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Echos de l’Ouest : Les maires de Bobo, visités par les mutins

Publié le vendredi 17 juin 2011 à 02h48min

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La mutinerie qu’a vécue la ville de Bobo-Dioulasso n’a épargné personne. Des commerçants aux simples citoyens, tout le monde en a eu pour son compte. Les maires de Bobo-Dioulasso n’ont pas été non plus épargnés. Les mutins ont fait une descente au domicile du maire de la commune, Salia Sanou, sur indication, dit-on, des jeunes de la ville de Bobo-Dioulasso qui se sont mis à leur service. Là, les mutins ont trouvé des policiers municipaux à qui ils ont demandé s’il s’agissait bien du domicile du « maire de Bogodogo », Bogodogo étant un arrondissement de la commune de Ouagadougou. Cette question a intrigué plus d’un et confirme les propos du commandant de la deuxième région militaire. Celui-ci avait en effet laissé entendre que les militaires seraient venus d’ailleurs pour appuyer ceux de Bobo-Dioulasso.

Les mutins n’ont rien emporté au domicile du maire. Ils ont néanmoins menacé de lui réserver, la prochaine fois, le même sort que son collègue de Ouagadougou, Simon Compaoré. Ils se sont ensuite rendus chez le maire de Dô, Moustapha Tinto, dont le domicile est situé à quelques jets de pierre de celui de Salia Sanou. Là, ils se sont introduits dans la cour et ont emporté quelques effets. Enfin, les soldats ont également rendu visite au maire de Dafra, Sidi Sanogo sans pour autant faire de dégâts.


Le rond-point Place de la femme continue de "coucher "les camions

Dans la nuit du mercredi 15 juin 2011, c’était le énième accident. Un camion transportant un chargement de balles de coton à destination de Ouagadougou, s’est renversé au moment de contourner le rond-point de la Place de la femme. Depuis son déplacement et sa réhabilitation à la faveur de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Burkina Faso en décembre 2010, ces genres d’accidents sont fréquents en cet endroit. La section accident de la police a reconnu « un défaut de conception » de l’ouvrage, dû surtout à l’étroitesse des passages autour du rond-point. Les autorités municipales doivent prendre leurs responsabilités maintenant et éviter qu’un accident plus grave ne vienne rappeler la nécessité de revoir ce rond-point.


Nouna : dur dur de se connecter à l’Internet

Dans la province de la Kossi, l’outil informatique est très rare. En effet, seulement quelques services privilégiés en disposent. Pour se connecter à l’Internet dans les rares cybercafés implantés dans la ville de Nouna, c’est la croix et la bannière. On peut passer des journées, voire des semaines, sans la moindre possibilité de connexion. Si vous posez la question de savoir ce qui se passe, on vous dira que le réseau balance ou que le réseau est parti. Des services comme le Centre de recherche en santé de Nouna (CRSN) et la direction fiscale de la Kossi en souffrent énormément. Même le haut-commissariat de la province n’a pas encore accès à l’Internet. Autres conséquences de la faible couverture de la province par l’Internet, ce sont les désagréments vécus chaque fin de mois par les fonctionnaires et les autres usagers des banques à Nouna. Très souvent, il faut une journée entière ou plus pour pouvoir faire un retrait sur son compte bancaire. Par moments, les banquiers, par défaut de connexion, sont restés au service au-delà de 21 heures pour satisfaire les clients.


CHR de Gaoua : 45 patients bientôt guéris de la cataracte

Pour la deuxième fois consécutive, l’Organisation catholique pour le développement et la solidarité (OCADES), section de Diébougou, organise, du 13 au 18 juin 2011, une campagne de chirurgie oculaire au profit des Gaoualais souffrant de cataracte. Supervisée par Hervé Palé, l’activité est menée dans le cadre du projet de Réadaptation à base communautaire (RBC) de l’OCADES-Diébougou. Et de l’avis du superviseur, la première phase de l’opération a consisté à dépister 94 patients dont 45 ont été ensuite confirmés pour subir une intervention. Les personnes solvables parmi celles retenues, a dit M. Palé, devront débourser 30 000 F CFA pour les frais de chirurgie, tandis que les moins nanties seront prises en charge par le projet. L’opération chirurgicale est assurée par Dr Gertrude Méda, une spécialiste venue de Ouagadougou. La prochaine campagne est prévue pour octobre prochain, toujours à Gaoua, où le projet RBC est implanté.


Dédommagement des commerçants victimes des pillages

Extirper les esprits malins du lot

La ville de Bobo-Dioulasso a connu du 31 mai au 3 juin 2011, une mutinerie des soldats du camp Ouezzin Coulibaly. Elle s’est soldée par la destruction des biens et le pillage de nombreux commerces. Beaucoup de commerçants ont ainsi perdu leurs articles. D’autres sont carrément en faillite. L’Etat a promis de les dédommager, afin qu’ils puissent reprendre leurs activités. A cet effet, les victimes ont mis en place un comité de coordination et de suivi des actions de dédommagement du gouvernement. Cette structure doit travailler en collaboration avec la commune de Bobo-Dioulasso en vue d’une relance de l’activité économique dans la ville de Sya.

A l’annonce de la mesure, des vendeurs qui n’ont pas été visités par des mutins, ont usé de stratagèmes, pour être pris en compte. Ils ont vidé leurs magasins et transporté leurs marchandises ailleurs, puis ont cassé les vitres et portes, comme si c’était l’œuvre des mutins. D’autres n’avaient pratiquement rien dans leurs boutiques, au moment des casses et veulent aussi être dédommagés. Ils ont pris le soin de vider leurs hangars et veulent se faire recenser pour demander réparation. Il faut que la structure qui sera chargée de rétablir les commerçants dans leurs droits fasse preuve de plus de vigilance dans sa démarche. Le dédommagement doit être au préalable précédé d’une enquête sérieuse pour extirper les fraudeurs et déterminer ceux qui ont réellement subi des dégâts causés par les militaires. Il faut trier du lot, les esprits malins qui cherchent à profiter de cette situation malheureuse pour s’enrichir. De tels individus méritent même d’être traduits en justice pour éviter les frustrations au sein des commerçants honnêtes et décourager tous ceux qui à l’avenir, seront tentés de faire de même en pareille circonstance.

Du reste, nous ne souhaitons pas revivre ces tristes moments et il faut vraiment être dénué de toute conscience humaine pour chercher à tirer profit du malheur des autres. Bâtir sa fortune sur la misère de son prochain ou sur le dos de la cité ou de la Nation entière est un acte abominable. Et les douloureux évènements de Bobo, survenus du 31 au 3 juin 2011, ne doivent pas être un moyen pour les commerçants n’ayant subi aucun dommage des mutins, de renforcer leurs affaires ou pour ceux en faillite, de relancer leurs activités.

Adaman DRABO

Sidwaya

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