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SITUATION NATIONALE : Offensive médiatique et diplomatique du ministre BASSOLE dans l’hexagone

Publié le lundi 16 mai 2011 à 00h24min

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A peine arrivé à Paris au petit matin du dimanche 8 mai 2011, que le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale, S.E.M Yipènè Djibrill BASSOLE prend rendez-vous avec plusieurs médias de grande audience afin de décrypter à l’international, la crise sociale qui secoue le Burkina Faso depuis le mois de février. De même, le lundi 9 mai dans la matinée, il a animé une importante conférence de presse dans la salle des fêtes de l’ambassade du Burkina Faso à Paris avant d’avoir dans la soirée, des entretiens politiques de haut niveau toujours dans la capitale française. En somme, le ministre Bassolé a communiqué utilement à Paris pour mieux faire comprendre la situation au Burkina Faso.

Selon le ministre Bassolé, « Les manifestations qui ont éclaté chez nous au Burkina Faso sont une révolte de la population contre la cherté de la vie et des conditions de travail. Il ne serait pas juste de ma part cependant d’occulter les préoccupations politiques qui peuvent avoir constitué la toile de fond sur laquelle toutes ces manifestations se sont greffées ». Avec la plupart des médias rencontrés (France 24, Africa 24, TV5 Monde, AITV / France Télévision, Marianne, Le Monde, RFI, Jeune Afrique…), le chef de la diplomatie burkinabè a situé en ces termes les manifestations qui secouent le Pays des Hommes Intègres depuis le mois de février. En effet, de caractère social, elles relèvent plus de problèmes sociaux : esprit d’équipe et corporatiste, cherté de la vie, versements de primes, conditions de travail et de vie : toutes choses qui ont aussi révélé des problèmes de mal gouvernance.

Si à l’analyse des causes de cette crise, S.E.M Bassolé a pointé du doigt la crise économique internationale et celle post électorale en Côte d’Ivoire, il s’est aussi appesanti sur celles strictement internes : « les dysfonctionnements de la justice, la corruption au sein de l’administration, les failles de la gouvernance et de la démocratie, la pauvreté, les inégalités sociales, les mutations dans notre société, la montée d’une génération nouvelle attachée à ses droits et prompte à la revendication par tous les moyens ». Face à tous ces interlocuteurs, Djibrill Yipènè Bassolé a également énuméré toutes les mesures d’urgence qui ont été prises pour d’une part satisfaire les revendications et d’autre part, apaiser le climat social.

Il a par ailleurs mis l’accent sur la nécessité de répondre aux attentes des jeunes ; ceux-là mêmes qui sont en première ligne des manifestations et protestations et dont les principales préoccupations restent et demeurent l’emploi et l’insertion sociale.

Les réformes politiques

Au cours de la conférence de presse qu’il a animée devant un bon parterre de journalistes tous médias confondus, Yipènè Djibrill Bassolé n’a pas occulté le fameux article 37 de la constitution autour duquel achoppent malheureusement les débats. Il n’y aura pas de passage en force, reconnaitra-t-il, car pour cela des concertations avec toutes les couches sociales seront indispensables et seule la volonté populaire triomphera. Prôner le consensus passe nécessairement par l’instauration d’un dialogue franc et direct, a soutenu le ministre Bassolé : « le dialogue avec l’opposition est en cours ; le Premier Ministre a reçu les différents leaders de l’opposition, à commencer par le chef de file, Maître Bénéwendé Stanislas Sankara. Mais au-delà de ce dialogue, il faut une action vigoureuse pour renforcer la justice souvent mise à rude épreuve et qui pourrait ainsi ne plus inspirer suffisamment confiance aux justiciables ».

En marge de cette vaste campagne de communication, S.E.M Yipènè Djibrill Bassolé a eu un entretien avec le Président Abdou DIOUF, Secrétaire général de l’OIF. Avec monsieur André PARANT, Conseiller diplomatique Adjoint à l’Elysée et Monsieur Alain JUPPE, Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères et Européennes, les entretiens ont porté sur les relations France / Burkina et la situation de crise que vit le Burkina depuis un certain temps. Durant son séjour à Paris, le ministre Bassolé a enfin plaidé l’accompagnement du Burkina Faso par les partenaires, surtout en cette période de crise.

Service Presse

Ambassade Burkina / Paris

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