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Albert Ouédraogo, ministre : « Toutes les revendications des enseignants ont été prises en compte »

Publié le mercredi 25 mai 2011 à 02h28min

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Le Premier ministre burkinabè, Luc Adolphe Tiao, a rencontré les responsables des syndicats des enseignements secondaire et supérieur en grève pour revendiquer de meilleures conditions de travail, ce mardi 24 mai 2011. C’était en présence de Albert Ouédraogo, le ministre en charge de ce secteur qui note, ici sa satisfaction sur les avancées obtenues lors des négociations.

Fasozine.com : Quel bilan tirez-vous de cette rencontre ?

Albert Ouédraogo : Nous avons eu une rencontre de travail fructueuse avec les partenaires syndicaux. Les discussions ont été d’un très bon niveau et les différentes questions à l’ordre du jour ont toutes été examinées avec beaucoup de responsabilité. Aucun des points de revendication des organisations syndicales n’est resté en plan. Qu’il s’agisse des indemnités ou autres. Le premier ministre a réaffirmé que le gouvernement fera des avancées qualitatives et quantitatives sur la base des propositions faites par les deux organisations syndicales.

Instruction a été donnée aux différents ministres de s’occuper de ces aspects techniques en collaboration, bien entendu, avec les partenaires syndicaux. Il en a été de même s’agissant du point relatif aux apurements des dettes antérieures. Le gouvernement a été clair, puisque des dispositions avaient été prises sur l’avancement des fonctionnaires. Le Premier ministre l’avait déjà dit, il l’a réaffirmé, tous les fonctionnaires vont bénéficier des avancements. Cela ne souffre pas de discussion.

Concernant les effectifs pléthoriques dans les salles de classes, nous nous sommes entendus sur le principe, dans la mesure où les syndicats, en partenaires responsables, savent que la réalité du Burkina Faso est telle que nous ne pouvons pas nous inscrire, déjà, dans les standards internationaux, à savoir avoir des effectifs de moins de 60 à 50 élèves dans les salles de classe. Donc ils attendaient simplement de nous, que nous nous inscrivions dans la dynamique, et voir comment nous allons, dans les années à venir faire en sorte que les effectifs soient revus à la baisse, je crois que cela est de notre ressort et nous allons nous y atteler.

Sur le cas des conseillers pédagogiques, il y a eu une avancée notable du moment où le Premier ministre a réaffirmé la justesse des revendications des syndicats, concernant les conseillers qui bénéficiaient simplement d’un échelon sans pour autant avoir un reclassement, ce que leurs camarades des autres corps avaient déjà. Donc instruction a été donnée de faire en sorte que l’on puisse créer une nouvelle catégorie prenant en compte ces conseillers pédagogiques. Cela va se faire dans l’immédiat. La plupart des propositions qui ont été faites vont pouvoir démarrer en début du mois de juin. Si on veut être tout à fait concret, il nous appartient aujourd’hui d’y mettre du contenu et de prendre attache avec les partenaires syndicaux dès jeudi (jeudi 25 mai 2011 ndlr).

Pour vous la crise est-elle terminée ?

On sait quand est-ce qu’une crise commence, mais elle ne se termine pas en un coup de baguette magique. Il y a tout un état d’esprit à prendre en compte, toute une disposition à mettre en œuvre et vous me donnez l’occasion d’appeler les élèves à beaucoup plus de retenue, en leur disant que les discussions avec leurs enseignants sont sur la bonne voie. Les syndicats sont tout à fait d’accord avec nous sur tous les plans. Il y a eu des avancées, il s’agit maintenant de rédiger une lettre d’accord que nous allons leur présenter d’ici demain. Les élèves peuvent en toute tranquillité penser à un retour prochain de leurs enseignants dans les salles de classe.

Qu’en est-il du calendrier des examens ?

Le calendrier des examens scolaires a été déjà adopté et comme vous le savez, c’est un calendrier national qui ne tient pas compte des spécificités régionales, provinciales. L’examen que nous allons administrer à nos élèves est un examen qui doit répondre aux standards internationales et il n’est pas question de penser que nous allons faire des examens aux rabais au Burkina Faso, sous prétexte qu’il y a certains programmes qui n’ont pas pu être conduits. Il faut que l’on se rappelle que nous sommes inscrits dans un système d’enseignement mondialisé et les différents standards doivent pouvoir répondre à ce que l’on attend de nous. Si nous voulons que nos diplômes soient validés, nous avons intérêt à ne pas montrer de signe d’affaiblissement concernant le contenu, et c’est pourquoi nous invitons les enseignants et les élèves à travailler afin d’être prêts le jour des examens.

Elza Sandrine Sawadogo

Fasozine

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