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Le Mouvement des volontaires de la République pour le développement (MVRD) : un leitmotiv, le développement de la Nation

Publié le mardi 28 septembre 2004 à 07h28min

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Cette année encore, ce ne sera pas l’abondance au Burkina. La situation économique piétine et l’emploi se fait toujours rare. C’est pourquoi dans le courant du mois de mars 2004, un groupe de jeunes a créé le Mouvement des volontaires de la République pour le développement (MVRD). Leur devise : la Nation pour tous, tous pour la Nation.

Pour le président du Mouvement, Rossan G. Toé, le MVRD est la résultante d’une prise de conscience. La Nation appartient à tous. Malheureusement, le pays ne peut pas tout faire pour nous. Chacun de nous devra donc agir et faire quelque chose de positif pour le pays et les générations futures. Le MVRD pour sa part, s’engage dans la bataille. Il se donne comme objectif, d’intervenir dans tous les secteurs du développement, de cultiver le sens de la responsabilité. Il s’engage ferme dans les actions pour le développement sur une base patriotique et volontaire. Ces jeunes veulent sensibiliser tous les Burkinabè sur la nécessité de leur apport au développement de la Nation.

Le MVRD est en fait, une structure qui pourrait promouvoir l’élite intellectuelle burkinabè à mettre au service de la Nation entière, son savoir et son savoir-faire. Aussi, le Mouvement a décidé de s’impliquer plus dans tous les grands chantiers de développement qu’engagera le pays. C’est ensemble qu’ils entendent œuvrer de concert avec les décideurs pour sortir le Burkina de son sous-développement. Les potentialités ne manquent pas et tous les chantiers seront pris d’assaut.

Le MVRD n’est pas une salle de jeux. Pour y être admis comme membre, nous laisse entendre M. Toé, "il faut avoir un minimum de connaissances. Le diplôme de base exigé est le BEPC au moins". Actuellement, le Mouvement compte au moins 20 000 membres. Si le gros de la troupe vient du centre, les demandes viennent d’un peu partout. Toutes les provinces ont des candidats qui sont retenus. Tous les membres seront formés. Bientôt, ils engageront un mouvement conjoint sur le terrain pour le développement de la Nation.

Pour une première année cependant, le réalisme reste de mise. Prioritairement, c’est l’initiative accélérée pour le développement du PDDEB qui est retenu. En effet, quoi qu’on dise l’alphabétisation reste le pilier central du développement. C’est pourquoi les membres retenus seront formés afin de pouvoir assurer une alphabétisation intensive sur tout l’ensemble du territoire national. Bien entendu pour le futur, ces jeunes ouvriront aussi des chantiers dans les autres domaines du développement tels que l’agriculture, les mines, l’élevage, la promotion féminine, etc.

Rien ne sera exclu, pourvu que ce soit un domaine qui favorise le développement de la Nation. Aujourd’hui, le PDDEB est en tête d’affiche car, comme dirait l’autre, pour qu’un développement soit durable, il faut un minimum de connaissances. "Il faut donc sortir un maximum de Burkinabè de l’analphabétisme et de l’ignorance. Il faut éclairer les masses afin qu’elles puissent mettre en pratique les notions de développement".

Pour l’heure, il y a un peu plus de 1 300 volontaires prêts à s’investir sur le terrain dans le domaine de l’alphabétisation en français. Plus de 700 autres sont sur le point de s’engager dans l’alphabétisation franco-arabe. Tous ces gens consentent un engagement patriotique et citoyen mais il faut un minimum de conditions. Bien que l’action soit volontaire, il faut que sur le terrain, le volontaire ait au moins une bourse mensuelle allouée par le ministère pour lequel il se dépense. Il lui faut un paquet minimum pour son installation.

Le volontaire s’engage pour un an. Il consent sacrifier une année pour le développement de sa patrie. Au cours de cette année, il doit être libre de tout autre engagement puisque, librement, il a décidé de se mettre entièrement au service de la Nation. Il peut cependant se réengager deux ou même trois fois et libérer ses initiatives pour appuyer l’Etat. Nul ne doit se demander ce que la Nation a fait pour lui, mais ce que lui, il a fait pour le pays.

Le volontariat ne concerne cependant pas que les jeunes. Tout le monde peut le devenir. Le président de l’Université peut partager ses connaissances, il peut former les volontaires dans un domaine donné. Même le président du Faso peut consacrer deux de ses journées à visiter les volontaires sur leur site d’action. Le retraité peut également participer au volontariat en partageant son expérience avec les jeunes, ces futurs dirigeants du Burkina.

Etienne NASSA et Marcel BELEM
Sidwaya

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