Trait de plume : Marchands de faim
Pendant que le gouvernement est en train de s’atteler à résoudre cette équation à plusieurs inconnus que d’aucun appellent « la vie chère », il y en a qui s’en lèchent déjà les babines comme pour se délecter à l’avance des bonnes affaires à faire suite à la baisse des prix des produits de grande consommation. Ces individus, intentionnellement sourds et aveugles, donc insensibles à la misère d’autrui, ne comprennent qu’un seul langage (celui du profit), n’ont qu’une seule logique (se remplir les poches). Ils ne croient qu’en une seule chose (l’argent frais) et leur loisir adoré est la spoliation des honnêtes citoyens. Ces hommes et ces femmes sont les fossoyeurs des efforts consentis par l’Etat.
Vous avez parlé de diminution des prix de certains produits de grandes consommation ? Ils joueront les naïfs. Les uns diront qu’ils ne savent pas à quoi vous faites allusion. Et les autres d’ajouter qu’ils ont acheté leurs marchandises avant l’entrée en vigueur de la baisse des prix. Par conséquent, soutiennent-ils, ils ne peuvent revendre moins cher des marchandises qu’ils ont achetées plus cher. C’est en cela que le contrôle doit se faire avec toute la rigueur qui sied en pareils cas.
Les fauteurs de trouble doivent être ramenés à l’ordre. Le libéralisme économique n’étant pas synonyme de spéculation encore moins de cupidité, chacun se doit d’arrêter de faire de son nombril, le centre du monde. En prenant ces mesures, le gouvernement a pensé à une et une seule chose : le bien-être des populations burkinabè. Il ne saurait donc être question de laisser quelques individus mal intentionnés prendre le citoyen burkinabè en otage, espérant y tirer la rançon de la désobéissance, voire de son incivisme et son manque d’intégrité. Aussi, ayons toujours à l’esprit que le plus fort qui fait la force aux pauvres n’est pas infaillible.
Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA (rabankhi@yahoo.fr)
Sidwaya