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Point de presse du gouvernement : La situation de l’éducation nationale et des infrastructures routières au menu

Publié le vendredi 10 juin 2011 à 04h18min

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Dans le cadre des traditionnels points de presse du gouvernement, le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation Coumba Boly/Barry et celui des Infrastructures et du Désenclavement, Jean Bertin Ouédraogo se sont entretenus avec les journalistes le jeudi 9 juin 2011 à Ouagadougou, sur la situation de l’année scolaire et des examens et celle des grands chantiers routiers en cours au Burkina Faso. C’était en présence du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré.

Malgré les perturbations survenues dans l’agenda scolaire, le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation Coumba Boly /Barry a rassuré qu’il ne sera pas servis aux élèves une année scolaire au rabais .Elle donne la même assurance sur la qualité du Certificat d’études primaires qui débute à partir du 14 juin. Elle a expliqué qu’un ensemble de mesures ont été prises au niveau des circonscriptions d’éducation de base et qui ont permis de terminer les programmes scolaires. « A ce jour, la plupart des écoles du pays sont en règle », a-t-elle soutenu.

Le ministre Boly a par ailleurs annoncé que la date des examens du CEP et de l’entrée en 6e sont maintenues. Des négociations ont été ouvertes sur la plate-forme revendicative des syndicats qui menacent d’observer un mot d’ordre de grève les 14 et 15 juin prochains. Plusieurs rencontres se sont tenues à ce sujet et le ministre de confier que « nous sommes en train de parvenir à un accord. Un noyau composé des syndicats et des responsables du MENA sont en train de travailler et dans les prochaines heures, ce sera une affaire close ».Une coalition de cinq syndicats est concernée par ces revendications, qui selon le ministre, se résument à la révision du statut des personnels, les indemnités et la reconstitution de la carrière des enseignants .

Ce dernier point que Mme le ministre qualifie de justice sociale touche 993 personnes. Le processus est certes, enclenché mais tous les concernés ne sont pas encore rentrés dans leurs droits. A ses dires, un comité technique composé des ministères en charge de l’Education, de la Fonction publique et des Finances travaille à une véritable sortie de crise. Ce comité travaille à évaluer les coûts des différentes opérations. Donc aucun chiffre ne peut être avancé pour l’instant. A ce rythme, n’y a-t-il pas de crainte que le ministère s’emballe dans une spirale de revendications ? Se sont inquiétés les journalistes. Pour le ministre de l’Education nationale, le gouvernement a institué des cadres de dialogue avec les partenaires sociaux. Alors il serait souhaitable que toutes les revendications entrent dans ce cadre. Ce sujet est mis en réflexion au niveau du premier ministère au sein d’un comité composé des différents départements ministériels et des personnes-ressources. Le souhait de la première responsable de l’Education nationale est que des réflexions aboutissent à des perspectives de longs termes. Autrement, les revendications qui surviennent à tout moment empêchent le département de poser les problèmes de fond et de fonctionner comme il se doit.

La problématique des infrastructures routières

De l’avis du ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Jean Bertin Ouédraogo, tous les grands travaux routiers actuels au Burkina Faso avancent assez normalement. Interrogé sur le cas du pont à problème sur l’axe Yéguéresso-Diébougou ayant fait des gorges chaudes lors de la visite de chantier du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, le 27 mai dernier, Jean Bertin Ouédraogo est rassurant. Selon lui, une rencontre entre l’entrepreneur et le cabinet du Ministère des Infrastructures et du Désenclavement (MID) a eu lieu à l’issue de la visite du Premier ministre. « L’entrepreneur a reconnu sa part de responsabilité et a promis de prendre toutes les dispositions pour être dans le délai de rigueur (ndlr : septembre 2011) fixé par le chef du gouvernement », a-t-il soutenu.

Pour lui, le pont en question est d’une grande dimension et nécessiterait de grands matériels qui ne sont pas toujours disponibles sur place. Aux dires du ministre Ouédraogo, les travaux de la route Dédougou-Koudougou prévus pour prendre fin en 2013 avancent assez bien. Ils (les travaux) seraient à 20% d’exécution. Le premier responsable du MID reconnaît que sur cette route, il y a aussi des ouvrages très importants sur le tronçon, mais estime que les entreprises commises à la tâche sont à la hauteur et pourront être dans le délai. Le Premier ministre devrait y effectuer une visite, ce 10 juin 2011. Le ministre en charge des Infrastructures explique les difficultés d’exécution des travaux routiers par deux raisons fondamentales. La première, selon lui, est d’ordre technique. Il précise que parfois les entreprises sur le terrain sont confrontées à des problèmes que les études préalables n’ont pas décelés. C’est ce qui engendrerait les modifications des délais. La seconde difficulté est due aux lenteurs de paiement. A entendre le ministre Jean Bertin Ouédraogo, les partenaires techniques et financiers ont des mécanismes de financement longs qui n’arrangent pas souvent les entreprises.

Pour le ministre, le gouvernement s’évertue à corriger les erreurs dans le domaine de l’exécution des infrastructures routières. Et de poursuivre que l’un des objectifs du gouvernement est de renforcer la capacité des Petites et moyennes entreprises (PME).

Alban KINI (alban_kini@yahoo.fr) et Assetou BADOH

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 10 juin 2011 à 13:49, par le bon citoyen En réponse à : Point de presse du gouvernement : La situation de l’éducation nationale et des infrastructures routières au menu

    Pour les décaissements qui tardent, il suffit qu’on prenne en compte ses paramètres dans les DAO.

    Mais je ne puisse comprendre que presque tous les grands chantiers (aéroport de Ouagadougou, échangeurs, route de Bobo etc...) du Burkina soient confronté à des imprévus dans les études. A quoi servent donc ses études à coût de milliard qui greffent les coûts des ouvrages, si ses études ne permettent pas de faire une prévision exhaustive des paramètres d’exécution ?

    Car avec l’ouverture des espaces concurrentielles (UEMOA, CEDEAO etc....), il faut qu’on arrête d’habituer nos entreprises dans la médiocrité. Il faut qu’on leur pousse vers l’excellence pour être concurrentielle.

  • Le 10 juin 2011 à 21:23, par Le Burkina terre des hommes intégres non un vain mot En réponse à : Point de presse du gouvernement : La situation de l’éducation nationale et des infrastructures routières au menu

    J’adresse tous mes encouragements à Madame la Ministre de l’Education Nationale pour les concertations engagées en vue de trouver des solutions aux revendications des syndicats surtout celles relatives à la reconstitution des carrières des enseignants dont son prédécesseur ne s’est pas attaqué franchement à cette injustice sociale.

  • Le 10 juin 2011 à 21:27, par Le Burkina terre des hommes intégres non un vain mot En réponse à : Point de presse du gouvernement : La situation de l’éducation nationale et des infrastructures routières au menu

    J’adresse tous mes encouragements à Madame la Ministre de l’Education Nationale pour les concertations engagées en vue de trouver des solutions aux revendications des syndicats surtout celles relatives à la reconstitution des carrières des enseignants dont son prédécesseur ne s’est pas attaqué franchement à cette injustice sociale.

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