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235ème fête nationale américaine : C’est ce 4 juillet 2011

Publié le lundi 4 juillet 2011 à 01h14min

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Ce 4 juillet 2011, les Etats- Unis célèbrent le 235ème anniversaire de la signature de leur Déclaration d’Indépendance. Sur le plan national, c’est à Fada dans la région de l’est du Burkina Faso que la célébration. Cette initiative de décentralisation de la fête américaine a pour objectif essentiel de permettre aux populations à la base de découvrir le travail que font les Etats- Unis dans notre pays. Nous avons saisi l’occasion de cette fête pour faire avec l’ambassadeur des Etats- Unis au Burkina Faso Thomas Dougherty, le bilan de la coopération entre les deux pays.

Lefaso.net : rappelez- nous brièvement l’historique de la fête nationale des Etats- Unis

Thomas Dougherty : Comme la plupart des traditions, la nôtre a évolué sur plusieurs années. Nos célébrations sont enracinées dans la signature de la Déclaration d’Indépendance le 4 Juillet 1776, à Philadelphie. Nous célébrons avec des feux d’artifice en grande partie à cause de notre hymne national, qui a été écrit par Francis Scott Key tandis qu’il observait une bataille à Baltimore pendant la guerre de 1812 contre les Britanniques. Il pouvait voir, à partir d’une petite fenêtre du navire sur lequel il était, le drapeau des Etats-Unis flotter, alors que des bombes et des roquettes explosaient dans les airs. Bien que cette fête soit souvent célébrée de manière décontractée en famille et avec des amis, nous célébrons aussi notre indépendance avec des discours, des parades et des concerts.

Comment se portent les Etats- Unis aujourd’hui ?

Malgré les difficultés liées à la crise économique des dernières années, l’économie américaine reste la plus grande et plus forte dans le monde. Le point focal des ambitions du président Obama concerne la stimulation de la reprise économique afin d’aider l’Amérique à émerger pour être une nation plus forte et plus prospère. Notre première priorité est de trouver les moyens de créer plus d’emplois pour ceux qui se démènent dans le ralentissement économique actuel. Le président Obama a travaillé pour obtenir de nouveaux flux de crédit afin que les petites entreprises puissent se reconstruire et embaucher des travailleurs et que les familles puissent se permettre d’envoyer leurs enfants à l’université. Dans le même temps, le président a exigé de la responsabilité et de la transparence à la fois à Wall Street et à Washington, en prenant des mesures pour s’assurer que les banques utilisent l’aide des contribuables pour soutenir les prêts et créer une croissance économique durable. A long terme, le président va créer un nouveau cadre réglementaire pour les marchés financiers.

Quel état des lieux faites- vous de la coopération entre les Etats-Unis et le Burkina Faso ?

La Coopération entre les Etats-Unis et le Burkina Faso continue de croître en raison de nos excellentes relations bilatérales. La Mission américaine travaille avec tous les Burkinabè pour mettre en place des programmes qui profiteront directement aux Burkinabè. Pour ne citer que quelques exemples :

- Le Millenium Challenge Corporation, avec ses partenaires burkinabè du MCA, met en œuvre un programme d’un montant global de 481 millions de dollars (soit près de 219 milliards de francs CFA) sur cinq ans afin de réduire la pauvreté par l’amélioration de l’agriculture, la gestion du foncier en milieu rural, la construction de routes et l’accès à l’éducation.
. L’USAID, qui célèbre ses cinquante ans, investit des dizaines de millions de dollars chaque année dans un large éventail de programmes centrés sur l’éducation, la santé, le développement agricole et la sécurité alimentaire.

- La section de notre Attaché de Défense travaille avec les militaires Burkinabè pour renforcer leurs capacités de maintien de la paix, conduit des opérations médicales et humanitaires, mais offre aussi des formations importantes.

- Le personnel du Centre pour le Contrôle des Maladies (CDC) appuie le Burkina Faso pour le suivi des programmes de vaccination, le renforcement de la surveillance et l’évaluation des maladies.
- Des experts du Trésor américain travaillent avec leurs homologues Burkinabè pour accroître la transparence fiscale.

- Nous avons des projets sur l’African Growth and Opportunity Act, (ou AGOA) qui offrent aux pays africains émergents, la possibilité d’exporter leurs produits vers les États-Unis sans droits de douane. Nous savons que l’exportation des produits "Fabriqué en Afrique" non seulement crée des emplois mais augmente le revenu de milliers de personnes à travers le continent. Dans les villes et les campagnes d’Afrique de l’Ouest, les exportations permettent aux hommes et aux femmes de nourrir leurs familles et d’éduquer leurs enfants.

- Bien que n’étant pas un exemple de coopération directe, plus de 155 volontaires du Corps de la Paix vivent et travaillent dans des villages Burkinabè. Ils se spécialisent dans les domaines de la santé, de l’éducation et du développement des petites entreprises.

- Nous avons également créé des programmes tels que Fulbright, Humphrey et le Programme des Visiteurs Internationaux qui sont destinés à favoriser les échanges entre les Américains les plus brillants et les futurs dirigeants d’autres pays tel que le Burkina Faso. L’objectif de ces programmes est de permettre aux gens d’étudier dans nos établissements pour ensuite retourner dans leur pays d’origine et partager avec leurs concitoyens leurs nouvelles connaissances et leurs expériences.

Interview réalisée par Koundjoro Gabriel Kambou
Lefaso.net


Discours de son Excellence Thomas Dougherty, Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique lors de la commémoration du 4 juillet 2011

Fada, 30 juin 2011

Il y a deux cent trente-cinq ans aujourd’hui, la signature de la Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis marqua le début d’une grande et historique expérience démocratique. Plus de deux siècles plus tard, nous Américains, indépendamment de nos divergences politiques, restons unis dans notre conviction inébranlable que certaines vérités évidentes sont énoncées dans notre Déclaration d’Indépendance, à savoir : « Que tous les hommes naissent égaux, et sont dotés par leur Créateur de certains droits inaliénables, parmi lesquels, le droit à la vie, à la liberté et à la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. »

Le 4 juillet 1776 est considéré comme un grand jour dans l’histoire, parce qu’il célèbre la création d’une nouvelle nation basée sur de nouveaux principes. Bien qu’aujourd’hui ces principes nous semblent « évidents », nous oublions trop facilement qu’à l’époque ils étaient audacieux et avant-gardistes. En déclarant que les gouvernements tirent leur pouvoir du consentement du peuple, une expérience courageuse de la démocratie naissait. Les signataires de la Déclaration ont clairement indiqué que les gouvernements ne créent pas des idéaux ; ce sont bien au contraire les idéaux qui font les gouvernements.

Nous, le peuple, nous mandatons notre gouvernement pour qu’il soutienne ces idéaux, pour créer et perfectionner les institutions nécessaires pour les mettre en application, et ce, pour le bien de tous. La réalisation pleine et parfaite de tout idéal étant bien sûr impossible, il incombe donc à tout citoyen évoluant au sein d’une démocratie de demeurer vigilant pour s’assurer que son gouvernement reflète la véritable volonté et la réelle aspiration de son peuple.

Afin de commémorer l’innovation de la Déclaration d’Indépendance, notre Ambassade a décidé de tenter sa propre expérience innovatrice. La Déclaration d’Indépendance représente le mouvement et l’enthousiasme d’un peuple. Nous voulons refléter ce même état d’esprit en lançant un programme qui vise à faire connaître, tout au long de l’année, notre ambassade, notre pays, et nos valeurs à la population de chacune des treize régions du Burkina Faso. C’est donc avec enthousiasme et bien sûr en appui au concept de décentralisation, que nous célébrons pour la première fois notre fête nationale avec vous ici à Fada N’Gourma.

Aujourd’hui marque le lancement d’un voyage — le “American Road Show” ou « L’Amérique s’invite » qui sillonnera le pays et s’arrêtera dans les treize capitales régionales du Burkina. Cette initiative mettra en contact direct, et en toute simplicité, des américains avec des burkinabè. Ca sera l’occasion pour que des Américains travaillant dans notre ambassade à Ouaga puissent rencontrer de nombreux Burkinabè à travers le pays. Nous pourrons échanger avec des citoyens qui ont rarement l’occasion de nous rencontrer sur notre travail dans le domaine de la coopération. Nous espérons devenir élèves et apprendre davantage sur les préoccupations des populations. Nous voulons forger de nouvelles amitiés. Nous souhaitons nouer des relations professionnelles durables. Nous sommes pressés d’apprendre à mieux vous connaitre.

En tant qu’Américains, nous venons d’une nation constituée de cinquante états différents. Nous sommes donc en mesure de comprendre et d’apprécier la diversité culturelle de vos régions. Nous comprenons et nous valorisons cette diversité, conscients qu’elle enrichit et renforce la démocratie. Nous sommes impatients d’échanger avec vous et vos concitoyens — que ce soit dans des villages reculés, dans des petites villes, ou dans des grandes métropoles.

Je suis convaincu que le peuple burkinabè partage les mêmes valeurs fondamentales que nous, celles qui sont si éloquemment exprimées dans notre Déclaration d’Indépendance : les droits inaliénables à la vie, la liberté et la recherche du bonheur. À cette fin, les Etats-Unis d’Amérique réaffirment leur engagement à soutenir les efforts du Burkina Faso dans la construction d’institutions démocratiques fortes, en encourageant le développement durable, en faisant la promotion des réformes économiques, des droits humains et de la bonne gouvernance, en améliorant l’accès à la santé et à l’éducation, et en promouvant la stabilité régionale. Nous sommes fiers de parrainer et de soutenir des programmes qui ont un impact direct sur l’amélioration de la vie du peuple burkinabè.

De par sa nature, la qualité d’une démocratie est déterminée par l’attention, la valeur, la vigilance des gens qui y participent. Les signataires de la Déclaration d’Indépendance savaient, et l’histoire nous l’a prouvé — que déclarer son indépendance, bien qu’un acte visionnaire et courageux, n’est en fait qu’un commencement. La démocratie exige des efforts. Des institutions fortes doivent être crées pour refléter les idéaux sur lesquels la démocratie est fondée. Les gens doivent exprimer leur volonté, et leur gouvernement doit être le reflet de cette même volonté, puisque qu’il est dit que « le juste pouvoir des gouvernements émane du consentement des gouvernés ».

Merci à toutes et à tous pour votre présence aujourd’hui à l’occasion de notre fête nationale, et pour le lancement de notre "American Road Show/l’Amérique s’invite". Il est agréable de voir tant de personnes se réunir pour célébrer la belle amitié entre le peuple Américain et le peuple Burkinabè.

Je vous remercie.

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