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Trait de plume : Double défi

Publié le mercredi 20 avril 2011 à 02h12min

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« Le président du Faso, vu la Constitution, décrète : Monsieur Luc Adolphe Tiao est nommé Premier Ministre ». Le décor est ainsi planté. Le Burkina Faso, après plus de 20 ans, s’inscrit dans l’ère de la rupture. Du moins, c’est ce qui est réclamé, mais aussi, ce qui est annoncé .Les premiers signes semblent perceptibles. Depuis ce 18 avril, un homme qui n’est pas un produit de l’Economie ni des Finances internationales a été nommé Premier Ministre par le chef de l’Etat. Un double défi à relever par ce journaliste en ces temps de crise ! Il s’agira pour lui d’abord, de travailler à gagner dans le très court terme la bataille de la pacification du pays.

Sans la stabilité et la sécurité des personnes et des biens, aucun développement, aucun progrès, aucune émergence n’est possible. Cela dit, l’action du nouveau Premier ministre est à la fois celle d’un sapeur-pompier (éteindre le feu), celle d’un sage (rassembler et écouter), celle d’un éducateur (sensibiliser, former), celle d’un bâtisseur (ouvrir de grands chantiers)…En somme, il doit être un homme-orchestre capable de composer une musique et une mélodie qui plaisent et qui rassemblent les Burkinabè.

L’autre défi à relever consiste à se faire accepter dans un milieu qui, avec le temps et à cause du diktat des institutions de Bretton Woods est devenu la « chasse-gardée » de ceux qui pensent, respirent et transpirent économie et finances. Les parents seront soulagés de savoir que ce n’est pas seulement à travers certaines filières de formation que leurs progénitures sortiront la tête de l’eau, voire occuperont de grands postes ou de hautes responsabilités ici ou ailleurs.

Mieux vaut encourager les enfants à suivre ou adopter les filières de formation qui leur conviennent le mieux. La formation est certes nécessaire et indispensable, mais ce qui fait la différence c’est ce que chacun fait de la formation qu’il a reçue.

Certains économistes (ou d’autres diplômés dans bien de domaines) ont choisi de rester à Paris pour balayer les rues car ils s’y sentent bien pendant que d’autres ont choisi de retourner au pays pour y prendre part sous le soleil et sous la chaleur à l’œuvre collective de développement…

Ainsi va le monde. Toujours est-il que dans le milieu de la presse on a coutume de dire ceci : « Le journalisme mène à tout, à condition d’en sortir »

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA (rabankhi@yahoo.fr)

Sidwaya

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