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Prix des denrées essentielles : Pour les commerçants, il faut d’abord diminuer la douane et le carburant

Publié le jeudi 5 mai 2011 à 00h53min

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Le mardi 3 mai 2011 a eu lieu une rencontre tripartite entre le gouvernement, les opérateurs économiques et les consommateurs (NDLR : dont les travaux en commission se poursuivent) avec pour objectif de parvenir à un terrain d’entente sur la baisse du prix des produits de grande consommation notamment le riz, les céréales locales, la farine boulangère, l’huile alimentaire, le lait et le savon. Mais quelle est la faisabilité pratique de cette baisse ? C’est là la question, à laquelle nous avons tenté de répondre à travers ce reportage auprès des commerçants de ces produits et des consommateurs, le mercredi 4 mai 2011. Pour la majorité, avant que le prix des produits de grande consommation ne baisse, il faut un certain nombre de préalables dont la baisse des frais de douane, du prix du carburant, du transport, etc., mais aussi une gestion transparente du monopole des différents produits.

« Ça m’étonne que l’Etat dise qu’il va baisser le prix du riz. En quoi faisant ? » Accoudé au comptoir de son établissement mitoyen du marché Sankaryaré, drapé d’une chemise pagne, David Bayili est des plus sceptiques quant à la baisse du prix des produits de grande consommation promise par le gouvernement.

Le moins que l’on puisse dire est qu’il sait de quoi il parle puisque sa société, Doudou Transport et Commerce, importe des produits de grande consommation notamment le riz, le sucre, le lait, le ciment et la farine de blé.

Calculatrice en main, David nous explique le processus de fixation du prix du riz dans son commerce dont le sac de 50 kg de la meilleure qualité coûte 21 000 F CFA : « Mon fournisseur me vend la tonne de riz à 520 dollars US soit 252 500F CFA. A cela s’ajoutent le transport du port de Lomé à Ouagadougou (45 000 F CFA) ainsi que le transit, les frais de douane et du laboratoire national de santé publique. Au finish la tonne vous revient à 322 200 F CFA soit 16 110 F CFA le sac. Sans compter les 2 % pour les impôts. Faites l’addition et vous verrez qu’on tourne autour de 21 000 F CFA avec une toute petite marge de bénéfices ».

Et d’égrener le chapelet des difficultés liées à l’importation du riz : « En plus de cela, pour importer le riz il faut une autorisation de la Chambre de commerce qu’on peut ne pas vous signer sous prétexte qu’il faut une importation minimum de 1000 tonnes soit pas moins de 300 millions de F CFA. C’est un monopole qui ne dit pas son nom et c’est ça qui réduit le nombre des personnes qui importent le riz. Si les importateurs étaient plus nombreux, la concurrence aurait forcé à baisser le prix. S’ils veulent vraiment baisser le prix du riz, ils n’ont qu’à en reprendre le monopole comme le faisait la CGP avant. L’Etat fera alors la commande et nous, nous irons acheter chez eux. Là, on peut dire que le prix restera stable puisqu’ils pourront vérifier les marges appliquées. Actuellement, moi, j’achète cher à Lomé, quelqu’un d’autre plus nanti achète directement à la source, c’est-à-dire moins cher en Chine ou à Taïwan . On ne peut pas vendre au même prix. Ce n’est pas possible ! »

Il est également sceptique sur une éventuelle subvention du riz par l’Etat : « Ça va être difficile. Si l’Etat te dit vendre ton riz de meilleure qualité à 15 000 F CFA au lieu de 21 000 F CFA, le manque à gagner il va te le payer, d’accord. Mais ils vont te payer quand ? On connaît la lenteur de l’Etat. Et puis cet argent-là, il va le sortir d’où ? »

‘’Si on ne supprime pas Cotecna là…’’

Foi de M. Bayili, pour qu’on puisse aboutir à une baisse des produits de grande consommation, il faut obligatoirement une baisse des frais de douane : « C’est trop cher ! Par exemple pour le bidon d’huile que vous achetez à 13 095 F CFA, il vous faut payer 3250 F CFA de frais de douane. Pour la tonne de farine de blé que vous allez acheter à 311 600 F CFA, la douane vous revient à 130 500 F CFA. On vous répondra que ces frais sont fixés ainsi pour protéger les sociétés burkinabè qui produisent ces produits. » Pour lui, il faut revoir également l’implication de Cotecna qui « ne les aident pas du tout » et avec qui « ça ne négocie pas ».

Difficulté de subvention du riz par l’Etat, frais élevés de douane et surtout politique de protectionnisme sont également les problèmes évoqués par Issa Ouédraogo, lui aussi importateur de produits de grande consommation dont l’huile, le sucre, la farine de blé et le lait : « Quand on dit par exemple qu’on taxe cher la farine de blé pour protéger la GMB, moi je dis que c’est un faux problème. Ça fait combien de temps l’usine ne fait que fermer et de rouvrir ? Ne parlons pas du sucre de la SN-SOSUCO ou de l’huile de la SN-CITEC qui manquent à chaque fois. Si au moins on pouvait s’approvisionner auprès de ces usines.

La production de la plupart de nos sociétés nationales qu’on dit protéger, ne peut même pas satisfaire la demande de Ouagadougou seulement. Alors à quoi ça sert ? » Selon Issa, Cotecna est venu « gnagami » leurs affaires : « Walaï ! si on ne supprime pas Cotecna là, nous, on ne pourra pas travailler et les prix ne peuvent pas baisser. Imaginez-vous : tu payes ton produit à 10 000 F CFA en Europe et tu viens, Cotecna va dire que le produit coûte 15 000 F CFA et ce sont ces 15 000 F CFA que la Douane va utiliser pour fixer leur prix. Eux ils ont leur prix, nous on a nos prix. Comment on peut travailler ? »

‘’Si les prix baissent, on pourra augmenter notre ration’’

Comme s’ils s’étaient donné le mot, les commerçants font les mêmes récriminations (Politique de protectionnisme et action de Cotecna) et souhaitent les mêmes mesures (baisse du prix du carburant et des frais de douane). Moussa Kouanda, détaillant de céréales locales, notamment le maïs et le petit mil, lui, pense qu’il faut une bonne saison des pluies et surtout une baisse du coût des intrants agricoles par l’Etat afin de permettre aux agriculteurs de vendre moins cher leurs récoltes.

Lui qui s’approvisionne en province juge qu’une baisse du prix du carburant permettrait de faire chuter le prix du transport des céréales et partant de leur prix sur le marché où le plat de maïs coûte actuellement 400 F CFA contre 5 00 F CFA pour le petit mil. Les prix des denrées étant tributaires de ceux du carburant, du transport et de l’engrais.

Même son de cloche chez Ablassé Kaboré, grossiste de maïs : « Les céréales locales sont des produits nationaux. La baisse de leur prix dépend donc de celle du carburant et du transport. Aujourd’hui, les agriculteurs sont eux-mêmes des commerçants, donc il faut repartir à la base et baisser les prix des engrais pour qu’ils vendent moins cher leurs produits. Si tout ça baisse, il n’y a rien à faire, le prix du maïs va baisser. Il manque une coordination dans la fixation des prix au niveau des producteurs et des commerçants. »

Au niveau des consommateurs, qu’importe le procédé, la baisse des prix est nécessaire. C’est en tout cas ce que pense Etienne Nana pour qui la ration familiale suit le cours des denrées : « Comme c’est cher actuellement, on est obligé de diminuer la quantité à cause de la modicité de notre poche. Si les prix baissent, on pourra augmenter notre ration et manger à notre faim. Les prix sont tellement élevés que même si quelqu’un veut t’aider, c’est difficile. »

Jonas Tapsoba, un autre consommateur, nous confie que la vie chère l’oblige à payer « en détail » son riz : « Je ne peux pas payer au comptant les 20 000 F CFA pour le sac. Alors je suis obligé de donner 10 000 F CFA comme avance à mon boutiquier avant de prendre mon sac de riz et à la fin du mois je paye le reste. Heureusement qu’on se connaît depuis des années et qu’on s’arrange pour qu’il me laisse payer au détail sinon je ne sais pas comment j’allais faire. »

Pour lui également qu’importe les mesures : « Nous, on ne connaît pas le système ni le procédé de Cotecna dont les commerçants parlent tout le temps. Ce que nous on veut tout simplement, c’est qu’on baisse le prix du riz. Ce qu’on produit au Burkina, on n’arrive même pas à payer parce que c’est trop cher. Le sac de 25 kg coûte 7 500 F CFA. »

En ce qui concerne la ligue des consommateurs du Burkina (LCB), son président, Pierre Nacoulma, en pleins travaux de commission dans le cadre de la rencontre tripartite du mardi 3 mai, nous confiera au téléphone qu’ils sont confiants quant à la baisse promise (lire encadré). Participant à cette même réunion, des responsables institutionnels n’ont pas souhaité s’exprimer avant la publication par le gouvernement des conclusions de leurs travaux.

Quoi qu’il en soit, pour tenir sa promesse, le gouvernement devra sans doute respecter un certain nombre de préalables. Suffiront-ils à baisser les prix ? Wait and see.

Hyacinthe Sanou & Moumouni Simporé (Stagiaire)


« Nous sommes confiants » : Pierre Nacoulma, Président de la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB)

La ligue des consommateurs est partie prenante de la rencontre tripartie entre le gouvernement, les opérateurs économiques et les autres acteurs de la société civile pour une baisse des prix des produits de grande consommation. Joint au téléphone au moment où il s’apprêtait à poursuivre les travaux en commission, son président Pierre Nacoulma a dit travailler à répondre aux attentes des Burkinabè qui ne veulent plus d’une vie chère.

« A l’issue des concertations, nous nous attendons à ce que le consommateur soit soulagé par une baisse certaine qui va se répercuter au niveau des prix pour ne pas se retrouver dans la situation de 2008 où les différentes mesures n’ont pas été de grand effet sur le consommateur et s’assurer ensuite que les prix ne vont pas continuer à augmenter », a-t-il assuré.

Sur les nouveaux prix des produits comme le riz, l’huile ou le lait que la population aura à payer pour se les procurer, il n’a pas voulu entrer dans les détails ; mais il a affirmé que tous les paramètres seront pris en compte. « Nous souhaitons que la structure des différentes entreprises soit mise à plat et qu’au cours de la rencontre on puisse justifier l’application d’un certain nombre de prix », a-t-il rassuré.

Concernant les conclusions de la rencontre, Pierre Nacoulma est optimiste, et les consommateurs peuvent s’attendre à un changement. « Nous sommes confiants », a déclaré le premier d’eux.

H.S. & M.S.


Sébastien Dayama, DG de Cotecna : « Nous n’intervenons pas sur les produits dits de grande consommation »

Objet de biens de reproches des commerçants, nous avons approché Cotecna, entreprise en charge pour avoir sa version des faits. Le directeur général par intérim que nous avons trouvé au siège nous a fait savoir qu’il n’est pas habilité à s’exprimer. Nous étions prêts à boucler cet article lorsque nous avons reçu un appel du directeur général de l’entreprise, Sébastien Dayama, himself, depuis Genève en Suisse où il se trouve actuellement. Il a tenu à donner des explications sur ses activités et lever toutes équivoques sur les récriminations faites à son entreprise.

« La plupart des produits dits de grande consommation concernent le riz, le lait, l’huile ou les céréales. Cotecna n’intervient pas sur ces produits. Ni sur le riz, ni sur le lait, ni sur l’huile, ni sur le ciment, ni sur les hydrocarbures », a tenu à préciser Sébastien Dayama, qui a fait preuve d’une grande disponibilité (NDLR : il nous a joint au téléphone depuis Génève où il se trouve actuellement une fois informé de notre passage au siège de Cotecna à Ouagadougou).

Son entreprise serait plutôt présente au niveau des produits dits de luxe comme les véhicules et l’immobilier. « Aujourd’hui si on veut diminuer le prix du riz au Burkina, il n’y a pas de raison de passer par Cotecna car on n’intervient pas sur le riz », soutient M. Dayama.

Et d’expliquer leur procédure : « Quand une personne veut faire une importation, elle ouvre une déclaration préalable d’importation (Dpi) au ministère du Commerce avec sa facture pro forma ou la facture finale avant d’obtenir l’autorisation d’importer. Nous recevons une copie de la Dpi et nous transmettons une copie au pays d’où vient la marchandise. Ensuite, nous envoyons une équipe sur place au niveau du pays de provenance, voir si la marchandise envoyée est conforme à la Dpi et à la facture. Après l’inspection nous demandons au fournisseurs ou vendeur de fournir les documents finaux constitués de la facture finale et les frais de transports. Ce que nous reportons, c’est ce que le vendeur a donné comme information. Les valeurs que nous donnons ne sont pas inventées, elles sont réelles. »

Qu’est-ce qui peut donc expliquer les différences entre les prix de Cotecna et ceux des commerçants ? « Il arrive que les factures qu’on nous envoie soient minorées. C’est d’ailleurs le cas avec la plupart de celles-ci. Alors, quelqu’un qui va acheter sa marchandise à 10 000 F CFA et vient nous dire qu’il l’a eue à 5000 F CFA, et que dans notre enquête, on découvre que la marchandise coûte 10 000 F CFA, on applique les 10 000 F CFA. Nous n’appliquons donc pas des prix arbitraires. Nous disposons d’une équipe sur place que nous appelons la section Analyse des prix qui fait la tarification et la valorisation des marchandises ».

A l’en croire, seule une intervention de l’Etat pourrait permettre une baisse des prix : « D’une manière générale, pour avoir une baisse des prix, il faut une subvention de l’Etat. Il peut décréter par exemple que si Cotecna atteste la valeur d’une marchandise à 10 000 FCFA, on applique systématiquement un rabais de 10%. ».

H.S. & M. S.

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 5 mai 2011 à 09:13 En réponse à : Prix des denrées essentielles : Pour les commerçants, il faut d’abord diminuer la douane et le carburant

    Toutes ces mesures sont des palliatifs pour calmer la crise, pendant un temps (comme en 2008) ; elles ne peuvent pas résoudre le problème qui prend sa source dans l’extraversion de l’économie. Pour une baisse des prix, il faut que l’Etat subventionne (baisse des frais de douanes, des impots...), ce qui diminue sa capacité à investir dans l’éducation, la santé voire même dans l’agriculture (subventions d’intrants, irrigation...). La seule solution viable à long terme est d’intensifier la production du riz (irrigation, subventions des intrants, formation des producteurs...) et, à défaut de reprendre en main SOSUCO et SN CITEC, créer de nouvelles sociétés en PPP pour augmenter l’offre sur le marché. On ne peut pas compter sur l’étranger pour nourrir la population, c’est inefficace comme politique agricole et nutritionnelle. Laurent

  • Le 5 mai 2011 à 10:45, par wendbenedo En réponse à : Prix des denrées essentielles : Pour les commerçants, il faut d’abord diminuer la douane et le carburant

    Les commerçants nous mentent et heureusement que Cotecna a donné sa version des faits ! Cotecna n’intervient pas sur les produits de grande consommation !!! Les commerçants veulent le demantèlement de Cotecna pour faire jouer la concurrence !!! depuis quand la concurrence fait baisser les prix au Faso !!! les commerçants fraudent mais au finish ils alignent les prix des produits fraudés sur ceux qui sont passés normalement par les mailles de l’administration ! Qu’ils cessent de nous prendrent comme des analphabètes ! Prenons même le cas du prix du sac de riz de 100kg de chez Mr Bayili. il s’elève à 21000F alors que toute sles dépenses par sac tournent autour de 16000F ! si on y ajoute les 2% dont parle notre commerçant on est toujours loin des 21000F ! Le bénéfice par sac de 100 kg varie entre 4000 et 5000F !!! avouons que c’est quand même trop !!! reduisez votre marge à 2000F par sac de 100kg et le peuple applaudira !!!!

  • Le 5 mai 2011 à 10:54, par Conscience du Faso En réponse à : Prix des denrées essentielles : Pour les commerçants, il faut d’abord diminuer la douane et le carburant

    Les commerçants ont raison ; il faut diminuer les frais de douane et le prix du carburant. A défaut des deux, qu’on diminue surtout le coût du carburant. Il faut aussi sauter les differents monopoles d’importations des produits (riz, hydrocarbures, etc.) et mettre l’accent sur le contrôle de qualité des produits importés. On peut bien diminuer l’essence de 682F à 600F le litre, de même que le Gazoil.
    Grâce à la télé Africable, on suit au jour le jour ce qui se passe dans les autres pays dans tous les secteurs d’activités. On sait combien coûte 1kg de sucre à Bamako, à Cotonou, à Ouaga, à Niamey, etc. On sait aussi comment évoluent les democraties et la bonne gouvernance dans ces pays voisins. Notre pays a beaucoup à faire pour se rapprocher de ces pays dans ce sens.

  • Le 5 mai 2011 à 13:04 En réponse à : Prix des denrées essentielles : Pour les commerçants, il faut d’abord diminuer la douane et le carburant

    Cotectna affaire d’escrocs :
    L’UEMOA a établit une nomenclature concernant la tarification douanière des biens importés dans la zone économique . Ainsi en fonction du produit il y a un code douanier qui va expliqué le taux auquel celui-ci sera taxé . La Cotecna respecte parfois ce code parfois non .
    Mais quand le DG parle de produit de luxe , est-ce que le papier en est un ? est ce que les ramettes A4 sont de nos jours un produit de luxe ? Etudiants, Salariés, Travailleurs, tout le monde use d’une feuille blanche . Et le papier est taxé à catégorie 3 , sans compter la surévaluation du prix par la Cotecna . Quelqu’un achète a 15000 il dise que c’est 20000 ...

  • Le 5 mai 2011 à 13:08, par K70 En réponse à : Prix des denrées essentielles : Pour les commerçants, il faut d’abord diminuer la douane et le carburant

    Toutes les causes de la hausse des prix des produits de premières nécessités sont détaillées dans le document. En réalité comme le montre votre interview des différents acteurs, ces causes sont connues de tous. On peut les résumer par :
    -  Un monopole qui ne dit pas son nom ;
    -  Des frais de douanes exorbitants ;
    -  Une mauvaise politique protectionniste ;
    -  L’inutilité de COTECNA (en tout cas pour ces produits) ;
    -  Des frais supplémentaires injustifiés et inutiles de COTECNA sur les factures d’achat (surement des frais de gestion : « nous envoyons une équipe sur place au niveau du pays de provenance » ) ;
    -  L’implication anormale de COTECNA dans l’importation de ces produits ;
    Ce sont des mesures d’enrichissement illicite et de corruption sur le dos du peuple.
    A qui profite tout ça ?

    • Le 5 mai 2011 à 14:44 En réponse à : Prix des denrées essentielles : Pour les commerçants, il faut d’abord diminuer la douane et le carburant

      Voilà une analyse pertinente !! j’ose pas imaginer le montant du contrat entre Cotecna et l’état. combien de personnes importent par jour dans ce pays ? combiens de pays de provenance sont concerné par jours ? combien de fournisseurs dans le monde ? si on peut se permettre d’envoyer à chaque importation une personne pour attester la valeur, j’imagine qu’ils ne le feront pas pour un simple merci. A mon avis, c’est encore un moyen de partage du gateau. bref j’en sais rien mais c’est un peu choquant cela. Quand on imagine que dans ce pays c’est encore pour les plus petits que Cotecna sévira le plus.

  • Le 5 mai 2011 à 15:49, par san En réponse à : Prix des denrées essentielles : Pour les commerçants, il faut d’abord diminuer la douane et le carburant

    vous voyez, il ya trop de gros français dans cette histoire et ce n’est pas bon pour la suite. meme le citoyen lambda comprend la situation. ce que l’on demande, de diminuer purement et simplement et de façon substantielle le prix des produits de première nécessité pour les populations. un point c’est tout. les commerçants savent bien leur pratique, l’Etat aussi. donc n’embrouiller pas les gens. Ok ?

  • Le 5 mai 2011 à 16:14, par nongawende En réponse à : Prix des denrées essentielles : Pour les commerçants, il faut d’abord diminuer la douane et le carburant

    je vous dis exactement cequi se passe au Faso. La plut part des commercant aiment les femmes. pour satisfaire leur femme et enfants et leur maitresse la seule solution c’est de voler les pauvres travailleurs en augmentant les prix quand on peut. ils vivent au desuu de leur moyen. regarde autour de vous. les commercant du Burkina n’ont pas l’aregent comme ils le font croire. ce sont des credits de bank seuleument. et chacun veut conduire des engins de luxe. l economie du Burkina ne permet pas facilement a quelqu’un d’etre millionnaire. il faut sortir du pays pour se rendre compte de la faiblesse de notre economie. Le gouvernement doit prendre c’est engagements et c’est simple il faudrait des milliars de franc de ces produit des denrees essentielles et enflouer le marche au prix desire et mettre en place un bureau de suivit des prix de denree essentielle. cela va tuer completement ces fausses pratiques des commercant. je suis desole pour mon francais cela fait plus d’une decenie j’ ai pas ecrit en Francais.

  • Le 5 mai 2011 à 20:11, par Bass-neeré En réponse à : Prix des denrées essentielles : Pour les commerçants, il faut d’abord diminuer la douane et le carburant

    moi je pense que la racine de ce problème se trouve au sommet de l’état et se nourrie essentiellement de corruption . si vous regarder comment évolue le commerce au Burkina vous comprendriez le problème.
    1- les alliance, partenariat et coopération bizarre entre commerçant et haute fonctionnaire de l’état sous fond de corruption
    2- des fonctionnaires de l’état commerçant usant des relations de professionnel a des fin commerciaux
    3- des commerçant corrupteur qui se font rembourser les somme de leur forfait sur les consommateurs en augmentant les prix des produits
    vu ses différents malversation ce ne sont pas des subvention ou des baisse périodique des prix des produit de grande consommation qui peut nous sortir de là.
    « solution ».
    la solution est que l’état veille a ce que chacun face bien son travail.de luté véritablement contre la corruption et n’est plus faire semblant. de nos jours les propriétaires des grande surface des commerce son des prête nom les vrais propriétaire son dans des bureau climatisé de l’état.
    c’est la MAFIA burkinabé qui se met en place

  • Le 5 mai 2011 à 23:33 En réponse à : Prix des denrées essentielles : Pour les commerçants, il faut d’abord diminuer la douane et le carburant

    Les commerçants mentent. Cotecna ne fixe pas les prix. Il informe le gouvernement sur le prix du produit importé. En fonction de ce prix, la douane fixe sa taxe.
    Celui qui parle d’engrais pour les culturesde mais et de mil ment. L’engrais est utilisé seulement par les contonculteurs.
    Moi, dans mon Nouhoun natal, je n’ai jamais utilisé de l’engrais pour le maïs et le mil
    Il en est de même dans les autres régions du Faso. L’engrais est uniquement utilisé dans la culture du coton.

  • Le 5 mai 2011 à 23:44 En réponse à : Prix des denrées essentielles : Pour les commerçants, il faut d’abord diminuer la douane et le carburant

    Le DG de Cotecna ne dit pas la varité et il essaie de protéger sa compagnie au risque que le Burkina met fin à leur Contrat. Est-ce que la Friperie est un produit de luxe ? Je crois que non, mais pourquoi c’est Cotecna qui fixe le prix des ballots et les autres vieilles affaires ? Cotecna ne tient pas compte des factures des fournisseurs parce que plus leur prix est GROS mieux c’est le pourcentage payé par le Burkina sur le dos des pauvres. Voici un exemple de compagnie qui vient nos voler chez nous.

  • Le 6 mai 2011 à 00:13, par LE JUSTE En réponse à : Prix des denrées essentielles : Pour les commerçants, il faut d’abord diminuer la douane et le carburant

    Des Institutions pour rien ! Voyons ;

    Le C.E.S.,l’Assemblée Nationale,le Ministère de l’Action Sociale,trop occupés à faire des affaires ne voient plus le chapiteau qui est en train de nous tomber dessus !

    Prenez ce commerçant qui n’a aucun scrupule,qui ne se gène meme pas à nous dévoiler que sur le sac de 50 kg de riz de 21.000 Fcfa(à verifier si c’est pas plus chère vendu) il gagne au moins 4500 Fcfa com bénefice net.

    Franchement est-ce que nous avons encore aujourd’hui quelqu’un qui se souci des populations pauvres,meme pas la Ligue des Consommateurs pour attirer l’attention des responsables politiques !Le JUSTE

  • Le 6 mai 2011 à 17:17, par O.Abdou En réponse à : Prix des denrées essentielles : Pour les commerçants, il faut d’abord diminuer la douane et le carburant

    Cette situation de hausse du prix des produits de grande consommation nous montre à quel point au Burkina, il n’ ya pas de liberté économique. Comment comprendre l’existence de monopole sur des produits de grande consommation ? Comment comprendre ces politiques protectionnistes ? Quand on impose des droits de douanes sur certains produits juste pour protéger les entreprises locales productrices de ces mêmes produits, c’est logique d’avoir des hausses de prix, la loi de l’offre et de la demande oblige.Ce protectionniste n’arrange que le producteur mais pas le consommateur. On voit clairement que l’État a préfèré à un moment donné de l’histoire se placer du coté des producteurs que des consommateurs. On peut comprendre qu’on protège des entreprises, mais seulement lorsqu’elle sont naissante, (comme un bébé à qui on apprend à marcher), mais lorsque la protection s’étale sur une très longue période comme c’est le cas au Burkina, elle devient inefficace. Permettons aux entreprises qui existent depuis belle lurette d’être compétitives, en supprimant les barrières protectionnistes car nous sommes dans un monde de compétition à tous les niveaux dans cette mondialisation. Cette crise sociale nous indique la voie à suivre, celle de l’économie de marché, de la libre entreprise, et l’État dans son bon rôle ne se chargera dans ce contexte que d’assurer une concurrence saine entre les entreprises. L’amélioration des conditions de vie des populations c’est à cet prix.
    Difficile de comprendre que nous n’arrivons pas à tirer profit des bienfaits de la mondialisation. Dans celle ci c’est le consommateur qui gagne, les alter-mondialistes diront pas le contraire.

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