Albert Ouédraogo, ministre : « Toutes les revendications des enseignants ont été prises en compte »
Le Premier ministre burkinabè, Luc Adolphe Tiao, a rencontré les responsables des syndicats des enseignements secondaire et supérieur en grève pour revendiquer de meilleures conditions de travail, ce mardi 24 mai 2011. C’était en présence de Albert Ouédraogo, le ministre en charge de ce secteur qui note, ici sa satisfaction sur les avancées obtenues lors des négociations.
Fasozine.com : Quel bilan tirez-vous de cette rencontre ?
Albert Ouédraogo : Nous avons eu une rencontre de travail fructueuse avec les partenaires syndicaux. Les discussions ont été d’un très bon niveau et les différentes questions à l’ordre du jour ont toutes été examinées avec beaucoup de responsabilité. Aucun des points de revendication des organisations syndicales n’est resté en plan. Qu’il s’agisse des indemnités ou autres. Le premier ministre a réaffirmé que le gouvernement fera des avancées qualitatives et quantitatives sur la base des propositions faites par les deux organisations syndicales.
Instruction a été donnée aux différents ministres de s’occuper de ces aspects techniques en collaboration, bien entendu, avec les partenaires syndicaux. Il en a été de même s’agissant du point relatif aux apurements des dettes antérieures. Le gouvernement a été clair, puisque des dispositions avaient été prises sur l’avancement des fonctionnaires. Le Premier ministre l’avait déjà dit, il l’a réaffirmé, tous les fonctionnaires vont bénéficier des avancements. Cela ne souffre pas de discussion.
Concernant les effectifs pléthoriques dans les salles de classes, nous nous sommes entendus sur le principe, dans la mesure où les syndicats, en partenaires responsables, savent que la réalité du Burkina Faso est telle que nous ne pouvons pas nous inscrire, déjà, dans les standards internationaux, à savoir avoir des effectifs de moins de 60 à 50 élèves dans les salles de classe. Donc ils attendaient simplement de nous, que nous nous inscrivions dans la dynamique, et voir comment nous allons, dans les années à venir faire en sorte que les effectifs soient revus à la baisse, je crois que cela est de notre ressort et nous allons nous y atteler.
Sur le cas des conseillers pédagogiques, il y a eu une avancée notable du moment où le Premier ministre a réaffirmé la justesse des revendications des syndicats, concernant les conseillers qui bénéficiaient simplement d’un échelon sans pour autant avoir un reclassement, ce que leurs camarades des autres corps avaient déjà. Donc instruction a été donnée de faire en sorte que l’on puisse créer une nouvelle catégorie prenant en compte ces conseillers pédagogiques. Cela va se faire dans l’immédiat. La plupart des propositions qui ont été faites vont pouvoir démarrer en début du mois de juin. Si on veut être tout à fait concret, il nous appartient aujourd’hui d’y mettre du contenu et de prendre attache avec les partenaires syndicaux dès jeudi (jeudi 25 mai 2011 ndlr).
Pour vous la crise est-elle terminée ?
On sait quand est-ce qu’une crise commence, mais elle ne se termine pas en un coup de baguette magique. Il y a tout un état d’esprit à prendre en compte, toute une disposition à mettre en œuvre et vous me donnez l’occasion d’appeler les élèves à beaucoup plus de retenue, en leur disant que les discussions avec leurs enseignants sont sur la bonne voie. Les syndicats sont tout à fait d’accord avec nous sur tous les plans. Il y a eu des avancées, il s’agit maintenant de rédiger une lettre d’accord que nous allons leur présenter d’ici demain. Les élèves peuvent en toute tranquillité penser à un retour prochain de leurs enseignants dans les salles de classe.
Qu’en est-il du calendrier des examens ?
Le calendrier des examens scolaires a été déjà adopté et comme vous le savez, c’est un calendrier national qui ne tient pas compte des spécificités régionales, provinciales. L’examen que nous allons administrer à nos élèves est un examen qui doit répondre aux standards internationales et il n’est pas question de penser que nous allons faire des examens aux rabais au Burkina Faso, sous prétexte qu’il y a certains programmes qui n’ont pas pu être conduits. Il faut que l’on se rappelle que nous sommes inscrits dans un système d’enseignement mondialisé et les différents standards doivent pouvoir répondre à ce que l’on attend de nous. Si nous voulons que nos diplômes soient validés, nous avons intérêt à ne pas montrer de signe d’affaiblissement concernant le contenu, et c’est pourquoi nous invitons les enseignants et les élèves à travailler afin d’être prêts le jour des examens.
Elza Sandrine Sawadogo
Fasozine
Vos commentaires
1. Le 25 mai 2011 à 11:25, par le sage En réponse à : Albert Ouédraogo, ministre : « Toutes les revendications des enseignants ont été prises en compte »
Pour les effectifs plhetorique, on ne respecte pas les standard international, mais pour les exaamens, il faut se souvenir qu’on est inscrit dans la logique des standard internationaux.
DEMAGOGIE ? KANT TU NOUS TIENT.
Si faire de la politique c’est jongler avec les termes, on est bien barrer Monsieur le SINISTRE, excuser le ministre
2. Le 25 mai 2011 à 12:22 En réponse à : Albert Ouédraogo, ministre : « Toutes les revendications des enseignants ont été prises en compte »
Soyez cohérents Monsieur le Ministre, quand il s’agit des effectifs, donc la partition du gouvernement, le Burkina ne peut pas respecter les standards internationaux. Mais quand il s’agit de composer dans les examens, la partition des élèves, vous martelez avec force que le Burkina doit respecter les normes internationales. J’en perds mon latin,
Cordialement, un de vos anciens étudiants
3. Le 25 mai 2011 à 12:51, par Madjer En réponse à : Albert Ouédraogo, ministre : « Toutes les revendications des enseignants ont été prises en compte »
Comme d’habitude, tu casses tu brûles et abrakatabra tes demandes sont satisfaites. La violence est-elle le seul langage compris par nos autorité ?
4. Le 25 mai 2011 à 17:25 En réponse à : Albert Ouédraogo, ministre : « Toutes les revendications des enseignants ont été prises en compte »
C’est quelle affaire ce double langage. Il faut être conséquent mr le ministre . Ou on respecte tous les standards parce que c’est bon, ou on ne les respecte pas et c’est simple. ne prenez pas les citoyens pour des gens qui ne comprennent rien. C’est vrai que la politique est devenue l’art de tourner les gens, mais tout de même.
5. Le 25 mai 2011 à 17:58, par le sage En réponse à : Albert Ouédraogo, ministre : « Toutes les revendications des enseignants ont été prises en compte »
Apparemment la gestion d’une association et celle d’un département ministériel tel le MESS sont loin d’être les mêmes. Certains sont entrain de le réaliser maintenant.
6. Le 25 mai 2011 à 19:58, par Paligui En réponse à : Albert Ouédraogo, ministre : « Toutes les revendications des enseignants ont été prises en compte »
Mes encouragements M. Le Ministre
Aussi dure que sera votre tâche, vous y arriverez.
Il faut aussi que les uns et les autres essayent de mettre de l’eau dans leur vin, pour qu’ensemble on trouve des solutions à la crise. Les enseignants ne doivent pas rompre le dialogue, s’ils sont de bonne foi et s’il veulent réellement trouver des solutions à leur problème