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Anniversaire de la mort de Bob Marley : Le couvre-feu joue les trouble-fêtes

Publié le mercredi 11 mai 2011 à 03h56min

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Même 30 ans après sa mort, l’œuvre de Bob Marley, l’icône internationale du reggae, demeure toujours dans la mémoire de ses fans. A Ouagadougou, comme à l’accoutumée, tout en tenant compte du couvre-feu, ceux-ci ont décidé de marquer d’une pierre blanche ce mercredi 11 mai 2011 en organisant de nombreuses manifestations culturelles.

11 mai 1981-11 mai 2011. Voilà 30 ans jour pour jour que l’icône mondiale de la musique reggae, Robert Nesta Marley, plus connu sous le nom de Bob Marley est décédé. Cette année encore, ses adeptes et ceux qui se reconnaissent dans l’idéal rastafarien vont célébrer partout dans le monde, chacun à sa manière, cet anniversaire. Les rastafariens du Burkina n’envisagent pas se faire conter l’évènement.

Bon nombre d’entre eux, à l’image du groupe musical traditionnel Béoogo Nooma du secteur n°23 (quartier Tanghin) de Ouagadougou, ont décidé de commémorer ce décès par des activités récréatives. Parce que, selon eux, Bob Marley est le « roi du reggae ». Pour le leader de cette formation musicale, Fulbert Sawadogo alias Fili, Bob est un rasta, un combattant de la liberté et de la justice, bref, « il est un prophète » venu pour combattre « Babylone et son système ». Cette image renvoyée par le Jamaïcain est partagée par le jeune Guiatin Hermann, dit "le Guerrier pacifique", du groupe Racing percussion de Tanghin. De son point de vue, Bob Marley est la « lumière » qui l’éclaire dans sa vie de tous les jours. « Je ne comprends pas l’anglais mais, d’après les explications que je reçois de mes amis sur ce qu’il dit, je pense que son message est essentiellement axé sur la paix et l’égalité entre les races. Il a dénoncé des choses en son temps, telles que les guerres ou la pauvreté, qui sont toujours d’actualité aujourd’hui. Si les gens l’avaient écouté, il y a des drames que les dirigeants de certains pays auraient pu éviter », déplore Fili. Pour perpétuer la mémoire du mari de Rita Marley, les 11 membres du groupe Béoogo Nooma ont pris la décision de se rassembler autour d’un repas, de jouer un match de football, passion dévorante de l’interprète de « No woman, no cry », contre les mécaniciens du quartier et, surtout, de prester musicalement tout l’après-midi.

Mais ils reconnaissent que, cette année, la fête aura une connotation particulière… « Les gens ne fêtent plus l’évènement avec autant de ferveur que par le passé car ils ont faim, ils ont d’autres préoccupations plus urgentes. Aussi, compte tenu du couvre-feu en vigueur, nous sommes obligés de rentrer à la maison avant minuit », indique le porte-parole du groupe Béoogo Nooma. Après le quartier Tanghin, le cap est mis sur celui de Dapoya, plus précisément sur le secteur n°12. Autre lieu, autre groupe, mais toujours le même esprit : commémorer le 30e anniversaire du décès du rastaman.

Au bar- dancing, Jamaïca Reggae Station, le manager, Lucien Trabi, surnommé Shadow, explique : « Bob Marley n’est pas un messie, il est un porte-flambeau de messages positifs.

Son combat sur terre a été de cultiver la paix, l’amour, la tolérance entre tous les peuples ». Pour empêcher que sa lutte ne soit vaine, Shadow affirme qu’il compte marquer cette année d’une pierre blanche en organisant une manifestation dénommée « Le Mémorial Bob Marley Festival ».

La fête commence ce mercredi 11 mai 2011 sur le coup de 11 heures pour finir le dimanche 15 mai. « Pour respecter le couvre-feu, nous allons commencer nos activités à 11 heures avec une conférence-débats sur le combat mené par Bob Marley, des projections de films sur sa vie, ensuite et pour finir la soirée, des reprises en live de ses chansons », conclut Shadow. Bob Marley est né le 6 février 1945 en Jamaïque et est décédé à l’âge de 36 ans aux Etats-Unis, emporté par un cancer du poumon. Son œuvre continue malgré tout à influencer les consciences.

Steven Ozias KIEMTORE (kizozias@yahoo.fr)

Sidwaya

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