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Laurent Koudou Gbagbo panafricaniste ? Une imposture !

Publié le lundi 18 avril 2011 à 01h14min

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Evariste Zong Naba, Pasteur, Angers, France

Après le premier texte, « l’imposture théologique » publié le 4 avril dernier, le pasteur Evariste Zong Naba dénonce la thèse défendue par une certaine opinion africaine selon laquelle l’ancien président ivoirien est un panafricaniste qui défend les intérêts de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique contre les méchants impérialistes.

Certains dans leurs réactions au précédent article, fort heureusement peu nombreux, ont estimé qu’en tant que pasteur je ne devrais pas jeter de l’huile sur le feu. La position du pasteur serait de modérer les accès des uns et des autres en favorisant la réconciliation. Je rappelle aux uns et aux autres qu’il s’agit surtout pour moi de rassurer le peuple de Dieu qu’il sert le Dieu véritable et qu’ils n’ont pas à rougir de ce que Gbagbo au nom du même Dieu qu’il prétend servir, tue, bafoue tous les principes sacrés des Lois de Notre Seigneurs :

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout cœur, de toute ton âme, de toutes tes pensées, de toutes tes forces et tu aimeras ton prochain comme toi-même »(Matthieu 22 : 37).

Le Dieu que nous servons n’est pas un centriste. C’est le Dieu de la vérité et de Justice. Il se pare de la Justice comme d’un manteau. Ménager la chèvre et les choux n’est pas de l’Evangile. « Ne prenez point part aux œuvres infructueuses des ténèbres mais plutôt condamnez-les. »(Ephésiens 5 :11). Nous dit le Seigneur Jésus. Il ajoute « C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux, ne touchez pas à ce qui est impur et je vous accueillerai. »(2Corinthiens 6 :17). La Bible est sans équivoque pour ceux qui se prostituent dans les compromissions indignes de chrétien : « Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger.

Car quel rapport y a-t-il entre la Justice et l’iniquité ou qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial ou quel part entre le Fidèle et l’infidèle ? ». L’Evangile est radical dans toutes ses positions. Contrairement à ce que vous pouvez croire, je n’ai aucune haine personnelle contre Laurent Gbagbo avec qui je partage des relations qui nous sont très chères. Mais j’ai pour devoir sacré de défendre, au prix de ma vie s’il le fallait, l’Evangile salvateur de notre Seigneur Jésus-Christ. Je n’affirme rien qui ne puisse être étayé. Il est de notoriété publique que Moïse Koré, pasteur du Palais, est un marchand, pour ne pas dire trafiquant d’arme. Il s’est justifié sur ce sujet, en affirmant qu’il était aussi patriote bien que pasteur.

Je rassure les uns et les autres que pour Gbagbo et Simone, nous avons adressé et adressons toujours des supplications suivies de jeûnes pour que l’Eternel fasse grâce et miséricorde en épargnant leur vie et pour que l’esprit de la repentance à salut leur soit donné. Nous avons beaucoup de compassion pour eux mais nous ne pouvons les déclarer innocents alors qu’ils sont coupables. Souvenez-vous que, Simone, répondant à une journaliste qui lui posait une question sur le viol des femmes du RDR qui avaient manifesté par des militaires, avait répondu : « C’est elles-mêmes qui ont cherché cela ; c’est elles-mêmes qui ont cherché cela ».

Tout ce qui Humain me concerne, d’Amérique, d’Asie, d’Europe etc. Je ne suis pas réduit à ces frontières factices et le monde entier est l’œuvre de mon PERE et j’en suis l’héritier. Rassurez-vous, chers amis, je connais et aime autant la Côte d’Ivoire que vous.
Nous avons un devoir c’est, par l’Evangile, sous la direction du Saint-Esprit, d’amener le peuple de Dieu à discerner ses responsabilités en tant que chrétien. Le Seigneur nous recommande d’aimer la sagesse mais de chérir la connaissance. Vous connaitrez la Vérité et la Vérité vous rendra Libre. Le Seigneur est choqué par la persistance de l’ignorance parmi son peuple qui est une limite à la plénitude du Salut. Mon peuple périt par manque de connaissance. Je ne crois pas à cette idée que le Pasteur ne doit pas se mêler de politique, il doit seulement rester dans la vérité. La politique politicienne non, mais éclairer le peuple de Dieu sur des faits politiques à la lumière de l’Evangile, oui.
C’est à la lumière de ce que je viens de dire que je poursuis ma réflexion sur la situation en Côte d’Ivoire, une analyse valable pour tous les pays Africains. En examinant dans la présente, le positionnement politique de l’ex-président Laurent Gbagbo, tout en étant ouvert aux critiques constructives. Je ne suis pas dans la polémique mais dans le souci de donner à notre peuple quelques outils critiques et d’analyses pour comprendre les faits politiques qui se déroulent sous nos yeux.

Laurent Gbagbo est-il un anti-impérialisme si tant est que les mots ont un sens ?

L’impérialisme est un système de domination d’un pays par un autre, laquelle domination s’exerce sur le plan politique (servilisme, alignement), sur le plan économique (toute l’économie et les finances sont sous tutelles de grandes sociétés et des multinationales étrangères), sur le plan culturel. La puissance dominatrice impose ses propres schèmes ou valeurs culturelles à la nation dominée. Cela est accentué par une pression militaire constante.

Lénine, (permettez-moi de le citer) disait en substance ceci de l’impérialisme : « Si l’on devait définir l’impérialisme brièvement que possible, il faudrait dire qu’il est le stade monopoliste du capitalisme », c’est-à-dire, la disparition de la concurrence honnête entre les entreprises et les pays. Il est caractérisé par sa violence et sa brutalité dans ses rapports de domination. « Dans le capitalisme, dit-il, la concurrence est la règle, et arrivée à son stade suprême de développement, celui-ci devient d’une violence inouïe. Escroquerie, dynamitage de la concurrence, trucages, coup d’états deviennent choses courantes. »

La loi économique fondamentale de l’impérialisme est d’assurer le profit capitaliste maximum par :
-  L’exploitation, la ruine et l’appauvrissement de la majorité de la population d’un pays donné.
-  Par l’asservissement et le pillage systématique des peuples des autres pays surtout des pays arriérés, africains notamment.
-  Et enfin, par les guerres et la militarisation de l’économie nationale utilisée pour assurer les profits les plus élevés.
Sa méthode : diviser le peuple, instrumentaliser cette division et s’opposer à toute révolution démocratique ou toute tentative d’émancipation.

La Côte d’ivoire est l’illustration de ce que nous venons de dire. Jamais ce pays n’a été autant pillé et les Ivoiriens autant pauvres que durant ces dernières années. Le pays a même été admise au club des Pays Pauvres et Très Endettés (PPTE) et chose étrange, au lieu de pleurer cette situation, les dirigeants ont sablé le Champagne pour fêter la descente aux enfers d’un pays dont le potentiel n’a rien à envier aux pays européens les plus prospères. Là où se trouve la charogne, là se rassemblent les vautours.

Après dix ans de Gbagboïsme, qui a les clefs de l’économie en Côte d’Ivoire ? L’impérialisme et le néocolonialisme français ne se sont jamais autant bien portés que pendant les dix ans de règne de Gbagbo. Toute l’économie ivoirienne, à part le secteur informel, est aux mains des Français. Il y a un monopole quasi absolu des grandes entreprises françaises sur les secteurs clés de l’économie Ivoirienne : eau, électricité, téléphonie, ressources minières, pétrole (Total), or, diamant. La gestion des ports d’Abidjan et de San Pédro est assurée par BOLLORE qui a d’ailleurs été décoré en avril 2008 Commandeur de l’ordre national du mérite ivoirien par Gbagbo, la plus haute distinction honorifique du pays.

Le secteur des grands travaux sont le monopole exclusif des entreprises françaises. Le secteur des routes et des ponts relève des sociétés françaises. « Jean Lefèvre travaillent pour vous », n’est-ce pas ? Les bâtiments et les travaux publics sont aux mains de BOUYGUES et associés.
La construction du troisième pont d’Abidjan, ainsi que d’autres ponts dans le pays, de même que les infrastructures devant faire de Yamoussoukro une digne capitale administrative, est assurée par des entreprises françaises.

Dans la communication, les sociétés françaises sont en quasi position de monopole. C’est aux entreprises françaises de communication, en l’occurrence la SOFRES, que Gbagbo a confié les différents sondages qui lui donnaient vainqueur dans tous les cas de figure et c’es fort de ces faux sondages, que notre anti colonialiste a finalement accepté d’aller aux élections, convaincu qu’ « il n’y a rien en face », que « devant c’est maïs », des expressions dont lui seul a le secret. La communication durant la campagne du candidat Gbagbo fut assurée par la société française Euro- RSCG, une filiale de Bolloré, dirigée par Stéphane Fouks.

Laurent Gbagbo est un homme qui avait une confiance absolue en la France et qui voulait par son servilisme prouver à ses patrons qu’il méritait qu’on lui fît confiance. Il voulait être leur ami, il voulait être reconnu comme le meilleur garant des intérêts français en Côte d’Ivoire.
Les principales unités industrielles sont françaises ou dirigées par les français. Plus de 600 sociétés françaises sont installées en Côte d’Ivoire.

C’est dans cette drague à la France coloniale que l’on doit comprendre l’équipée de Laurent Gbagbo en Irak, négociant à la place des autorités françaises, la libération des otages français retenus par les sympathisants d’Al Quaïda. On se rappelle que pour ce faire, il a mis à la disposition du député français de droite, Didier Julia (philosophe à ces heures perdues quand il n’est pas occupé à courir de banquet en banquet), l’avion présidentiel ivoirien avec l’équipage complet et bien entendu, la rançon pour les preneurs d’otages, qui se chiffrerait en plusieurs dizaines de millions d’euros. Sans compter les frais de séjour, les indemnités du député véreux et de ces accompagnateurs qui se sucraient ainsi sur le dos du peuple africain de Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo, pendant plus de dix ans de pouvoir, il n’a construit le moindre CHU en Côte d’Ivoire au profit des Ivoiriens. Il se soignait en France, puis ces derniers temps au Maroc, pendant que sa femme faisait ses courses aux USA. Triste, vraiment triste !

Le levier principal, toute la stratégie politique et juridique du néocolonialisme en Côte d’Ivoire et dans les autres pays d’Afrique Francophone repose jusqu’à ce jour sur les accords de coopérations politiques, économiques et militaires, signés par nos états avec la France au lendemain des indépendances politiques. Ce qui fait de la Côte d’Ivoire un état vassal de la France, permettant à celle-ci selon son vouloir dans tous les cas quand elle estime ses intérêts menacés, d’actionner toute la machine politico-juridico-militaire.

Face à la rébellion en septembre 2002, Laurent Gbagbo a exigé de la France l’application des accords de coopération militaire qui lient les deux pays. Par ces accords, la France doit militairement intervenir aux côtés de la Côte d’Ivoire lorsque le régime en place est menacé par des forces extérieures ou par une rébellion dont objectif est la remise en cause des accords qui lient la Côte d’Ivoire aux puissances impérialistes et néocoloniales. Mais la rébellion de 2002 n’avait aucune revendication révolutionnaire mais plutôt des revendications à caractère identitaire. Elle avait pour objectif de forcer le régime de Gbagbo à renoncer à l’idéologie « ivoiritaire » qui a fait tant de mal aux Ivoiriens.

Elle n’aurait jamais pris les armes si dès le départ, monsieur Gbagbo avait montré sa volonté de se saisir du problème pour une solution politique pacifiée en instaurant un dialogue entre tous les fils du pays et notamment en rassurant ceux qui avaient le sentiment d’être injustement exclus. Au contraire, Laurent Gbagbo a accentué les divisions en généralisant le concept de l’ivoirité à toutes les sphères de la société et pour lui, discuter avec ses adversaires relève de la faiblesse. Aux différentes tentatives de nouer le dialogue, malgré les avertissements du président du Faso, Blaise Compaoré sur les cas des militaires ivoiriens qui avaient trouvé refuge au Burkina, le « Woody de Mama » a opposé une fin de non recevoir en promettant « une pluie de feu » à ceux qui oseraient s’attaquer à la Côte d’Ivoire.

L’assassinat de Balla Keita début août 2002 à Ouagadougou lui a ainsi été attribué et comme s’il se sentait ragaillardi par ce meurtre, le Woody déclara que les autres opposants subiraient le même sort. Il rassurait ceux qui le poussaient au dialogue, en proclamant que ses opposants étaient rigoureusement suivis dans leur moindre geste. Il affirma connaître les « Boîtes de Nuit » fréquentées, les restaurants où ils mangeaient et bien entendu, là où ils dormaient. Ils seraient ainsi donc suivis et pourraient être, à tout moment neutralisés quand il aurait décidé. Nos dirigeants sont tout de même élus pour résoudre les problèmes lorsqu’ils surviennent en instaurant un dialogue permanent avec les citoyens ou les différentes catégories sociales. Le dialogue, dit un Ivoirien célèbre, est l’arme des forts, sous entendant que la force, la violence est l’arme des faibles. Pourquoi ne s’est-il pas nourri de cette sagesse ?

Nous croyions à l’époque que « le camarade Gbagbo » contribuerait à démystifier l’image du président Houphouët dont il a vertement pourfendu la « politique pro-impérialiste » lorsqu’il était dans l’opposition. Nous croyions naïvement qu’il favoriserait un meilleur partage des richesses du pays en faveur des masses populaires, qu’il adopterait une politique économique volontariste qui contribuerait à faire de la Côte d’Ivoire un pôle de développement, en Afrique de l’Ouest en tout cas. Nous croyions qu’il favoriserait une politique d’intégration sous-régionale et régionale voire à l’échelle du continent.
Il a plutôt réussi l’exploit de faire regretter davantage celui qu’il critiquait sévèrement, Houphouët-Boigny puisqu’il a fini par revendiquer l’héritage du Vieux. Quelle performance « Camarade Gbagbo » !!

Pis, on a remarqué que pendant cette crise, certains de ses soutiens se recrutaient essentiellement dans le milieu de l’extrême droite française. Le père et la fille Le Pen, du Front national, xénophobes devant l’Eternel, sont les porte-étendards des soutiens au régime de Laurent Gbagbo.
Tous les milieux foncièrement nationalistes et racistes français, foncièrement nostalgiques de la France coloniale et néocoloniale ont fait bloc derrière Laurent Gbagbo.

Très curieux et bizarre cet anti-impérialisme !

Gbagbo n’a jamais négocié que quand il était dans une position de faiblesse et son accord est susceptible, à n’importe lequel moment, d’être remis en cause dès lors qu’il retrouve ses forces. En fait, pour lui, les négociations, lorsqu’il les accepte, ne sont qu’une partie de sa stratégie afin de gagner du temps pour reconstituer ses forces et revenir à la charge contre l’ennemi. Il n’est jamais engagé par ces signatures et déclarations. Il ne connaît que les rapports de force. Il peut jouer à l’idiot mais c’est pour endormir ces adversaires. Tout est calculé chez lui.

Manifestement, la rébellion du 19 Septembre 2002 l’a surpris et en lieu et place de la pluie de feu qu’il avait promis à ses adversaires, on a eu à faire un pétard mouillé. Et c’est la France « impérialiste et néocoloniale » que « le Grand Camarade Gbagbo » a fait appel, laquelle est intervenue pour figer les positions en stoppant l’avancée incompressible des rebelles vers Abidjan et sauver ainsi Laurent GBAGBO et son régime d’une fin certaine. C’est donc grâce à l’impérialisme, c’est grâce aux accords qui scellent, qui légalisent et légitiment l’impérialisme et le néocolonialisme en Côte d’Ivoire que Gbagbo a pu sauver son fauteuil présidentiel.

Dites-nous donc, comment et par quelle baguette magique, Gbagbo a pu être transformé, du jour au lendemain, en anti-impérialiste, en patriote ? Ce même impérialisme, bien que s’étant engagé à rester neutre, et à être une force d’interposition entre les belligérants, a cependant accepté et permis le franchissement de ses lignes par les forces armées de Gbagbo qui menèrent l’opération baptisée « opération dignité » en novembre 2004 pour la reconquête des zones occupées par la rébellion. Elle a laissé les avions de Gbagbo bombarder les positions rebelles et les populations civiles de Bouaké, de Korhogo et autres.

Cette opération fut un fiasco retentissant. Dieu qui est le Juge suprême jeta la confusion dans les rangs des ennemis qui se bombardèrent entre eux. C’est çà, l’action divine, que vos faux prophètes dont le « pasteur » Malachie Koné, n’ont pas pu lire et surtout n’ont su vous dire, monsieur Gbagbo, tellement ils en voulaient à votre porte-monnaie.

L’anti impérialisme, ce n’est pas de la phraséologie mais une pratique politique, une stratégie dont le but ultime est de saper les bases politiques, économiques, culturelles et militaires sur lesquelles s’appuient les puissances impérialistes pour violer l’indépendance des nations. C’est une conquête jour après jour, pied-à-pied des intérêts du peuple aux dépends de l’impérialisme. C’est la réappropriation systématique de la souveraineté du peuple.

L’opposition des puissances impérialistes à Laurent Gbagbo n’est pas dû au fait qu’il combat ou s’oppose à leurs intérêts, mais c’est en raison des menaces qu’il fait courir à ces mêmes intérêts. Par sa brutalité et sa répression sauvage, son refus obstiné de jouer le jeu de la démocratie, pire son penchant à bafouer les principes peuvent conduire à une révolution démocratique et populaire, ce qui serait alors une menace grave contre leurs intérêts. L’impérialisme n’aime pas les risques inutiles et a donc intérêt à le remplacer. Ce faisant, il réalise un double coup précieux : il se rachète une nouvelle honorabilité en apparaissant comme le sauveur du peuple tout en préservant ses intérêts non seulement en Côte d’Ivoire mais aussi dans toute l’Afrique.

Il s’agit tout simplement d’un réaménagement stratégique pour préserver ses intérêts. Les états, impérialistes en l’occurrence n’ont pas d’amis, ils n’ont pas de sentiments encore moins des émotions. Ce sont des monstres froids qui sacrifient tout sur l’autel de leurs intérêts. Il est vraiment important que l’on comprenne fermement cela si l’on veut être d’une contribution efficace à la lutte du peuple africain.
Dans la compréhension de la situation en Côte d’Ivoire, la lutte anti-impérialiste n’est pas l’aspect principal, elle est même seconde au profit de la démocratie.

Il s’agit plus d’un déni de démocratie, de la confiscation brutale de l’expression populaire car la souveraineté du peuple est bafouée. Il est question d’une dictature barbare qui ne doit, en aucun cas, sous quelques prétextes que se soit, prospérer. Il s’agit de mettre fin à la tentative de « Somalisation » du pays. Peu importe la couleur politique du président Alassane Ouattara. Qu’il puisse même paraître comme le « fils ainé » du couple impérialisme-néocolonialisme, là n’est pas la question. Il a gagné clairement les élections à l’issue d’un vote transparent et massif (84 et 81% de taux de participation, il en a recueilli 54,10%du suffrage exprimé), supervisé par des acteurs nationaux et internationaux, invités par toutes les parties ivoiriennes concernées. Si l’ONU est celle qui certifie et valide les élections, il ne fait de doute qu’elle a joué pleinement son rôle parce que répondant aux souhaits mêmes des acteurs du processus électoral.

Nous tous avons eu, dans le cadre de nos démarches administratives, à devoir fournir des documents qualifiés de « certifiés conformes », c’est dire que le document en question a été attesté par l’autorité compétente, que le document est conforme à l’original qu’il a en face de lui. La signature du document par l’autorité donne foi, valide le document. Certifier, c’est déclarer, c’est attester sur l’honneur. La certification est une authentification du processus électorale. Il est donc triste de voir toutes ces vociférations sur un sujet d’une simplicité écœurante.

Où est l’ingérence dans cette situation ? Où est le rapport avec le patriotisme (qui commande même qu’on s’incline devant l’expression de la souveraineté populaire) ? Demande t-on simplement qu’on laisse à Gbagbo la liberté de tuer le peuple africain de Côte d’Ivoire parce qu’il est ivoirien, sous prétexte que ce serait un problème ivoiro-ivoirien ? Non sens !!!
Que vient faire l’anti-impérialisme dans cette affaire ? (Je reviendrai prochainement sur l’hypocrisie des élites africaines, soit disant intellectuelles sur la situation en Côte d’voire).

L’ex-président est-il réellement socialiste si tant est qu’il l’a été un seul jour ?

Tout ce que nous venons de dire contredit cette assertion selon laquelle Laurent GBAGBO serait socialiste. Le socialisme va de paire avec l’idée de justice sociale, qui ne peut être accompli que dans un système de démocratie véritable. Le socialisme prône la fraternité et ne saurait être compatible avec le clanisme, le tribalisme, l’ethnicisme et la xénophobie. Le socialisme est une vision globale d’une société de liberté, égalité, fraternité et donc de solidarité. Comment organiser la société pour qu’elle ne soit pas une jungle où les libres initiatives de chacun débouchent sur la lutte de tous contre tous semble être la préoccupation du socialisme. Le socialisme implique une vision, des objectifs précis et un plan cohérant et efficace permettant d’atteindre les idéaux ci-dessus mentionnés.

Tout est subordonné à l’épanouissement des hommes et des femmes. L’homme, son bien-être et son épanouissement, son bonheur, sans exclusive est au cœur du projet socialiste.
Etre Socialiste c’est être, à tout point de vue, intègre.
A la lumière de ce qui précède, peut-on objectivement dire que Laurent Gbagbo est un socialiste ?
Pour l’International Socialiste, Laurent Gbagbo et son parti, le FPI sont aux antipodes des valeurs du socialisme et de la social-démocratie. L’International socialiste est regroupement de tous les partis politiques du monde ayant le socialisme ou la social-démocratie comme valeurs communes. Lors de sa dernière réunion à Athènes en Grèce, a exclu de ses rangs le FPI, parti de Laurent Gbagbo pour déni de démocratie et violation délibérée des droits de l’homme, massacre de populations aux mains nues, manifestant pour que leur suffrage, donc leur droit de vote soit pris en compte.

Le débat est donc clos sur ce chapitre. Pour les socialistes, il n’est pas socialiste.
Peut-on lui concéder à l’opposant historique à Houphouët le titre de panafricain ?
Le panafricanisme est un projet de rupture et de libération ; libération des peuples noirs de la diaspora, de la férule des régimes ségrégationnistes et racistes d’Amérique d’alors avant de devenir ensuite un projet politique de libération des peuples d’Afrique noire du joug colonial.

Pour nous, le panafricanisme est une réponse appropriée face à cette domination. Tous les états africains sont taillés pour assurer la pérennité du système impérialiste et néocoloniale, pour figer les divisions et pour mieux contrôler les différentes populations. Aucun de ces états n’est viable et ne peut assurer une indépendance politique, économique et culturelle authentiques. Chaque état a une fonction spécifique à lui assignée par le système impérialiste. Ces états sont sources de conflits armés. Ils sont facilement manipulables. Les dirigeants ont pour vocation quasi exclusive de servir les intérêts des puissances impérialistes. Les peuples sont divisés et opposés dans des conflits absurdes. Ce sont des prédateurs des intérêts des peuples. Seule l’unité, dans la démocratie, de ces états peut donner un espoir aux peuples d’Afrique.

Le Panafricanisme est aussi et surtout, une démocratie, c’est-à-dire la libre capacité d’un peuple à décider de son avenir. Il est le garant contre toute patrimonialisation du pouvoir dont c’est la tendance dans plusieurs états africains. C’est dans l’unité que nous serons à même de relever les défis auxquels l’Afrique fait face en ce monde de globalisation.

La Bible nous enseigne que « lorsque deux personnes s’accordent pour demander quoique ce soit..., cette chose leur sera donnée… ». La Bible ajoute qu’ « un seul homme fait fuir 1000 et deux font fuir 10.000 ». Elle nous dit en Genèse 11 verser 6, « Et l’Eternel dit : « Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue et c’est là ce qu’ils ont entrepris ; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. » La Bible magnifie ainsi la puissance qui se trouve dans l’unité, surtout quand elle s’opère sous le regard bienveillant de l’Eternel. Lorsqu’il y a unité, la puissance du groupe se décuple de façon exponentielle. Pour La Bible, l’unité est le garant du succès de toute action humaine, de la victoire contre toute opposition et tout obstacle.

La Bible nous enseigne qu’après avoir tout créé, Dieu évaluant étape par étape son œuvre trouva que chaque chose qu’il fit était parfaitement bonne, excellente. Mais après la création de l’homme, il vit qu’il y avait quelque chose à parfaire en l’homme ; la Bible déclare que Dieu fit le constat que la solitude ne correspondait pas au plan parfait de Dieu pour l’homme. Dieu dit donc : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul ». Dans Ecclésiaste le sage Salomon affirma que c’était un malheur pour l’homme d’être seul « VE SOLI », « Malheur à l’homme Seul ». C’est là que Dieu forma la femme à partir de la chair de l’homme pour marquer cette parfaite unité qui devrait exister entre les hommes.

C’est un enseignement d’une force insoupçonnable qui est valable bien entendu pour les familles : l’homme et la femme ne sont pas deux personnes différentes ou l’unité de deux parties ou de deux moitiés, ils mais forment une totalité indivisible. L’un ne peut être sans l’autre. Leur accord, leur décision commune, est essentielle pour manifester la puissance de Dieu. Leur division marque une ruine fatale quant aux grands projets qu’ils ne peuvent accomplir qu’unis.
Ce qui est valable pour un individu peut être étendu à toute la société. Le garant des succès et des victoires pour une nation, c’est l’UNITE. La supériorité d’une nation par rapport à l’autre, c’est encore l’UNITE. Etre panafricain, c’est s’inscrire dans cette logique d’unité des peuples d’Afrique et même de la diaspora.

Le panafricanisme part de l’affirmation d’une réalité évidente qui est que divisés, les peuples africains courent indubitablement à leur perte. Ils ne peuvent faire face à leur destin de façon efficace individuellement. Ils ne peuvent relever le défit d’apporter le bonheur, le bien être et le progrès des peuples africains qu’unis.
Si Dieu nous recommande l’unité afin de prospérer, l’histoire nous le rappelle et notre avenir nous l’impose. Les Africains n’ont pu à une époque ériger des pyramides, développer les sciences et les mathématiques, la philosophie, les arts que lorsqu’ils étaient unis. Personne à ce jour ne sait comment ces bloques de pierres qui pèsent plusieurs tonnes chacun ont pu être transportés jusque là et comment on n’a pu les élever jusqu’au sommet des pyramides.

C’est un mystère qui demeure encore à ce jour. L’unité est un mystère divin.
Rappelons-nous que le reflexe mêmes de nos ancêtres, lorsqu’ils furent éparpillés à partir de la vallée du Nil pour venir peupler le reste de l’Afrique, a été de reprendre instinctivement la recherche de l’unité par la constitution des grands ensembles. L’Empire du Ghana partait depuis les confins du Sahara marocain en passant par la Mauritanie, le Sénégal, la Guinée, le Mali actuel, la Côte d’Ivoire, le Burkina jusque dans l’extrême sud de l’Afrique occidentale. Une expansion malheureusement freinée par l’esclavage et par la suite la colonisation.

Le néocolonialisme pour nous, c’est la volonté affichée par les « états » à la solde de l’impérialisme d’empêcher la tendance naturelle des peuples de s’unir pour créer les fondements matériels, moraux, psychologiques et intellectuels de leur avenir. Les divisions actuelles en Afrique sont un piège de Satan, dont la mission, comme tout voleur, nous dit Le Seigneur Jésus, est de « dérober, égorger et détruire » (Jean 10 :10). La division porte en elle les germes de la destruction et de la mort. Rappelons-nous que le Ghana actuel a failli disparaître quand elle a entrepris à un moment de chasser de son territoire les africains « originaires » d’autres pays. Il en été de même pour le Nigéria.

Pour illustrer mon propos, pardonnez-moi de recourir l’insondable Sagesse : « et si une maison est divisée contre elle-même, cette maison-là ne peut subsister » (Marc 3 :25 traduction Bible Martin). Je préfère la traduction du King James (Roi Jacques), qui, malheureusement n’existe qu’en anglais uniquement : « and if a house be divided against itself that house cannot stand » Mark 3 :25. Cette traduction fait ressortir mieux l’idée qu’a voulu transmettre notre Seigneur, l’idée selon laquelle la colonne et les fondations sont essentielles dans une construction. Sans elles, tout s’écroule.
Notre compréhension du panafricanisme c’est l’exaltation de la volonté Dieu pour toute maison, famille, société, nation et pour tous les peuples. Le panafricanisme est un comportement et non une théorie fumeuse, un stratagème politicien exalté pour juste servir notre appétit immodéré du pouvoir. Etre panafricain, c’est considérer tous les Africains comme membres d’une seule famille, d’une seule maison et cette maison c’est l’Afrique. Il ne saurait exister d’Africain étranger au sens moderne du terme en Afrique.

Or, pour Laurent Gbagbo, et ses affidés, la Côte d’Ivoire à un seul problème et ce problème, ce sont « les étrangers » venus des pays voisins profiter de la prospérité ivoirienne. Pour eux, la prospérité ivoirienne aiguise la jalousie des peuples des états voisins qui veulent ainsi faire main basse sur les richesses du pays. L’exemple de ces étrangers serait Alassane Ouattara, qualifié de Burkinabé et même de mossi (un peuple du Burkina Faso). Etre mossi en Côte d’Ivoire c’est être le souffre-douleur de toute la société, responsable de tous les maux de la société. A l’école, les petits « mossi » subissent des vexations et frustrations inqualifiables qui laissent des séquelles psychologiques très graves. Lorsqu’on qualifie Alassane Dramane Ouattara de Mossi, dans l’entendement des Ivoiritaires, c’est l’espèce le plus insignifiant, moins digne qu’un esclave. Tout le monde sait qu’Alassane Dramane Ouattara n’est pas de l’ethnie mossi. Et tout le mode sait que le Mossi, vaillant peuple d’Afrique, bâtisseurs d’empires, est un peuple d’une dignité légendaire à l’exemple de tous grands peuples d’Afrique. C’est du nazisme tropicalisé. C’est l’équivalent hitlérien de « Youpin » pour dire Juif.

Son épouse Simone Ehivet avait, on s’en souvient, tenu des propos qui avaient choqué l’opinion nationale et internationale en affirmant : « Je préfère voir un Vietnamien au pouvoir en Côte d’Ivoire qu’un Burkinabé »
Les Yoruba du Nigéria, tous les nigérians sont qualifiés de « Anango », terme qui dans l’entendement des ivoiritaires signifie quelque chose de très malsain, d’abjecte. Les Maliens, les Sénégalais, les Guinéens, les Libériens ne sont pas mieux traités.

C’est dans ce contexte que fut vulgarisé le concept d’ivoirité pour distinguer le vrai Ivoirien des usurpateurs. S’il n’est pas l’inventeur de l’ivoirité, ce concept a connu cependant son exaltation paroxystique sous le règne du « camarade et panafricaniste », Laurent Gbagbo.
L’ivoirité, est l’anti thèse du panafricanisme, deux concepts qui s’excluent irrémédiablement et ne peuvent en aucune manière cohabiter.

La Constitution Ivoirienne porte même la marque de la flétrissure « ivoiritaire » et Gbagbo lui-même reconnu que l’Article 35 de la Constitution a été expressément ajouté pour empêcher Alassane Ouattara d’être candidat. Le fameux article stipule que « Le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct. Il n’est rééligible qu’une fois. Le candidat à l’élection présidentielle doit être âgé de quarante ans au moins et de soixante quinze ans au plus. Il doit être ivoirien d’origine, né de père et de mère eux-mêmes ivoiriens d’origine. Il doit n’avoir jamais renoncé à la nationalité ivoirienne. Il ne doit s’être jamais prévalu d’une autre nationalité. Il doit avoir résidé en Côte d’Ivoire de façon continue pendant cinq années précédant la date des élections et avoir totalisé dix ans de présence effective.

L’obligation de résidence indiquée au présent article ne s’applique pas aux membres des représentations diplomatiques et consulaires, aux personnes désignées par l’État pour occuper un poste ou accomplir une mission à l’étranger, aux fonctionnaires internationaux et aux exilés politiques. Le candidat à la Présidence de la République doit présenter un état complet de bien-être physique et mental dûment constaté par un collège de trois médecins désignés par le Conseil constitutionnel sur une liste proposée par le Conseil de l’Ordre des Médecins. Ces trois médecins doivent prêter serment devant le Conseil constitutionnel. Il doit être de bonne moralité et d’une grande probité. Il doit déclarer son patrimoine et en justifier l’origine ».
Autrement dit, même pour Gbagbo, son premier fils Michel Gbagbo ne peut avoir quelque prétention que ce soit à la magistrature suprême de son pays, la Côte d’Ivoire. Nous, qui croyions qu’il serait le prochain Obama de la Côte d’Ivoire. Ce qui fut un avantage pour Obama (Maman Américaine) est un handicap pour Michel (mère Française).

Mais nous savons tous que la constitution en Afrique peut à tout moment subir le fait du Prince. Les « Pasteurs » de service de Laurent Gbagbo ont même tenté de spiritualiser le concept par l’affirmation jusqu’à la nausée, que la Côte d’Ivoire serait l’Elue de Dieu, un pays béni de Dieu. Quand ils le disent, entendons par là qu’elle l’est, à l’exclusion des autres peuples. La Côte d’Ivoire serait le Nouvel Israël de Dieu. Toute nation, tout peuple est aimé et est élu de Dieu. Par Le Seigneur Jésus, il fait de tous les peuples, son peuple. Une singularisation qui n’est que la traduction de l’orgueil d’un homme qui s’autorise tout dans le seul but de préserver son fauteuil présidentiel, même jusqu’à faire de Dieu un instrument dans l’exaltation de son ambition.

Non ! Monsieur Gbagbo, n’est ni socialiste (social-démocrate), ni anti-impérialiste et surtout pas Panafricain. L’idée même que le chef de la Refondation serait un panafricain est en elle-même une escroquerie intellectuelle grave, une insulte insupportable faite aux véritables panafricains comme, William Dubois, Marcus Garvey, Kwameh Nkrumah, Aimé Césaire, Ruben Oum Nyobè, Patrice Eméry Lumumba, Thomas Sankara etc.

Trop C’est Trop !

Evariste Zong Naba, Pasteur, Angers, France

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Vos commentaires

  • Le 18 avril 2011 à 02:19, par Malick En réponse à : Laurent Koudou Gbagbo panafricaniste ? Une imposture !

    Je crois que la situation exceptionnelle et grave que vit notre pays pourrait être une raison suffisante pour oublier 2 jours Laurent Gbagbo. Il serait plus utile à la communauté au faso que vous fassiez vos chroniques sur Blaise Compaoré. Au fond, il a un peu de Gbagbo : ils aiment tous rester au pouvoir.

    • Le 19 avril 2011 à 02:17, par zong-naba@hotmail.fr En réponse à : Laurent Koudou Gbagbo panafricaniste ? Une imposture !

      Cher Monsieur, je suis d’accord avec vous que la situation au BF est exceptionnellement grave et mérite que des chroniques lui soient consacrées. Cependant il ne faut pas croire qu’on doit arrêter, ou focaliser toute pensée sur cette situation. Soyez patients, l’auteur de ces pages assurément lui consacrera ses réflexions en son temps. Si vous lisez bien , l’auteur a bien dit que cette analyse peut-être étendue à bien des nations africaines. Il a même reconnu qu’il y a aujourd’ui, en Afrique une tendance à "la patrimonialisation" du pouvoir.
      Je partage son point de vue sur l’ensemble des points évoqués.
      Merci encore Pasteur.

  • Le 18 avril 2011 à 02:43, par Ouanaziz En réponse à : Laurent Koudou Gbagbo panafricaniste ? Une imposture !

    très belle analyse pasteur, je dois avouer qu’un tel écrit venant d’un pasteur me surprend beaucoup parce qu’il est sans conteste que vous vous connaissez en politique. vous avez démasquer l’imposteur aux yeux de tous. Je crois qu’effectivement seule la vérité libère, beaucoup de ceux qui défendent Gbagbo sont des passionnés et par définition n’ont plus de raison lucide pour analyser objectivement les actes que pose réellement ce dernier par rapport à ce qu’il dit.

    J’ai été consterné aussi lorsque j’ai appris que Simone Gbagbo a déclaré un jour qu’elle préférait voir un Vietnamien président de la RCI plutôt qu’un Burkinabè, cela témoigne de la haine viscérale qu’elle a à l’égard de ce peuple dont le seul péché a été d’être pauvre et d’avoir migré massivement en CI pour constituer de la main d’œuvre. Cette déclaration n’est pas digne d’une chrétienne se réclamant de Jésus Christ qui nous a demandé "de nous aimer les uns les autres comme il nous a aimé au point de se livrer à la croix du calvaire pour nous sauver"

    Gbagbo et sa femme ont mené en bateau une bonne partie du peuple de Dieu en CI qui malheureusement au lieu de rechercher l’esprit de discernement du Seigneur s’est laissé aller sous les discours xénophobes,mielleux leur faisant croire que la CI est l’élue de Dieu et que les pays voisins en occurrence le BF sont les serviteurs de l’ennemi qui cherche à détruire la CI.

    Courage pasteur et sachez que je suis de ceux là qui trouvent qu’il n’y a aucune objection entre être pasteur et faire la politique

  • Le 18 avril 2011 à 16:46, par wendmissida En réponse à : Laurent Koudou Gbagbo panafricaniste ? Une imposture !

    Bravo pasteur j’apprécie l’article... Gbagbo a terni l’image des Chrétiens dans le monde... Notre Dieu est pacific et personne ne peut le défendre... sa volonté s’accomplit toujours.... Simone et Laurent sont vraiment fait l’un pour l’autre... Pour le Meilleur et le Pire... J’espère qu’ils se répéntiront sincèrement...

  • Le 18 avril 2011 à 17:29, par BISSASSO Zakary En réponse à : Laurent Koudou Gbagbo panafricaniste ? Une imposture !

    Bravo monsieur le pasteur. Votre article est tout autant prolifique que passionnel. Vous mettez pêle mêle dans votre pot des versets bibliques et des théories politiques:socialisme, panafricanisme, impérialisme etc...Aimeriez-vous que vos lecteurs considèrent ces théories comme bibliques ou que la bible soit considérée comme une émménation desdites théories. Puisse que vous avez évoqué la bible, je vous y renvoie en vous rappelant que le pouvoir et son exercice sont la propriété de Dieu qui les délègue à qui il veut. Romains 13:1-3. Dieu n’est pas démocrate. C’est un souverain roi de rois. De votre perchoir de pseudo pasteur, il vous aurait été raisonnable d’interroger le Seigneur Jésus Christ au quel vous faites allusion, pour qu’il vous dise quelle est sa pensée concernant la crise ivoirienne. C’est ce même Dieu qui décrète : Ne touchez pas à mes onits Psaumes 105:15. Et il dit plus loin, maudit soit celui qui parle mal du chef de son peuple. Avez-vous la moindre idée de qui est le choix de Dieu pour la côte d’ivoire ? Une autorité établie par Dieu, fût-elle arrêtée, vous croyez-vous le pouvoir de la juger Jacques 4:11-12 ? Savez-vous ce que vous attirez sur vous ? Amoins que le Jésus dont vous parlez soit votre petit copain. Mais s’il s’agit de celui qui revient enlever son église, il vaut mieux pour vous de le chercher avant qu’il ne soit trop tard. N’invoquer pas le nom du Seigneur vainement 1Pierre1:17. Si vous êtes pasteur, vous devez brillez par, non pas votre absence sur le champ politique, mais plutôt par des analyse spirituelles qui annoncent la pensée de Dieu dans une crise politique ivoirienne pour laquelle votre candidature à la présidentielle ne semble pas avoir été annoncée. Vous devez annoncer l’apaisement et la réconciliation des ivoiriens.. A moins que votre pamphelt actuel vise à séduire le nouveau pouvoir afin d’en obtenir quelques prébandes. Quel pasteur êtes-vous ? Bien que je ne sois pas ivoirien, j’estime qu’au stade actuel de la situation, vous jetez de l’huile dans un feu qui n’a que trop détruit et vous vous moquez de leur sort. Savez-vous le votre ? En supposant que vous seriez du pays voisin, pourriez vous dire quel est le sort de votre pays dans les prochains jours monsieur le pseudo pasteur prophete de malheur. Vous feriez mieux de vous repentir pour que vos abominations vous soient pardonnées et que vous arriviez à connaître le Seigneur et sauveur Jésus Christ que vous venez d’offensez en débitant des déclarations débiles. Puisse

  • Le 18 avril 2011 à 17:31 En réponse à : Laurent Koudou Gbagbo panafricaniste ? Une imposture !

    Merci bien Pasteur, pour cette analyse pertinente et suffisamment détaillée. Même les aveugles y voient clair. Mais les gens de mauvaise foi n’y voient rien.

  • Le 20 avril 2011 à 23:02 En réponse à : Laurent Koudou Gbagbo panafricaniste ? Une imposture !

    BONNE GUERRISON A VOUS TOUS !!!

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