CCRP : Deux politiques s’expliquent sur leur participation
Maxime Kaboré a été candidat indépendant de la dernière présidentielle burkinabè. Amadou Diemdioda Dicko est membre de l’Alliance des partis et formations politiques de la mouvance présidentielle (AMP). Tous deux participent, au titre des partis politiques, aux travaux du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP). Nous leur avons demandé, après la cérémonie d’installation des membres du Conseil, les raisons de leur participation, étant entendu que certaines formations ont opté pour le boycott. Voici leurs réponses…
« Nous sommes là pour apporter des réformes durables. Comme Barack Obama l’a dit, l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts mais a besoin d’institutions fortes. Nous ne sommes pas là pour des supputations et présager de ce qui va sortir des présentes assises. Mais, pour l’instant nous notons un désir manifeste de prendre en compte les différentes opinions et propositions. Nous sommes là pour apporter notre contribution », a dit le présidentiable Kaboré.
La réaction du député Amadou Diemdioda Dicko de l’AMP à notre préoccupation tient en ces lignes : « Nous participons à ce débat pour de raisons simples. Non seulement cela été le fait de la volonté du Chef de l’Etat, mais, également, c’est compte tenu du fait que notre Constitution date d’une vingtaine d’années et se pose la nécessité de la revisiter. En outre il y a la question de la paix. Vous avez suivi toutes les agitations au cours de l’année 2011. Il sied donc de revisiter nos instruments pour revoir ce qui va et ce qui ne va pas afin d’y apporter les corrections nécessaires ».
Une autre question à nos deux interlocuteurs : L’opposition a décidé de boycotter la rencontre. Ne craignez-vous pas que….
« L’opposition, ce n’est pas seulement ceux qui ont été érigés en opposants officiels. Nous, nous faisons partie de l’opposition constructive. Nous pensons que les absents ont toujours tort », a répliqué M. Kaboré.
- Amadou D Dicko.
« Quand on vous invite à un débat de ce genre, il faut y aller. Parce que certainement vous aurez à y apprendre quelque chose avant d’exprimer vos propres convictions. Ceux qui ont refusé de participer ont certainement leurs raisons. Mais, personnellement, en tant que fils de ce pays et pour avoir vécu les derniers événements, personne ne devrait éviter de participer au CCRP », a noté pour sa part Amadou Diemdioda Dicko qui dit attendre des présentes assises un consensus profitable à l’ensemble de la population. Et d’ajouter que la démocratie se construit au fur et à mesure. « On ne peut pas appuyer simplement sur un bouton et en obtenir la démocratie que certains voudraient en refusant justement de participer au débat constructif », regrette-t-il.
Grégoire B. BAZIE
Ph. Bonaventure PARE
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 24 juin 2011 à 13:06, par zoungrana boukary En réponse à : CCRP : Deux politiques s’expliquent sur leur participation
il vient d’arriver sur sur la scène politique ( MR KABORE) et il impressionne par sa façon de faire de la politique.c’est des opposants de cette nature dont le burkina d’aujourdhui à bésoin.
2. Le 24 juin 2011 à 19:57, par piere En réponse à : CCRP : Deux politiques s’expliquent sur leur participation
nous avons besoin d’une oposition responssable.je soutiens donc kabore et dicko.
3. Le 26 juin 2011 à 17:24, par Raymsom En réponse à : CCRP : Deux politiques s’expliquent sur leur participation
Ceux là ; c’est des plaisantins.Il suffit de les voir et de les entendre pour comprendre que ces gens veulent seulement et uniquement animé la vie politique dans le mauvais sens en voulant confirmer la démocratie fictive dans ce pays.
Le 28 juin 2011 à 08:28, par Siniguesba Le Sage En réponse à : CCRP : Deux politiques s’expliquent sur leur participation
on dit : ce sont des plaisantins, et pas, "c’est des plaisantins..."
En quoi d’ailleurs ces deux citoyens honnêtes sont-ils des plaisantins en exprimant tout simplement leur position, démocratiquement ? Je pense plutôt que les vrais plaisantins sont ceux-là même qui refusent que les autres expriment leurs libres opinions. La démocratie est une course de longue haleine et pas une course de vitesse. Ayons le sens des responsabilités pour notre pays.