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TIC et Développement au Burkina : Dr Evariste Dakouré vient enrichir l’expertise nationale

Publié le vendredi 22 avril 2011 à 03h14min

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Le tout nouveau Docteur, Evariste Dakouré, n’est pas encore rentré de l’Hexagone, où il vient de soutenir avec brio sa thèse de doctorat sanctionnée par la mention « Très Honorable ». Mais, les conclusions de ses recherches de 4 ans à l’Institut de la Communication et des Médias de l’Université Grenobles III sont on ne peut plus intéressantes pour notre pays qui a fait l’option, il y a maintenant plus d’une décennie, des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) pour impulser le développement.

« TIC et Société au Burkina Faso », telle est la thématique de la recherche menée par M. Dakouré, sous la direction du Pr Philippe Quinton. C’est en ces termes que le jeune Docteur (32 ans) nous a introduit au cœur de ses travaux : « Quand j’ai commencé à travailler sur la question des TIC en 2004, il me semblait à l’époque, que certains dispositifs comme Internet et la téléphonie mobile offraient déjà des possibilités dans bien des domaines : éducation, culture, économie, pour ne citer que ceux-ci.

C’est pourquoi j’ai élargi mes recherches pour prendre en compte la question de la promotion des technologies de l’information et de la communication en analysant à la fois des activités promotionnelles associatives, étatiques et privées. Au-delà de la promotion associative des TIC, j’ai réalisé des études de cas sur les pratiques multimédias de plusieurs associations dans le but d’appréhender les apports de ces dispositifs dans l’organisation et le fonctionnement de ces structures ».

La thèse du communicateur aborde également d’autres aspects de la problématique des TIC au Burkina. Ainsi, le natif de Kieryaghin s’est également intéressé aux modèles économiques, aux stratégies d’acteurs des opérateurs de téléphonie et aux politiques publiques des TIC ; ainsi qu’aux motivations des usagers de ces outils modernes de communication dans notre pays.

Sur ce dernier point, Evariste est parvenu au terme de ses recherches à la conclusion selon laquelle les usages des TIC au Burkina « Relèvent plus de l’appréhension du potentiel apport de ces dispositifs aux activités des usagers que des discours promotionnels. En rapport avec les usages, le travail de l’ex-pensionnaire du Département Communication et Journalisme de l’Université de Ouagadougou examine les incidences économiques et socioculturelles des TIC sur les usagers burkinabè.

Motivations des usagers des TIC au Faso

Autre pan important de la thèse du Dr Dakouré : les possibilités d’application non encore explorées des TIC au Burkina.
A ce propos, il a évoqué des pistes pour améliorer le projet de e-gouvernance de l’Etat burkinabè à travers par exemple l’informatisation des services publics. Evariste n’a pas manqué de mentionner la nécessité de créer des contenus locaux pour favoriser une plus grande appropriation d’outils comme Internet. « Les cas analysés ont montré que l’utilité de ce dispositif est plus facilement perceptible quand les usagers ont accès à des services correspondants à leurs attentes, y compris pour des catégories socioprofessionnelles pour lesquelles on pense parfois qu’Internet ne les intéresse pas et ne les servirait pas.

Nous avons l’exemple du groupement paysan la FEPASSI, à propos de laquelle une étude a montré l’utilité d’Internet et de la téléphonie mobile, en termes de coordination des activités, de quête de visibilité, de recherche de partenariats, d’opportunités d’écoulement de productions agricoles) », précise t-il.

Le jeune Docteur va-t-il tout de suite rentrer pour mettre ses compétences au service de la Nation ?

La réponse de l’intéressé est nuancée : « Tout dépend des opportunités qui me sont offertes. Bien entendu je suis prêt à rentrer au Burkina. Néanmoins, si j’ai une opportunité intéressante qui m’offre de bonnes possibilités de carrière à l’étranger, pas nécessairement en Europe, je pourrais différer mon retour au pays. Parce qu’il me semble qu’une bonne expérience à l’internationale peut toujours être valorisée au Burkina. Donc, tout dépend ».

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 22 avril 2011 à 01:01, par Kofi En réponse à : TIC et Développement au Burkina : Dr Evariste Dakouré vient enrichir l’expertise nationale

    Salut !
    c est toujours bien de rentrer chez soi apres les etudes car le pays en a besoin. Mais c est aussi bien que l etat se prenne la charge de suivre son resortissant :
    - chercher a aider l etudiant a faire au moins 12 mois de stages dans le pays d etude
    - mettre le materiel dont a besoin l etudiant en sa disposition
    pour la mise en pratique de ses travaux
    - enfin lui permettre de transmettre ses connaissances aux autres jeunes etudiants voir professeurs
    - et a vous de completez le reste( salaire, ...)

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