Pour ce parti politique de l’opposition « républicaine », vu le rôle que doit jouer le Conseil consultatif, il n’est pas normal qu’il soit juste administratif sans pouvoir de décision réel. Selon les textes créant ce Conseil, les travaux de ce dernier seront adoptés par l’Assemblée nationale ou par le gouvernement. Imputant la responsabilité de la crise actuelle au gouvernement, les membres du RDEBF accusent encore l’Exécutif de vouloir saboter les efforts des uns et des autres pour sortir le Burkina de la crise qu’il traverse actuellement.

Selon eux, faire travailler le Conseil tel que prévu serait réserver le même sort à ses travaux que celui qu’a connu ceux du Collège de sages. Pour les membres du RDEBF, l’Assemblée nationale et le gouvernement sont acquis à la cause du régime en place, qui aurait créé la grave crise que connaît le Burkina. Ils tiennent à rappeler qu’ils s’opposeront fermement à la révision de l’article 37 de la Constitution, pour laquelle le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti au pouvoir, a donné son quitus.
En rappel, le Conseil consultatif doit être composé, selon le ministre d’Etat chargé des Relations avec le Parlement et des Réformes politiques et institutionnelles, de 69 membres issus du parti majoritaire, de l’opposition et de la société civile. Il aura pour missions de proposer des réformes politiques et institutionnelles en vue de renforcer les textes déjà existants.

Jacques Théodore Balima

Fasozine