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MENACE SUR LES EXAMENS DU PRIMAIRE : Faut-il attendre des manifestations de rue avant de réagir ?

Publié le mardi 7 juin 2011 à 02h31min

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Les examens du primaire auront-ils lieu sur toute l’étendue du territoire national ? C’est une question qui mérite d’être posée. Après le sit-in illimité du SYNATEB qui, finalement, a signé un protocole d’accord avec le gouvernement sur la question des avancements, voilà que 5 autres syndicats de l’éducation annoncent une grève de 48 heures du 14 au 15 juin prochain, soit pendant la période de composition des épreuves du CEP. Le SATEB, le SNEA-B, le SYNAPAGER, le SNEP et le FESEB réclament, entre autres, un statut particulier pour les personnels de l’éducation de base, la révision des indemnités, la suppression du corps des volontaires, la levée de la mesure du recrutement régional des enseignants, la réorganisation de la formation initiale et continue.

Le gouvernement va-t-il prendre la mesure des choses et réagir avant la date des épreuves du Certificat d’études primaires (CEP) qui se profile à l’horizon ? Le souhait est que, conformément à ce qu’il ressasse depuis un certain temps, il ouvre le dialogue avec les syndicats pour trouver un modus vivendi. On peut reprocher aux syndicalistes leur manque d’unité qui confine à de la cacophonie. Et dans cette situation de crise généralisée, les syndicats de l’éducation de base auraient mieux fait de se retrouver pour poser ensemble leurs préoccupations.

Qu’à cela ne tienne, le défi pour les autorités est de travailler de façon sérieuse pour une sortie de crise. Et c’est pourquoi, il faut prendre toutes les mesures nécessaires pour que les examens scolaires ne soient pas sabotés. Dans le cas contraire, la chienlit s’installerait dans le primaire et le secondaire ; toute chose qui est malheureusement constatée dans l’enseignement supérieur. Cela conforte la thèse de ceux qui pensent que le gouvernement ne réagit que quand il est acculé. Faut-il attendre que les élèves sortent de nouveau pour casser des édifices publics ou que des parents réclament à cor et cri la tenue des examens de leurs enfants, pour lever le petit doigt ? Vraisemblablement, on n’a pas besoin d’en arriver là. Car les problèmes posés par les syndicats ne sont pas nouveaux. Ce qui est malheureusement vrai, c’est que les autorités, par le passé, ont esquivé les problèmes en servant aux partenaires sociaux un faux dialogue.

Aujourd’hui, pour la sortie de crise et la tenue des examens scolaires, le gouvernement a tout intérêt à poursuivre le vrai dialogue qu’il a été contraint d’appliquer quand il était acculé. Des syndicats du primaire et du secondaire ont déjà eu gain de cause. Les cinq syndicats qui vont en grève la semaine prochaine, attendent le même geste du gouvernement ou à tout le moins la même disposition d’écoute. Rien ne vaut un dialogue vrai entre partenaires sociaux.

SIDZABDA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 7 juin 2011 à 09:44 En réponse à : MENACE SUR LES EXAMENS DU PRIMAIRE : Faut-il attendre des manifestations de rue avant de réagir ?

    Franchement je suis d’accord avec toi M.le Journaliste. Il faut que les enseignements se mettent d’accord pour mettre à table leur revendication au lieu d’aller en rang dispersé. cela ne profite à personne, surtout nous les parents d’élève qui avons payé cher la scolarité de nos enfants. si il faut que l’année scolaire soit boycotté de la sorte, je ne sais pas comment les parents d’élèves vont prendre cela. messieurs les enseignants, n’oubliez pas que vous êtes aussi des parents d’élèves, donc la non tenu des examens du CEP ne profite à personne.

  • Le 7 juin 2011 à 10:19 En réponse à : MENACE SUR LES EXAMENS DU PRIMAIRE : Faut-il attendre des manifestations de rue avant de réagir ?

    Bjr
    Voilà sur un plateau d’or une occasion offerte pour faire taire les sceptiques de tout bord que le Gouvernement n’attend toujours que la pression pour réagir. Les revendications ne me semblent pas infondées.Pourquoi attendre d’être acculé avant d’agir ?

    Les indemnités de logement réclamées par le SYNAPAGER par exemple constituent un vieux dossier. A mon avis, rien ne justifie leur suppression sous le simple prétexte que l’on passe du statut d’enseignant à celui du personnel administratif.

    Sont-ils logés ou bénéficient-ils de privilèges particuliers ? Peut-on mieux exercer son métier lorsque la promotion tire vers le bas son salaire ? Peut-on résister à certains vices et travers administratifs lorsque l’on se sent lésé ? Non !

    Le secondaire et le supérieur ont été entendus. Qu’en est-il du Primaire ? L’éducation est un TOUT.
    Il est grand temps que l’Etat se penche sérieusement sur ces questions !
    Vivement que le Gouvernement réagisse. Le plus tôt sera le mieux !

  • Le 7 juin 2011 à 10:27, par danoisa En réponse à : MENACE SUR LES EXAMENS DU PRIMAIRE : Faut-il attendre des manifestations de rue avant de réagir ?

    c’est une bonne chose mais si vous remettez ça à une prochaine fois ce serait mieux pour permettre à nos bébés de composer paisiblement

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