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Bourse Norbert Zongo : Etudiants en journalisme et en droit, à vos marques

Publié le mardi 5 juillet 2011 à 02h28min

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Le festival ciné droit libre a refermé ses portes le 03 juillet 2011 à l’institut Français du Burkina. Une cérémonie marquée par la proclamation des résultats du meilleur projet de film, de l’annonce du lancement de la première télévision online du Burkina et du lancement de la bourse Norbert Zongo pour la promotion des droits de l’homme. Objectif : perpétuer la mémoire de Norbert Zongo et inciter les jeunes à perpétuer son œuvre.

Etre en année de licence, master ou plus en journalisme ou en droit, avoir une bonne moyenne académique, avoir envie de poursuivre l’œuvre de Norbert Zongo et avoir la recommandation de personnes ressources engagées dans la lutte pour la promotion des droits de l’homme et la liberté d’expression. Voici les conditions pour bénéficier de la bourse Norbert Zongo qui vient d’être lancée par l’association Semfilms et la ligue pour la défense de la liberté d’expression et des droits de l’homme. Selon Hervé Kam de la LIDEGEL, cette bourse vise à « perpétuer la mémoire de Norbert Zongo et surtout inciter les jeunes à adhérer et à poursuivre son idéal ». Pour la rentrée académique 2011-2012, le jury est déjà composé et comprend des personnes ressources de référence à savoir Pr Serges Théophile Balima, Frédéric Nikiéma, Ramata Soré et Elie Ilboudo.

Au nombre de deux, la délibération de bourse Norbert Zongo est prévue pour le 20 octobre, journée nationale de la liberté d’expression. Le montant initial de 200 000f. a cela, s’ajoute les offres de stages et de voyages d’étude et autres dons de mécènes. Pour de plus amples informations, les potentiels candidats peuvent se connecter sur le site www.semfilms.org.

Adama Sorgho, lauréat du meilleur projet de film 2011

Pour respecter la tradition de Ciné droit libre, le lauréat du meilleur projet de film pour la liberté d’expression et la promotion des droits de l’homme a été dévoilé au public. Ainsi, le jeune étudiant en communication et journalisme de l’université de Ouagadougou, Adama Sorgho décroche ce prix avec son projet de film documentaire « Habibou, le dévouement de Lagdwenda ». il succède à Aïssata Ouarma dont le film « le silence des autres » a été projeté à l’issu de la cérémonie de clôture. Semfilms se doit donc d’accompagner ce jeune étudiant pour la réalisation effective de ce film qui sera au 8e Ciné droit libre. Le bimensuel Le Reporter offre un abonnement gratuit d’une année au lauréat ainsi que des actions de communication avant et après la sortie du film. Pour Adama Sorgho, le plus dur reste à venir. « Ce prix me lance un autre défi à savoir la réalisation du film. Ce à quoi, je vais m’atteler dans les prochains jours », déclare-t-il.

Le personnage principal de son film n’est autre que sa propre mère, Habibou, une femme analphabète, mais très active dans son village. Fondatrice de six associations, elle a été élue conseillère municipale aux élections municipales de 2006. « Ce que les femmes font dans l’ombre mérite d’être souligner », souligne le lauréat. Le jury a aussi décerné deux mentions spéciales.

Un engouement croissant

En cinq jours, environ 20 000 spectateurs ont suivi les 35 films projetés dans les différentes salles ainsi que les manifestations qui entourent le festival. C’est dire que l’engouement pour le festival va croissant. Dès la fin de la saison hivernale, ciné droit libre va sillonner les autres villes du Burkina pour aller au-delà « d’un festival de bourgeois, d’intellectuels… », précise Luc Damiba, président de Semfilms et co-organisateur de ciné droit libre. Mieux, le festival s’exportera dans la sous-région. En septembre 2011, Abidjan accueillera ciné droit libre. Puis ce sera le tour de Dakar, Bamako et Niamey.

Septembre, c’est aussi le démarrage d’un autre projet très important pour les organisateurs : le lancement de la toute première télévision thématique online du Burkina Faso dénommée la télévision tous droit, « une télévision 100% droit, 100% liberté d’expression, 100% liberté de ton ».

La marraine n’a pas manqué de souligner et de se réjouir du « dynamisme et de l’engagement des jeunes » qui est un signe encourageant pour un monde plus libre et plus démocratique.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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