Difficile pour les agents de la direction générale de la protection des végétaux d’accéder à leurs bureaux en cette journée du jeudi 16 juin 2011. Et pour cause : la grosse pluie tombée dans la matinée a envahi les différents services de la structure. A l’arrivée de notre équipe de reportage aux environs de 9 heures, les agents s’activaient à évacuer les locaux. La quantité d’eau, qui pouvait atteindre 20 à 50 cm de hauteur, est venue du canal qui longe la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou, a expliqué le chargé de la cellule de l’administration et des finances, Bernard Wendwaoga Minougou. Les dégâts enregistrés étaient encore visibles : en plus de la partie du mur de clôture qui s’est écroulée, il y a les documents, les machines et ordinateurs avec leurs accessoires inondés : « On a presque tout perdu. Nos documents et les ordinateurs qu’on vient d’installer il n’y a pas une semaine sont envahis par l’eau, les unités centrales de nos machines ont bu l’eau » a relevé Habibou Bangré, gestionnaire de la salle de documentation.

Même constat pour sa collègue du service de contrôle phytosanitaire et de la qualité, Anne Sawadogo/Kini : « Vraiment, on a tout perdu. Tous les documents administratifs, les appareils, la synthèse des rapports des agents qui sont au niveau des postes frontaliers, tous les rapports datés de janvier à mai 2011. Certains dossiers étaient certes informatisés, mais comme l’eau a envahi les ordinateurs, ce n’est pas sûr qu’on pourra les récupérer. On était obligé de faire évacuer l’eau pour pouvoir avoir accès aux bureaux » a-t-elle déploré. Somme toute, de nombreuses pertes ont été subies par la direction générale de la protection des végétaux suite à la pluie dU Jeudi dernier. Cette situation est intervenue après celle du 1er Septembre 2009. A l’époque (après les inondations du 1er Septembre), des gens étaient venus, sur instruction des autorités, faire l’évaluation des dégâts, a rappelé Bernard W. Minougou.

Ce qui a permis par la suite, de rénover le bâtiment mais le problème demeure à sa racine : « Des gens nous disent, par amusement, que nous sommes partis construire notre maison dans un bafond, donc le problème reste le site même » a-t-il indiqué.

En attendant de trouver une solution adaptée au problème du siège de la direction situé dans une zone inondable, le spectre des inondations hante les esprits et perturbe la quiétude du personnel en ce début de saison hivernale : « Depuis lors, on est inquiet ; dès que la pluie se prépare, chacun se demande s’il faut rester au service ou rentrer à la maison. Tout le monde a peur ici » a déclaré M. Minougou.

Saïdou ZOROME (Stagiaire)

Sidwaya