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Bouillon de Culture : Les orchestres et les bars de Ouaga

Publié le vendredi 8 juillet 2011 à 02h09min

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Les anciennes habitudes renaissent depuis quelques temps dans les bars à Ouaga. Les orchestres ont recommencé à jouer dans ces lieux de réjouissances. Certains s’attachent les services des musiciens à l’occasion des fêtes. Il y a des maquis où sont établi des orchestres. Chaque fin de semaine le live y est joué. La clientèle est composée majoritairement d’adultes et de personnes qui sont à l’orée de la 3ème âge, mais n’empêche que des jeunes aussi fréquentent ces coins. Même si la plupart préfèrent aller se trémousser dans les boîtes de nuit ou dans des dancings au son de la musique à la mode. Pendant ce temps les rythmes prisés dans des orchestres relèvent pour l’essentiel de leurs répertoires de la musique du bon vieux temps.

Ceux qui ont la quarantaine écoutent des mélodies qui ont bercé leurs enfances et ceux qui ont plus se souviennent d’un passé de jeunesse ou l’amour et certains idéaux guidaient les pas des jeunes. A Ouaga des groupes comme les Elites du Faso et AFUNI font la pluie et beau temps. Le reproche fait à ses musiciens ce de jouer invariablement les mêmes tubes à toutes leurs soirée. Alors qu’il y a bien d’autres chansons qui méritent d’être revisitées. Un autre couac, ce sont ces griots des temps modernes qui peuvent monopoliser le micro chantant les louanges d’un parfait quidam pendant que les mélomanes attendent d’écouter un autre air. Les musiciens de circonstances qui font souvent des instruisions dans les soirées sape l’élan de l’orchestre.

Sans oublier quelques clients qui pour raison de proximité avec le chanteur tiennent à lui parler pendant qu’il chante. Malgré ces insuffisances, le live dans le bar redonne vie à la musique. Il permet à la nouvelle génération de s’habituer aux réalités du live. Le temps des musiciens de play back est révolu. Les orchestres constitueront des creusets d’apprentissage pour la jeune génération qui désire embrasser une carrière musicale. Pour ce qui concerne le Ministère de la Culture on ose croire qu’avec le nouveau ministre qui paraît sérieux les choses vont véritablement changé. Les artistes attendent des actions concrètes du ministère. Ils veulent des appuis pour vivre de leurs arts.

On est presque convaincu que sans les Institut Français les artistes allaient mourir de faim. Ce ministère pèche par le manque d’idée que par le manque de moyen. Ses agents se complaisent dans le fonctionnariat sans aucune capacité de libération de génie pour faire avancer la Culture. En entendant les musiciens peinent à faire leurs boulot parce qu’ils ne peuvent pas acheté le matériel qui coûtent excessivement cher. Et on préfère prendre ses amis pour jouer du play back dans la manifestation que de permettre à un orchestre de jouer et lui donner un bon cachet pour qu’il puisse faire face à ses besoins en matériel et subvenir aux besoins de ses membres.

Merneptah Noufou Zougmoré

L’Evénement

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Vos commentaires

  • Le 19 juillet 2011 à 20:19, par N’dabi En réponse à : Bouillon de Culture : Les orchestres et les bars de Ouaga

    Tous ce que vous avez dit relève de la vérité, en effet, il en faudrait des maquis comme le Sahel à l’époque à Zangouétin. Je suis désolé de le dire, mais dans ce milieu au Faso, il y a trop de "gawou" et ce qui est fait pour ne pas résoudre le probème. Comme vous avez su le dire, il faudrait qu’au ministère on essaye de libérer le génie créateur.

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