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SITUATION NATIONALE : "Le Burkina a moins besoin de censeurs haineux que de patriotes engagés"

Publié le mercredi 27 avril 2011 à 01h48min

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Ceci est une réplique à un article signé des ressortissants burkinabè en Allemagne sur la situation sociopolitique nationale. Tout en reconnaissant le droit de critique aux signataires dudit article, les auteurs de la présente réflexion disent regretter le manque d’objectivité, le ton péremptoire et déclaratoire qui s’y dégagent.

Des ressortissants burkinabè résidant en Allemagne ont publié un article pour le moins saugrenu dans le journal "Le Pays" n°4849 du mercredi 20 avril 2011. En effet, les réflexions faites dans cet article font a priori état d’un amalgame douteux dont la finalité est, à n’en pas douter, d’aboutir à des accusations gratuites, non fondées, qui témoignent de la volonté manifeste de leurs auteurs de nuire à une personnalité de premier plan qui jouit d’une estime et d’une crédibilité sans nulles autres pareilles dans notre pays, le Burkina Faso. Blaise Compaoré joue un rôle inestimable dans le développement humain et politique de son pays.

Il ne s’agit pas ici de prétendre que tout est parfait au Burkina Faso mais de rappeler que ce pays, le nôtre, est confronté à un immense défi qui est celui de la lutte contre la pauvreté extrême ; que sa localisation au cœur d’une sous-région instable dont les soubresauts annulent trop souvent les progrès du développement obtenus au prix de laborieux efforts. Il s’agit aussi de rappeler l’estime dont jouit le président du Faso au sein de ses pairs et le rôle non négligeable qu’il joue de manière récurrente dans des médiations délicates de pacification des foyers de tension en Afrique. Chaque peuple puisant en lui-même les ressources pour la résolution de ses contradictions et problèmes, il serait par conséquent erroné de croire que les révolutions sociales et politiques d’Afrique du Nord pourraient servir d’inspirations aux peuples de l’Afrique tout entière qui aspire à la paix, au développement socio-économique et au bien-être, objectifs qui ne sauraient être atteints sans un minimum de stabilité politique.

Il est donc important de se rendre compte que ni le contexte, ni le niveau de démocratie de notre pays ne justifient ce type d’amalgame étalé dans la presse au moment où il est loisible, à qui veut bien voir, de constater que des avancées considérables ont été réalisées dans notre pays grâce aux actions pertinentes et persévérantes du président Blaise Compaoré. Comme les auteurs de cette fronde politicienne, nous sommes également membres de la diaspora, mais nous aimons beaucoup notre pays pour ne pas exercer notre droit de jugement de manière honnête. Quand on a comme nous la chance de vivre en Europe au contact de systèmes ouverts, modernes, offrant des services sociaux qui assurent la cohésion sociale, il serait trop facile de jeter l’opprobre sur des systèmes tâtonnants qui évoluent encore trop lentement sans doute, mais sûrement vers une démocratisation encore très imparfaite mais inéluctable.

Tenir un jugement de valeur aussi radical en prenant pour références les modèles européens relèverait de la cécité ou du refus d’admettre que la démocratie est un long processus complexe. Nous affirmons pour notre part que les critiques formulées sur un ton péremptoire et déclamatoire ne résistent pas à une analyse sérieuse et objective. Le Burkina progresse sur tous les plans, même si son rythme n’a pas encore atteint celui de croisière et nous savons que cela prendra encore du temps. Contrairement aux affirmations des uns et des autres, ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays n’est pas le résultat d’une sorte de mécontentement général mais est plutôt le fait du dévoiement comportemental de quelques-uns qui tentent de masquer leurs faiblesses en les présentant comme l’expression d’un faux intérêt général.

Tout le monde peut discourir à perdre haleine sur les notions de démocratie et d’Etat de droit. Il suffit de rappeler que le président Compaoré a été élu démocratiquement et que seule la prochaine élection pourra lui retirer sa légitimité. Tout le reste n’est que manipulation ou tentative de tricher avec la démocratie. Chacun est certes libre d’exercer son droit de critique. Toutefois, il est du devoir de chacun de le faire en pratiquant une critique objective sans exprimer cette sorte de violence verbale agressive et gratuite. Le Burkina a moins besoin de censeurs haineux que de patriotes engagés et sincères qui cherchent à unir et à construire et non à diviser. Tel est ce que je crois.

Le Bureau CDP-Bruxelles

Solange Pitroipa, Secrétaire générale Marc Fallo Hien Anatole K. Boncoungou Arsène Kiendrébéogo Benjamin Nabi

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 28 avril 2011 à 01:21, par Tevi En réponse à : SITUATION NATIONALE : "Le Burkina a moins besoin de censeurs haineux que de patriotes engagés"

    Bien pige : "Le Burkina a moins besoin de censeurs haineux que de patriotes engages". Et, toute l’ Afrique d’ ailleurs.

    Un quelquonque modele peut ne pas etre capactible aux besoins et realite d’ un milieu. Toutefois, il faut improviser, verifier, et faire des ajustements positifs la ou cela ne sert pas bien afin de servir la majorite.

    Merci de votre clairvoyance.

  • Le 28 avril 2011 à 01:22, par Le fils du Paysan En réponse à : SITUATION NATIONALE : "Le Burkina a moins besoin de censeurs haineux que de patriotes engagés"

    On est ou là ?
    Ici au faso la vie est dure mais la paix est chère. Que les profiteurs de tout genre restent dans leur terriers.que les proche du pouvoir et ceux qui veulent se faire remarquer"suivez mon regard" se le tiennent pour dit " Notre avenir nous appartient et nous aboutiront à un monde meilleur sans effusion de sang. Dieu aide le Faso (la terre de nos pères).

  • Le 5 mai 2011 à 09:27, par Devoir citoyen En réponse à : SITUATION NATIONALE : "Le Burkina a moins besoin de censeurs haineux que de patriotes engagés"

    Je suis bien d’accord avec le fait de donner une réponse aux critiques des autres compatriotes mais quand on veut reprocher des choses aux autres on se doit de soit même être rigoureux et conséquent dans sa réponse. Quand je vous lis en disant le Burkina progresse sur tous les plans (une affirmation gratuite), ou sont les indicateurs clés que vous avez et quels en sont les niveaux d’évolution. Prenons par exemple l’éducation, de 1983 a 1987 le taux est passé de 16 a 24% soit un bond de 8points en 4ans (2points/an). Mais de 1987 a 2010 ce même taux est passé de 24 a 36% soit un bond de 12points en 23ans (0,5point/an), si l’on sait tous les fonds (subventions et prêts) qui ont été alloués a ce secteur avec Blaise. Il y a aussi le niveau de pauvreté des burkinabé (niveau record dans la sous région), plus d’1 burkinabé sur 2 n’a pas 1,5euro par jour. Le Burkina a le taux de mortalité infanto -juvénile record en Afrique sub-saharienne et j’en passe. Chaque fois que vous parler des acquis de Blaise c’est son image internationale (en 24ans de règne tout ce qu’on a mettre sous la dent c’est médiateur par ci et par la !) du a ses simulacres de médiations téléguidées depuis l’Elysée qui de surcroît n’ont pas porté le fruit attendu. Je crois qu’il est le Président du Faso et non de la sous-région et s’il doit avoir une bonne image c’est à l’intérieur vis-à-vis des burkinabé qui l’ont élu. Bref, a défaut d’obtenir cette image interne entachée de crimes impunis et de corruptions que je pense qu’il s’est tourné vers l’extérieur. Vous remarquerez que tous les anciens Présidents d’Afrique en manque de solutions internes se tournent vers une pseudo médiation internationale (Paul Bia, Robert Mugabe, pour ne citer que cela).
    Quand vous dites que cette crise émane d’un groupe de mécontents qui veulent masquer leurs faiblesses et non une révolte générale née de la précarité des conditions de vie socio économique des burkinabé, je pense que la vous n’etes pas réellement au courant de votre pays que vous avez quitté bien longtemps ou que vous vous moquez purement et simplement de la misère des burkinabé. Il faut vraiment éviter d’écrire ces genres de bêtises en tant que représentant du CDP à Bruxelles. Vous n’aidez pas LAT ni Blaise à voir clair dans cette crise afin de trouver des solutions concrètes et durables. Blaise a déjà fait 24ans en écoutant des discours pareils des yesmen ce qui nous a conduit à une telle crise. S’il vous plait, on ne veut plus de crise au pays même après Blaise alors, faites une analyse sans complaisances de la situation et éclairez le Peuple et Blaise sur les voies a suivre pour une sortie de crise au lieu de vainement continuer a lui jeter des fleurs qui a mon sens sont maintenant des peaux de bananes auxquelles Blaise doit se méfier. Blaise n’est pas plus intelligent que tous les burkinabé, non pas plus que les autres Présidents africains qui ont bien accepté de servir leur pays en 2 mandants (10ans) et de s’en aller, donc je ne vois pas comment si ce ne sont que des intérêts partisans on peut soutenir des thèses selon lesquelles c’est lui qu’il nous faut ou rien. Ou encore on ne voit pas de candidats dans l’opposition pour le remplacer, mais qui vous dit que le remplaçant de Blaise doit forcement venir de l’opposition ? Son remplaçant peut même venir du CDP ou des candidatures indépendantes (comme le cas dans d’autres pays). Bref, il faut arrêter de prendre les gens pour des marionnettes et aider le pays avec des conseils pertinents et fédérateurs.
    Moi j’ai foi en LAT tout comme à tous ces braves premiers ministres (KDO, PAYE, Tertus), qui sont passés a la tête des gouvernements de ce pays pour apporter un changement et un progrès mais je pense qu’ils ont tous été butés a l’influence immense et négative des intouchables du Faso.
    Je n’ai rien contre Blaise et je suis bien de ceux la qui veulent, dans le respect des règles de la Démocratie, qu’on lui permette de finir le mandat qu’il a commencé a condition qu’il se tourne résolument vers la résolution durable de la crise interne par l’arrêt de la privatisation familiale de l’économie nationale, la lutte contre la corruption et le traitement des dossiers pendant en justice. Blaise tu ne pas faire plus que ce mandat au pouvoir alors prépare ton départ en consolidant le processus démocratique que tu as entamé depuis 20ans par des reformes ou refondations des textes de la constitution de manière a jeter les bonnes bases d’une vraie démocratie (même si c’est la vraie est une utopie) et non faire des reformes qui se résumeraient a changer l’article 37.

    ON NE VEUT PAS QUE LE BURKINA SOIT COMME LA COTE D’IVOIRE APRES LA MORT DE FEU H. FELIX.

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