Le président nigerien, Mahamadou Issoufou à Ouagadougou : « Je suis venu demander des conseils à Blaise Compaoré »
Pour sa première sortie hors du Niger en tant que chef de l’Etat, Mahamadou Issoufou a choisi Ouagadougou, la capitale la plus proche de Niamey. Non pas seulement pour la proximité géographique, mais pour évoquer des questions sous-régionales et surtout, demander des conseils au président du Faso, a fait savoir le nouveau président du Niger à l’aéroport international où il a été accueilli par son homologue Blaise Compaoré, le 17 mai 2011.
« Je suis venu lui demander des conseils. Vous savez, le président Blaise Compaoré a une grande et vaste expérience. Moi, je suis ent rain de faire mes premiers pas en tant que chef de l’Etat. Donc, je suis venu bénéficier de ses sages conseils », a déclaré celui qui préside aux destinées du Niger depuis le 7 avril 2011, à son arrivée hier à Ouagadougou. Pour sa première visite officielle hors de son pays, Mahamadou Issoufou a en effet choisi la capitale burkinabè où il est arrivé à bord de l’avion présidentiel burkinabè. Et c’est avec des honneurs dus à son rang qu’il a été reçu : accueil par le président Blaise Compaoré, remise de bouquet de fleurs, honneurs militaires, exécution des hymnes nationaux, salutation des personnalités, avant d’être fortement ovationné par des membres de la communauté nigérienne en liesse, s’exprimant bruyamment au son de tam-tams et exécution de pas de danse.
Installé au salon présidentiel, l’hôte du Président Compaoré a indiqué être certes, venu demander des conseils, mais son déplacement s’inscrit dans une dynamique de partage, avec le Président Blaise Compaoré, de la même vision des problèmes et de l’avenir du continent. « Nous avons la même vision de l’avenir de l’Afrique, parce que nous sommes tous convaincus lui et moi, que l’avenir, c’est l’intégration. Comme disait Kwamé N’Nkrumah, l’Afrique doit s’unir ou périr. Nous avons à travailler ensemble pour accélérer, consolider l’intégration, notamment au niveau de la sous-région, de la CEDEAO », a expliqué le Président Issoufou. Dans la même lancée, il a fait comprendre que les deux pays ont beaucoup de projets en partage et a pris en exemple, le chemin de fer Abidjan-Niger qui se limite pour le moment, à Kaya. « Il est important que cette ligne de chemin de fer soit prolongée jusqu’à Niamey », a souligné chef d’Etat du Niger. Pour le nouveau président nigérien, Il y a beaucoup d’autres projets, au plan énergétique, qui peuvent faire l’objet de travail en commun entre le Burkina et le Niger. Autre sujet d’échange et non des moindres, les problèmes communs de sécurité dans la zone sahélienne qui est exposée à un certain nombre de menaces.
Mahamadou Issoufou a en outre, indiqué être venu remercier le président du Faso pour les efforts qu’il a déployés, lorsque le Niger était confronté à la crise politique ayant amené les militaires au pouvoir. Et le Burkina ayant connu une crise récente, l’homologue de Blaise Compaoré a confié être venu lui apporter son soutien et celui du peuple nigérien.
Le séjour du président du Niger, de quelque quatre heures de temps, a été aussi marqué par un entretien entre les deux délégations au palais présidentiel de Kosyam, suivi d’un déjeuner, mais rien d’officiel n’a filtré, à l’issue de ces entrevues. C’est aux environs de 14 heures TU que celui-ci a quitté Ouagadougou pour Niamey.
Mahamadou Issoufou assure la présidence au Niger, a l’issue d’une transition militaire, instaurée après le coup d’Etat du 18 février 2010 qui a porté le général Salou Djibo au pouvoir. Elu président le 12 mars 2011 à l’issue d’un scrutin à deux tours et remporté avec 58% des suffrages, Mahamadou Issoufou est un « vétéran » de la politique au Niger. Premier ministre (1993-1994), président de l’Assemblée nationale (1995-1996), député à l’Assemblée nationale de 1999 à 2009, 4 fois candidat à l’élection présidentielle à partir de 1993. Le successeur du général Djibo est un ingénieur des mines (il est diplômé de l’Ecole nationale supérieure des mines de St Etienne en France), un féru de la politique.
Gabriel SAMA et Mamy Séka TRAORE (stagiaire)
Sidwaya
Vos commentaires
1. Le 18 mai 2011 à 09:14, par daniel En réponse à : Le président nigerien, Mahamadou Issoufou à Ouagadougou : « Je suis venu demander des conseils à Blaise Compaoré »
Comme on est à l’heure de la transparence, quand l’avion Burkinabé va chercher le Président Nigérien, qui paye la facture ?
Merci de m’éclairer
Le 18 mai 2011 à 17:15, par W tlse En réponse à : Le président nigerien, Mahamadou Issoufou à Ouagadougou : « Je suis venu demander des conseils à Blaise Compaoré »
toi tu nas rien a dire ou bien cest quoi ?
qu es ce que ca peut et foutre.?
Le 18 mai 2011 à 20:42 En réponse à : Le président nigerien, Mahamadou Issoufou à Ouagadougou : « Je suis venu demander des conseils à Blaise Compaoré »
J’espere qu’ il paie les impots et il a le droit de savoir ce qu’ on fait avec ses sous. Sa question est bien legitime.
Les etats n’ ont pas d’ amis, ils n’ ont que des interets. Ne soyons pas naifs.
LOP
Le 18 mai 2011 à 23:19, par Sid-keita En réponse à : Le président nigerien, Mahamadou Issoufou à Ouagadougou : « Je suis venu demander des conseils à Blaise Compaoré »
Mon cher Daniel !
Ne confondons pas TRANSPARENCE et IMPERTINENCE !
Gardons encore un minimum de RESPECT pour nos autorités tout de même !
Sid-keita
2. Le 18 mai 2011 à 16:33, par Biat. En réponse à : Le président nigerien, Mahamadou Issoufou à Ouagadougou : « Je suis venu demander des conseils à Blaise Compaoré »
Frère ne soyons pas top calculateur.Ne me dites pas que vous n’aviez jamais remorquer quelqu’un sur votre moto ? De la ttrempe des Chefs d’Etat, c’est un petit service. Peut être que l’avion présidentiel nigerien a une panne technique.En plus, entre le Niger et le Burkina, il n’y a pas que la facture, il ya aussi la fraternité... Si ce qu’on a à dire ne vaut pas mieux que le silence, mieux vaut se taire...
Le 18 mai 2011 à 20:49 En réponse à : Le président nigerien, Mahamadou Issoufou à Ouagadougou : « Je suis venu demander des conseils à Blaise Compaoré »
Qui etes- vous pour decider de ce que les uns et kles autres doivent dire ? Si l’ avion presidentiel est en panne, c’est deja la solidarite que d’ envoyer notre avion. Mais la question reste. Qui paie la note ? Nous ne sommes pas a l’ etape de "remorquer" sur des P.50. On oparle d’ avion. Tu sais combien ca coute au contribuable rien qu’ un voyage Ouaga- Bobo en avion ? Tu penses que l’ avion, ca prend de l’ essence ? Encore meme que l’ essence ne se "fabrique" pas a Koupela. Comme moi aussi je paie les impots comme Daniel, je demande a savoir comment mes sous sont geres. Et personne si genereuse soit- elle, ne peut m’ interdire de savoir comment on use et abuse de mes impots. Pendant qu’ on y est, entre etats, qu’ est-ce que ca fait d’ envoyer une centaine de nos militaires se faire trouer la peau pour une cause pas toujours connue du peuple ? C’est ainsi qu’ on liasse passer petit a petit pour en arriver aux grandes derives dans la gouvernance. C’est elegant, c’est meme ngenereux mais ceux aussi qui posent ces petites questions le font dans leur droit. D’ ailleurs, si ca passe le peigne fin des moderateurs, qui etes- vous pour crier comme des ecorches vifs ?
LOP
3. Le 18 mai 2011 à 18:35, par Citoyen En réponse à : Le président nigerien, Mahamadou Issoufou à Ouagadougou : « Je suis venu demander des conseils à Blaise Compaoré »
Je suis dacc avec Daniel. Qui paye la facture.
Donc si je comprends bien, on va envoyer notre avion chercher chaque chef d’etat qui a besoin de nos conseils ? Est ce que c’est une blague ? J’aimerai bien voir la facture annuelle des frais d’entretien et de carburant de l’avion presidentiel. Je suis sur que l’etat peut economiser de l’argent a ce niveau. La vie est chère, donc il faut economiser partout, en commencant par le president et ses depenses.
4. Le 18 mai 2011 à 20:53 En réponse à : Le président nigerien, Mahamadou Issoufou à Ouagadougou : « Je suis venu demander des conseils à Blaise Compaoré »
Gbagbo le pantouflard venait se vautrer a l’ Hotel Independance, appelait son "frere" Blaise qui le gavait de bonnes choses comme le viveur d’ Abidjan peut en etre friand. A hauteur d’ Etat, ce n’ etait rien. Mais on a vu ce qu’ on a vu apres. C’est pourquoi, comme le Maire de Bobo, je demande a ce sanguinaire d ’ Eburnie de nous payer ce qu’ il a mange. Le Miare de Bobo a eu raison de reclamer ses 1000f que Gbagbo a emprunte a Bobo. Mille balles, c’etait quelque chose pour ce pauvre comme un rat d’ eglise a l’ epoque. Il devint milliardaire, mordit la main du Blasco qui l’ a nourri puis retomba aussi pauvre qu’ il etait venu au pouvoir. Aussi pauvre parce que ses milliards ont ete confisques et bien consfisques. Dieu n’ est pas b...
de Mama.
Le 19 mai 2011 à 04:28, par Attristé En réponse à : Le président nigerien, Mahamadou Issoufou à Ouagadougou : « Je suis venu demander des conseils à Blaise Compaoré »
La croyance au libre arbitre éveille la haine et la vengeance.
Lorsque notre haine est trop vive, elle nous met au-dessous de ceux que nous haïssons.
C’ est avec beaucoup de peine que j’ai lu les 8 premiers messages. Je me demande si ce sont vraiment des Burkinabé qui les ont écrit. Que vont penser les autorités nigériennes de vos propos ? et le peuple nigérien ?
Quand le représentant de toute une nation pour sa première visite hors de son pays choisit le BURKINA et se déplace à bord d’un avion sur lequel est écrit ’BURKINA FASO’, c’est une fierté pour notre pays.
C’est triste que vous ne n’ayez pas remarqué que la photo ci-dessus exalte la puissance du BURKINA FASO.