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Crise libyenne : Solution africaine à pas comptés

Publié le mardi 12 avril 2011 à 03h05min

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Ce dimanche, alors que les troupes kadhafiennes obligeaient, une fois de plus, les insurgés à céder du terrain, les offensives diplomatiques, elles, reprennent de plus belle. On constate, en effet, que la grande absente de la crise libyenne a enfin voix au chapitre malgré les signes de plus en plus évidents d’un enlisement sur le terrain militaire : ainsi, l’Union africaine qui, dès le 10 mars dernier, avait demandé en vain que soit évitée toute intervention extérieure, revient cette fois en première ligne, pour ainsi dire avec les chasseurs et autres bombardiers de l’OTAN.

Mais au lieu de bombarder dépôts d’armes lourdes et blindés restés fidèles au Guide, l’organisation panafricaine a préféré faire usage de sa botte secrète favorite, la médiation.

Et pour cette délicate mission, son choix s’est porté sur les présidents Mohamed Ould Abdel Aziz de Mauritanie, Amadou Toumani Touré du Mali, Denis Sassou-Nguesso du Congo, Jacob Zuma d’Afrique du Sud et Yoweri Museveni d’Ouganda, représenté par son ministre des Affaires étrangères.

Au total cinq personnalités africaines parties se rendre compte de la très profonde fracture qui perdure entre le régime du Guide et la grande majorité des Libyens et surtout prôner, si c’est encore possible, la fin des hostilités.

Le défi est de taille pour ce nouveau quintet après l’échec cuisant et retentissant essuyé il y a seulement quelques semaines par son semblable en Côte d’Ivoire.

Mandatés par l’Union africaine pour proposer une période de transition, ces cinq chefs d’Etat plaideront pour l’adoption et la mise en œuvre des réformes politiques nécessaires à l’élimination des causes de la crise que traverse le pays.

De passage à Tripoli puis à Bengazi, ils devaient rencontrer toutes les parties en ayant toujours à cœur de prendre en compte les aspirations légitime du peuple à la démocratie, aux réformes politiques, à la justice, à la paix et à la sécurité.

Bien disposé en apparence à lâcher du leste, l’homme fort de Tripoli, bien qu’affaibli par les frappes aériennes de l’OTAN et la défection de certains de ses plus proches collaborateurs, n’est pas près de lever le camp, comme veulent l’y contraindre ses adversaires de Bengazi. Bien campé sur ses positions et disposant de plus d’une corde à son arc, il a su démontrer sa capacité à rebondir même dans l’adversité.

Il faut dire que, malheureusement pour les rebelles du Conseil national de Transition, à l’Est rien de nouveau vu les énormes difficultés que rencontrent les insurgés, acculés dans un bled qui se réduit comme peau de chagrin.

Bien que décidés à mériter les fruits de leur sueur, les insurgés prendraient un gros risque en balayant d’un revers de main les propositions du quintet :

ceux dont la survie dépend essentiellement des frappes de l’Alliance atlantique sur les engins du colonel n’ont ni les moyens ni les hommes nécessaires pour faire face à une situation d’enlisement du conflit fratricide.

Leur seule issue à court ou moyen terme consisterait alors à accepter la médiation, mais pas à n’importe quel prix. Le reste dépendra de la patience et des trésors de diplomatie que parviendront à déployer les cinq ambassadeurs de l’Union africaine.

H. Marie Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 12 avril 2011 à 13:47, par Wendkouni En réponse à : Crise libyenne : Solution africaine à pas comptés

    Il faut comprendre qu’aucune solutiion africaine ne compte même quand elle conecrne l’afrique. La solution française à bien compté malgré les réticences de l’afrique. Ces chefs d’états ont longtemps vendu notre liberté et notre droit à la paroles aux occidentaux et aujourd’hui voila qu’il se menttent à proposer des solutions...

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