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Politique Etrangère : Pauvre Femme !

Publié le vendredi 8 juillet 2011 à 02h09min

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"C’est la comparaison qui dégrade l’âne", dit-on. Sinon, l’on peut dire que les conditions de la femme burkinabè ne sont pas si alarmantes. Un coup d’œil dans le premier rapport de l’ONU sur l’état de la condition féminine dans le monde permet de le dire. Dans ledit rapport, il ressort qu’« en dépit de progrès majeurs dans les lois, des millions de femmes font état de violences dans leur vie, en général, de la part de leur partenaire ». Comme on le voit, la plupart des Etats du monde se contentent de voter dans l’urgence les textes pour la promotion de la femme, tiennent de beaux discours en faveur de la gent féminine (…) Pour preuve, « de nos jours, 186 pays à travers le monde ont ratifié la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination contre les femmes".

Mais hélas, la réalité sur le terrain est tout autre ! L’étude mentionne que 127 pays, soit plus de la moitié, ne punissent toujours pas le viol au sein du couple, sans oublier les restrictions du droit à l’avortement dans au moins 61 pays.

Et que dire de la violence, surtout sexuelle, à l’encontre des femmes ? C’est triste, mais à travers le monde, c’est encore la femme qui est la première victime de toutes les crises : analphabétisme, pauvreté, guerre, grève, mutinerie, SIDA, etc. Raison de plus pour s’accorder avec le rapport de l’ONU qui rappelle que la violence sexuelle est utilisée comme arme de guerre. "Elle est utilisée contre les populations civiles afin de transmettre délibérément le HIV avec pour objectif la contamination forcée, les déplacements de populations et la terreur sur des communautés entières".

En parcourant l’étude des Nations unies, on s’aperçoit que le chemin vers le bien-être de la femme est encore long. Sur le plan salarial, si la femme burkinabè, par exemple, est traitée à diplôme égal, salaire égal comme l’homme, dans certains pays, la gent féminine est brimée.
ONU femmes assure que "600 millions de femmes, soit plus de la moitié de celles qui travaillent, sont cantonnées dans des emplois vulnérables et peu sûrs, souvent en dehors de toute législation". Il y aurait, en règle générale, une différence de 10 à 30 % dans les salaires versés aux femmes, comparés aux hommes dans certaines contrées.

Finalement, sous tous les angles, la femme semble reléguée à l’arrière-plan. Ce n’est donc pas dans les sphères de hautes décisions que la moitié du ciel va rêver d’être mieux représentée ! En effet, les femmes sont rares dans les organes de décision. Elles n’étaient, en 2009, que sept à occuper des fonctions de chef d’Etat, contre 143 hommes, souligne le rapport de l’ONU, qui insiste sur la persistance d’inégalités entre les deux sexes dans le monde. De même, il n’y avait que onze femmes sur un total de 192 chefs de gouvernement.

Et « au niveau des parlements nationaux, les femmes n’atteignent le seuil critique de 30 % des sièges que dans 23 pays », souligne le rapport intitulé « Les femmes dans le monde en 2010 ». Mais tout n’est pas sombre pour les femmes.

De petites avancées se font jour. Par exemple, en 2008, 17% des membres de gouvernements étaient des femmes contre 8% seulement en 1998. Dans la même dynamique, le rapport souligne que "les femmes exercent une plus grande influence dans la prise de décision que jamais auparavant", ce qui conduit à une "reconnaissance croissante des droits des femmes, non seulement politiques et civils, mais aussi économiques, sociaux et culturels". Le rapport souligne enfin que 173 pays garantissent une allocation maternité, 139 ont adopté une Constitution qui garantit l’égalité des sexes et 125 rendent illégales les violences conjugales.

L’on constate qu’une prise de conscience en faveur de l’amélioration des conditions de vie des femmes est en cours. Le plus important est que la cadence soit maintenue avec moins d’hypocrisie pour le bonheur des femmes, sinon de l’humanité. Car, une femme bien traitée, c’est toute une famille qui sera bien épanouie.

Ali TRAORE

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 8 juillet 2011 à 13:44, par Alexio En réponse à : Politique Etrangère : Pauvre Femme !

    Apres Blaise Kompaore.Jeg propose une femme a la magistrature supreme.LES femmes sont mieux pragmatiques,conscientes,plus gestionnaires que les hommes qui detournent le bien commun en bien famillial,C est la ou le bas blesse au pays ses hommes devenus desintegres.Mes freres Moaga confondent l etat et la famille.

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