’est agi de porter à la connaissance de l’opinion, les conditions de vie et de travail de ses membres et d’annoncer 48 heures de grève pour revendiquer la satisfaction de sa plate-forme.

Les agents de l’ex-ministère de la Promotion des droits humains ne sont pas contents de leurs conditions de vie et de travail. C’est pour dénoncer leur traitement, qu’ils jugent peu enviable, et prenant l’opinion à témoin, que le Syndicat national des agents de la Promotion des droits humains (SYNAPDH) est monté au créneau, ce jeudi 14 juillet 2011, lors d’un échange avec la presse. Dans sa déclaration liminaire, le secrétaire général du SYNAPDH, Salifou Romba, a indiqué tout de go, que ceux qui sont chargés de promouvoir et de défendre les droits humains, ne jouissent pas, paradoxalement, des droits élémentaires d’un fonctionnaire. Selon M. Romba, ce personnel de l’ex-ministère de la Promotion des droits humains, composé de personnel spécifique formé à l’ENAM, d’agents recrutés sur mesures nouvelles et d’agents détachés du ministère de l’Education nationale, est confronté à d’énormes difficultés qui l’empêchent véritablement de mener à bien ses missions.

"En effet, les agents de ce ministère perçoivent un salaire nu, sans aucune indemnité. Dans ces conditions, un cadre de catégorie A1 a à peine 100 000FCFA et les autres agents vacillent entre 75 000 et 50 000 FCFA", a déploré le secrétaire général du SYNAPDH qui précise que certains agents sont sans bureau et tournent dans les couloirs. Sur le plan professionnel, Salifou Romba, a soutenu que les agents qui sont censés promouvoir les droits humains ne sont dotés d’aucun pouvoir réel de dissuasion en matière d’infraction aux droits humains. Conséquences, a-t-il ajouté, on assiste de plus en plus au bafouement des droits humains de la part de personnes privées et même parfois de l’Etat. Selon les premiers responsables du SYNAPDH, la première promotion du personnel spécifique avait déjà tiré la sonnette d’alarme, depuis leur formation à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM).

Mais, le ministre de la Promotion des droits humains et ses collaborateurs leur avaient rassurés qu’ils auront des indemnités à leur intégration à la fonction publique. "Une fois au ministère, le constat fut très amer. Dès leur premier bulletin de paie, ce nouveau corps s’est rapidement rendu compte qu’il ne bénéficiait d’aucune indemnité, contrairement à ce qui avait été promis", a soutenu Salifou Romba. C’est pour défendre alors leurs droits qu’est né en juin 2009, le SYNAPDH qui a déposé auprès du ministère, une plate-forme revendicative autour de quatre points. Il s’agit de l’octroi d’indemnités au personnel en charge de la Promotion des droits humains, ainsi que d’un statut d’officier de police judiciaire aux attachés et conseillers en droits humains.

L’adoption d’un statut particulier au profit des attachés et conseillers en droits humains et la création d’une représentation de la promotion des droits humains au sein des institutions et ambassades du Burkina Faso. Malgré les démarches entreprises aupès des autorités, a relevé M. Romba, leur plaque-forme reste toujours sans suite. C’est pourquoi ils entendent passer à la vitesse supérieure avec en vue, un préavis de grève de 48 heures les 3 et 4 août 2011. Le SYNAPDH s’est dit offusqué de la façon dont le gouvernement traite les revendications sociaux et entend lutter pour que ses membres rentrent dans leurs droits.

Lassané Osée OUEDRAOGO

Sidwaya

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