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Bongnessan Arsène Yé, président du CCRP : « Nous ne sommes pas ici pour réviser l’article 37 pour que Blaise Compaoré s’éternise au pouvoir »

Publié le lundi 27 juin 2011 à 01h52min

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La direction du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP) sous la houlette de son président, Bongnessan Arsène Yé, a rencontré la presse nationale ce 25 juin dans la salle de conférences de Ouaga 2000, où se déroulent les travaux dudit Conseil.

Les responsables du bureau du CCRP ont voulu visiblement placer cette rencontre avec les journalistes, après leur installation le 23 juin dernier, sous le signe de la transparence. « Nous n’avons rien à cacher », a indiqué à plusieurs reprises le ministre d’Etat en charge des réformes politiques.

Dès lors, toutes les questions étaient les bienvenues. Combien touchent les membres du CCRP par jour ?
« 30 000 F comme indemnité journalière compte tenu du fait qu’aucun repas n’est servi sur place et que certains membres sont venus des régions. Cette indemnité va servir pour le logement, la restauration et pour d’autres dépenses », a expliqué en substance Bongnessan Arsène Yé.

L’article 37 fera t-il l’objet de débat ?

En réponse à cette question, le ministre d’Etat a expliqué qu’aucun sujet n’était tabou et qu’à ce stade des travaux il ne pouvait présager exactement de ce qui constituera le menu des échanges.

Si l’article venait à être abordé, sera-t-il l’objet de consensus ?, a insisté un confrère. Sur cette insistance, le président du CCRP a d’abord indiqué qu’à l’allure où allaient les choses, il avait le pressentiment que l’article 37 serait un point non consensuel. Mais, certainement conscient du fait que c’est cette question qui cristallise les préoccupations, le gestionnaire des réformes politiques a fini par vider son sac en ces termes : « Nous ne sommes pas ici pour réviser l’article 37 pour que Blaise Compaoré s’éternise au pouvoir ».

C’est d’ailleurs sur cette phrase que le ministre d’Etat prendra congé des journalistes pour rejoindre la salle des travaux en plénière.
Un peu plus tôt, l’ancien président de l’Assemblée nationale s’était évertué à faire comprendre à ses interlocuteurs la raison de leur participation aux présentes assises, à savoir la défense de l’intérêt général, la contribution à l’amélioration de la gouvernance, de la démocratie dans le pays. « Personne n’est venue pour défendre sa chapelle », a-t-il précisé. Et d’expliquer les modalités du déroulement des travaux du CCRP. « Il n’ya pas de vote. Toutes les décisions seront adoptées par consensus et les points non consensuels seront consignés dans le rapport ».

S’agissant justement du sort qui sera réservé aux points de désaccord, M. Yé a dit que cela relèvera des compétences des assises nationales qui décideront des propositions de réformes finales.
Une autre question : L’opposition fait-elle partie du CCRP.
Le ministre d’Etat a répondu à cette préoccupation par l’affirmative, indiquant que 6 formations politiques appartenant au Chef de file de l’opposition y étaient représentées.

Sur l’ambiance même du déroulement des travaux de la rencontre, le conférencier assure que tout se passe bien mais que la presse, pour des raisons de sérénité, ne pouvait pas y prendre part. Et de rassurer les journalistes présents : « Nous prendrons les dispositions pour vous rencontrer régulièrement et faire le point de nos travaux ».

Grégoire B. BAZIE
Ph. Bonaventure PARE

Lefaso.net

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