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Jean-Hubert Yaméogo, inamovible « Monsieur carburant », victime majeure de la crise burkinabè

Publié le jeudi 26 mai 2011 à 04h29min

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Dans une conjoncture sociale qui demeure particulièrement volatile, le moindre brandon risquant de mettre le feu aux poudres, le gouvernement de Luc Tiao, Premier ministre burkinabé, a entrepris de changer les hommes et les femmes à la tête des entreprises du secteur d’Etat. Non pas qu’elles se portent mal ; bien au contraire (la XVIIIème assemblée générale des sociétés d’Etat, les 24 et 25 juin 2010, avait accordé un « satisfecit général »).

Mais l’inamovibilité des directeurs généraux - et leur proximité avec le parti au pouvoir - apparaît comme une rente de situation insupportable pour la population en un temps où la « vie chère » caractérise le quotidien des Burkinabè. Le record de longévité était sans doute détenu par Jean-Hubert Yaméogo : dix sept ans à la tête de la même entreprise. Et une des plus emblématiques de la « vie chère » : la Société nationale burkinabè des hydrocarbures (Sonabhy). Autrement dit le gaz pour faire la cuisine et l’essence pour circuler. Sale temps pour Yaméogo que celui des crises sociales : il perd son job après que sa maison de Palogo, à quelques kilomètres de Koudougou, ait été incendiée par les manifestants le lundi 18 avril 2011 (ce même jour, Tertius Zongo, le premier ministre, a été victime, à Koudougou, de la même « mésaventure »). Quelques instants auparavant, c’est le siège local du parti qui était… parti en fumée !

JHY, c’est un parcours fulgurant comme tous ceux que la « Révolution » a permis. Etudes littéraires sanctionnées par une licence ès lettres à l’université de Ouagadougou avant de s’inscrire à l’Ecole nationale d’administration où il recevra une formation en… administration des affaires économiques et financières. Un voyage d’études aux Etats-Unis lui permettra de développer son savoir-faire en matière de « management ». Ses études achevées, il sera détaché auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale, la CNSS, au sein de la direction administrative et financière. En 1981, il deviendra le patron de cette direction. Au lendemain de la « Révolution », il quittera la CNSS pour le ministère du commerce où il sera affecté à la direction générale des prix comme chef de la brigade des prix de Ouagadougou puis comme directeur régional par intérim du commerce et de l’approvisionnement des peuples à Bobo-Dioulasso. Il reviendra à Ouagadougou comme directeur régional du commerce et de l’approvisionnement.

Au lendemain de la « Rectification », il va être nommé, le 17 octobre 1989, au poste de secrétaire général du ministère de la Promotion économique. Son ministre s’appelle Thomas Sanon ; il est en poste depuis le 21 septembre 1989. Il prenait la suite de Henri Zongo qui, avec Jean-Baptiste Lingani, respectivement deuxième et premier vice-présidents du comité exécutif du Front populaire, ont été fusillés quelques jours auparavant, le 18 septembre 1989, pour avoir voulu, disait la sentence du tribunal militaire, « restaurer un pouvoir fascisant ». Jean-Hubert Yaméogo a 35 ans. Ce géant de près de deux mètres, marié et père alors de deux enfants, portait une petite barbichette, s’adonnait au basket-ball et assistait aux matchs de football. Le samedi, s’il n’était pas au bureau comme c’est souvent le cas au temps du Front populaire, il s’occupait, chez lui, de son élevage de petites pondeuses pour la consommation familiale. Le dimanche, après la messe, c’était le repos dominical.

Le secrétaire général était, à cette époque, l’homme-clé du ministère ; l’œil du « Front » au sein de l’administration. La « Promotion économique » assurait la tutelle de gestion des entreprises publiques et parapubliques, la promotion industrielle, artisanale et minière (avec, sous sa coupe, un secrétariat d’Etat aux mines). Yaméogo présidait également le conseil d’administration de la Sofitex, la société cotonnière, dont le directeur général était Guy Somé. Quand, le 21 septembre 1991, une Commission de privatisation sera maître d’œuvre de la politique de désengagement de l’Etat du secteur productif concurrentiel, Yaméogo en sera le président au titre de secrétaire général du ministère de la Promotion économique (devenu, le 16 juin 1991, ministère de l’Industrie, du Commerce et des Mines ; Sanon cédera son portefeuille le 20 juin 1992 à Zéphirin Diabré et deviendra ministre des Relations extérieures).

3 septembre 1993, remaniement ministériel. A cette occasion, Yaméogo sera nommé DG de la Sonabhy (il remplace Mohamed Souley). La Sonabhy a été créée par la « Révolution ». Les 8ème assises des Tribunaux populaires de la Révolution (TPR), à Bobo-Dioulasso (22 juin-1er juillet 1985), ayant constaté la « gestion laxiste » de la Société d’entreposage de Bobo (SEB), avait décidé de confier le monopole de l’importation et du stockage à une société d’Etat, le transport et la distribution restant entre les mains du « privé ». Option sécuritaire, l’approvisionnement en produits pétroliers d’un pays enclavé étant cruciale (l’électricité produite par la Sonabel est thermique et la Sonabhy assure son approvisionnement en fuel) ; il s’agissait aussi de lutter contre l’évasion fiscale (le secteur pétrolier y est propice compte tenu de la fraude) et de garantir la qualité des produits mis sur le marché.

Jusqu’en 1994, la stabilité des prix des hydrocarbures (et, du même coup, de l’électricité) était assurée par la Caisse générale de péréquation (CGP). Ensuite, FMI et Banque mondiale obligent, la « vérité des prix » a été la règle. Douloureuse. Yaméogo devient « Monsieur carburant » et se trouve confronté aux soubresauts du marché pétrolier. S’ajouteront à cela les difficultés d’approvisionnement à la suite de la crise ivoirienne (à noter que le Burkina Faso est actionnaire de la raffinerie de la SIR) mais aussi le scandale de la Sonacop au Bénin (le Burkina Faso s’approvisionne en produits pétroliers depuis les ports d’Abidjan, Lomé, Cotonou, Téma). Dans une conjoncture « géopétrolière » délicate, la Sonabhy parvient cependant à tirer son épingle du jeu et à verser des dividendes à l’Etat. Mais le consommateur, lui, n’a pas une vision de « comptable national » : il constate que les prix des carburants grimpent (et parfois flambent) et, du fait de l’enclavement du pays, ceux des produits de base. « Entreprise citoyenne » - elle rapporte de l’argent à l’Etat et paye ses taxes - la Sonabhy a conscience cependant qu’elle doit « mieux se faire comprendre par l’opinion de façon générale […] et de donner le maximum d’informations aux citoyens sur le marché pétrolier et sur l’évolution des prix à la pompe » (Sidwaya du 2 juillet 2007, propos recueillis par Alban Kini).

La Sonabhy se porte bien (le prix des hydrocarbures a été augmenté de 6 % le 11 août 2010 pour « ne pas compromettre sa situation financière » - dixit Léonce Koné, alors ministre du Commerce), mais les consommateurs sont en moins bonne forme. Le 12 mai 2011, lors du point de presse du gouvernement, il a été affirmé que « les cours mondiaux du pétrole ne permettent pas pour le moment de procéder à des réductions considérables des prix des hydrocarbures » (Alban Kini et Aline Verlaine Kaboré pour Sidwaya). Faut-il s’étonner dès lors que Yaméogo se retrouve dans l’œil du cyclone qui a ravagé le Burkina Faso ? Patron de la Sonabhy, il est aussi député non siégeant et a été le directeur régional de campagne de Blaise Compaoré pour le Centre-Ouest lors de la présidentielle 2010. Et c’est à Koudougou, capitale du Bulkiemdé, « ville rebelle » dit-on (fief de la famille de « Monsieur Maurice »), que Blaise avait lancé sa campagne et que sera célébrée la fête nationale le 11 décembre 2011. Beaucoup de symboles qui expliquent le ras-le-bol des Burkinabè à l’égard de ceux qui apparaissent - à tort ou à raison - comme les oligarques - les « oligos » comme on dit en France où ils sévissent aussi - du régime.

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

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Vos commentaires

  • Le 25 mai 2011 à 22:02, par Siidaba En réponse à : Jean-Hubert Yaméogo, inamovible « Monsieur carburant », victime majeure de la crise burkinabè

    La SONABHY "se porte bien" parce que ce sont les burkinabè qui trinquent. Les taxes font les 2/3 des produits pétroliers à la pompe. Tout Directeur nommé à la tête de la SONABHY qui n’appliquerait pas ces taxes et ne répondrait pas aux désidérats de ceux qui nous gouvernent ne peut faire long feu. D’ailleurs, on est nommé parce qu’on sait qu’on va servir comme on veut. Et cela Luc Adolphe TIAO le sait. Tout ça n’est que diversion.

    • Le 26 mai 2011 à 01:08 En réponse à : Maudite Afrique

      J’ai pitie du BF. Un directeur de societe d Etat qui fait 17 ans a ce poste. Vraiment il faut croire que l’Afrique est maudite.

      • Le 26 mai 2011 à 13:07 En réponse à : Maudite Afrique

        Cela demontre que les DG n’étaient pas là pour leur compétences mais pour des raisons subjectives. C’est comme le cas des retraités qui sont à la tête des certaines sociétés d’état et institutions étatiques et qui frustre beaucoup la jeunesse.
        Ils sont souvent là avec des vieilles méthodes, la dictature et des règlements de compte.

  • Le 25 mai 2011 à 23:07 En réponse à : Jean-Hubert Yaméogo, inamovible « Monsieur carburant », victime majeure de la crise burkinabè

    Excellent article. comme quoi chaque chose a une fin et même le pouvoir de Blaise Compaoré.

    • Le 27 mai 2011 à 16:52, par Bado Alex En réponse à : Oh !! Faso

      Burkinabè sont obligés de croire que, ils ne sont rien. C’est la même chose à la position du président envers les autres. Je me demande combien de Burkinabé croire que, Blaise est la fin de BF. Auphie de Côte-d’Ivoire a fait de même et a quitté le pays en choas politique. il est temps pour nos dirigeants de savoir qu’ils sont des humains, oui, ils doivent former leurs successeurs avant qu’il ne soit trop tard. Je vous remercie.

  • Le 25 mai 2011 à 23:33 En réponse à : Jean-Hubert Yaméogo, inamovible « Monsieur carburant », victime majeure de la crise burkinabè

    Il fallait aussi parler de l’autre face de l’homme depuis cette verite des prix et les affaires mafieuses.

  • Le 26 mai 2011 à 10:22, par Yawoto En réponse à : Jean-Hubert Yaméogo, inamovible « Monsieur carburant », victime majeure de la crise burkinabè

    Bonjour,

    Le gouvernement devra voir aussi le cas des proviseurs de Lycée amovibles, comme c’est le cas du proviseur du lycée provincial de Kaya qui a plus de 20 ans à son poste, j’ai nommé le sieur Méda.

  • Le 26 mai 2011 à 11:28 En réponse à : Jean-Hubert Yaméogo, inamovible « Monsieur carburant », victime majeure de la crise burkinabè

    remarquer que c’est des gens qui ont commencé à être DG et ministre avant d’avoir 30 ans et aujourd’hui ils ne veulent pas faire confiance à la jeunesse. Ils ne veulent pas libérer les postes. Chers jeunes, il faut qu’on les chasse. L’armée, la police, la gendarmerie, l’administration publique etc sont bourrés de jeunes donc la balle est dans notre camp.

  • Le 26 mai 2011 à 13:11, par Le reflet En réponse à : Jean-Hubert Yaméogo, inamovible « Monsieur carburant », victime majeure de la crise burkinabè

    L’inamovibilité a été et est un fléau social pour toute la misère que vit le peuple burkinabè. Il le restera aussi longtemps que la jeunesse burkinabè ne prendra pas sa responsabilité en s’imposant au lieu de s’appitoyer sur son propre sort. En s’appitoyant sur son sort, la jeunesse burkinabè devient un proi à la merci de ces prédateurs qui use d’elle à sa guise en l’endormant et le domptant de toute sa force à travers une dépendance et une misère entretenue par nos ainés qui il faut le dire n’ont pas échoués mais ont fait leur temps. Notre pays doit se construire par des générations successives et non par une seule génération qui après avoir bénéficier de cette lois sociale voire naturele de leurs ainés refuse de se soumettre et ont ainsi choisi le chemein de après nous le déluge : en effet l’avenir ce n’est pas eux mais nous. On ne peut faire le bonheur de l’homme à sa place donc laisser nous faire nos preuves et contribuer à notre tour à la contruction de ce pays cher à nous tous. Figurez vous que tous ces inamovible sont venus aux affaires quant ils avaient une moyenne d’âge de 30 ans voire moins. Cependant,bien que nous sommes restés jeunes par la force des choses car beaucoup au chômage, désoeuvrés, ne pouvant assumer convenablement un vie familiale à 40 ans et plus voire pour le reste de notre vie, avouons que là il y a un problème et même un gros problème quant on sait que la population burkinabè est en majorité jeune. Nous serons une génération sacrifiée si on ne l’est déjà. Car, il faut qu’ils rejoignent enfin le banc des sages dont ils redoutent tant car n’étant pas convaincus de leur capacité a jouer ce rôle noble dans notre société tant les actes posés durant leur passage a été entachés en témoigne les résultats (...).

  • Le 26 mai 2011 à 13:16, par Arou En réponse à : Jean-Hubert Yaméogo, inamovible « Monsieur carburant », victime majeure de la crise burkinabè

    Et pourtant Le DG de la SOFITEX a fait plus de 15 ans. il est inamovible ou Luc Tiao à peur de lui ? Il faut que le premier ministre soit juste dans ces decisions. on attend de voir

  • Le 26 mai 2011 à 13:18, par Abeille En réponse à : Jean-Hubert Yaméogo, inamovible « Monsieur carburant », victime majeure de la crise burkinabè

    17 ans à un poste... il manque bcp de matières grises comme JHY ou BF, voilà pourquoi ? rires

    La socièté lui appartenait finalement, mieux qu’une soiété privée. Je ne crois pas que nos opérateurs économiques qui ont réfléchis et créés leurs sociétés ont eu des retombés claire comme JHY.

    Nous devons comprendre ce phénomène. il se trouve partout dans notre socièté... juste regarder les patrons des formations syndicales, il y a certains qui ont plus de 30 ans à leur poste. Bcp sont à la retraite, mais tiennent toujours le crachoir, comme s’ils ne peut être rempplacés...

    Pourquoi demander à Blaiso de s’ en aller ?

  • Le 26 mai 2011 à 13:19 En réponse à : Jean-Hubert Yaméogo, inamovible « Monsieur carburant », victime majeure de la crise burkinabè

    le cas des retraités à la tête des sociétés d’état et institutions étatiques est très frustrant pour la jeunesse. Ils ne sont pas là pour le service mais pour des raisons subjectives. La dictature, les règlements de compte et les vieilles méthodes. Il faut les changer eux aussi car c’est pas les compétences qui manquent

  • Le 26 mai 2011 à 13:52 En réponse à : Jean-Hubert Yaméogo, inamovible « Monsieur carburant », victime majeure de la crise burkinabè

    17 ans à ce poste ? c’est désolant pour un pays sous développé comme le Burkina qui parle de démocratie. Mr YAMEOGO n’est quand même pas le plus grand et encore moins le seul administrateur compétant de ce pays. Et c’est aussi valable pour la SOFITEX. Ce n’est pas les compétences qui maquent.

    Chers gouvernants, soyons courageux et sérieux dans nos prises de décisions pour sortir ce pays de la situation dans laquelle nous l’avons mise.
    Mettons fin aux mécontentements généralisés.

    Courage nous

  • Le 26 mai 2011 à 14:11 En réponse à : Jean-Hubert Yaméogo, inamovible « Monsieur carburant », victime majeure de la crise burkinabè

    Le cas du FONAENF est frappant. Il est dirigé depuis sa création par une retraitée.

  • Le 26 mai 2011 à 15:05 En réponse à : Jean-Hubert Yaméogo, inamovible « Monsieur carburant », victime majeure de la crise burkinabè

    Juste un rectificatif : C’est le BUVOGMI ou actuel BUMIGEB qui est à la base de la création de l’actuel SONABHY.Son premier DG était un Docteur en Géologie qui representait l’Etat au Conseil d’Administration de la SIR à Abidjan. BUMIGEB percevait 2F sur chaque litre vendu à l’epoque(FAP ou Fond d’Action Pétrolière) pour financer les activités d’exploration et de Recherche Minière qui ont aboutit à la decouverte et l’exploitation des Mines (d’or) dont vous entendez tant parler aujoudhui.La revolution est venu y mettre son Ordre revolutionnaire c’est tout.Le FAP a été supprimé ya belle lurette.
    Merci pour l’attention

    • Le 26 mai 2011 à 19:07, par Le Porte Parole du Peuple (PPP) En réponse à : Jean-Hubert Yaméogo, inamovible « Monsieur carburant », victime majeure de la crise burkinabè

      [Avant ma réaction proprement dite, je vais m’adresser au webmaster du forum. Cher/Chère webmaster, en refusant d’écouter le Peuple, par l’étouffement des espaces d’expression "populaire" (comme les émissions radio donnant la parole aux populations, les fora permettant aux internautes d’apporter leur contribution à l’édification de la Nation, etc.), le système s’est éloigné des réalités vécues au quotidien par le Peuple. Quand on critique, dénonce, propose, attire l’attention, etc. c’est pour apporter sa modeste contribution.
      Laissez donc les gens s’exprimer car ces espaces d’échange participent de la Gouvernance au 21è siècle : on ne peut plus gouverner comme si on était au Moyen Age.
      J’espère donc que vous n’allez pas bloquer mon message et ceux d’autres internautes. Ce sont nos modestes contributions...]

      ********* MA RÉACTION PROPREMENT DITE ******************

      Plus de 10 ans (17 ans pour le cas de Hubert YAMEOGO) à la tête d’une société/institution publique, c’est plus qu’insultant. Le Burkina Faso est peuplé de 10 personnes ou quoi, pour qu’on ne puisse pas trouver des gens pour remplacer ces DG et autres responsables ?
      Il est temps que le Premier Ministre voie le cas de ces DG et autres responsables qui commencent à pousser des racines (si ce ne l’est pas déjà) à leur poste sinon le Peuple (et surtout sa franche jeune dont l’heure est venue de prendre les rênes du pays ; le temps des ainés est révolu) se chargera de les "déraciner". A bon entendeur, salut !
      Que le Premier Ministre fasse le point des sociétés et institutions dont les dirigeants ont fait plus de 5 ans à leur poste ; par la suite, il faudra les remplacer par de nouvelles têtes (surtout de la nouvelle génération : des personnes âgées d’au plus 45 ans).
      La liste de ces sociétés/institutions : SOFITEX, certains lycées et collèges, Unités de coordination de certains projets/programmes de développement, etc. (la liste est longue).
      Sur cette question de DG et autres qui sont à leur poste, j’allais dire depuis le Moyen Age, le Premier doit agir vite et bien pour ne pas contraindre le Peuple à agir lui-même. La clairvoyance doit être de mise.

      Ah, j’allais oublier le cas des maires, conseillers et autres,... mais là, on me dira qu’ils ont été élus. D’accord. Dans ce cas de figure, la balle est donc dans le camp des électeurs, c’est à dire le Peuple. Oh Peuple, ouvre donc l’œil sur le cas des élus qui sont entrain de s’éterniser à leur poste (exemple du maire de Ouaga : Simon).

      Par Le Porte Parole du Peuple (PPP)

  • Le 26 mai 2011 à 16:02 En réponse à : Jean-Hubert Yaméogo, inamovible « Monsieur carburant », victime majeure de la crise burkinabè

    IL ya le cas aussi du DG de la CAMEG

  • Le 26 mai 2011 à 16:29, par Paça En réponse à : Jean-Hubert Yaméogo, inamovible « Monsieur carburant », victime majeure de la crise burkinabè

    17 ans pour un DG ,quelle explication peut-on donner ?

  • Le 26 mai 2011 à 18:52, par Chance En réponse à : Jean-Hubert Yaméogo, inamovible « Monsieur carburant », victime majeure de la crise burkinabè

    je suis parfaitement d’accord avec tous mes predecesseurs.ce ne sont pas les compétences qui manquent au Burkina.
    c’est véritablement triste et ecoeurant.17 ans à la tête de la même société.
    Pauvres de nous.

  • Le 26 mai 2011 à 19:35, par Chance En réponse à : Jean-Hubert Yaméogo, inamovible « Monsieur carburant », victime majeure de la crise burkinabè

    je suis parfaitement d’accord avec tous mes predecesseurs.ce ne sont pas les compétences qui manquent au Burkina.
    c’est véritablement triste et ecoeurant.17 ans à la tête de la même société.
    Pauvres de nous.

  • Le 27 mai 2011 à 00:11, par k.h.m En réponse à : Jean-Hubert Yaméogo, inamovible « Monsieur carburant », victime majeure de la crise burkinabè

    Le régime en place fait le système ! tant que ce régime serai là le système demeurera ! ces changements ne sont que pure diversion ! restons vigilant !!

  • Le 27 mai 2011 à 11:15, par El diablo la gachette facile En réponse à : Jean-Hubert Yaméogo, inamovible « Monsieur carburant », victime majeure de la crise burkinabè

    Retrouver la date à laquelle JHY a été nommé à la tête de la SONABHY n’a pas été chose facile. Il a fallu mobiliser des agregés en histoire ; et ceux ci ont procedé à une datation au carbone 14 pour nous trouver quelque chose. Et contrairement à ce qu’on dit, il y a passé non 17 ans, mais 17 ans et et 8 mois, ce qui ressemble plus de 18 ans qu’à autr chose. An laara, an sara..

  • Le 27 mai 2011 à 19:21, par KSD En réponse à : Jean-Hubert Yaméogo, inamovible « Monsieur carburant », victime majeure de la crise burkinabè

    je suis d’avis avec vous tous et j’espère que le PM gagnerait à mettre de l’ordre dans toutes les institutions de ce pays. La merde a assez duré. Cela est valable dans les ministères comme le MENA et le MATD.Il faut nettoyer tous ceux qui ont plus de 5ans à leurs postes, des DG en passant par les directeurs et chefs de service.K

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