Le réseau des associations de lutte contre les Infections sexuellement transmissibles (IST) et le Sida (RALIS) du Sud-Ouest est un regroupement de 19 structures. Il est composé de 5 associations dans la Bougouriba ainsi que du même nombre dans le Ioba, 6 associations à Gaoua et 3 à Batié.

Ce RALIS a bénéficié de la somme de 8 400 000 FCFA offerte par des Pays-Bas pour ses activités de lutte contre le Sida au titre de l’année 2003-2004. Il a mené des activités de formation, des causeries éducatives, des projections de films etc. En outre, en tant que structures de coordination, il a remis de l’argent aux associations pour l’exécution de leur plan d’action.

Ainsi, l’association "Tout pour tous" (ATT) de Gaoua a eu 202 600 FCFA. Elle a mené des causeries éducatives dans la commune de Gaoua, la formation et la prise en charge alimentaire d’orphelins et enfants vulnérables (OEV). L’association Moalka œuvrant à Batié a eu 340 000 FCFA. A l’instar de ATT, elle a mené aussi des causeries éducatives, des projections de films, la prise en charge alimentaire, scolaire et sociale d’orphelins et enfants vulnérables.

L’Association "Pogbè-Tiero" constituée de femmes s’occupe plus précisément des OEV. Elle a présentement en charge 150 OEV récupérés dans les villages environnants de Gaoua.

Bien qu’elle s’intéresse à la sensibilisation, son souci premier est la prise en charge sociale de ces enfants démunis et abandonnés. Don de fournitures scolaires, aide alimentaire, hébergement des OEV, constituent le train-train de cette association.

Le RALIS des Cascades a reçu 11 000 000 de FCFA pour l’exécution de ses activités 2003-2004. Sa coordonnatrice, Mme Pauline Ilboudo note que sa structure a mené 49 matchs de football, 200 ciné-débats, 195 causeries éducatives, des émissions radiophoniques, une campagne de dépistage, des jeux-concours etc.

De façon générale, le RALIS du Sud-Ouest est confronté au manque de siège, à l’insuffisance des ressources financières, au démarrage tardif des activités, à la dissémination des membres de son bureau tandis que celui des Cascades éprouve des difficultés dans l’élaboration des plans d’action.

En effet, le coordonnateur du RALIS, Mohamed Sourabié Ouattara a indiqué que : "compte tenu du manque de communication, notre RALIS n’a pu démarrer ses activités en même temps que les autres. Par ailleurs, la dissémination des membres du bureau du RALIS rend les rencontres difficiles".

Toutefois, le RALIS du Sud-Ouest doit avoir à l’esprit que dans la lutte contre le Sida, la contribution de tout le monde est obligatoire. C’est ainsi que les structures de lutte contre le Sida doivent prendre en charge leur siège.

Le RALIS des Cascades doit également se souvenir que depuis quelques temps, le département chargé des autorités coutumières et religieuses, ONG et OBC du secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST met à la disposition des structures des guides de plans d’action.

Charles OUEDRAOGO
Sidwaya