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Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

Publié le mardi 7 juin 2011 à 02h31min

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Diplomate un peu atypique, Amos Tincani qui a fait ses adieux à notre pays le 3 juin aura marqué le paysage diplomatique par ses prises de position parfois iconoclastes. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il ne s’embarrassait pas toujours de langue de bois pour dire ce qu’il pense. C’est égal à lui-même que lors du dîner d’adieux que lui offrait le ministre burkinabè des affaires étrangères, il est revenu sur ce qui semble être une de ses grandes batailles au Burkina, un pouvoir judiciaire plus efficace ; car pour lui, le talon d’Achille du Burkina, c’est la Justice. L’intégralité de son discours plein d’humour.

Trois ans et demi sont passés en un éclair. Je ne me rappelle pas d’un seul jour où j’ai chômé par manque de travail sur de gros dossiers ou d’urgences sur des situations critiques.

Pendant ces 3 ½ années, j’ai reçu des tonnes de correspondances avec toutes les appellations possibles : M Le chef de délégation, M le Représentant Résident (PNUD), M le Président, M le Délégué général (FESPACO). On m’a même changé de sexe avec les mêmes titres au féminin. Enfin, on m’a donné un titre que je n’aime pas : excellence. Parfois, je crois que c’était presque employé en ton moqueur.
En réalité tous se sont trompés ; comme vous le savez, mon titre exact est : Chef de cabinet du Père Noel. Traduit en moré ça fait à peu près : Euro Naaba.

Durant ces 3 ½ ans j’ai appris un peu de la terminologie burkinabé : "ça va aller", qui veut dire : "je n’ai aucune idée de comment faire, mais on va improviser quelque chose et garder les doigts croisés pour que cela marche". Le silence a aussi une signification. Il veut dire : "vous soulevez une question importante mais embarrassante, donc je vous réponds par le silence". J’ai une longue liste de ministres qui ont choisi de ne pas répondre à mes lettres qui soulevaient un problème sérieux mais embarrassant !

Je suis content du fait qu’avec le Ministère des affaires étrangères, nous avons su introduire un dialogue utile et efficace au titre de l’article 8 de la Convention de Cotonou. Nous avons eu déjà 4 sessions et nous espérons en avoir une cinquième bientôt, centrée sur la crise et ses remèdes.

Je suis fier de quelques actions de visibilité que la Délégation a montées : grâce au Maire de Ouagadougou, la future adresse de la délégation sera : Avenue de l’Europe ! Nous avons aussi organisé trois Foires de l’Europe, une semaine européenne du cinéma, trois Journées Ouagalaises du Développement, et bien d’autres activités.
Mes regrets ? J’aurais bien voulu voir terminer la nouvelle extension de la Délégation et l’utiliser avant mon départ. Ca aurait été bien plus confortable, surtout pour les différentes réunions, avec une belle cafétéria où on sert des pizzas.

J’aurais également voulu rester ici pour la mise en œuvre des reformes annoncées par le PM Tiao. C’est maintenant que la période excitante commence.

Vous connaissez le roman de Dino Buzzati : Le désert des tartares ? C’est l’histoire du lieutenant Drogo, commandant d’une forteresse au fin fond d’un empire européen au 19e siècle, envoyé là bas pour défendre la frontière de l’empire contre les belliqueux tartares. Il attend, les années passent, mais les tartares ne viennent pas. Désormais vieux, il tombe malade et est hospitalisé. C’est de son lit d’hôpital qu’il apprend que les tartares s’apprêtent à envahir son pays, mais lui est alité et sera absent de la bataille qu’il a attendue toute sa vie. Moi j’ai attendu 3 ½ ans mais c’est vous qui allez vivre la saison des reformes de près.

Quand je suis arrivé en 2008 j’ai hérité d’un engagement réciproque entre le Gouvernement et l’Union européenne de mettre en œuvre un premier projet en faveur de la justice, le projet PADEG, pour 18 millions d’euros, et de lancer un nouveau projet pour 15 millions d’euros. Le PADEG a été un programme clef qui aura permis de nombreux investissements structurants ainsi que de nombreuses réformes dans le secteur de la justice. Ces investissements ont particulièrement porté sur la construction de nouveaux palais de justice et de prisons, ainsi que la rénovation de palais et prisons déjà existants.

Le PADEG a permis de dresser des diagnostics et recommandations pour préparer un futur projet. Ainsi, un projet de politique du secteur assorti d’un plan d’actions a vu le jour. Le 1er annuaire des statistiques judiciaire 2000-2006, longtemps attendu, a été publié et doit en principe, faire l’objet d’une publication annuelle financée sur le budget national.

Ces actions ont été pertinentes puisqu’elles ont effectivement permis d’aboutir à la rédaction d’un document de Politique Nationale de la Justice assez ambitieux, dotant ainsi le ministère et le gouvernement plus généralement, d’une feuille de route claire sur la réforme du secteur pour les années à venir. Des engagements ont été pris en adoptant ce document en Conseil des Ministres.

Hélas, tout ne fut pas si facile et le projet traversa quelques creux de vague dont certains nous resteront en mémoire comme particulièrement profonds. Nous pensons là bien sûr à la construction de la prison de Ziniaré. Ce cas, si symptomatique de l’enfilade des faiblesses dans la mise en œuvre, pourrait faire sourire si nous ne connaissions pas la réalité de la situation de surpopulation des prisons au Burkina Faso, et l’urgence d’améliorer la situation des détenus.

En effet, 7 ans après la fin des travaux, elle n’a toujours accueilli aucun prisonnier, se délabre à vitesse grand V et nécessite néanmoins de mobiliser du personnel pour sa « surveillance ». Quel gâchis !

C’est ainsi que la dynamique des réformes s’est ensablée et que des questions peuvent être soulevées sur la volonté de continuer à aller de l’avant, en ce qui concerne la réforme de ce secteur.
Le deuxième projet d’appui à la justice prévu lors de la programmation en 2007 n’a toujours pas vu le jour. Comment comprendre qu’une Politique Nationale, pour laquelle le gouvernement a requis les soutiens internationaux soit assortie d’aussi peu d’outils et de moyens ? Comment comprendre que le budget de la Justice ne représente que 0,7 % du budget national en 2011 ? Comment comprendre qu’au mois de juin 2011 nous en soyons encore à attendre les statistiques du secteur pour 2009 ? Comment piloter le suivi d’une politique sectorielle et comment évaluer la productivité d’un système judiciaire sans indicateurs de performance renseignés en temps réel ? Comment piloter des réformes aussi ambitieuses sans s’en donner les moyens tant en ressources humaines qu’en allocation budgétaire ? Tout ceci conduit l’Union européenne, mais aussi d’autres partenaires, à s’interroger sur la volonté réelle du pays à faire évoluer ce secteur.

La crise qui secoue le pays a des fondements qui remontent loin dans le temps. La justice est à la racine des préoccupations de toutes les catégories sociales du Burkina. C’est un leitmotiv qui fait l’unanimité des plateformes revendicatives. Toutes ces faiblesses sont reconnues dans les différents rapports et diagnostics existants et sont même citées dans différents discours des autorités du secteur. Sans justice, le pacte social qui structure la vie en société est remis en cause.

La réforme du secteur de la justice est le dénominateur commun de toutes les revendications. A ce titre elle forme la clé de voûte de l’ensemble des réformes à entreprendre. Le succès de la réforme dans le secteur de la justice est déterminant pour le succès de l’ensemble des réformes à entreprendre. C’est même si j’ose le dire, le point de départ obligé des réformes à entreprendre dans le pays.

Une démocratie repose sur l’équilibre de 3 pouvoirs : l’exécutif, le législatif et le judiciaire. La restauration de la primauté du pouvoir judiciaire dans le fonctionnement de la IVème République s’impose. Le Burkina Faso, pays des hommes et des femmes intègres, se doit de respecter la promesse qu’il a faite à son peuple en se nommant ainsi. Il y a aujourd’hui une indiscutable exigence pour une justice intègre et efficace. L’actualité nous le rappelle sans faute.

Mon dernier message concerne la dialectique : thèse, antithèse, synthèse. Professionnellement, on me dit souvent que je suis critique, voire polémique. En fait, j’ai toujours été convaincu que pour arriver à une bonne synthèse, il faut jouer la carte de l’antithèse, sans quoi c’est la thèse de départ, aussi connue comme ’la pensée unique’, qui occupe tout le terrain.

C’est la raison pour laquelle, à la manière de Stéphane Hessel qui nous invite à nous indigner, je vous invite à antithéser.

Je vous remercie.

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Vos commentaires

  • Le 6 juin 2011 à 20:32 En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

    Beau discours, plein d’humour mais qui frappe fort sur les points faibles de la gouvernance au Faso. Vivement que tous les acteurs en prennent rapidement conscience et rectifient le tir. Felicitations Monsieur Amos Tincani pour le travail abbatu et bonne continuation. A bientot !

  • Le 6 juin 2011 à 21:15, par LE CITOYEN En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

    un adage de chez nous nous enseigne que "la vérité rougit les yeux mais ne saurait les crever" ; monsieur euros naaba et même si les autorités du pays des hommes intègres n’aiment pas vos polémiques, il n’en demeure pas moins que vous avez raison et pour éviter des jours encore plus sombres pour notre cher faso ils feraient mieux de corriger le tir pendant qu’il est encore temps.

  • Le 6 juin 2011 à 21:26, par Popol En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

    C’est certainement une des plus belles prestations que j’aie lue sur la situation nationale de la part d’un diplomate étranger.M. Tincani aurait sans doute un bon conseiller à la Présidence du Faso, au lieu de ces "béni-oui-oui" qui ne savent que dire au Chef ce qui peut lui plaire. En se départ issant de de la langue langue de bois pour partager son vécu de trois ans et demi de la gouvernance politique Burkina Faso, il nous laisse un véritable testament politique. Il serait bon que les fameux conseillers à la Présidence s’en inspirent.

  • Le 6 juin 2011 à 23:32, par Bouda Z H-N En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

    Si on comptait quelques 5-10 Tincani parmi les diplomate qui passent au Faso, cela nous aurait aidé à forcer nos dirigeants au respect du nom du pays qu’ils ont choisi eux-mêmes (pour beaucoup d’entre eux) il y a bientôt 30 ans. J’ose dire qu’en 30 ans l’intégrité du Burkinabè a gagné un coup de vieillesse terrible. A qui la faute ? Ceux qui se sont fait coupables de l’impunité, de l’iniquité, de la corruption (en somme les garants du mâle gouvernance qui à entre autre accouché de la mal gouvernance), mais aussi nous tous de par notre silence. Si nous ne sommes pas responsables de "l’affaissement" de l’intégrité des Burkinabès, nous en serons encore plus responsables et coupables (par notre silence) si nous ne faisons rien pour y remédier.

  • Le 7 juin 2011 à 00:03 En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

    Rien à dire ! J’ai été très émerveillé par ces propos très poétiques et très philosophique où vérité et humour se côtoient !
    J’espère que le ministre fera un compte rendu fidèle au président ! Ce n’est ni un message de l’opposition, ni une platte-forme du collectif ! C’est le cri de cœur d’un étranger ami du Burkina et neutre dans ses jugements !
    La crise actuelle généralisée a une origine profonde qui va au-delà de la fronde des militaires !
    Sauvons le Burkina ; ce n’est pas le moment de jouer aux orgueilleux !

  • Le 7 juin 2011 à 00:43 En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

    Malheureusement, le Faso ne souhaite pa avoir ce genre de diplomate. Merci de votre aide, Euro Naba. Vous etes probablement le rare vrai ami du Faso parmi les diplomates que notre pays a connus. Bon vent et que votre carriere se poursuive dans l’integrité : ne jamais parler contre ses convictions.

  • Le 7 juin 2011 à 00:52, par Yelkaye En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

    Force est de constater que les projets que M. Tinacni était chargé de promouvoir n’ont pas réussi. Il y a peut-être un problème, et il va falloir aider cet expert es gouvernances à tirer les leçons de son échec. Croyez-moi, tout seul, il n’y arrivera pas. La conclusion est la suivante : la malcause n’a jamais résolu aucun problème dans le monde, que l’on soit à Falaguntu, à Vladivostok ou aux îles Fidji. Faute d’en tenir compte, ce monsieur risque d’aller en échec. Comme dit JJ « bonne chance nous tous ! »

    • Le 7 juin 2011 à 12:33, par yelbebe En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

      Franchement je ne vois pas ou est la malcause. C’est ce refus de reconnaitre nos erreurs qui fera que le pays va sombrer . Chaque fois qu’on dit la verite on vous taxe de malcauseur. En tout etat de cause tu est egal a toi meme yelkaye n’est ce pas ?

    • Le 7 juin 2011 à 15:06, par Le Gonze En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

      Ce brave monsieur a eu au moins le mérite de dire tout haut ce qui ne va pas, et cela est objectif et sans parti pris. Le lui reconnaître nous grandit davantage, même sans l’habituelle décoration qu’on jette aux diplomates en départ, surtout ceux qui ont été "conciliants" avec le pouvoir en place. Et ça, ce n’est pas la "malcause", mais du parler vrai et clair, Yelkaye !

  • Le 7 juin 2011 à 05:38, par prlefaso En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

    Tres beau discours, surtout qu’il traduit la realite de la gouvernance du Burkina. Pas la peine de jeter des fleurs aux gouvernants quand les faits sont tout a fait differents. Au Burkina on est habitue a dire "Ca va aller", "On verra", "on va essayer d’etudier la faisabilite", etc.
    Felicitations a Euro Naaba pour avoir dit haut et fort ce que vos predecesseurs pensaient tout bas ; Esperons que votre successeur saura aussi voir clair dans cette opaque gestion du Burkina.

  • Le 7 juin 2011 à 07:52, par serge En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

    Indignons nous de la situation de la justice au Burkina... cela est vrai ; antithésons tous en cœur mes frères.
    Salut l’artiste.

  • Le 7 juin 2011 à 08:34, par warba En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

    Independance d’esprit,analyse lucide et objective c’est le plus beau discours que j’ai jamais lu.Ne vous en faites pas Mr Amos T. les tartares sont aux portes de la citadelles mais nous attendons les conseils avisés du general vieux et nouvellement nommé quelque part.Longue vie et paix sur toi et ta famille

  • Le 7 juin 2011 à 08:45, par Tapsoba En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

    « 7 ans après la fin des travaux ,elle n a toujours accueili aucun prisonier,se delabre à vitesse grand V ».

    Combien sont-elles au Burkina des réalisations à coût de millions voire de milliards qui ne servent à rien ? Des dizaines ? des centaines ? Dieu seul sait.Pour exemple,on parle d une structure médicale moderne au sein de Yalgado,réalisée à coût de milliards,jusque là non utilisée.C est à ce demander si nos gouvernants n ont aucune ambition,aucun défit à relever pour leur pays,leur peuple, pour qui ils sont pourtant aux affaires.Le système Compaoré est pourri simplement,donc il n y a plus à en espérer.Triste

    • Le 7 juin 2011 à 11:00 En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

      Beau discours Amos TINCANI. Mais c’est à croire que l’exécutif et le législatif actuels ont totalement délaisser le pouvoir judiciaire. Ils savent qu’un pouvoir judiciaire fort est le moteur de la démocratie.

  • Le 7 juin 2011 à 10:01, par ICEBERG En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

    M. Amos Tincani a fait la synthèse de la situation nationale : un problème de justice ! La justice est à plusieurs vitesses dans notre pays et c’est toujours les plus faibles qui trinquent. Les récents événements quoique malheureux ne sont que l’expression d’un ras-le bol général. Certaines autorités politiques et des hommes du cercle du pouvoir se comportent comme s’ils "étaient en mission au Burkina Faso" pour reprendre les termes de quelqu’un. Au moins le traitement choc réservé à certains qui se croyaient jusque là intouchables a eu le mérite de faire redescendre tout le monde sur terre et nous espérons qu’il en sera désormais ainsi ; autrement le prochain soulèvement sera celui du peuple et là...

  • Le 7 juin 2011 à 10:14 En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

    J’apprécie l’homme pour ses propos directs, sans détour et surtout véridiques. Je regrette son départ précoce mais j’espère que le pays des hommes dits intègres trouvera un homme d’égale valeur pour le remplacer. Bonne chance M. Tincani dans votre mission future ! Nous te sommes reconnaissants, nous les burkinabés.

  • Le 7 juin 2011 à 10:48 En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

    Merci Monsieur l’ambassadeur

  • Le 7 juin 2011 à 11:27 En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

    Très bonne analyse de la situation nationale.
    Merci pour votre contribution pour un Burkina qui sera à l’image de son nom.
    Bon vent

  • Le 7 juin 2011 à 11:27, par July En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

    Monsieur Yelkaye vous êtes le seul à ramer contre courant avec des propos non étayés de preuves sur les chantiers du diplomate en question. il faut avoir le courage d’apprécier au moins les exceptions à travers les propos de Tincani et c’est cela aussi faire preuve d’esprit critique. si vous avez des informations justes et précises sur la mission de Monsieur Tincani, veuillez bien les déclinées pour le bonheur de ceux qui ne se réfèrent qu’aux dires du diplomate

  • Le 7 juin 2011 à 11:46, par Ami de Dieu En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

    Merci Mr De l’Union Européenne.
    Vous êtes le fou du Roi. Excusez-moi du terme. Mais c’est le mot qui correspond à l’analyse que vous faites de la situation du Burkina pour ce qui est de sa justice. Le fou du Roi est conseillé pas comme les autres dans la cour du Roi. Comme un véritable fou est capable de dire toute la vérité au roi sans tenir compte de son avenir dans cette cour. Hélas, mille fois hélas ces genres de conseillés ne se rentrent plus dans les pilais présidentiels surtout pas en Afrique. Que Dieu nous aide.
    Mille fois merci.

  • Le 7 juin 2011 à 11:51, par Tianlo En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

    Un très beau discours qui vient rappeler les maux qui minent le secteur de la justice au Burkina Faso. Il faut une justice érigée en pouvoir à part entière comme l’a prescrit la constitution de la quatrième république. Des réformes profondes sont ainsi nécessaires pour aboutir à cela.
    Un pouvoir judiciaire libre et indépendant, c’est ce dont a besoin le BF.
    - Pour ce faire je propose que l’on supprime le ministère de la justice et créer en lieu et place un ministère charger des relation avec le pouvoir judiciaire, comme c’est le cas avec le parlement.
    - Créer un haut conseil de magistrats composé de 9 membres qui vont élire en leur sein un président.
    - Créer un conseil supérieur de la magistrature où le PF ne sera plus président mais simple observateur.
    - Affecter un budget spécial pour le secteur de la justice qui sera gérer et réparti en fonction des besoins par le haut conseil de magistrats.
    - Améliorer substantiellement les conditions de travail et de vie des acteurs de la justice (materiels de travail, rémunération).
    - Édicter des mesures strictes pour sanctionner les acteurs indélicats.
    Pour ma part ces mesures permettront de redorer l’image de la justice et à long terme de restaurer son entière crédibilité.

  • Le 7 juin 2011 à 12:06 En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

    j’adore ce monsieur depuis le 1er jour que je l’ai rencontré simple, courtoi, un peu effacer mais ce n’est que l’apparence. Surtout il à une jolie fille que je voudrais négocier pour mon frère. comme cela s’il devient le beau père national au moins lui voudra pas s’enrichir sur le dos du burkina. il va plutot contribuer à le développer Bon vent Monsieur EUROS.

  • Le 7 juin 2011 à 12:51, par Sniper de Chicado En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

    Des la premiere fois que j’ai rencontre ce monsieur a Ouaga il m’a fait tellement rire qu’en rentrant ala maison des gens me prenaient pour un fou. Il a l’humour mais il sait tres bien taper sur la ou ca fait mal. toujours egal a lui meme et ayant a l’esprit le bien communs. prevoyant et sincere beaucoup ne l’aimaient. j’aurait aime qu’il parle un peu des lettres que des ministres n’ont pas voulu repondre. certains ministres devraient aller en prison si Amos rendaient publiques certaines correspondance. l’inspection d’etat devrait simplement se saisir des demandes d’explication qu’il a envoyer pour enqueter sur certaines choses. mais le probleme au Burkina ce n’est pas que personne sait, c’est que personne n’a le courage de parler. meme si on sait qui est qui, on ne sait pas toujours qui protege qui

  • Le 7 juin 2011 à 13:01, par joweder En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

    Juste pour dire un grand merci à un grand Ami du Burkina...

    Un adage moore dit : "Un seul doigt ne peut ramasser la farine, il faut mettre en concours tous les doigts". POur être optimiste et espérer, ils doivent être nombreux au Burkina qui travaillent effectivement pour le bien être des burninabè.

    Mr Amos Tincani, je crois en ce Burkina comme vous, et je suis certain que nous y arriverons vaille que vaille... Et cela sachez que vous n’avez pas crié au désert....

    Bon vent à vous et encore merci pour tout ce que vous avez eu à faire pour ce Burkina.

    Les romains disaient :"Fama volat"

  • Le 7 juin 2011 à 14:04, par Paix !! En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

    Voici vraiment l’homme intègre !!!! Amos Tincani, vous méritez cette appelation plus que quiconque, surtout ceux qui nous gouverne !!!

    LA crise que vit notre Faso votre donne parfaitement raison, et montre à quel point vous aimez le peuple Burkinabé en attirant l’attention des autorités sur bien nombre de sujets. Je vous ai réellement suivi deouis 2008. La justice, la justice !!! C’est capitale !!!

    Cette crise est une opportunité à saisir à jamais !!!!

    Que Dieu vous bénisse !!! Même hors du Burkina, vous pouvez toujours contribuer à l’émergence d’une vraie démocratie au Faso !!!!!

  • Le 7 juin 2011 à 15:44, par AN En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

    gracias, gracias, mr Tincani, je suis enjaillé.
    j’ajoute aussi vos propos."c’est un bon début pour résoudre la crise" a propo des insinuation de bassolé qui faisait entendre que Blaise ne compte plus se representer.
    pour la prison de Ziniaré, que dire ?c’est du gachis et kelk1 doit payer pour ça un jour..il vont se mordre le doigt de vous avoir pas écouter. Adios excelence même si vous l’aimez pas par modestie, vous l’êtes.

  • Le 7 juin 2011 à 17:58, par Goomzanga En réponse à : Union européenne : Le testament burkinabè de Amos Tincani

    Félicitations Monsieur l’Ambassadeur ! Vous nous faites à travers cees brèves l’Etat de notre nation. Elle est très proche de la réalité que ceux prononcés chaque année par les différents premiers ministres.
    Vous n’avez pas prêché dans un désert, les jeunes, les femmes et les hommes de ce pays partagent vos analyses. Un jour vos voeux se réaliseront inch allah !
    Merci pour votre contribution au développement de ce pays et que Dieu fasse que de vos conseils éclosent de véritables burkinabè.

    Bon vent et revenez souvent nous voir car l’ami du Peuple burkinabè. Cela est plus important que le reste.

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