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Malaise social au Burkina Faso : Dans l’abîme de l’arrogance, de l’insolence et de la suffisance

Publié le vendredi 13 mai 2011 à 01h31min

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Ils sont nombreux, les Burkinabé, qui ne comprennent pas toujours ce qui est arrivé à leur pays aux mois de mars et d’avril 2011. Certains ont du mal à le croire que leur pays ait sombré dans cette bassesse humaine malgré tout ce que ses habitants ont pu observer çà et là dans leur voisinage sous régional, sur leur continent et au-delà. A l’image du Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao qui, face à son incapacité de trouver une raison immédiate de cette déconvenue s’est laissé emporter lors de sa permière conférence de presse en ces termes, « les démons se sont emparés de nos casernes », d’autres accusent à l’excès le diable.

Autant la paix est une prouesse accomplie par l’intelligence et la grandeur des hommes et des femmes, autant la violence résulte de leur incapacité à transcender dans la raison leurs problèmes. En réalité, les Burkinabé ne se reconnaissent plus. Ils semblent avoir perdu leur repère, débarrasser de leur point d’attache et dénuer de boussole.

Entre le reniement de leur passé et l’non-appréhension de leur avenir, des « Hommes dits intègres » ont trébuché dans un présent qu’ils ont voulu dompter sans les valeurs qui ont caractérisé leurs aïeux. « Les Voltaïques puis les Burkinabé ont été longtemps caractérisés comme un peuple travailleur, humble, modeste avec un esprit de probité, de solidarité et de partage ». Bien malin, celui qui pourrait distinguer ces traits caractéristiques chez les quatorze (14) millions de Burkinabé. La relative stabilité et les croissances flatteuses dont jouit leur pays depuis deux décennies ont transformé une grande partie de la population.

Vivant dans le mimétisme et le mépris d’autrui, celle-ci s’est recroquevillée dans un mensonge latent que seul les brusques coups de canons sont venus rendre à l’évidence.

On ne le soulignera pas assez, c’est la mauvaise répartition des richesses du pays entre ses habitants, le diktat d’une minorité arrogante et insolente, la voracité d’une bande de dignitaire qui ont entretenu les étincelles du mécontentement dont les flammes ont suffisamment brulés des corps et des âmes ainsi que l’image du pays. La propension à la courte échelle, la promotion de l’injustice et la course à l’enrichissement illicite ont porté un sérieux coup à la cohésion nationale. Si les mouvements d’une violence extrême qui viennent de se produire peuvent s’arrêter à leur stade d’avertissement, il faudra chercher leurs causes dans la montée vertigineuse de la pauvreté, l’élargissement des disparités entre les couches sociales. Un engrenage semble plonger dans le désespoir des sans voix.

Ils ont l’impression que tout se décide et se bâtit sans eux. Ceux qui prospèrent se prennent pour les plus intelligents, les plus entreprenants ou les plus bénis de la terre. Ils n’ont plus de respect pour autrui qu’ils méprisent à déshumaniser. Plusieurs signaux ont été donnés aux gouvernants afin qu’ils rectifient le tir en jetant les jalons d’un pays socialement moyen.

Malheureusement, ces chants de cygne n’ont pas étendus à leur juste valeur.
Des enfants de hauts cadres et leurs parents ont continué à dépenser là où il ne fallait pas des millions de F CFA sans tenir compte des réalités de leur société où certains n’arrivent pas à s’assurer la pitance quotidienne. Des supérieurs dont l’ascension relève du miracle n’ont aucun égard pour leurs collaborateurs et leurs employés. Des voisins qui ignorent royalement qu’ils ont un entourage et des semblables. A force de regarder les autres de haut, ils ont coupé le cordon ombilical avec leur environnement.

La poussée fracassante de l’individualisme et la culture inquiétante du mépris pour ses proches ont engendré une race de Burkinabé insolents, arrogants et suffisants dont les agissements ont aiguisé ces moments actuels d’incertitudes. Se croyant tout perdu, elle a démoralisé tout le ciment politique, économique et social qui a traditionnellement et historiquement constitué le trait d’union entre tous les citoyens du pays. Ceux qui en ont se foutent et se moquent de ceux qui n’en ont pas. Ceux qui volent ridiculisent ceux qui ne peuvent pas se le permettre.

Ceux qui usent d’abus de toute sorte sur leurs concitoyens se prennent pour des individus spécialement oints d’une mission de commander, de profiter et de disposer tant que les autres, la majorité, sont tenus dans les chaînes de « Damnés de la terre ». Le dédain a joué un mauvais tour au pays au moment où l’on s’attendait le moins. Souillant la beauté d’un travail abattu avec minutie pour placer l’un des pays les plus pauvres de la planète dans l’ère de la modernité et de l’espérance et dans le concert des nations. Le plus dur est à recommencer. Toutes les franges de la population, enfants, femmes, hommes et jeunes, ressentent et subissent avec acuité, cette atmosphère d’impunité dans la quasi-totalité des secteurs d’activités.

La boulimie des uns et leur désir de domination a poussé les autres à l’étroit. A force d’être adulé sous le joug de la misère et de l’inopportunité, l’instinct de survie a entrainé un déclenchement bruyant et douloureux. Même des bonzes du parti au pouvoir commencent à se plier et à crier sous le poids de ce visage peu reluisant de la société burkinabé. Les moyens de le manifester ne sont, peut-être, pas les mêmes mais il apparaît en sourdine que tout le monde est fâché actuellement et pointe un doigt accusateur. Refusant de mourir, ils ont donné de la voix même si la manière laisse à désirer.

A dire vrai, ils sont des millions d’exclus à s’y reconnaître. Tout en appelant les partenaires et techniques (PTF) au secours « d’un ami malade », le Premier ministre a aussi le devoir de redoubler d’efforts pour amener ses compatriotes sur la bonne voie : cultiver les valeurs d’intégrité axées sur la probité, l’humanisme, le respect et la considération d’autrui. Il faut avoir le courage de faire reconnaître et admettre aux Burkinabé qu’ils ont emprunté le mauvais sentier, voulu monter à une échelle dont les assises sociales et économiques de leur pays ne permettaient pas, entretenir une vie difficilement acceptable dans une société qui se cherche. Il est temps de revenir sur terre et reprendre à cultiver les valeurs d’une vraie famille burkinabé.

Dorcas Céleste KOIDIMA,

Pour lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 12 mai 2011 à 01:52, par sukoi su En réponse à : Malaise social au Burkina Faso : Dans l’abîme de l’arrogance, de l’insolence et de la suffisance

    tre belle analise et vivement que les mentalites change pour plus de respect reciproque des burkinabes

  • Le 12 mai 2011 à 08:36, par Kaikai En réponse à : Malaise social au Burkina Faso : Dans l’abîme de l’arrogance, de l’insolence et de la suffisance

    Bien écrit et bien dit. Des mots très simples qui décrivent reellement la société Burkinabè. Je pense que le travail à faire sera long et dur mais c’est le seul passage pour récuperer la situation.

  • Le 12 mai 2011 à 09:00, par Ziopin En réponse à : Malaise social au Burkina Faso : Dans l’abîme de l’arrogance, de l’insolence et de la suffisance

    Votre article est magnifique le contenu parlznt
    c’est exactement la situation du Burkina
    les gens - en majorité- se sentent exclus du partage, il n’y a que la promotion de larbitraire, entre clan
    le Burkina a tjrs été classes parmi des modèles de sagesse
    la volonté dassainir doit être total

  • Le 12 mai 2011 à 10:10, par Lesaint En réponse à : Malaise social au Burkina Faso : Dans l’abîme de l’arrogance, de l’insolence et de la suffisance

    Bel article, très juste. Au Burkina les riche sont arrogants et considèrent les pauvres comme des fainéants. La société Burkinabè actuelle ne garantit pas les mêmes droits pour tous.

  • Le 12 mai 2011 à 10:34, par Bédjou En réponse à : Malaise social au Burkina Faso : Dans l’abîme de l’arrogance, de l’insolence et de la suffisance

    Très bon article. Je souscris et partage cette analyse de la situation nationale. Les voleurs du peuples ont eu tellement des airs de suffisance et d’arrogance que la majorité silencieuse a fini par crier son ras le bol.

  • Le 12 mai 2011 à 10:46, par Armel En réponse à : Malaise social au Burkina Faso : Dans l’abîme de l’arrogance, de l’insolence et de la suffisance

    Je tire mon chapeau cet analyste de la situation socioéconomique et politique de notre nation. Vivement que cela ne reste pas dans l’oreille du sourd.

  • Le 12 mai 2011 à 11:37, par Amigo En réponse à : Malaise social au Burkina Faso : Dans l’abîme de l’arrogance, de l’insolence et de la suffisance

    bien dit ; malheureusement la graine est deja trop loin.

  • Le 12 mai 2011 à 11:38, par Amigo En réponse à : Malaise social au Burkina Faso : Dans l’abîme de l’arrogance, de l’insolence et de la suffisance

    bien dit ; malheureusement la gangraine est deja trop loin.

  • Le 12 mai 2011 à 12:05, par L’esprit En réponse à : Malaise social au Burkina Faso : Dans l’abîme de l’arrogance, de l’insolence et de la suffisance

    Bonjour,
    Belle article
    Félicitations !
    Pourvu que la majorité prenne conscience

  • Le 12 mai 2011 à 12:48, par Raphael En réponse à : Malaise social au Burkina Faso : Dans l’abîme de l’arrogance, de l’insolence et de la suffisance

    Chapeau pour cet magnifique écrit qui dépeint notre société..

  • Le 12 mai 2011 à 12:48, par un patriote En réponse à : Malaise social au Burkina Faso : Dans l’abîme de l’arrogance, de l’insolence et de la suffisance

    Je crois pour ma part que texte résume à lui seul tous les discours, tous les actes politiques posés jusqu’à présent pour résoudre la crise au BF. On aura beau changer de gouvernetment, limoger des directeurs généraux et autres chefs militaires, tant que le président du Faso, je dis bien le président du Faso ne prendra pas ses responsabilités en assainissant la vie socile et politique dans le pays, notre pays est assis sur une bombe à retardement. Que lui est ses partisant ne soient pas surpris de subir le sort de Gbabo, de Mobutu ou encore de Bokassa...

    Que celui qui a des oreilles entendent.

  • Le 12 mai 2011 à 13:03 En réponse à : Malaise social au Burkina Faso : Dans l’abîme de l’arrogance, de l’insolence et de la suffisance

    La justesse de cet article est telle que je ne peux que féliciter Monsieur KOIDIMA. Ce sont des écrits et des journalistes du genre dont on a besoin. Que Monsieur KOIDIMA continue dans cette lancée et IL SERA POUR LE PEUPLE L’UNE DES PLUMES DE L’ESPÉRANCE.

  • Le 12 mai 2011 à 13:20, par Rimbéssougri En réponse à : Malaise social au Burkina Faso : Dans l’abîme de l’arrogance, de l’insolence et de la suffisance

    Très pertinente réflexion que la vôtre. C’est un tableau très représentatif de la situation que vit notre pays. Vivement que les uns et les autres se reprennent, fassent leur examen de conscience et permettent que le pays reparte sur de bonnes bases (intégrité, loyauté, solidarité...), sinon ne soyons plus surpris que ça caille du jour au lendemain. A bon entendeur, salut !

  • Le 12 mai 2011 à 13:22, par AK En réponse à : Malaise social au Burkina Faso : Dans l’abîme de l’arrogance, de l’insolence et de la suffisance

    Bien dit. Moins d’arrogance Messieurs les dignitaires.

  • Le 12 mai 2011 à 13:41, par davefaso En réponse à : Malaise social au Burkina Faso : Dans l’abîme de l’arrogance, de l’insolence et de la suffisance

    tres bien dit mon frere j’aimerai ton contacte pour tes donner des infos d’investigation,tu me plaie

  • Le 12 mai 2011 à 15:00, par wendso En réponse à : Malaise social au Burkina Faso : Dans l’abîme de l’arrogance, de l’insolence et de la suffisance

    Slt journaliste !
    Il ya journaliste et journaliste !
    Merci pour cet article ! Tout a été dit et bien dit ! On a voulu tout renier du régime précédent (même les valeurs qu’il incarnait) pour justifier l’assassinat de son leader, en oubliant que ses valeurs reposaient sur un héritage que nos ancêtres nous ont légué. Corruption, vole, arrogance, mépris, etc., soutenus par des journalistes de la panse financés par leurs parrains politiques ! Voilà où nous sommes aujourd’hui ! Si le premier ministre est vraiment animé de bonne volonté, il faut qu’il prenne le soin de lire les articles de journalistes comme vous, au lieu de se contenter des écrits des soi-disant journalistes qui s’humilient dans le mensonge pour remplir la panse. Si l’actuel 1er ministre veut réussir sa mission, il faut qu’il soit un peu plus courageux que Tertus Zongo(son prédécesseur) qui a donné le même espoir à son arrivée mais qui s’est révélé moins courageux qu’il ne l’affichait : incapable d’enjamber la justice à double vitesse entretenue par les bronzes du pouvoir !
    Encore merci pour ton brillant article !

  • Le 12 mai 2011 à 15:43 En réponse à : Malaise social au Burkina Faso : Dans l’abîme de l’arrogance, de l’insolence et de la suffisance

    Permettez moi Monsieur de vous remercier pour votre contribution mâture qui peint véritablement la situation socio politique de notre pays. Tant que l’impunité ne sera pas punie, le malaise survivra ; alors vivement que cette belle analyse face tâche d’huile...

  • Le 12 mai 2011 à 18:53, par Many Yeelé En réponse à : Malaise social au Burkina Faso : Dans l’abîme de l’arrogance, de l’insolence et de la suffisance

    Absolument d’accord avec cette analyse poignante.

    Quelques nantis ou nouveaux riches se comportent du genre : "je suis le boss, vous êtes la merde". Si tu es pauvre aujourd’hui au Faso, tu ne représentes rien et tu peux aller te balader...
    Le chemin reste long mais il est temps que l’Homme soit placé au centre de toute action publique dans ce « pays des hommes intègres » que nous aimons tant.

  • Le 12 mai 2011 à 21:14, par Daniel En réponse à : Malaise social au Burkina Faso : Dans l’abîme de l’arrogance, de l’insolence et de la suffisance

    Très belle analyse !
    Mais "ces mêmes gens de la même classe" n’ont rien compris et continuent à vouloir tricher en jouant sur le temps et l’oubli,au lieu d’affronter le taureau par les cornes. En témoigne la composition du gouvernement qui prouve que "des gens " agissent toujours en sous-main et que le Premier ministre n’a pas été libre dans sa formation.Par conséquent,c’est le même "replâtrage" qui se joue actuellement sous la "même loi" : "Bois le lait, mais ne compte pas les vaches, si tu veux émerger avec le groupe" !
    Il faut que l’on arrête de nous mentir à nous mêmes !

  • Le 12 mai 2011 à 23:27, par George Frêche En réponse à : Malaise social au Burkina Faso : Dans l’abîme de l’arrogance, de l’insolence et de la suffisance

    Sauf erreur de ma part Dorcas est une femme.
    Elle a une grande clairvoyance
    et une profondeur d’analyse remarquable.
    Le Burkina est en train de devenir
    une société amorale sans valeurs éthiques.
    Vous avez tout perçu Me Koidima.
    Ayant vécu la réalité de ce que
    vous décrivez:le mépris l’arrogance ,l’insolence l’humilation je vous comprend ,
    sauf qu’il y a des gens de l’establishment
    qui font exception.
    Je les comprend:La société est divisée
    en classes et les oiseaux de même plumage volent ensemble.vous n’avez rien vu encore en matière d’individualisme et de classes sociales les occidentaux sont pires,
    sauf que chez eux il y a un système de
    protection sociale et un niveau de vie
    tels qu’il n’y a pas de gens qui n’ont pas à
    manger ou qui meurent de maladies qui peuvent être guéries.Un seul mot d’ordre:battez-vous car la
    colère vaut mieux que le désespoir.

  • Le 13 mai 2011 à 02:38 En réponse à : Malaise social au Burkina Faso : Dans l’abîme de l’arrogance, de l’insolence et de la suffisance

    Dorcas, ceci est un vrai traite de sociologie politique du Burkina que vous produisez gratuitement au gouvernement. J’espere qu’ils lisent LeFaso, au moins, occupes qu’ils sont a s’enrichir et a forniquer. Merci sincerement pour cette analyse. Dieu vous en revaudra pour votre contribution a l’edification nationale. Tout cela m’amene a me demander si le gban-gban au Faso n’a pas eu que d’inconvenients. Dans un pays ou on n’entend que par le bruit de bottes, doit-on totalement blamer cette mutinerie, les methodes, frasques et degats mis a part ? la democratie a la Blaise semble passer par le bruit des armes et c’est regretable.

  • Le 14 mai 2011 à 14:51 En réponse à : Malaise social au Burkina Faso : Dans l’abîme de l’arrogance, de l’insolence et de la suffisance

    Quelle analyse profonde et pertinente !quelle clairvoyance et quelle maitrise de la langue !si et seulement nos gouvernants pouvaient entendre ce cri de cœur et redescendre sur terre...Que Dieu sauve le Faso !

  • Le 14 mai 2011 à 22:20, par le koro En réponse à : Malaise social au Burkina Faso : Dans l’abîme de l’arrogance, de l’insolence et de la suffisance

    bel article journalistique ; encouragements pour poursuivre sur cette voie ; il reste un pas pour accompagner cette plume des enquêtes d’investigation permettant d’épingler le mal et de l’extirper.
    les 2 phrases qui suivent me paraisse contradictoire
    "Souillant la beauté d’un travail abattu avec minutie pour placer l’un des pays les plus pauvres de la planète dans l’ère de la modernité et de l’espérance et dans le concert des nations. Le plus dur est à recommencer. Toutes les franges de la population, enfants, femmes, hommes et jeunes, ressentent et subissent avec acuité, cette atmosphère d’impunité dans la quasi-totalité des secteurs d’activités". je pense que la situation au burkina ressemble à un mirage. y a eu des éléments pour interpeller le pouvoir sur le fossé entre ce qui est dit du burkina et le vecu quotidien : 1.la succession des grèves à l’université depuis 1990 loin des débats politique est entretenu par un vecu difficile des étudiants(manger,se loger, se déplacer, se soigner, suivre les cours, esperer trouver du travail, restriction reglementaire des libertés....) ; 2.le travailleur burkinabé de la fonction publique n’est pas loin d’un mandiant ; la pitance des clients les poussant à donner 1 franc à un serviteur misérable de l’état a été transformé en raquette ; 3.l’absence de démocratie : en faite les populations me semble plus éclairées que beaucoup de nos politiciens ; elles n’ont jamais cru aux élections et je pense à juste titre ; en effet, si on voit comment le président est accroché au pouvoir avec son RSP qui est tjrs renforcé, les crimes de sangs et ceux économiques commis par les dignitaires, ça sera une surprise qu’"un bout de papier face changer les hommes ; 4. depuis 1990 y a très peu de jeunes qui arrivent à se faire employer là ils auraient voulu ’échecs scolaires, manque d’emploi oblige) ; cette situation contribue à paralyser notre fonction publique.
    y a d’autres éléments, mais disons que la paix qu’on a n’est pas une vrai paix tant que ce fossé décrit par le journaliste restera entre le gouverné et le gouvernant
    maintenant, le système peut-il faire arrière ?

  • Le 15 mai 2011 à 15:14, par Hache En réponse à : Malaise social au Burkina Faso : Dans l’abîme de l’arrogance, de l’insolence et de la suffisance

    Merci pour l’article tant apprécié, mais j’ai un peu l’impression qu’il n’est pas de Dorcas Koidima, mais plutot de quelqu’un qui le lui a passé ! Relisez tres bien l’article et certaines fautes vous le prouveront. Il est de haut vol, mais peche malheureusement par des fautes betes !

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