LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

La CNPB à propos des Réformes politiques : “Pas question de toucher à l’article 37”

Publié le mercredi 18 mai 2011 à 02h21min

PARTAGER :                          

Les débats sur les réformes politiques continuent de défrayer la chronique, suscitant parfois de la passion depuis qu’un ministère chargé des Réformes a été créé. Dans le microcosme politique du Faso, sur la question les positions s’affichent. Au détour d’un droit de réponse le bureau exécutif permanent de la CNPB clarifie la sienne.

“Nous vous prions de bien vouloir publier notre présent droit de réponse, relative à l’article publié dans votre édition n°7880 du vendredi 13 au dimanche 15 mai 2011. En effet, dans votre article intitulé « Cacophonie gouvernementale », vous écriviez, entre autres : les refondateurs du CDP récusent la création même du ministère chargé des Réformes.

Commentaire de Bongnéssan ? « j’ai rencontré une délégation de la CNPB, conduite par Moussa Boly, ils m’ont dit : ce n’est pas la position officielle du parti, c’est René Emile seul qui a cette position”. Nous démentons formellement cette affirmation de M. Bongnessan. La position de la CNPB sur cette question ne souffre d’aucune ambiguïté.

Mettre en place une commission neutre

En effet, le jeudi 10 mars 2011, le ministre d’Etat a invité la CNPB à une rencontre d’information. Outre le Président du parti, Moussa Boly, la délégation comptait Oubkiri Marc Yao et Alfred Kaboré. Le ministre d’Etat nous a dit qu’il s’agissait pour lui de rencontrer toute la classe politique du pays pour leur donner le contenu de sa lettre de mission reçue du Président et d’échanger ensuite sur certains points sans entrer dans les détails. Après nous avoir donné le contenu de sa lettre de missions, il a ajouté que le Président du Faso tient particulièrement au rééquilibrage des pouvoirs et à la création d’un SENAT où il aura à désigner un certain nombre de Sénateurs.

Nous avons répondu comme suit :
Nous vous remercions de votre invitation et nous affirmons notre disponibilité à œuvrer pour que les réformes que tout le monde appelle de tous ses vœux puissent se réaliser. La position de la CNPB est la suivante :

1- compte tenu de la situation qui prévaut, le ministre chargé des Réformes ne peut pas être juge et parti ; en clair il ne peut pas piloter les réformes, surtout que la crise est profonde. Pour nous, il est nécessaire de mettre en place une commission neutre comme ce qui a été fait lors de la crise née de l’assassinat de Norbert Zongo.

2- pour le Sénat, nous craignons que cela soit comme la 2e chambre que nous avons connue il y a quelque temps et qui a montré ses limites. Nous lui avons dit qu’il faut éviter les institutions budgétivores qui n’apportent rien à la démocratie. Nous lui avons suggéré de réfléchir plutôt à un renforcement éventuel des attributions du CES.

3- En ce qui concerne le rééquilibrage des pouvoirs, nous avons trouvé que c’était une bonne chose sans entrer dans les débats.

Ce sont ces 3 points qui ont fait l’objet d’échanges avec le ministre d’Etat, puisque c’est lui-même qui les a engagés, et il a bien précisé au départ que nous ne devions pas aller dans le fond.. L’écrit de notre secrétaire général paru dans Le Pays n° 4818 du 7 au 8 mars 2011 n’est pas en contradiction avec ce que la délégation de la CNPB a dit au ministre d’Etat Bongnessan.

Les journalistes ont voulu savoir ce que nous pensions de la révision de l’article 37. Comme d’habitude notre réponse a été très claire. Au sortir de notre entretien, c’est la télé qui nous a posé la question de savoir si nous avons parlé de l’article 37 et notre réponse a été non. Les journalistes ont voulu savoir ce que nous pensons de la révision de cet article 37. Notre réponse a été comme d’habitude claire.

Pour nous, il n’est pas question de toucher à cet article 37 sauf à le loger dans les dispositions non révisables. Nous avons d’ailleurs rappelé au journaliste que la formulation actuelle de cet article venait de la CNPP d’alors dont nous étions membres dirigeants. Nous réaffirmons ici notre position exprimée lors de notre conférence de presse du 10 juillet 2010 et dans notre dernière déclaration du 25 avril 2011.
Pour éviter des goulots d’étranglement

La crise profonde que nous traversons nous indique clairement que les Burkinabè ne font plus confiance aux responsables actuels du pays. Il faut bien comprendre les aspirations profondes des Burkinabè. Ils veulent une refondation pour éviter que notre pays ne sombre dans le chaos, l’insécurité et l’instabilité politique.

C’est pour toutes ces raisons que la CNPB réaffirme que le ministre chargé des Réformes n’est pas la personne indiquée pour conduire les réformes devant aboutir à une véritable refondation. Il importe de mettre en place des structures neutres pour gérer la crise et s’occuper des réformes politiques et institutionnelles que réclame la grande majorité des Burkinabè.

Il faut alors mettre en place un gouvernement de transition avec des missions précises, bien définies, mettre en place un cadre neutre, crédible et consensuel pour préparer les réformes et la refondation, organiser un forum national sur les réformes politiques et institutionnelles.

Le cadre neutre pour la conduite des débats doit être mis en place sans délais pour éviter des éventuels goulots d’étranglement qui seraient préjudiciables à l’avenir de notre démocratie. Voici, monsieur le Directeur de publication, ce que nous tenons à préciser suite à la déclaration du ministre d’Etat. Veuillez agréer, monsieur le Directeur, l’expression de nos sentiments les meilleurs.

Pour le Bureau exécutif permanent
Le Président
Moussa Boly
Président du BEP de la CNPB

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 18 mai 2011 à 03:10, par Siida En réponse à : La CNPB à propos des Réformes politiques : “Pas question de toucher à l’article 37”

    Le journaliste devait développer le sigle CNPB d’entrée de jeu car tout le monde ne sait pas ce que c’est avec plus de cent partis et regroupements de partis politiques. Du reste c’est l’usage.

  • Le 18 mai 2011 à 06:48, par isak En réponse à : La CNPB à propos des Réformes politiques : “Pas question de toucher à l’article 37”

    on poura modifier l’article37 après le depart de blaise de 2mandats à 4ans.ce que ns demandons au presi est qu’il dissou le ministere des reformes

  • Le 18 mai 2011 à 09:30, par daniel En réponse à : La CNPB à propos des Réformes politiques : “Pas question de toucher à l’article 37”

    Peut-être que le Monsieur le Ministre d’Etat ne vous a pas BIEN entendu, tout comme il n’a pas entendu DU TOUT son collègue ministre des affaires étrangères.

  • Le 18 mai 2011 à 10:09, par MELA En réponse à : La CNPB à propos des Réformes politiques : “Pas question de toucher à l’article 37”

    Dans votre article, vous n’avez dit nulle part ce qu’est la CNPB

  • Le 18 mai 2011 à 10:52 En réponse à : La CNPB à propos des Réformes politiques : “Pas question de toucher à l’article 37”

    Mr BOLY c’est claire et c’est nette. article 37 no gratta !!! et une équipe neutre pour la conduite des activités des réformes pour la clarté des choses car un ministre a déjà sa partie prise il ne peut en aucun cas gérer des questions d’avenir d’une nation ; si ils refusent cela donc ils aiment pas le pays ils veulent le feu et sang car le Burkinabé est sage et attentif si veut quelque chose il n’y a pas de problème mais si il veut pas de grâce ne fait pas car il est prêt pour mourir à cause de sa dignité. ’’le Président c’est 05 ans renouvelable 01 fois ; en bonne démocratie partout dans les pays ou il ya la paix et la démocratie c’est comme ça qu’ils font et nous aussi nous allons appliqué cela pour un avenir tranquille de notre pays le Burkina Faso !

  • Le 18 mai 2011 à 14:29, par burkinbila En réponse à : La CNPB à propos des Réformes politiques : “Pas question de toucher à l’article 37”

    Ce Bongnessan commence à montrer ses couleurs ! c’est l’article 37 ou rien ! et oui, il est là uniquement pour l’article 37 ! Et il n’écoute même pas les réponses de ses interlocuteurs ! Monsieur le ministre, le peuple ne dors ! et nous attendons le moment venu ! vous trouverez tout le vaillant peuple Burkinabé sur votre chemin !!

  • Le 18 mai 2011 à 18:42, par cnpb En réponse à : La CNPB à propos des Réformes politiques : “Pas question de toucher à l’article 37”

    C’est vraiment dommage pour votre journal et pour les auteurs de cette d’claration de n’avoir pas défini le sigle CNPB. J’en rencontre fréquemment dans la presse burkinabè et c’est simplement dommage quand vous etes sensés etre lu par des gens à l’étranger.

  • Le 18 mai 2011 à 20:00 En réponse à : La CNPB à propos des Réformes politiques : “Pas question de toucher à l’article 37”

    "La crise profonde que nous traversons nous indique clairement que les Burkinabè ne font plus confiance aux responsables actuels du pays. Il faut bien comprendre les aspirations profondes des Burkinabè. Ils veulent une refondation pour éviter que notre pays ne sombre dans le chaos, l’insécurité et l’instabilité politique." disent les réfonfateurs. Je suis d’accord que la crise que traverse le BF actuellement est profonde et nous indique très clairement que les burkinabé n’ont plus confiance à ceux d’en hauts. Mais les refondateurs ne comprennement pas les aspirations profondes des burkinabé. Les burkinabé ne veulent pas la refondation ni les reformettes et ça tout le monde le sait . Les burkinabé veulent une Réforme (révolution) et ça tout le monde le sait également. les solutions proposées par les refondateurs et l’OBR ne resolveront pas la crise. La solution proposée par les révolutionnaires (PCRV) me semble juste et légitime.

  • Le 18 mai 2011 à 20:24, par mytibketa En réponse à : La CNPB à propos des Réformes politiques : “Pas question de toucher à l’article 37”

    Décidément le Président Blaise Compaoré sait utiliser les gens de manière à ce qu’ils deviennent de véritables serviteurs zélés.Il vous met au garage le temps d’une cure de servilité et puis après il vous envoi aux charbons sachant que vous ne ferez rien d’autre que ce qu’il a déjà programmé .Aussi pour ce qui est des reformes Il envoi au peuple un colonnel pour tenter d’imposer une méthode militaire de travail touchant à ce que le plus grand nombre attend ; c’est à dire les reformes.Tout porte à croire que le président veut donner à l’évènement un caractère administratif du genre ’’Vous voulez des reformes et bien voyez avec mon Ministre d’état , déclinez vos propositions, je donnerais des instructions pour les mesures à prendre mais il y a le Senat que je dois instituer pour y fourguer mes bonnets rouges et les porteurs de djelaba Celà est intouchable ,vous pouvez toucher à l’article 37 , ce n’est qu’un article tout le reste vous pouvez disserter là dessus je verrais avec mon assemblée pour qu’elle entérine ce que j’aurai retenu".
    Alors content de débiter les instructions du grand manitou et sans analyser leur faisabilité, le ministre d’état n’a pas pris le temps d’écouter la réaction de la délégation de la CNPB qu’il a pris soin d’inviter. En effet au regard du droit de reponse de la CNPB le ministre d’état a menti de manière éhonté quant à la position de ce parti exprimé déja dans la presse. Les raisons de ce mensonge qui frise le discrédit de ce parti est à rechercher certainement dans l’histoire recente du CDP. En effet les premiers responsables de ce parti paye à tarvers cette attitude le culot qu’ils ont eu de dire la dérive autocratique du parti auquel vous appartenez. Certainement que vous aviez dû faire plaisir à votre chef en le faisant croire que le cercle de famille des incondionnels à ses reformes a grandi et que c’est bien parti pour le séminaire que vous envisagé. je ne pense pas que tout le monde est assez frileux pour se mettre au "garda vous" dès qu’il s’agit de réagir aux injonctions du manitou. Vous savez, attendez vous à être désavoué par le manitou lorsqu’il aura la certitude que cette nouvelle pâte ne prend pas et qu’il faut changer de levure. Et comme vous êtes parti du perchoir de l’assemblée sans rechigner on vous mettra au frais et on vous réservera pour un éventuel autre coup fourré si d’ici là les carottes ne sont pas cuites pour celui qui veut s’éterniser au pouvoir ; Mais à écouter le ministre des Affaires étrangères et à vous écouter on sait comment l’on s’y prend pour enfariner le peuple. Le peuple quant à lui est devenu méfiant et s’éloigne de plus en plus des boulangeries . Aussi ayez la décence d’écouter vos interlocuteurs sinon personne ne viendra à vous ne serait ce que par pure politesse.

  • Le 18 mai 2011 à 22:08, par Kader En réponse à : La CNPB à propos des Réformes politiques : “Pas question de toucher à l’article 37”

    Les sages vous ont déjà dit de ne pas toucher à l’article 37, les propos de Djibril Bassolet vont dans le même sens car il a un peu tourné dans les zones de conflit dans le monde et a beaucoup appris auprès de ses collègues étrangers ce que vaut la paix. Vous pouvez faire d’autres reformes si vous vouler mais pas l’article 37. Si vous insistez à jouer au Mamadou Tandja, vous aller bouger de la même manière que Tandja ou même partir comme Ben Aly. Dans tous les cas rien ne vous arrange. Vous avez le choix entre partir comme Tandja ou Ben Aly. On est décidé

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique