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Site aurifère de Solhan : Les "sosorias" veulent faire la loi

Publié le vendredi 1er juillet 2011 à 03h19min

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Le site aurifère de Solhan dans la province du Yagha, exploité par la Société minière KINDO Adama (SOMlKA), a été , dans la nuit du jeudi 17 au vendredi 18 juin 2011, le théâtre d’une manifestation violente organisée par un groupe d’orpailleurs appelés « sosorias » qui ont saccagé et brûlé des biens de la SOMlKA.

Le 18 juin 2011, nous étions à Dori lorsque nous apprenions qu’un conflit opposait les orpailleurs du site au détenteur du permis d’exploitation, la Société minière Kindo Adama (SOMIKA). Lorsque nous parvenons à rallier la bourgade, située à une centaine de kms de la capitale du Sahel, sur les lieux, le constat est désolant : les manifestants ont brûlé les installations de l’entreprise et les effets collatéraux n’ont pas épargné certaines personnes venues chercher leur pitance quotidienne.

Motif d’une telle violence : les orpailleurs, les« sosorias » précisément, c’est-à-dire ceux-là qui cherchent l’or à partir du tamisage du sable dégagé des puits d’or par les orpailleurs traditionnels, se sont opposés au ramassage du sable des sites aurifères par les engins de SOMIKA. Conduits par des meneurs et appuyés par des orpailleurs venus du Niger, le groupe de « sosorias », armés de pistolets, de projectiles et de gourdins, ont profité de la nuit pour commettre leur forfait, blessant au passage, par balle à la jambe, un vigile de la SOMIKA.

Pourtant auparavant, selon le coordonnateur régional de la société, El Hadj Bourgou Sébi, une rencontre a eu lieu entre lui et une délégation des croquants, au cours de laquelle il leur a expliqué que la maison a un permis d’exploitation qui lui donne le droit de ramasser le sable. Par la suite, les chercheurs du métal précieux auraient dit qu’il n’y a plus de loi au Burkina Faso, et que ce sont eux qui font la loi.

Par conséquent, si SOMIKA veut ramasser le sable, il doit leur payer la somme de 2 milliards de FCFA. Face aux actes de vandalisme et aux propos des « sosorias » tendant à mettre en cause l’autorité de l’Etat, le président-directeur général, El hadj Adama Kindo, a estimé que force doit rester à la loi pour éviter le désordre et la pagaille que veulent instaurer des gens qui sont dans l’illégalité. C’est ainsi qu’il a saisi les autorités, et la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) est allée rétablir l’ordre. Son intervention a permis de limiter la casse, puisque les orpailleurs voulaient incendier les engins (bulldozers).

Avant de quitter le site, une délégation venue de Ouagadougou et conduite par le coordonnateur général de la Société, El Hadji Malick Zallé, était sur place pour constater les dégâts et rencontrer les représentants de la société au Sahel, les victimes du site de Solhan et échanger avec les responsables coutumiers, politiques et administratifs de la localité. Les populations ont affirmé leur soutien sans faille à la Société, qui a construit une école pour le village. A présent, elles sollicitent des logements pour les enseignants de Solhan et de Tambiri ainsi que la réalisation d’une route praticable en saison pluvieuse.

D.D. Windjouyré Ouédraogo (Collaborateur)

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 1er juillet 2011 à 17:23, par Golden En réponse à : Site aurifère de Solhan : Les "sosorias" veulent faire la loi

    les uns mangent les autres regardent ainsi naissent les révolutions

    les sociétés minières comme SOMIKA exploitent les orpailleurs traditionnels. sous prétexte qu’elle a un permis elle se permet de tout s accaparer au détriment des milliers d’orpailleurs traditionnels qui compte sur cette activité bien perilleuse pour nourrir des miliers de familles. soyons justes. l’exploitation traditionnelle des mines permet à cette partie de la population qui n’a ni diplomes ni bras long au gouvernement de sortir du chomage et ainsi nourrir leur famille. si un groupuscule qui à l’aide d’un montage juridique qui allait accoucher de quelque chose qu’on appelle SOMIKA leur retire toutes les zones de telle sorte qu’ils ne sachent plus où deposer leur pioches alors la revolution va naitre. la politique minière actuelle du Burkina a mis de coté les orpailleurs traditionnels ce qui est une erreur stratégique.

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