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Gestion des conflits en Afrique : Des acteurs débroussaillent le terrain

Publié le mercredi 29 septembre 2004 à 06h39min

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C’est connu : l’organisation des élections en Afrique est bien souvent sujette à contestations. L’élan démocratique perd ainsi de sa substance, ouvrant la voie à toutes sortes de dérives . Forts de cela, plusieurs représentants d’organes de régulations africains ont décidé de jouer cartes sur table afin de trouver les voies et moyens d’une bonne gestion des élections. Ils y réfléchissent du 28 au 30 septembre à Ouagadougou.

Cette rencontre s’inscrit en droite ligne du 10e sommet de la Francophonie, prévue les 26 et 27 novembre au Burkina. Mais attention : "la Francophonie n’a pas un modèle d’organisation ou de gestion d’élections à imposer ou à proposer", a précisé le représentant de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Mohamed Traoré. Chaque Etat membre, dit-il, doit choisir librement son système électoral, en "fonction de l’évolution de sa société et de la volonté des hommes qui y vivent".

Dans cette optique, le président de l’Assemblée nationale, Rock Marc Christian Kaboré, a été sans ambages : "la mise en oeuvre d’organismes crédibles de gestion des élections commence par l’adoption d’une législation appropriée, en phase avec les réalités de chaque pays". Et de préciser qu’une telle réglementation requiert un minimum de consensus de la classe politique et de la société civile.

Dans cette perspective, le schéma directeur de la rencontre de Ouaga, inclut une "présentation des expériences des pays participants". Le Pr Filiga Michel Sawadogo, membre du Conseil constitutionnel, présidera en outre un panel sur "l’histoire de l’administration électorale en Afrique".

Puis, ce sera au tour du Directeur exécutif du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), le professeur Augustin Loada, de monter au créneau. Thème de réflexion : "Indépendance et crédibilité des structures de gestion des élections". Et ce n’est pas tout : "la problématique du recensement électoral, des listes électorales et l’identification de l’électeur" sera aussi au coeur des échanges. Sans oublier bien sûr , la "formation et l’éducation civique électorale".

Il s’agit, en somme, de trouver des mécanismes efficaces et efficients, susceptibles de garantir la "sincérité des votes". Dans cette dynamique, les structures de gestion des élections, présentes à la rencontre, entendent faire leur propre toilette. Avec la "ferme envie" d’être indépendantes et impartiales. C’est en tout cas un impératif majeur pour une bonne gouvernance des Etats africains. A condition bien sûr que les conclusions du forum de Ouagadougou ne soient pas oubliées dans des tiroirs.

Par Hervé D’AFRICK
Le Pays

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