LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Colonel à la retraite Charles Lona Ouattara : “Aucun système ne résiste à l’usure du pouvoir »

Publié le vendredi 6 mai 2011 à 00h49min

PARTAGER :                          

Il fut l’un des compagnons d’armes du défunt Thomas Sankara avec qui il a fait une partie de son cursus scolaire au lycée Ouezzin-Coulibaly de Bobo avant d’embrasser la carrière militaire. Pur produit de l’académie militaire Saint-Cyr en France, cet officier de l’armée burkinabé a été l’un des témoins oculaires sinon un acteur des changements politiques intervenus dans notre pays depuis le CMRPN du colonel Saye Zerbo jusqu’à l’avènement de la révolution d’août 83. Contraint à l’exil par ses anciens frères d’armes à la tête du CNR, Charles Lona Ouattara, car c’est de lui qu’il s’agit, fera valoir pendant plusieurs années ses compétences à l’extérieur pour le compte des Nations unies en Afrique, à la société de construction aéronautique de Toulouse, à l’OIAC (organisation d’interdiction des armements chimiques) aux Pays-Bas, etc.

Rentré au bercail en 2010, ce colonel à la retraite n’a toujours pas dit son dernier mot. Et c’est de son village de Ouéléni dans la Léraba où il s’est installé qu’il suit avec une certaine amertume l’évolution politique au Burkina. Dans cette interview qu’il nous a accordée, Charles Lona Ouattara, récemment installé comme premier responsable de l’UPC dans la Léraba, nous donne un aperçu de son parcours militaire avant de jeter un regard critique sur la situation nationale. Pour lui il y a urgence à opérer des changements pour un réel développement de notre pays.

On ne peut pas dire que vous êtes vraiment connu du grand public. Pouvez-vous vous présentez davantage à nos lecteurs ?

• J’ai aujourd’hui 61 ans et je suis un colonel de l’armée à la retraite. J’ai commencé mes études secondaires au Lycée Ouezzin-Coulibaly de Bobo où j’étais avec Thomas Sankara jusqu’au BEPC. Ensuite nous avons passé ensemble le concours d’entrée au PMK et c’est là que nous avons obtenu le BAC en 1969. J’ai été par la suite admis à l’école spéciale militaire Saint-Cyr en France et Sankara à l’académie militaire d’Antsirabé de Madagascar. Nous sommes revenus tous les deux au pays comme officiers pour servir ensemble.

Nous sommes passés brièvement dans le gouvernement du colonel Saye Zerbo et nous faisions partie des onze membres du comité directeur du CMRPN. J’étais le responsable des programmes et Sankara le secrétaire d’Etat à l’information. En novembre 1982 des camarades dont Thomas Sankara vont se saisir militairement du pouvoir. Ils ont institué le CSP I, puis le CSP II jusqu’à l’avènement de la révolution en août 1983.

Quel rôle vous avez joué dans cette prise de pouvoir en août 1983 ?

• Rien du tout. Parce que je n’étais pas d’accord avec eux. Pour moi la place des militaires, c’est dans les casernes. Personnellement j’ai cherché à servir mon pays en évitant désormais toute implication politique. La politique, c’est pour les civils et non les militaires. Malgré le fait qu’on ne pouvait pas rester dans le pays tant qu’on n’était pas d’accord avec ces révolutionnaires, je me suis consacré à des tâches militaires dans les casernes durant la première année de la révolution. Et c’est en fin 1984 que j’ai compris que je ne pouvais pas continuer avec eux et j’ai décidé de partir.

Quel a été votre point de chute ?

• Je me suis retrouvé aux Nations unies et j’ai commencé à travailler comme consultant au Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) à Nairobi parce que ma femme était Kenyane. Quelque temps après, j’ai bénéficié de la part du gouvernement français d’une bourse de 3e cycle pour un doctorat en aéronautique à Toulouse. Ensuite je suis rentré en 1988 à la société de construction aéronautique de Toulouse.

J’y suis resté jusqu’en 1994 et c’est à ce moment que l’entreprise avait perdu beaucoup de marchés au profit de Boeing aux Etats-Unis. Tant que vous n’arrivez pas à vendre, vous fabriquez moins. L’entreprise a alors été obligée de mettre au chômage technique les ingénieurs nouvellement recrutés. C’était mon cas puisque je suis arrivé en 1988. De Toulouse, je suis reparti à New York et j’ai trouvé un poste aux Nations unies.

Et depuis 1994, j’ai été successivement chef des opérations aériennes de la MINUAR au Rwanda, ensuite à l’UNAVEM en Angola, puis en République centrafricaine et en RD Congo. En 2000 je suis reparti au Pays-Bas où j’ai occupé le poste de directeur de logistique de l’OIAC (l’organisation d’interdiction des armements chimiques) jusqu’en 2006, date de mon retour en Afrique. Et c’est en République démocratique du Congo que je vais à nouveau servir, cette fois comme conseiller en matière d’aviation civile du ministre congolais des transports.

Vous dites que vous étiez le chef des opérations aériennes des Nations unies. De quoi vous occupiez-vous exactement ?

• Le chef des opérations aériennes ne vole pas, il ne pilote pas. C’est simplement un chef pilote ou un ingénieur qui a à sa charge toute la flotte aérienne des Nations unies. En Angola par exemple, j’avais sous mes ordres plus de 250 appareils. J’assurais le planning des vols, le déploiement des hélicoptères, le transport des troupes qui sont les Casques bleus. Et la première fois que les troupes burkinabé ont servi sous les Casques bleus, c’était en Centrafrique. J’étais aussi responsable des mouvements terrestres et maritimes.

Avez-vous vraiment été contraint de quitter le pays en 1984 ?

• J’avais estimé qu’il n’était pas question pour les militaires que nous sommes de nous impliquer dans la politique. Pour moi l’armée ne doit pas faire de la politique. Cela ne veut pas dire qu’on ne doit pas voter. Nous sommes des électeurs silencieux. Il n’est pas tolérable de voir un militaire battre campagne pour n’importe quel parti politique comme on en voit aujourd’hui. J’ai donc été en désaccord total avec mes anciens camarades à l’époque parce que les militaires sont astreints à l’obligation de réserve. Ce qui était loin d’être le cas avec le CNR.

Oui, mais est-ce que vous le leur avez signifié en son temps ?

• Je le leur ai fait savoir de vive voix et c’est pourquoi je n’ai pas activement pris part aux activités du CNR. Sankara avait voulu que j’assume des responsabilités au niveau du secrétariat général des CDR qui était la deuxième structure la plus puissante de la révolution, mais j’ai refusé. Et depuis lors les brouilles se sont accentuées entre lui et moi jusqu’à ce que je quitte le pays en fin 1984 pour le Kenya.

Pourtant il semble que vous étiez au Mali et o, vous a même accusé d’avoir pactisé avec l’ennemi lors du conflit frontalier en 1985 ?

• C’est vrai, j’avais été accusé de participer au côté du Mali à l’envahissement de mon propre pays. Ce qui était totalement inexact. Je pense plutôt que c’est mon refus de collaborer qui paniquait les révolutionnaires. Ils ont persécuté mes parents après moi. Mon oncle et mon frère ont été emprisonnés pendant une année et sans preuve. Et jusqu’à l’heure où je vous parle aucune compensation financière pour les dédommager. Moi-même j’ai été condamné à mort par contumace par les tribunaux populaires de la révolution. Parce que j’étais présenté comme un traître à la nation. Et depuis mon départ j’avais coupé tout lien avec le Burkina.

Mais vous aviez au moins des informations sur Sankara et la révolution ?

• Avant de partir en fin 1984, j’avais la certitude que cette révolution ferait long feu. J’étais pessimiste parce que simplement j’ai été formé à l’école spéciale militaire de Saint-Cyr en France et c’est l’une des meilleures écoles militaires au monde. Là-bas, il faut par exemple un BAC +5 pour être sous-lieutenant. Alors que pour certains de nos camarades, c’était simplement le BAC+2 sans aucune qualification universitaire. A Saint-Cyr, les renseignements militaires de l’OTAN nous ont permis de savoir que l’URSS allait éclater au bout de 15 ans.

Nous étions en 1974. Effectivement en 1989 le mur de Berlin est tombé. Tout cela pour dire que nos petits régimes dits communistes qui étaient adossés à l’URSS n’allaient pas pouvoir survivre sans cette puissance. C’est ce que nous avons appris à Saint-Cyr alors que mes camarades qui ont été formés en Afrique n’avaient pas ces renseignements. Quand ils ont déclenché la révolution, j’avais tout de suite compris que ce serait de courte durée et donc je ne m’y intéressais pas tellement. L’avenir m’a donné raison.

Avec la mort de Sankara et l’avènement de la rectification, vous avez cherché à renouer le contact avec les rescapés de la révolution ?

• Pour moi rien n’avait changé. C’était plutôt la continuité. Et vous avez vu la suite des évènements avec ces nombreuses éliminations physiques. Je veux surtout parler de la mort de Jean Baptiste Lingani, d’Henri Zongo et de bien d’autres camarades. Franchement je ne pense pas que j’ai eu tort de me dissocier de cette révolution.

Pourquoi avez-vous choisi de rentrer au pays maintenant ?

• Tôt ou tard j’allais y revenir parce c’est mon pays. Je pense aujourd’hui que j’ai beaucoup de choses à partager avec les Burkinabè et je dois dire que le développement de ce pays est une préoccupation pour moi. Nous sommes en démocratie et pour moi c’est le moment de m’exprimer sur l’avenir de la nation. Je suis un militaire à la retraite et je ne suis plus astreint à l’obligation de réserve.

Je m’engage alors à faire de la politique, même si actuellement au Burkina on assiste à un semblant de démocratie. Parce qu’il n’y a pas mal de partis politiques qui sont de purs produits du régime en place. Notre démocratie en réalité n’est qu’un faire-valoir pour l’étranger. N’empêche, il y a un habillage qui nous permet de parler aujourd’hui et c’est la partie la plus intéressante.

Vous en avez visiblement gros sur le cœur contre le régime actuel

• Je reproche surtout au pouvoir en place sa longévité. 24 ans au pouvoir ça use et aucun système ne résiste à l’usure. Ensuite le niveau de corruption au Burkina a atteint le seuil de l’intolérable. Je reproche aussi au pouvoir en place de ne pas créer les conditions pour une véritable alternance démocratique, de ne pas travailler à assainir la situation financière du Burkina. Parce que vous savez que l’économie de ce pays est entre les mains de quelques individus et je trouve cela inacceptable.

Le Burkina a été secoué ces derniers temps par une série de mutineries dans les casernes. Votre commentaire ?

• Ces mutineries des soldats montrent bien que quelque chose ne va pas dans notre armée. Pour moi, les officiers qui les commandent ne sont pas à la hauteur. Il n’y a plus de leader dans notre armée parce que je ne peux pas comprendre que le président de la république se voie obligé de recevoir directement les soldats. C’est au commandement militaire de le faire et ce commandement aujourd’hui a montré ses limites.

Aujourd’hui je ne vois pas cet officier qui peut redresser la barre. Parce que la révolution et le système qui ont suivi ont introduit dans les casernes, la politique. Et c’est l’une des principales raisons de ces mutineries. Je suis vraiment désolé de constater qu’aujourd’hui nous avons une gestion politique de notre armée.

Vous voyez la flopée de colonels qu’on a et ces généraux nommés à la pelle. Voilà qu’aucun d’eux n’a pu se faire respecter devant les soldats qu’ils n’ont pas pu calmer. Et çà c’est très grave pour notre armée. Pour moi il n’y a qu’un seul général digne de ce nom et plutôt préoccupé par ses recherches scientifiques et dont je me garde de citer le nom.

Quelle lecture faites-vous de la situation nationale dans son ensemble ?

• Je suis très inquiet. Laurent Gbagbo a seulement fait dix ans et pour le faire partir il a fallu l’intervention des forces étrangères et des morts par dizaines voire par centaines. Et quelqu’un qui a fait 24 ans et qui veut modifier l’article 37 pour s’éterniser au pouvoir, je crains fort pour mon pays parce que je ne sais pas dans quelle condition la transition va s’effectuer.

C’est inquiétant et je pense que le président Blaise Compaoré doit avoir le courage de partir à la fin du mandat qu’on lui a donné démocratiquement. Je ne souhaite pas à ce beau pays une destinée tragique comme on en a vu ailleurs. il serait souhaitable qu’il renonce à modifier l’article 37 et qu’il s’en aille au terme de son mandat.

Que pensez vous de l’opposition burkinabé ?

• Je ne la trouve pas très sérieuse. Pas mal de leaders politiques d’opposition étaient avec le CNR et moi j’étais contre la révolution. Tous ces politiciens qui ont flirté avec le CNR et qui sont aujourd’hui responsables de partis politiques, je ne les prends pas un seul instant au sérieux parce qu’ils n’ont jamais eu une bonne vision. Voilà pourquoi j’ai préféré adhérer à l’UPC (Union pour le progrès et le changement de Zéphirin Diabré) qui est un jeune parti très ambitieux et avec lequel j’espère contribuer au changement tant souhaité par les Burkinabè dans leur majorité.

Quelles sont alors vos ambitions ?

• Nous prônons le changement à l’UPC et dans l’immédiat nous préparons les municipales et les législatives de 2012. Quand nous parlons de changement, c’est d’abord dans les mairies et à l’hémicycle. Nous travaillons à cela dans la Léraba et nous mettrons tous les atouts de notre côté pour hisser haut le flambeau du parti dans la province.

Serez-vous alors candidat le moment venu ?

• Oui, à la députation

Propos recueillis par Jonas Apollinaire Kaboré

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 6 mai 2011 à 04:18, par fickasr En réponse à : Colonel à la retraite Charles Lona Ouattara : “Aucun système ne résiste à l’usure du pouvoir »

    una anlyse lucide mais la ou vs vs etes trompe ces que de ts les regimes que nous avons connu seul la revolution a pu apporte un changement reel au peuple burkinabe, ce que tu trouve aujourdhui de bien apres ta fuite ces le rsultat de la revolution ; tu aurais pu apporte ta contribution a son temps ; dc jai peur que tu nes pas encore en train de te tromper avec l’upc comme tu la fais au temps de la reviolution.

  • Le 6 mai 2011 à 04:37, par fasobiiga En réponse à : Colonel à la retraite Charles Lona Ouattara : “Aucun système ne résiste à l’usure du pouvoir »

    Voilà un digne fils du pays .Je suis vraiment très fier de vous.Nos bidasses doivent prendre exemple sur vous car vous êtes un model. Dieu est grand, vous serez député.

  • Le 6 mai 2011 à 06:04, par koné lacina En réponse à : Colonel à la retraite Charles Lona Ouattara : “Aucun système ne résiste à l’usure du pouvoir »

    belle initiative que de présenter davantage cet officier supérieur des fan devenu le porte drapeau de l’UPC dans sa localité. il faut que nos journalistes se mettent à la hauteur de ceux ou celles quil rencontre. ici il a manqué au moins tois questions de relance ou de précision. sur le fameux conflit malo-burkinabé de 85 si le colonel n’était pas au front du côté des maliens ou alors se trouvait-il ? sur l’officier général dont il tait le nom, le journaliste devrait avancer au moins le nom du professeur général de division Guiguemdé et s’inquiéter que le médécin général qui n’est pas en première ligne pendant une guerre soit le seul qui vaille aux yeux d’un colonel saint cyrien. et enfin si l’opposition politique actuelle est indigne de confiance parce qu’ayant flirté avec les CDR au temps du CNR ou du Front populaire que dire du mentor du colonel Ouattata qui est un pur produit du système Compaoré. remaquez seulement que le président de l’UPC jusqu’à son départ pour le PNUD n’a jamais démissionné d’aucune instance du CDP dont il était député ?

    • Le 6 mai 2011 à 15:47, par TRAORE En réponse à : Colonel à la retraite Charles Lona Ouattara : “Aucun système ne résiste à l’usure du pouvoir »

      Quel esprit !!!
      "il faut que nos journalistes se mettent à la hauteur de ceux ou celles quil rencontre".
      Cher M. KONE, je ne connais ni l’un ni l’autre de ces personnes, mais à mon humble avis, votre discours est non seulement inutilement moralisateur (vis-à-vis du journaliste et du colonel) mais est un véritable procès d’intention.
      Il n’y a visiblement que vous qui avez le niveau et la clairvoyance à suffisance. Et c’est une marque de fabrique assez remarquable chez nos compatriotes (j’en suis certainement !)

      Et puis, concernant l’appartenance au CDP ou non, permettez à chacun d’être libre de ses choix sans vous sentir obligé de diaboliser Tartampion ou Lambda. Tout n’est pas tout blanc au CDP ou ailleurs. Tout n’y est pas non plus tout noir. Alors avez été personnellement témoin de l’adhésion de M. DIABRE au CDP ? Ne peut-on pas participer d’une quelconque façon au développement du Burkina (au sein des institutions de la république) sans coloration politique ?

      Alors, sans rancune, prenez chaque témoignage est un moment de partage avec ses lumières et ses ombres, pouvant susciter mille et une questions au niveau de chacun.

    • Le 17 mai 2011 à 14:49, par laurentie michel En réponse à : Colonel à la retraite Charles Lona Ouattara : “Aucun système ne résiste à l’usure du pouvoir »

      Je suis arrivé à l’Alliance française de Nairobi( Kenya) en septembre 1985( en tant que professeur) où j’ai rencontré Charles lona Ouattara et j’ai fait connaissance de toute sa famille. Je le rencontrais au moins 3 fois par semaine. Vers le 20 décembre 1985 je suis rentré en France pour une quinzaine de jours dans ma famille. C’est là que j’ai lu un article du journal le Monde faisant état du combat de Charles Ouattara à la tête de troupes maliennes contre son pays d’origine ! Stupéfait j’ai ramené le journal en question à Nairobi et l’ai remis à Charles Ouattara qui rentrait juste de vacances avec sa famille de Monbasa( Kenya). Je l’ai convié à écrire une lettre à Thomas Sankara où il expliquait que s’il faisait état de sa divergence de vues avec le Président, il n’avait jamais trahi sa patrie.

  • Le 6 mai 2011 à 07:12 En réponse à : Colonel à la retraite Charles Lona Ouattara : “Aucun système ne résiste à l’usure du pouvoir »

    Un seul mot : Bravo ! Il y a de l’espérance dans vos propos. Courage.

  • Le 6 mai 2011 à 09:47, par Tchalow En réponse à : Colonel à la retraite Charles Lona Ouattara : “Aucun système ne résiste à l’usure du pouvoir »

    C’est bien. Courage mon colonel mais, de grâce, veuillez changer le logo de votre parti. Un LION de plus dans le paysage politique Burkinabè, ça ne vous fera que du tort en temps opportun.
    D’ailleurs, un LION de plus, je n’arrive pas à entrevoir le changement que vous pronez. Car, les lions de l’antiquité ressemblent aux lions de nos jours. Le caractère du lion ne change pas.
    Je voudrais votre contact.
    COURAGE.

  • Le 6 mai 2011 à 10:06, par Karim En réponse à : Colonel à la retraite Charles Lona Ouattara : “Aucun système ne résiste à l’usure du pouvoir »

    Merci pour cet interview. je crois comme Mr. Ouattara qu’un militaire ne doit pas faire de la politique. Mais vous avez été membre du CMRPN et aujourd’hui vous voulez être député. un militaire même á la retraitre reste un militaire. je vous verrai mieux membre d’une organisation de la société civile.
    Je ne crois pas que les Saint-Cyrien sont tous des intelligent même avec un BAC+5.l’important c’est l’engagement honnête pour son pays et la determination a changé les choses radicalement et profondement Nul ne peut douter que Sankara l’a reussi avec des hauts et des bas en fonction de l’ambiance politique nationale et internationale. Je ne crois pas non-plus que les membres de l’OTAN ait pu predire la fin de l’URSS 15 ans avant. En strategie, militaire ou politique il est impossible de faire des scenarios sur une periode aussi longue, rappellez-vous la crise finanière qui vient de passer, la guerre en ex-Yougoslavie, personne ne les a vu venir. Et même la chute du mur de Berlin Francoois Mitterand un grand politicien du siècle passé n’a pas cru que ca pouvait arriver alors que ca se passait en live(in Mitterand un documentaire réalisé par le journaliste-cinéaste serge Moatie sur Mitterand).
    Vous pouvez vous en-prendre á la révolution mais il n’y a pas eu un politicine aussi grand que Thomas Sankara en Afirque de l’Ouest ces 30 dernières année et il faudra nous convaincre de votre position pendant la guerre Mali-Burkina

  • Le 6 mai 2011 à 10:09, par Capitaine O En réponse à : Colonel à la retraite Charles Lona Ouattara : “Aucun système ne résiste à l’usure du pouvoir »

    Tous mes respects, mon Colonel et merci beaucoup pour votre analyse qui est très riche en enseignements. Vous êtes un digne patriote et un homme intègre. En tout cas, si Blaise Compaoré tente, je dis bien tente de toucher à l’article 37, personne au Faso ici ne pourra prevoir la suite des choses au Faso. Je suis fier de vous et de votre raisonnement. Blaise a beaucoup fait pour le pays, c’est pour cela que nous voulons que d’ici 2015, la fin de son dernier mandat qu’il s’en aille dans la dignité pour une retraite bien meritée. Mais s’il insiste, persiste et signe de vouloir toucher à l’article 37 pour mettre notre beau pays à sac, on ne le laissera pas faire. Parole d’honneur !

  • Le 6 mai 2011 à 12:24, par Kylian En réponse à : Colonel à la retraite Charles Lona Ouattara : “Aucun système ne résiste à l’usure du pouvoir »

    Ce colonel trouverait à être beaucoup plus humble s’il veut faire de la politique, car l’orgueil transpire de tous ses propos. Le journaliste a certainement écouté la bouche ouverte cet homme qui se positionne comme un futur messie et dont un pan de la vie reste caché.Il en veut non seulement à SANKARA, mais aussi à Blaise et aux opposants, sans compter qu’il regarde de haut les militaires de haut grade restés au Pays. L’avenir nous dira quel pourra être son apport pour le Pays. C’est la première fois que j’entends parler de lui, mais je me pose beaucoup de question à son sujet.

  • Le 6 mai 2011 à 12:43, par Pacco En réponse à : Colonel à la retraite Charles Lona Ouattara : “Aucun système ne résiste à l’usure du pouvoir »

    Merci au Président Zeph de dénicher les perles rares. A mon avis, l’UPC devrait veiller à ne pas être un refuge pour des transfuges des partis politiques qui animent le système actuel et qui connaîtront bientôt la déchéance. Il faudrait qu’elle mette au devant des hommes d’un niveau intellectuel élevé et sans soucis de gain facile. Il faudrait aussi éviter des hommes avec un esprit revanchard... Bref que du sang neuf pour qu’en 2012, pour une assemblée de 111 députés, l’UPC obtienne au moins 45/111 (un député UPC par province). Ainsi, le changement viendra progressivement

  • Le 6 mai 2011 à 13:08, par Concitoyen En réponse à : Colonel à la retraite Charles Lona Ouattara : “Aucun système ne résiste à l’usure du pouvoir »

    Propros très interressants et j’adhère à vos idées...

  • Le 6 mai 2011 à 13:16, par Le Burkinabè En réponse à : Colonel à la retraite Charles Lona Ouattara : “Aucun système ne résiste à l’usure du pouvoir »

    le colonel veut le meilleur pour notre pays.bon vent à lui

  • Le 6 mai 2011 à 13:51 En réponse à : Colonel à la retraite Charles Lona Ouattara : “Aucun système ne résiste à l’usure du pouvoir »

    salut mon colonel,j en suis tres heureux de vous faire connaissance et bienvenue sur la scene politique ,je vous trouverai mieux a la tete de ’’UPC" qu un ex CDPISTE.et je profite de l occassion pr lancer un appel a nos intellectuel a l’inerieur ou l exterieur de se montrer car le burkina a besoin d ’eux ds les quatre annees a venir .merci

  • Le 6 mai 2011 à 14:08, par mitbketa En réponse à : Colonel à la retraite Charles Lona Ouattara : “Aucun système ne résiste à l’usure du pouvoir »

    Bravo mon colonel Ouattara. Ce que vous avez et bien dit d’ailleurs il faut le souligner les militaires ne doivent se mêler de la politique, surtout sans formation politique même si leurs devoirs citoyens les amèneront peu ou prou à s’exprimer sur le fonctionnement de la cité. Aussi et c’est vrai, il n’y a en fait qu’un seul général digne de ce nom le Général "KOLO" comme vous voulez taire son nom.Pour ce qui en doute, il suffit d’interroger les miliatires et on vous révèlera son identité et bien plus sa personnalité.
    Mais faites attention si vous vous engager en politique et je vous prie de savoir dire non à ces hommes politiques calculateurs et au besoin savoir quitter les rangs pour s’engager dans l’action de la société civile gagnante.

    Retenons ceci « un militaire sans formation politique est un criminel en pui« ssance » THOM SANK

  • Le 6 mai 2011 à 17:05, par El pacifico En réponse à : Colonel à la retraite Charles Lona Ouattara : “Aucun système ne résiste à l’usure du pouvoir »

    Merci mon colonel pour avoir contribuer à redresser par votre témoignage certains torts qui ont été faits à l’histoire de notre cher pays.
    Cela est d’autant plus important que nous savons tous que le présent se nourrit du passé pour éclairer l’avenir. Nous avons ainsi compris qu’il existe une grande ressource d’hommes compétents et intègres aussi bien civils que militaires, aux qualités bien éprouvées et donc à même de conduire le Burkina sur les sentiers du développement dans une dynamique d’alternance politique stable.
    Nous leur prions de prendre leur responsabilité devant l’histoire et Blaise pourra donc partir dormir tranquille. C’est d’ailleurs tout le mal que nous pouvions lui souhaiter.
    Dieu bénisse le Burkina- Faso !

  • Le 6 mai 2011 à 18:21 En réponse à : Colonel à la retraite Charles Lona Ouattara : “Aucun système ne résiste à l’usure du pouvoir »

    belle initiative que de présenter davantage cet officier supérieur des fan devenu le porte drapeau de l’UPC dans sa localité. il faut que nos journalistes se mettent à la hauteur de ceux ou celles quil rencontre. ici il a manqué au moins tois questions de relance ou de précision. sur le fameux conflit malo-burkinabé de 85 si le colonel n’était pas au front du côté des maliens ou alors se trouvait-il ? sur l’officier général dont il tait le nom, le journaliste devrait avancer au moins le nom du professeur général de division Guiguemdé et s’inquiéter que le médécin général qui n’est pas en première ligne pendant une guerre soit le seul qui vaille aux yeux d’un colonel saint cyrien. et enfin si l’opposition politique actuelle est indigne de confiance parce qu’ayant flirté avec les CDR au temps du CNR ou du Front populaire que dire du mentor du colonel Ouattata qui est un pur produit du système Compaoré. remaquez seulement que le président de l’UPC jusqu’à son départ pour le PNUD n’a jamais démissionné d’aucune instance du CDP dont il était député ?

  • Le 9 mai 2011 à 19:49 En réponse à : Colonel à la retraite Charles Lona Ouattara : “Aucun système ne résiste à l’usure du pouvoir »

    Pourquoi a til fait parti du CMRPN. Fallait qu’il refuse le poste.

  • Le 5 août 2015 à 22:08, par Oula En réponse à : Colonel à la retraite Charles Lona Ouattara : “Aucun système ne résiste à l’usure du pouvoir »

    Bonsoir Colonel. Je suis au garde-a- vous. Bien que votre interview date de 3-4 ans, elle est encore plus que d’actualite. De par votre expertise et experience internationale, vous avez a offrir beaucoup a la nation en cette periode de grandes mutations. Vous avez fait le bon choix avec l’UPC. C’est le parti le plus credible et son leader Diabre Zephirin a le profil du poste de la Presidence. C’est l’homme de la situation.

    Nous allons nous mobiliser pour la victoire de l’UPC.

  • Le 20 avril 2016 à 10:18, par orsy emmanuel bakary En réponse à : Colonel à la retraite Charles Lona Ouattara : “Aucun système ne résiste à l’usure du pouvoir »

    bonjour monsieur ouattara je suis heureux votre analyse,mais pourquoi pas voir d’une manière que le pays devrait avoir le passage des jeunes courageux pour que les mentalités changent,et faire avancer la culture idéologique pour que l’ histoire du pays soit riche des diverses expériences d’opinions,tout ce qui est parfait fait obstacle au développement,la vie politique d’une nation doit se construire aussi par des défauts politiques.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Offre de formation sur la conception sécurisée des applications