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Autant le dire… : Ces lotissements et leurs conséquences

Publié le mardi 24 mai 2011 à 02h07min

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Les lotissements sont à la une. Pratiquement dans tout le Faso. Même dans les communes rurales on ne parle que de ça. C’est sans aucun doute normal dans la mesure où tout part de la terre et revient à la terre. Les économistes disent que la terre est un capital. Qui prend de la valeur avec le temps. Mais la focalisation de toutes les attentions sur ces questions de lotissements avec toutes les conséquences qu’elles peuvent entraîner mérite qu’on s’y penche sérieusement et au plus vite. De Ouagadougou à Bobo-Dioulasso, en passant par Boromo, Koumbia, Solenzo, Bondokuy, Dori et autres Dano, on parle de plus en plus de lotissements depuis que le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a décidé de les suspendre.

A la première analyse, on peut tout de suite supposer que ces lotissements et les parcelles qui en découlent faisaient sans doute les bonnes affaires de certaines personnes. Mais pour l’instant, ce sont les maires (d’arrondissements pour Ouagadougou et Bobo-Dioulasso), les agents domaniaux et autres intermédiaires qui sont dans le collimateur des demandeurs et autres attributaires. Tout le monde veut une parcelle lotie. Que doivent donc faire les maires ? C’est pourquoi, il est urgent de clarifier la décision afin de permettre aux maires et autres techniciens chargés de ces questions de prendre les décisions qui siéent.

La mairesse de l’arrondissement de Boulmiougou en a fait les frais. Suspendue qu’elle est de ses fonctions pour mauvaise gestion supposée de parcelles. Avant elle, d’autres maires dans d’autres communes du Burkina ont fait les frais de la mauvaise gestion de parcelles ou non. A Bobo-Dioulasso et à Ouagadougou, la tension est si perceptible dans certains secteurs qu’on se demande souvent si la situation ne va pas dégénérer. Surtout que tout le monde pense que c’est le moment de revendiquer, de faire la pression partout pour obtenir ce qu’on veut.

En effet, à voir de près, les problèmes liés aux lotissements ne datent pas d’aujourd’hui. Depuis qu’il y a des lotissements, il y a toujours eu des problèmes. Entre ceux qui demandent et ceux qui attribuent. Si bien que la mesure de suspension de ces opérations, si elles arrangent certaines personnes, ne fait pas du tout le bonheur d’autres. Tels les habitants de zones habituellement appelées non-loties qui croyaient que le temps est arrivé pour eux de bénéficier de parcelles d’habitation comme tous les autres habitants des villes. Malheureusement, ils doivent encore attendre. Et il nous semble que cette attente pose problème.

Certains d’entre eux pensent que ce sera une fois de plus l’occasion de les écarter des listes d’attribution. Ils n’ont certainement pas tort parce que par le passé ils ont été victimes de comportement souvent malsain d’agents domaniaux ou de recensement. Si bien que si aujourd’hui on n’y prend garde très tôt, ce sont ces opérations de lotissement, suspendues ou non qui viendront mettre le feu aux poudres. En d’autres termes, le Premier ministre gagnera à préciser sa mesure en indiquant clairement aux maires de communes et aux services techniques de l’urbanisme et du cadastre ce qu’il faut faire.
Sinon, les maires se trouvent dans des positions pas du tout confortables. Entre leurs électeurs et les politiciens tapis dans l’ombre qui n’attendent souvent que ce genre de situation pour se venger proprement, ils se débattent certains comme ils peuvent.

Et ce n’est pas très sûr qu’ils pourront s’en sortir indemnes. Dans tous les cas, c’est les avantages et les inconvénients de la décentralisation tel que nous l’appliquons sur le terrain. Pour l’instant, il est urgent de chercher à éteindre cet autre foyer de tension qui n’épargnera personne car les maires ne sont pas seuls responsables de la situation.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 24 mai 2011 à 08:57 En réponse à : Autant le dire… : Ces lotissements et leurs conséquences

    la solution aux lotissements passe par l’informatisation du fichier si fichier il y a ;il est tout de meme curieux que chaque citoyen de ce pays puisse posséder une CNIB informatisée et qu’au niveau des lotissements il n’en soit pas ainsi.

  • Le 24 mai 2011 à 10:21, par Donmozoun En réponse à : Autant le dire… : Ces lotissements et leurs conséquences

    Il est inadmissible que certains burkinabè soient toujours attributaires de parcelles dans tous les arrondissements de leur ville ou dans d’autres communes. Les parcelles sont quelques fois données en cadeau à des personnalités, alors que ceux qui en ont vraiment besoin n’en bénéficient pas. Que comprendre ? Je pense que l’on gagnerait à informatiser ce fichier. comme ca on verra bien qui est propriétaire de combien de parcelles. c’et vrai que les gens utilisent souvent des prêtes-noms, mais ce n’est pas grave. On sera fixé. Il suffit de passer par le service domanial, le cadastre, le guichet unique du foncier et toutes les structures qui gèrent ces questions, sortir les listes, les saisir. On pourra par la suite tripatouiller cette base comme on le veut pour savoir qui est dedans.

  • Le 24 mai 2011 à 12:48 En réponse à : Autant le dire… : Ces lotissements et leurs conséquences

    Lumières sur les parcelles de la réserve en face de la Croix Rouge (zone du bois). Les villas cossues qui sont labas appartiendraient à des anciens ministres. Vivement une autre révolution pour les transformer en CENOU et en CSPS.

  • Le 24 mai 2011 à 13:45, par lama le serviteur En réponse à : Autant le dire… : Ces lotissements et leurs conséquences

    Je partage bien le point de vue du rédacteur de l’article sur le fait que SEM le 1er Ministre doit veiller à ce qu’il soit rendu disponible un texte très clair aussi bien pour les techniciens que pour les demandeurs sur les conditions d’obtention de parcelles.y’a beaucoup de gombo frais pour les maires et autres intervenants dans le circuit au détriment des pauvres populations. Dans certaines communes, il est de procéder à des audits en vue de situer les responsabilités et poser une bonne base pour la suite. Nous comptons sur l’implication effective de SEM pour venir à bout de ce fléau.

  • Le 24 mai 2011 à 14:39, par Beurk En réponse à : Autant le dire… : Ces lotissements et leurs conséquences

    Autant l’avouer,la démarche du capitaine Thomas sankara était la bonne.Un burkinabè,une parcelle.maintenant c’est la jungle au Faso,la loi du plus fort,du plus riche avec son lot de corruptions.C’est tout simplement honteux

  • Le 24 mai 2011 à 15:57 En réponse à : Autant le dire… : Ces lotissements et leurs conséquences

    J’ai parlé de l’ancien espace vide derrière ONATEL zone du bois et en face à la Croix Rouge et le webmaster m’a sanctionné. Dis moi, une de ces villas cossues appartient à un de tes oncles ou quoi ? En tout cas vite de la lumière sur le comment du partage de cette réserve.Sinon Ngao

  • Le 24 mai 2011 à 16:23, par MARIAM En réponse à : Autant le dire… : Ces lotissements et leurs conséquences

    bien dit.IL FAUT QUE CA CESSE LES PARCELLES POUR LES PLUS RICHES OU LES AMIS.DITE MOI QUEL FONCTIONNAIRE MOYEN PEUT IL ACQUERIR UNE PARCELLE AU PRES DE LA SATUR A PLUS DE 4MILLIONS MEME S IL DEVAIT S ENDETTER POUR PLUSIEURS ANNEES DONC SOYONS SERIEUX TOUT EST A REVOIR AU NIVEAU DES LOTISSEMENTS ET EVITER DE DONNER A LA BELLE NATIONALE DES HECTAR PARTOUT POUR CONSTRUIR DES CITES ET S ENRICHIR D AVANTAGE.

  • Le 25 mai 2011 à 18:19, par mimi En réponse à : Autant le dire… : Ces lotissements et leurs conséquences

    Je préfère qu’on reprenne le lotissement dans la zone une. Je n’ai jamais rien compris dans ce lotissement. Tenez ! j’ai acheté un terrain depuis 1990 et construit une chambre-salon que des élèves ont loué. Ces voleurs me l’ont retiré. Ils vont le payer ces rapaces. Qu’on reprenne le lotissement avec une autre commission.

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