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Le premier ministre Luc Adolphe Tiao à la rencontre des différentes sensibilités politiques du Burkina

Publié le jeudi 28 avril 2011 à 02h11min

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Après avoir fait le déplacement pour demander le soutien des autorités coutumières et religieuses le 26 avril, le premier ministre Luc Adolphe Tiao a reçu successivement le chef d’Etat-major général des armées, puis les responsables des différents partis politiques de notre pays le 27 avril à la primature. Le CDP, l’AF-RDA, l’alliance de la mouvance présidentielle (AMP), le chef de file de l’opposition politique ainsi que le patron de l’UNDD, maître Hermann Yaméogo. S’il y a un point partagé par tous, c’est la volonté d’un retour à la paix.

Même si les méthodes divergent d’un parti à un autre.
C’est le général Nabéré Honoré Traoré, chef d’Etat-major général des armées qui a ouvert le bal des audiences du premier ministre Luc Adolphe Tiao qui a exprimé toute sa disponibilité ainsi que celle de l’ensemble de son gouvernement à épauler l’armée et à l’accompagner dans les tâches de développement et de sécurité du Burkina. Objectif : redonner au Burkina sa marque de pays de paix et de stabilité. Cela passe par la prise de conscience des soldats et le Gl Traoré affirme être sur la bonne voie.
Ensuite Roch Marc Christian Kaboré est reçu avec la casquette de président du congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti majoritaire.

Il prend connaissance de la vision du chef du gouvernement. Il s’agit de ramener la paix sociale, restaurer l’autorité de l’Etat et de prendre des mesures qui vont dans le sens d’alléger le fardeau du peuple burkinabè. En tant que parti majoritaire, le CDP lui apporter le soutien escompté. « Il a notre soutien et nous sommes ouverts à toute discussion allant dans le sens de l’intérêt du Burkina Faso », déclare Roch Marc Christian Kaboré.
L’ADF-RDA de Gilbert Noël Ouédraogo fait entrée. Elle a droit à 30 minutes comme les autres.

La vie chère, les questions de santé, la reforme de la justice, la reforme de l’armée, l’amélioration de la gouvernance politique et économique ; ce sont là les solutions à la crise que traverse le Burkina, à écouter Gilbert Ouédraogo et ses camarades. « C’est l’ensemble des fils du Burkina qui peuvent ensemble trouver des solutions à cette crise », précise-t-il. L’Alliance de la mouvance présidentielle, conduite par Achille Tapsoba soutiendra que « la culture de la paix est une richesse incommensurable de notre pays » et il faudra poursuivre dans cette dynamique pour voir le bout de l’actuelle crise.

Même s’ils ne sont pas dans le gouvernement actuel, l’opposition politique a son mot à dire. Le premier ministre a tenu à l’écouter et lui signifier ce qu’il entend faire afin de résoudre la crise actuelle et aller vers le développement du Burkina. Elle était représentée par le chef de file de l’opposition politique, Bénéwendé Stanislass Sankara. Malgré la disponibilité affichée par le chef du gouvernement à être à l’écoute de l’opposition dans ses aspirations et ses revendications, Me Sankara et ses camarades n’entendent pas suspendre le meeting prévu pour le 30 avril à la place de la nation de Ouagadougou pour demander la démission du président du Faso.

C’est le président de l’UNDD, Me Hermann Yaméogo qui ne se reconnait pas dans la coalition des partis de l’opposition affiliés au chef de file de l’opposition politique burkinabè qui a bouclé la série des audiences de Luc Adolphe Tiao ce mercredi. Ayant bénéficié d’une écoute attentive du premier ministre, Hermann Yaméogo dira à la presse, « nous avons dit ce que nous pensons ». Il n’a pas manqué de demander au président du Faso par l’intermédiaire de son chef du gouvernement de restituer les différentes concertations entreprises en vue d’amorcer la crise. Par la même occasion, il a remis à Luc Adolphe Tiao un document contenant les propositions des refondateurs depuis plus de trois ans. Hermann Yaméogo est le chef de file des refondateurs.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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