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DEPOT DES DOSSIERS DES CONCOURS DIRECTS 2011 : Les candidats ne se bousculent plus pour l’ENEP

Publié le lundi 25 avril 2011 à 22h56min

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Le ministère de la Fonction publique et de la réforme de l’Administration a lancé pour la session de 2011, les concours directs de la Fonction publique dont les dépôts ont commencé le 15 avril 2011. Dans les files d’attentes dans les différents points de dépôt des dossiers, le constat fait état d’un calme et d’un ordre apparent, malgré les "intégrations" au détriment des matinaux. Des dispositions ont été prises pour facilter le dépôt des dossiers, au nombre desquelles la décentralisation. Constat fait le 20 avril 2011 à Ouagadougou.

Le dépôt des dossiers pour les concours de la Fonction publique ont commencé officiellement sur toute l’étendue du territoire depuis le 15 avril 2011. Depuis lors, les candidats à la Fonction publique s’y attellent. Des milliers de jeunes sans emploi se démênent afin de se donner une chance d’occuper un emploi dans la Fonction publique burkinabè. Pour cela, un communiqué du ministère de la Fonction publique et de la réforme de l’administration a appelé les candidats intéressés à déposer leurs dossiers auprès des réceptionnistes dans des endroits bien spécifiques. A Ouagadougou, de nombreux guichets de réception sont ouverts. Les plus grands sites de réception sont les stades du 4-Août et municipal.

Il est 9h 15 au Stade municipal. De longues files s’étendent dans la cour. On se protège à qui mieux mieux contre les rayons du soleil. La chaleur semble décourager bon nombre de postulants mais on tient bon. Alassane Ouédraogo est assis tout affaissé, découragé par ce qui lui arrive. "Je suis là depuis 5h 30mn et jusqu’à présent je n’ai pas encore pu déposer mon dossier. Ce n’est pas mon premier jour. Le 15 avril j’étais là, mais à quelques personnes avant mon tour, les réceptionnistes ont dû arrêter car en ville la tension était montée. Nous avons dû fuir les lieux." Il espère pouvoir enfin déposer son dossier.

Une lenteur incompréhensible

Sa camarade Adèle Yonli semble plus amère. "Je ne comprends rien. Depuis le matin, je suis 6e dans le rang et jusqu’à présent je n’ai pas encore pu déposer. C’est trop lent. Et pourtant cette fois-ci, on a exigé un seul dossier par dépôt. J’étais là depuis 6h, vraiment je ne comprends rien". Pour Adama Millogo, il doit avoir un problème d’organisation de la réception. Sinon, les guichets ont été décentralisés et toute lenteur ne se justifie plus, a-t-il poursuivi. Aussi constate-t-il que des "intégrations" se font dans les rangs. Et malgré qu’il soit interdit de déposer deux dossiers à la fois, certains candidats arrivent à le faire, pendant que d’autres ne disposent que d’un seul dossier en main.

Si suggestion il y a, afin que les dépôts se passent dans la sérénité totale et avec efficacité, Adama Millogo souhaite que les forces de l’ordre, au lieu de rester devant les portails, assurent complètement la sécurité dans les rangs. Pour lui, leur implication permettra d’empêcher les infiltrations. Tidiane Drabo semble bénéficier d’une petite chance. Il est venu à 8h 30. Son rang n’est pas long, les guichets y sont également nombreux ; alors, tout son espoir est de pouvoir enfin déposer son dossier. "Chez nous, il n’y a pas beaucoup de gens, seulement ça traîne, mais cela va aller", a-t-il conclu. Au stade du 4-Août de Ouagadougou, c’est la même ambiance qui règne. Des candidats alignés sous le soleil, attendent patiemment leur tour, sous l’oeil vigilant des forces de l’ordre. Dans les guichets, les agents réceptionnistes s’activent. "Tenez votre récépissé." "Vous avez donné deux légalisations de votre CNIB." Un bruit assourdissant entoure les agents commis à une vigilance totale. Aucune erreur n’est permise. Dans le bruit, les agents tentent de garder un calme studieux. Alidou Congo est le président du jury de la commission 4 pour les concours de l’Action sociale.

Pour lui, tout se passe bien dans l’ensemble. Mais il explique que quelques petites difficultés se sont présentées au début en termes de matériel mais par la suite, tout est rentré dans l’ordre. Quant à l’affluence, elle est relative pour le moment car les candidats attendent toujours le dernier jour pour déposer, a poursuivi Alidou Congo. Les difficultés se résument à la composition du dossier, car certains candidats amènent des récépissés de CNIB. "Nous sommes obligés de refuser de tels dossiers", avance-t-il.

"Pas trop de bousculades à l’ENEP"

A cela s’ajoutent des dossiers comportant des certificats de visite et de contre-visite médicale non conformes aux termes du communiqué, sans compter que des mentions importantes font défaut. Il est demandé donc à ces candidats de se référer rapidement à un service habilité pour complèter leurs dossiers. Au niveau de la réception des dossiers pour le concours de l’ENEP, tout se passe bien, a fait entendre Paul Ouédraogo, président de la commission 5 pour la réception des dossiers de l’ENEP. "Pas trop de bousculades, car les lieux de dépôts ont été décongestionnés", confie-t-il. S’il est évident que les candidats parviennent à déposer leurs dosiers sans bousculade, ceux-ci, dans leur ensemble, préfèrent s’y rendre tôt afin de se libérer rapidement.

Aimé NABALOUM (Stagiaire)

Le Pays

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