LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Education au Burkina : Le CCRP milite pour des réformes à divers niveaux

Publié le vendredi 8 juillet 2011 à 19h51min

PARTAGER :                          

Dans la crise sociopolitique qui vient de secouer durement le Burkina Faso avec des casses et autres actes de vandalismes indescriptibles, beaucoup y ont vu la défaillance du système éducatif, indexé à tort ou à raison comme l’une des sources du mal. La question a alimenté les discussions des membres du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP) en cette matinée du 8 juillet 2011 à Ouaga 2000.

Des échanges très nourris des conseillers politiques se dégage une convergence en faveur des réformes au niveau du système éducatif burkinabè. Les membres du CCRP recommandent entre autres l’introduction de l’éducation à la citoyenneté (éducation morale et civique) dans tous les ordres d’enseignement ; le développement de la formation technique et professionnelle pour offrir plus de possibilités d’emplois aux apprenants ; la gratuité de l’école de 3 à 16 ans et l’introduction de l’anglais et de l’informatique dès le primaire.
Les Hommes de Bongnessan ont aussi préconisé l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants ; la réglementation des frais de scolarité dans le privé ; la restauration des systèmes d’internat et des cantines dans les établissements ; et l’introduction de l’éducation environnementale dans les établissements.
A également été souhaité l’octroi de bourses aux meilleurs élèves et étudiants pour qu’ils puissent poursuivre leurs études dans de bonnes conditions.

« Beaucoup d’entre vous sont là aujourd’hui parce que vous avez reçu des bourses », a lancé, à ce propos, l’honorable Saran Séré.
Le Pr Augustin Loada, qui a pris en marche le train des travaux du CCRP en sa qualité de personne ressource, plaide lui aussi pour la restauration des bourses. « Nous, nous faisons partie de ceux qui ont eu la chance de bénéficier de la bourse du primaire au doctorat », a-t-il dit.

Et d’insister, pour ce qui des universités, milieu qu’il connaît bien en tant qu’enseignant de l’Unité de formation et de recherche en sciences juridiques et politiques (UFR/SJP), sur la gouvernance universitaire qui devrait permettre d’aplanir les éventuels conflits entre acteurs et d’avancer. A l’écouter, le tout n’est pas de construire de nouvelles universités ou de déconcentrer celles existantes, mais que cela soit accompagné véritablement d’une implication de toutes les parties prenantes dans le jeu à travers notamment le dialogue inclusif, l’écoute de tous pour éviter les mouvements sociaux à répétition.

Autre point important abordé dans les débats, les écoles franco- arabes. La question a polarisé pendant un bon bout de temps les discussions. Les intervenants, avec en tête Adama Sakandé, voudraient que les produits de ces établissements soient pris en compte dans les recrutements de l’Etat. Car, à ce jour, il semble qu’ils sont des centaines, voire des milliers de diplômés issus de ces écoles qui ne sont pas concernés par les recrutements de l’Etat, alors qu’ils disposent de compétences techniques qui peuvent servir au développement du pays, ne serait-ce dans sa diplomatie envers le monde arabe.

« Faute de possibilités d’emplois adéquats, certains se voient souvent obliger d’exercer des petits métiers », regrette El Hadj Sakandé.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 8 juillet 2011 à 21:25, par le bon citoyen En réponse à : Education au Burkina : Le CCRP milite pour des réformes à divers niveaux

    Bonsoir à tous,

    Je pense que nos dirigeants et la classe politique vivent dans les villes à tel point qu’ils oublient ce qui développe un pays.
    Le développement d’un pays ne se calcule pas en nombre d’échangeurs de building ou d’aéroport futuriste. Imaginer ce que pouvaient faire les milliards investis dans Ouaga 2000 dans les échangeurs et autres pour sortir ce peuple de la misère. Quand on parle de distribuer le fruit de la croissance, les gens oublient l’essentiel. A un certain moment on a cru que le pouvoir voulait l’extermination du peuple tellement les projets sont insultants (Ouaga 2000, échangeurs, aéroport etc…) devant la misère du peuple
    Nous avons passé 20 ans à investir dans le prestige alors que nous n’avons rien fait pour assurer au peuple le minimum vital
    Voilà mes propositions de distribution des fruits de la croissance qui assurera à ce pays un développement sûr et durable.

    Pour l’éducation

    La question des bourses est capitale.
    Comment on peut comprendre qu’un pays construit des échangeurs alors que beaucoup d’enfants de paysans arrêtent leur scolarité à cause de manque de moyen ?
    Je propose comme avant, l’octroie de la bourse pour tout enfant de paysan ou orphelin ayant une moyenne de 12/20 de la 6ème en terminale et pour l’université une moyenne de 11/20.

    Pour le primaire, il faut renforcer la cantine scolaire (même si c’est des céréales locales) dans les villages.

    Pour les enseignants du primaire comme le secondaire, il faut instituer une indemnité de service qui partira de :
    Pour le primaire 50 000F/mois pour les enseignants qui sont dans les villages, 25 000/mois pour les enseignants dans les chefs lieu de département (commune rurale), 15 000F/mois pour ceux vivant dans les chefs lieu de province (commune) et 5 000F/mois pour les chefs lieu de région et 0F/mois pour les villes de Ouaga et Bobo.
    Pour le secondaire, 75 000F/mois pour les communes rurales, 50 000F/mois pour les communes, 25 000F/mois pour les chefs lieu de région et 0F pour Ouaga et Bobo.
    Cela encouragera les enseignants en campagne car ceux des villes bénéficient des bénévolats et des cours à domicile.

    Pour la santé
    La subvention des produits pour le traitement des maladies courantes (paludisme, diarrhée, IRA, le VIH et la tuberculose.
    La gratuité des soins jusqu’au niveau CSPS.
    La disponibilisation d’un médecin par Commune rurale.
    La construction des CHR dans les 13 régions.
    La gratuité des soins pour les femmes en ceinte, l’accouchement et les enfants jusqu’à l’âge de 7 ans
    Le désintéressement du personnel de santé sur le modèle proposé pour les enseignants.

    Pour l’agriculture,

    La construction de retenues d’eau dans tous les villages
    L’intensification de la culture de contre saison.
    La multiplication de centre de production de semence améliorée
    L’intensification de la mécanisation agricole
    La création de fonds d’aide à l’agriculture et à l’élevage
    Le renforcement de l’élevage intensif
    L’instauration des aires forestières et agricoles sur toute l’étendu du territoire.
    L’instauration d’un cota de pieds d’arbre à planter et entretenir pour chaque village par an pendant 10 ans
    L’intensification de la culture du niébé.

    Si tous les milliards investis dans les dépenses de prestiges avaient été mis dans ce que j’ai cité, nous n’en serions pas là aujourd’hui à colmater ce que nous avons voulu faire semblant.

    • Le 10 juillet 2011 à 23:06 En réponse à : Education au Burkina : Le CCRP milite pour des réformes à divers niveaux

      Je suis d’ accord avec toi qu’ aucun enfant ne devrait arreter sa scolarite pour manque de moyens, surtout quand on a faire a un gouvernement gaspilleur qui vit au dessus de ses moyens. C’est genereux aussi de pesner aux enseignants en porposant qu’ on leur serve des indemnites consequentes. Rien a dire contre les bourses pour tous les enfants de paysans qui ont 12 de moyenne.
      Mais j’ai des questions qui sont aussi des inquietudes :
      L’ argent pout tout ca, on le trouve ou ? L’ argent que le gouvernement utilise, pas toujours dans les bonnes fins, c’est l’ argent de nous tous. Ca vient de nos impots. La , il y a vraiment problemes. Personne ne paie vraiment ses impots dans ce pays. Le president lui- meme ne paie pas l’ impot, ses monisitres ne paient pas l’ impot, les deputes et les presidents d’ institutions ne paient pas l’ impot. Nous memes nous driblons l’ impot . Les commercants feintent le fisc comme ils peuvent et les agents de recouvrement (impots, douanes, gendarmeries, police, etc...)font les deals avec eux comme ils peuvent. Plus revoltant est que les ministres et les deputes s’achetent meme es voitures hors taxe hors douane. Nos dirigeants plus verses dans les affaires que dans la gestion de la chose publique ont decide qu’ on peut importer des remorques et juste paye un a deux millions de taxes soit disant pour baisser le cout de la vie : Mon oeil. On a compris avec la baisse des taxes sur le riz.
      Donc, vos suggestions sont genereuses mais il n’ y aura pas l’ argent pour le fil ;s de Goama. C’est triste.
      Moi je preconise que le gouvernement prenne plus au serieux le FONER. Qu’ il capitalise ca de facon consequente afin que memes les filles et fils de pauvres puissent prendre des prets et aller a l’ ULB ou aller preparer un DESS de management a l’ ISIG comme les enfants des autres. Ou bien on veut seulement que le fils de Goama devienne instituteur ou infirmier de brousse alors que le fils de Jerome va revenir demplacer son pere ? Il faut donner les memes chances a tous les enfants de la meme nation et permettre aux talents de se manifester. Peut- etre que je suis un reveur mais je crois que c’est difficile de continuer a donner la bourse a tout le monde. C’etait possible quand iln’ y ait que 1000 bacheliers par an. Mais on peut compenser en donnant des prets, de vrais prets, pas les maigreurs du FONER. Mais il faut que tous les citoyens paiemnt l’ impot. Argent= Argent.

      peuvent

    • Le 9 septembre 2011 à 16:13, par kelly En réponse à : Education au Burkina : Le CCRP milite pour des réformes à divers niveaux

      vous avez raison.je pense que les indemnités encouragerons les instituteurs qui sont surtout en campagne a amelioré la qualité de l’enseignement .il ya aussi la formation des instituteurs qui sont déjà sur le terrain.Malheureusement le gouvernement ne s’interesse pa à ces verités.il cherche des solutions inutiles.

  • Le 8 juillet 2011 à 21:43, par YANEKO En réponse à : Education au Burkina : Le CCRP milite pour des réformes à divers niveaux

    J’apprécie à une juste valeur les propos de l’honorable SARAN et du professeur LOADA. Il est impensable que ceux qui ont fait leurs études avec l’argent du contribuable, refusent aujourd’hui aux enfants des pauvres, la chance de poursuivre leurs études.Nous regrettons à jamais la mort de Thomas Sankara, qui lui,avait une vision de l’intéret général et non des intérets égoïstes.
    Aussi pourquoi on ne pense pas ouvrir une ecole d’excellence au BF pouvant regrouper les meilleurs élèves ?
    Il faudra aussi que les différents ministères en charge de l’enseignement permettent aux enseignants(es) d’être rapprochés de leurs conjoints ; cela permettrait de reduire les charges des familles et mettrait l’enseignant dans de bonnes conditions sociales de travail ; car Dieu seul sait comment s’absentent les enseignants pour des raisons de familles ! Quel niveau pouvons-nous garantir à notre enseignement avec des enseignants qui sont mal à l’aise ? D’ailleurs au BF pour obtenir une affectation il faut connaitre un DG, un député ou un ministre ; et surtout être du bon bord:CDP . Vivement que cela cesse au pays des hommes intègres (même si nous sommes le pays le plus corrompu de la zone uemoa : classement de transparency international)

  • Le 8 juillet 2011 à 22:37, par Que du pipeau En réponse à : Education au Burkina : Le CCRP milite pour des réformes à divers niveaux

    Je suis définitivement convaincu que ces gens se foutent de notre gueule avec leur CCRP.En fait c’est de la diversion parceque ça sera encore un rapport qui sera rangé dans les tiroirs et tant mieux d’ailleurs parceque depuis le début de leur conclave,ils sont complètement à côté de la plaque et j’en viens pour preuve,leurs propositions de création d’un sénat,l’augmentation des députés et autres mesures toutes aussi farfelues.Sur l’éducation,pareil parcequ’il trop est facile de parler pour se donner bonne conscience mais il ne faut tout de même pas prendre les Burkinabè pour des moins que rien.Parler de l’introduction de l’anglais et de l’informatique dès le primaire,je rêve ou quoi car j’aurai aimé,souhaité,désiré que ça se réalise mais j’y crois guère pour tas de raisons que je ne vais pas énumérer ici.Et donc si j’avais les moyens,j’aurai misé un milliard de francs comme pari et je gagnerai à coup sûr.Que ces gens arrêtent de nous enfumer en parlant de nos vrais problèmes.Merci

    • Le 14 juillet 2011 à 13:48, par oso En réponse à : Education au Burkina : Le CCRP milite pour des réformes à divers niveaux

      je suis totalement convaincu maintenant que si le CCRP ne joue avec le peuple il se leurre en faisanr des propositions qui relèvent du reve. Sinon comment peut-on proposer d’introduire l’informatique à partir du primaire si deja pour acquerir un ordinateur pour le commun des burkinabè un sacrifice personnel et souent meme familial.
      falait qu’ils proposent pour commencer,de subventionner le cout d’acquisition des composantes informatiques, d’installer des connections libre à qui veut dans les écoles professionelles ainsi que dans les universités et les lycées. Pour le primaire commencer par informatiser l’adminitration à ce niveau pour habituer les enfants à l’informatique et voire plutard quant on sera mieux doté etplus organisé penser à introduire l’informatique au primaire.Mais tout cela ne se fera dans le noir ou les delestages recurrents que nous connaissons. Donc investir serieusement dans le domaine de l’energie chose qui induira le developpement de beaucoup de domaines dans notre pays. Si on s’y prend ainsi je pense que petit à petit le Burkina sortira de l’ornière dans le cas contraire à nous les degats. A bon entendeur salut !!!

  • Le 9 juillet 2011 à 16:04, par fredy En réponse à : Education au Burkina : Le CCRP milite pour des réformes à divers niveaux

    Oui rêvez seulement ! Mettre des ordis à la disposition des élèves du primaire au BF ? Il faudra, à l’heure du numérique, penser aux inspections d’abord.

  • Le 10 juillet 2011 à 23:40 En réponse à : Education au Burkina : Le CCRP milite pour des réformes à divers niveaux

    Halte au divertissement du peuple !
    l’éducation dans notre pays souffre de multiples maux que le fameux CCRP ne caresse meme pas mais ignore royalement.Imaginer dans un pays où 80% des élèves peinent à terminer le cycle primaire faute de moyens. des enfants qui parcourent encore plus de 5 kilomètre pour rejoindre des *hangars-écoles* 20% de couverture électrique ; des enseignants qui ont à formuler 3 bonnes sans fautes ; bref, et l’on nous parle d’introduction de l’informatique et d’anglais. rêve où foutaises.Arrêter la fabrication des projets qui ne ne feront que remplir vos. Voici notre vision de l’éducation burkinabè :
    - donner un répère aux élèves et vous qu’ils s’intéresseront à l’école ;
    - permettre à tout enfant davoir accès à l’école ;
    - revaloriser la fonction enseignante par l’amélioration des conditions de vie des enseignants qu’ils soient du pimaire du secondaire ou du supérieur ;
    - changer les curricla pour les à l’évolution et se contenter de greffer à chaque fois des notions ;
    - changer le systeme actuel qui ne fait que produir des chomeurs et adopter le système anglais qui arme chaque apprenant pour affronter la vie
    - créer beaucoup plus d’écoles professionelles et les équipées ;
    - prôner lexcellence.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Article 37 : Une camisole de force !
Assises nationales : Tout est bien qui finit bien