INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Dans notre parution du 6 mai dernier, l’ancien président du Burkina Faso, alors Haute-Volta, le Colonel Saye Zerbo nous accordait une interview dans laquelle il décrivait ce qu’il a vécu comme déboires sous la révolution. Un ancien conseiller de Thomas Sankara y apporte une lecture critique.
L’interview que vous avez accordée au quotidien "Le Pays" dans sa livraison numéro 4859 du vendredi 06 mai 2011, notamment l’évocation de votre rencontre avec le Président Thomas Sankara à Tougan inspire en moi la réaction suivante. Mais auparavant, il me paraît primordial de préciser que ce n’est pas de gaieté de cœur que je demande la publication de la présente réaction et pour cause. Primo, par égard pour votre foi en Dieu dont tout le monde vous voit porter l’ étendard depuis belle lurette maintenant. Secundo pour ce que vous avez représenté pour mon pays à un moment donné de son histoire. Et tertio surtout, à cause de votre grand âge, je ne voudrais avoir envers vous qu’inclination et respect.
Mais à cause du devoir de vérité que chaque acteur ou témoin des événements doit s’imposer pour une écriture contradictoire donc plus objective de notre histoire commune, vous me permettrez de vous porter la contradiction. Vous me permettrez de dire que le Président Sankara n’a jamais tenu, lors de votre rencontre à Tougan, les propos que vous lui attribuez : à savoir, "vous envoyer à Ouagadougou pour vous mettre dans le noir", le noir étant la mort selon ce que vous aurait révèlé le Très Haut. D’autres témoins, plus exactement d’autres acteurs majeurs de cette fameuse scène de Tougan, sont encore vivants, sains de corps et d’esprit et se reconnaîtront à coup sûr à travers le présent écrit.
Qu’ils réagissent pour infirmer ou confirmer mes propos, s’ils ne préfèrent plutôt se tapir du fait de leur position éminente aujourd’hui dans le régime Compaoré, qui fait que beaucoup d’autres dans leur position avant eux, se sont tus en d’autres occasions où ils étaient interpellés, priant le ciel pour qu’on les oublie.
Ce jour-là, nous étions partis de Ouagadougou à bord d’un hélicoptère de la Base aérienne pour une énième visite de cette région du Sourou pour laquelle le Président Sankara nourrissait de grands rêves à cause de ses énormes potentialités qu’il voulait mettre en valeur pour le développement du Burkina. C’était pour lui plus qu’une obsession ! Il ne tarissait pas de détails sur ses rêves : creusage de canaux, réalisation d’unités et d’infrastructures de transformation, de conservation et d’évacuation des produits dont un aérodrome, construction de fermes modernes pour mettre en place, comme il disait, un système de vases communicants par l’utilisation d’une part de résidus agricoles pour nourrir les animaux et d’autre part, d’engrais organiques produits par les animaux pour fertiliser les sols, mise en place d’un embryon de l’Administration centrale pour permettre à cette région de mieux contribuer à jouer son rôIe de pôle de développement économique.
Dans ce cadre, il envisageait même la tenue sur place de conseils de ministres, et j’en passe. Des vestiges de ces rêves sont encore visibles dans la zone, notamment à Léry. Et connaissant l’homme, on peut tout lui reprocher sauf douter que le Sourou et le Burkina eurent présenté aujourd’hui un autre visage si tant de loups et de rapacité qu’il a bousculés tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Burkina ne s’étaient coalisés pour mettre un terme brutal et tragique à son parcours de météorite le 15 octobre 1987. Il ne se faisait du reste aucune illusion sur le sort que lui réservait la rapacité venue de loin, mais aussi et surtout de très près, répétant à l’envi, mais sur un ton de décontraction voire de dérision que "vu les intérêts qu’il bousculait, il ne pensait pas qu’on le montrerait un jour du doigt dans la rue, vieux, ployé sur sa canne en disant : voici l’ancien président Thomas Sankara qui passe".
Toute la détermination de l’homme était là contenue ! Il avait surtout vécu pour l’exemple, assurant que même si on le tuait, plus rien ne serait comme auparavant au Burkina en matière d’éveil des consciences et de prise en main par le peuple de son destin. C’était ça le plus important pour lui. En somme, le don total de soi pour les autres.
Pour revenir à l’objet du présent écrit, il faut dire qu’a notre escale de Tougan, le Président Sankara a en effet demandé à s’entretenir avec vous, mon Colonel, et votre rencontre a eu lieu dans une salle du haut-commissariat de cette localité. Sitôt les salutations d’usage terminées, le Président Thomas Sankara, le ton totalement décontracté comme à son habitude, s’est adressé à vous en s’étonnant que vous vous teniez à l’écart des activités révolutionnaires. Il vous suggéra donc de « mettre votre expérience et votre notoriété au service de la Révolution et pour le développement de cette région ».
Il ajoutera qu’il est sûr que « si un homme tel que vous se mettait par exemple devant les CDR pour la conduite des actions de développement, cela suffirait pour rallier tout le monde et galvaniserait les fils de Tougan et de la région ». Ces propos du Président Sankara ont été visiblement très mal accueillis par vous dont toute l’expression du visage traduisait une rage mal contenue. Plusieurs personnes présentes dans la salle avaient rentré la tête entre les épaules dans l’attente de l’incident, et cela n’a pas manqué. En effet, vous avez pratiquement coupé la parole à votre interlocuteur en criant littéralement : « Capitaine Sankara ! Capitaine Sankara ! ... ». Nul ne savait ce que vous alliez ajouter, mais je gage que vos propos n’auraient pas été tendres et courtois vu la rage saisissante mal contenue qui vous figeait.
Mais vous avez été interrompu sur un ton sans réplique par un "gardien de la révolution" présent dans la salle. Gardien du genre que beaucoup de Burkinabè ont pu voir et craindre hélas à cette époque- là. Gardien visiblement plus pique que le Président Sankara lui-même, et qui, à son tour, vous assena à peu près ceci : « C’est au président du Faso qui vous fait l’honneur de venir vous rendre visite que vous parlez sur ce ton au lieu de saisir la perche qu’il vous tend ? Ressaisissez-vous sinon on peut vous ramener à Ouaga dans le noir d’où l’on vous a sorti pour vous permettre d’être à l’air libre ici chez-vous".
C’est d’ailleurs encore le Président Sankara qui a essayé de détendre l’atmosphère en disant qu’il faut comprendre le Colonel Saye Zerbo qui accepte mal d’avoir perdu son statut de chef de l’Etat, mais qu’il nous revient de savoir le gagner à la cause de la révolution. Sur ces termes, l’entrevue prit fin. Visiblement, vous aviez peu de choses à vous dire, et nous continuâmes notre survol de la région en nous arrêtant à Léry, Dédougou et Nouna. Voilà à peu de détails près ce qui s’est dit ce jour-là entre vous à Tougan au cours d’une entrevue qui n’a pas été longue vu la tournure qu’elle a prise. Mais mon Colonel, tout le monde a pu voir dans votre interview que vous avez ce privilège unique d’être si souvent en contact avec le Très Haut qui semble vous parler en direct à vos moments difficiles, peut-être avez-vous entendu d’autres paroles du Président Sankara que sa bouche n’a pas prononcées, ce qui était hors de portée de nous autres gens du monde.
Et comme le Burkina tout entier est aujourd’hui plongé dans les miasmes et meurtrissures de troubles inédits qui ne semblent pas s’estomper depuis des mois avec des morts qui s’amoncellent, je parie que plus d’un Burkinabè serait intéressé de savoir ce que le Très Haut vous a révélé sur l’art de gouverner du Président Blaise Compaoré. Gouverne-t-il avec cet humanisme que vous définissez vous-même comme étant l’art de la politique ? Ou bien n’y a-t-il manque d’humanisme que quand il s’agit de vous ? Sinon, regardez autour de vous, ils sont déjà nombreux, souvent d’innocents petits enfants, à être envoyés ad pâtres rien que depuis le mois de février dernier, sans compter les destructions et pillages qui continuent encore. Avec l’expression de mes sentiments de profond respect
Meng-Néré Fidèle Kientega
Député UNIR/PS Ancien conseiller du Président Thomas Sankara E-mail : mengnere@yahoo.fr
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 29 juin 2011 à 04:20 En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Hey les Monsieurs....laissez tombez ces histoires de Sankara et les querelles des annees je ne sais quand...ca c’est de l’histoire ancienne...et cela ne resoudra pas les problemes que nous vivons presentement...bref...canalisons nos energies sur le present, travail pour les jeunes, justice pour tous, alternance dans la paix....pain pour tous le monde...voila les problemes de 2011....Je ne dis pas d’oublier le passe, mais un passe qui ne nous aide pas a avancer, on l’oublie...les vielles querelles en a pas finir, on oublie...
Fraternellement,
Le 29 juin 2011 à 23:52, par Baaga biga En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Oui, c’est quoi l’intérêt de cette contradiction ? Il y a vriament des gens au Faso qui ne servent à rien comme Fidèle KIENTEGA. Pensez-vous que les problèmes du Burkina se résument à ça ? Vous me faites honte Monsieur Fidèle KIENTEGA.
Le 29 juin 2011 à 23:54, par Baaga biga En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Oui, c’est quoi l’intérêt de cette contradiction ? Il y a vraiment des gens au Faso qui ne servent à rien comme Fidèle KIENTEGA. Pensez-vous que les problèmes du Burkina se résument à ça ? Vous me faites honte Monsieur Fidèle KIENTEGA. De plus, vous êtes vraiment laid, vilain et moche dans le vrai sens du terme.
2. Le 29 juin 2011 à 05:53 En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
tout est dit camarade !!! la patrie ou la mort, nous vaincrons !!! que la vérité et la justice et l’action prévalent ! on attendra plus de messie, c’est à nous de produire notre destin.
3. Le 29 juin 2011 à 05:57, par pipi En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Nous devrions tjrs pleurer cette grande perte et surtout travailler pour que le rêve de l’homme devienne réalité. Je vie temporairement au USA, pr raisons d’études, et je vous aassure avoir vu dans les rues de Brooklyn à New York, des américains qui vendaient des écrits sur Thomas SANKARA.
Malheureusement,beaucoup de mes compatriotes d’aujourdhui ne sauront pas réellement qui était l’homme, vue tout ce qui se passe. Merci Mr KIENTEGA.
Repose en paix SANKARA.
4. Le 29 juin 2011 à 08:20, par Koumbem Tipousga En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Bonjour.
Sans avoir lu le message du colonel, je pense qu’il doit se taire et se consacrer à Dieu. Depuis un certain temps, il fait semblant d’être un homme de Dieu, mais continue d’incriminer les autres.
Je dis aussi à monsieur Kientega qu’il n’est pas obligé d’appeler l’ancien président mon colonel. Il peut dire seulement colonel ou monsieur le président (et je pense que c’est ce qu’il aime le plus). Si monsieur Kientega était dans l’armée, il aurait pu être colonel ou plus. Nous civil, nous ne disons pas mon colonel, on dit colonel étant entendu que nous ne sommes pas dans l’armée. Les autres subalternes comme les commandant, capitaine et autres peuvent l’appeler Mon colonel.
Pour finir, il faut que l’ancien président pense à une autre vie car il a perdu le pouvoir à jamais. Il devrait être un bon conseiller surtout qu’il parle en live avec le Tout puissant pour nous éviter les dérives actuelles.
Bonne journée colonel
Le 30 juin 2011 à 14:12, par raogo En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Tipousga tu as tt a fait raison
5. Le 29 juin 2011 à 08:30 En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Au moins un qui a garde intact les valeurs qui etaient tant cheres au President Sankara : Le courage, l’integrite et l’honnetete. Sankara nous a devance tout jeune, mais comme il l’avait dit, la jeunesse a une fois et pour de bon acqui un eveil de conscience que NUL ne pourra reprendre. Je vis aux USA et travaille dans une compagnie bien reconnue que je tais le nom. Mais grace aux enseignements de Sankara (j’etais au Lycee) quand L’homme etait president, j’ai la tete haute a mon lieu de service. Il est arrive a un de mes boss de dire que les noirs d’Afrique etaient differents de ceux qu’il connait. Je lui ai dit que bien que ces propos soient discrimatoires , il doit comprendre que mon honete, courage et sens de dignite et d’integrite m’ont ete inculque par mes parents, ma culture mais surtout par un homme appele Thomas Sankara.Je lui ai dit que nous n’avions pas subi le perpetuel complex et joug du blanc nous disant que nous sommes inferieurs a lui.Pour mieux dire nous avons su nous y opposer. Les noirs Americains l’ont fait avec marther Luther King, mais apres beaucoup ont baisse les bras. Apres la colonisation, l’Afrique a tente son chemin d’emancipation grace a des leaders exemplaires. Quelques jours plutard, il m’a offert un livre en Anglais de Thomas Sankara et une cassette video cree par des etudiants de UCLA sur Sankara : un leader exemplaire de l’Afrique contemporaine.
Sankara a fait des erreurs en tant que militaire (coup d’etat sanglant et fusillade d’opposants) et en engageant des illetres armes (CDR) dans la revolution. Mais ceux la meme qui ont dirrige ces operations militaires sont les memes qui l’ont tue et ont continuer de tuer sur le plan national ou regional (Sierra Leonne, Liberia etc..)
Apres Blaise la verite viendra et les demagogues, les tortues a double carrapaces sortiront de leur trou pour donner leur version de gre ou par force. Nous saurons la Verite, et toute la verite !
6. Le 29 juin 2011 à 09:42, par Isco En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Bonjour M. le député,
je pense que beaucoup de soi disant sankariste comme vous perdent immédiatement le contrôle de vous lorsqu’on ose critiquer la revolution. Pensez vous qu’il est acceptable que même si ce n’est pas Sankara lui même, qu’on tient de tels propos à l’égard d’un ancien président. Soyons sérieux. C’est l’indiscipline, l’irrespect, la bétise de vous qui entouriez Sankara qui a fait échouer la revolution. Relisez votre reponse pour comprendre que vous méritez une seconde éducation tant sociale que politique. Etre revoulutionnaire n’est pas synonime de d’irrespect. C’est dommage pour vous les sankararistes. j’ai pitié.
Le 29 juin 2011 à 17:13 En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Mon cher, c’est triste, mais à travers vos propos il est evident que vous n’avez eu la moindre éducation. C’est dommage, votre reaction est immature
7. Le 29 juin 2011 à 09:57 En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
ce bien triste qu’ on est pas prévu le désenclavement de la région d’ abord ;sinon écouler les produits du sourou .a dire vrai le président sankara était volontariste.MAINTENANT,le député doit savoir que de toute façon les témoins de l’histoire parleront un jour et je crois que mon oncle saye devrait s’atteler à ses mémoires plutôt que de faire des déclarations ou bien attent il de l’histoire encore ;les voies de dieu sont insondables
8. Le 29 juin 2011 à 10:06, par Un autre Koro En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Je m’attendais à ce que l’Honorable contredise les propos attribués à Sankara Thomas Isidore Noël. Il n’a fait que les déplacer d’une bouche à une autre. Un sbire peut il de lui-même tenir des paroles de ce genre sans l’approbation tacite de son patron ? De plus, la vérité historique aurait voulu que M. Kientéga révelât le nom de l’auteur de ces propos fut-il un proche du pouvoir actuel. M. Kientéga passe sous silence le fait que lui-même a été ministre de Blaise Compaoré. L’amour de Sankara pour sa "belle province, on le connaît :
Saye Zerbo à Tougan
Lamizana à Pô
Ki-Zerbo à Dakar
Ki Bourou André en prison à Bobo
Paré Emile en prison à Bobo
Je peux encore en citer.
M. le député, je vous laisse méditer.
Le 29 juin 2011 à 14:33, par Mapè En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Je suis d’accord avec vous.
Si Sankara a pu accepter que son collaborateur dise ce qu’il a dit à Saye Zerbo, c’est qu’il est d’accord avec lui ; surtout que c’est en sa présence.
Sinon, il faut revoir le bilan de la Révolution. Tout ce qu’on met comme positif sur le compte de Sankara n’a pas été pensé, réalisé par Sankara lui-même ou lui seul. Mais on dit toujours que c’est Sanakara qui a fait ci et qui a fait ça. Il faut accepter les passifs aussi.
Dans tous les cas, on attend d’autres témoignages, sinon, c’est la parole du député Kientega contre la parole du président Saye Zerbo...
Le 30 juin 2011 à 13:55, par Ouédraogo ! En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Soyons objectifs ! SANKARA était-il le numéro 1 et 2 du CNR peut-être ? Qui était le numéro 2 et ministre de la justice au temps du CNR ?
A ma connaissance sous SANKARA, nos militaires ne s’en prenaient aux civiles pour leur rafler leurs bien et n’avaient jamais été soupçonnés de s’être mêlés à des conflits politiques ayant entraîné de actes criminelles, des massacres de populations innocentes sans défenses dans des pays tiers(Liberia, Sierra-Leone, ect. ! Non SANKARA ne l’a pas fait !
Nous ne perdons rien à attendre car nous risquons fort bien d’être un jour payés par la monnaie de notre pièce !
Que l’on l’aime ou pas, SANKARA a donné une valeur-ajoutée au Burkina ! Le Burkina a commencé à être réellement respecté à partir de son avènement au pouvoir : nous n’étions pas craints, mais respectés, je dis !
Le 18 juin 2013 à 08:34, par CGK En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Bonjour et merci pour votre analyse et remarque pertinentes,par ailleurs il me tient à cœur de savoir si vous connaissiez personnellement KI Bourou André, Emile Paré et m’éclairer sur cette période merci .
9. Le 29 juin 2011 à 10:08, par The Analyst Assistant En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Bonjour à tous,
Un grand merci pour ces élements d’éclaircissement. Je retiens personnellement de ce récit qu’il ya encore des hommes intègres dans ce pays en dégénérescence, où certains tentent encore désespèrement de falcifier même son histoire.
10. Le 29 juin 2011 à 11:01 En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Morceau choisi
" Mais mon Colonel, tout le monde a pu voir dans votre interview que vous avez ce privilège unique d’être si souvent en contact avec le Très Haut qui semble vous parler en direct à vos moments difficiles, peut-être avez-vous entendu d’autres paroles du Président Sankara que sa bouche n’a pas prononcées, ce qui était hors de portée de nous autres gens du monde."
11. Le 29 juin 2011 à 11:01, par wend En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Bravo et un grand merçi Mr Kiendéga.. qu’on ne salit pas le Nom de mon brave Thomas et que som âme repose en paix
12. Le 29 juin 2011 à 11:27, par nakibeuwg-biga En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Que dire de plus. C’est ce qu’on demande aux acteurs encore vivants de notre histoire commune : témoigner et rétablir la vérité. Dommage que la plus part préfèrent, comme le dit le député Fidèle, se terrer dans le silence mensonger et complice.
bravo au députe Fidèle.
Le 29 juin 2011 à 12:28 En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Si ce que dit Mr le Député est vrai, cet ex-homme d’Etat "Président" doit présenter ses excuses aux gens Justes de DIEU. vu son age, un trou de mémoire est possible, mais n’enlève en rien en cette grave faute de l’histoire.
La vérité finira toujours par rattraper.
Que DIEU nous protège de ceux qui méritaient pas d’être maître de l’histoire.
13. Le 29 juin 2011 à 11:36, par ZERBO En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Merci pour cette reaction qui vient retablir la verité des faits et de l’histoire.
Pour qui connait le Sourou, une chose est vraie c’était l’ambition du PF pour la zone en temoigne le campement de Lery que j’ai connu personnellement.
Certains gagneraient à s’illustrer autrement pour l’avenir. Prions pour le Sourou et Tougan qui selon SANKARA "Tougan a tout gagné"
Bon courage à tous !!!
14. Le 29 juin 2011 à 11:48 En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Ce témoignage est émouvant et vrai. En effet, lorsque j’ai lu l’interview de Saye Zerbo qui est un proche parent que je respecte bien, je me suis dit "quelle mouche l’a piqué ?". Mais j’ai vite compris qu’il ne fait pas de la délation et qu’il croit réellement en ce qu’il dit. Lorsqu’il a déclaré que Sigué lui aurait dit qu’il a été envoyé pour l’éliminer mais qu’il ne le fera pas à cause du service qu’il a rendu à son père, j’ai compris que Sigué a dit cela pour le réconforter, mais ce n’est pas vrai. S’il avait reçu l’ordre de l’éliminer, il l’aurait fait immédiatement. Je suis convaincu que personne n’osera envoyer Saye Zerbo au noir car il a toujours été un homme de paix et de dialogue même s’il est vrai qu’il a toujours dit "Quand échoue le dialogue intervient la fermeté". Et je ne pense pas que Thomas Sankara qui incarne la dignité africaine puisse commettre un tel forfait même s’il est vrai que Sigué, comme l’a dit le colonel Saye Zerbo, était utilisé pour des basses besognes.
Goutchiri (signifie en Samo homme noir)
15. Le 29 juin 2011 à 11:56, par Djib En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Je m’incline devant le courage et l’esprit de vérité de l’HONORABLE DÉPUTÉ Fidèle. Je suis fier de vous et j’ose encore croire que le Burkina, ma très chère patrie regorge encore de dignes fils. Que la jeunesse ne perde pas espoir car il y a encore des repères, mais des repères qui sont forcés de vivre dans la clandestinité à cause du système actuel. Un jour viendra et ce jour est presque là, où tous ces dignes fils remettront ce pays sur la voie du développement. Merci encore au député pour sa réaction si juste et si détaillée.
16. Le 29 juin 2011 à 12:05 En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
La vérité et rien que la vérité !! pour les generations à venir, pour l’afrique meurtrie par ses fils dirigeants !!
dommage pour tous ces gens qui se terrent encore !
17. Le 29 juin 2011 à 12:14 En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Pourquoi avoir tant à dire et n,attendre que certains travestissent la vérité et l’histoire pour réagir ? C’est déjà bon de porter la contradiction diront certains. Je le concède. Mais député Fidèle, vous avez aussi, comme tous les autres d’ailleurs, un devoir de témoignage et de mémoire. A moins que votre propre passage dans le gouverment d’ouverture de Blaise n’ai entamé votre courage. Écrivez sur ce que vous avez vécu avec les autres acteurs de la révolution. D’autres l’ont fait et le font encore, sous le sceau de leur conviction du moment. Mais pourquoi pas vous ? Chacun à sa part de vérité et responsabilité à porter.
Le 29 juin 2011 à 13:54 En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
merci frère ! Qu’il nous raconte beaucoup d’autres choses dont il est témoin pour nous jeune génération
Le 29 juin 2011 à 14:36 En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
La vérité est une et universelle. On a beau la tronquée, l’escamotée, elle finira par sortir un jour. Thomas SANKARA notre frère, notre Président, digne fils de l’Afrique que la terre du Burkina Faso, terre de nos ancètres te soit légère. Prie pour ceux qui te persécutent et cherchent à salir ton nom, à l’image de Jesus Christ quand il était sur la croix à Golgota : "mon père pardonne leur car ils ne savent pas ceux qu’il font".
18. Le 29 juin 2011 à 12:31 En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Il faut des articles comme ça pour nous faire vivre les vieux moments. Pendant la révolution j’étais au secondaire dans un collège rénommé et je logeais dans un quartier chic de Ouagadougou. Lors des meetings le PF est toujours admiré à son arrivée :
il arranga d’abord sa tenue et son PA en manche en ivoire
il arrange son béret
la démarche galante que personne ne peut avoir
C’est pour vous dire que Thomas SANKARA étant mort faut mieux que moi qui vit. Il est mieux que nous tous des dealers, des magouilleurs que nous sommes...
19. Le 29 juin 2011 à 13:30, par le Pionnier En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Bravo mon député pour cette réponse pleine de vérité et de courage...
Oser lutter savoir vaincre,vivre en révolutionnaire,mourir en révolutionnaire les armes à la main.
20. Le 29 juin 2011 à 14:12, par le bon citoyen En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Bonjour à tous,
Merci mon député pour cet éclaircissement. En lisant l’interview du vieux, ça me rappel tant de faux témoignage qui se déroulent dans les temples. Mais je trouve que ‘est ignoble pour nous africains quand des gens ayant occupés de plus hautes fonctions arrivent à ce stade d’hibernation.
Je vous suggère d’écrire un livre qui retracera votre parcours avec Thomas SANKARA, ce sont des genres de livres qui contribueront à faire connaître l’homme et sa philosophie.
Ne gardez pas ce que vous avez pour vous seule, vous ferez du bien à l’humanité en publiant un livre dans ce sens. C’est ainsi que des idées de grands hommes tel Karl Max et Lénine ont pu traverser le temps après leur disparussions.
Bonne journée.
21. Le 29 juin 2011 à 14:14, par Mauricios En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Bonjour, je loue votre introduction. j’avoue que n’étant pas acteur sous la révolution j’ai voulu répondre à l’interview du Président Saye Zerbo (ce pauvre Samo) mais son âge me l’interdisait. Alors Député soyez rassurer que nous avons pris acte de votre réponse et nous souhaitons que d’autres personnes témoignes ce jour là puissent apporter leur part de vérité soit en confirmant ou infirmant vos propos.
Salut
22. Le 29 juin 2011 à 16:02 En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Merci à Mr Kientega pour son message, meme s’il réveille des souvenirs douloureux. j’étais adolescent quand Sankara a été tué ensemble avec ses autres compagnons. C’est une douleur énorme que beaucoup de ma génération ne peuvent pas oublier, et un reve qui a été brisé. Beaucoup de personnes qui sont descendus dans les rues pour contester la gestion de la vie sociale du pays se rappellent de cette période, et voient ce qu’est devenu notre pays aujourd’hui... Quand à notre cher Colonel Seye Zerbo, je crois que vus ses cheveux blancs le silence est d’or.
23. Le 29 juin 2011 à 16:13, par Etudiant En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
On peut tuer un homme mais on ne pourra jamais tuer ses idée,
On peut vous arrêter de force de ne plus chanter mais votre mélodie continura tjrs de raisonner dans l’esprit des gens !
" On peut tromper tout le temps une partie du peuple, une partie du temps tout le peuple, mais on ne pourra jamais tromper tout le peuple tout le temps" ABraham Lincon le père de la démocratie des USA.
Seul au Burkina qu’on ne parle pas de SANKARA,dans les autres pays on parle très bien de SANKARA, d’ailleur le Lundi passé dans une des plus grande ville d’Europe, salle pleine à craqué rempli de tte les nationalité pour suivre le film sur la vie de THOM SANK(de sa revolution à sa mort),... Le mensonge sera toujours surpris par la vérité, c’est la loi de DIEU ! On dit souvent c’est le cheval qui laisse l’âne courir !
24. Le 29 juin 2011 à 16:24, par Joukov En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Ecrivez des livres s’il vous plait. Ces auteurs français que nous lisons ne font que faire de la prose sur leur vecu quotidien. Ce don de la prose, nous sentons que certains d’entre vous l’ont. Je peux vous citer, citer un certain Youssoufou, c’est un universitaire je crois, et un certain Daboné qui est à l’Observateur. Qu’attendez vous. Que raconte "Le Rouge et le Noir", que raconte "Germinal". Est ce que ces histoires sont meilleurs en épisodes croustillantes que ce qui s’est passé içi.
25. Le 29 juin 2011 à 16:28, par bozer En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Pas de valeur ajoutée à l’interview du colonel Saye ZERBO. Je vois aucune contradiction au contraire vous ne faites que confirmer ce qu’il avait dit. Et c’est pas la peine de faire sortie les valeurs du Président Thom Sank. Nous sommes pas entrain de comparer ces deux hommes.
26. Le 29 juin 2011 à 17:54 En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Fidèle dit-il la vérité ?
Il faut un autre témoignage pour nous éclairer.
Ce sont ces mêmes Fidèle, qui sont à l’origine des dérives du CNR, ils ont mal conseillé Sankara.
Qu’ils nous disent toute la vérité pendant le regime de Sankara.
Des pères de famille ont été dégagés et même assassinés parce que n’étant pas révolutionnaires.
S’il était un révolutionnaire digne et ex-directeur de cabinet de Sankara, il ne serait pas aller à la soupe de Blaise parce qu’il a été également ministre de Blaise.
Qu’il laisse le Président Saye Zerbo tranquille, lui au moins, il n’a tué parsonne.
27. Le 29 juin 2011 à 18:49, par burkindibila En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
THOMAS SANKARA est egal a lui meme aucune histoire negative sur ce monsieur pourait nous decourager.donc arretons des accusations bidons,au moins reconaissez grace a ce monsieur le burkinabé ont connu 3 repas par jour ,AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE sous son regime,qui a pu faire mieux.
28. Le 29 juin 2011 à 22:27, par notre avenir En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Merci M. KIENTEGA ! J’avais aussi préparé un droit de réponse à mon colonel, mais à la dernière minute, j’ai reçu en rêve une révélation qui me l’a déconseillé "Saye delire et devra se repentir très très bientôt avant de partir de ce monde".
Egalement à cause de cette mauvaise image que j’ai de mon colonel qui en 1981-1982 ne s’est pas du tout gêné d’accepter en cadeau le veau gras que mon grand père s’était obligé de lui offrir lors de sa visite dans mon village. De mes souvenirs d’enfance, j’ai cette rancoeur encore que j’oublierais difficilement parce que la perte de ce veau a failli compremettre la suite de ma scolarisation.
Heureusement que j’ai pu rattrapper mon cursus scolaire sous la revolution.
Vraiment, j’ai le coeur serré de savoir que ceux qui critiquent Feu Thomas ont leur mémoire sous la plante du pieds. C’est dommage qu’ils aient profité de la RDP et continuent même d’en jouir (cas des logements presque cadeau:cités de la revolution)et délirent de cette façon. De toute façon la vérité est toute proche !
29. Le 30 juin 2011 à 00:55, par Frank En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
C’est triste quand même pour quelqu’un qui se dit pieux de dire de telles contre vérités !
30. Le 30 juin 2011 à 13:37, par koalaga En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Michel, Bonjour !
Je me rappelle, comme si c’était à l’instant, ce jour-là en 1988, où tu m’avais cité ce dicton bien de chez nous :"wên nédin luubi ratin yélamé tiif pang n’toinyan ! La saan luuba n’boug voudaa ; rennda raati yéléma niin kaanga pa tar poorin damba !". Ce qui signifie : Réussir à terrasser d’un coup son adversaire veut dire que l’on est plus fort que lui et ce cela peut se comprendre, voir être tolérer ; mais le traîner une fois qu’il se trouve au sol dans le but de l’humilier, après avoir prouvé la supériorité de sa force sur lui, voudrait dire que non seulement seulement il est faible mais pis, qu’il n’a personne derrière lui : c’est-à-dire qu’il n’a pas de soutien : pas de famille, pas d’amis !
Je n’ai jamais oublié ces propos que tu m’as tenus quelque temps après l’incendie de ta maison alors que je venais de rentrer de stage !
Courage ! On ne doit pas faire table rase de tous les acquis de la révolution d’aôut 1983 ! L’esprit de justice, la morale dans la gestion de la chose publique, les intérêts des populations rurales, le développement du génie burkinabe etc., sont des valeurs à préserver et à amplifier !
D’ailleurs, à mon humble avis, il faudrait recréer le ministère de la "Question Paysanne" ; car cette question n’a jamais été résolue et reste donc pendante : le burkina est très loin de l’auto-suffisance alimentaire !
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31. Le 1er juillet 2011 à 10:56 En réponse à : INTERVIEW DE SAYE ZERBO : Un ancien collaborateur de Thomas Sankara réagit
Merci Mr KIENTEGA !
comme on le dit "le mensonge n’a pas de longues jambes". La vérité finit par jaillir. La preuve est la crise sans précédente qui secoue le pays en ce moment.
Justement à ce propos on pourrait poser la question suivante au Colonel SAYE ZERBO "depuis quand il a parlé à son TRÈS HAUT pour venir à la rescousse du pays des HOMMES INTÈGRES ?"