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Police municipale de Ouagadougou : Les "enfants de Simon" se font entendre

Publié le jeudi 7 avril 2011 à 02h01min

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Les agents de la police municipale de Ouagadougou ont décrété un arrêt de travail de 72 heures, à compter du mardi 05 avril 2011, pour exiger de leur hiérarchie de meilleures conditions de vie et de travail. Des pourparlers entamés depuis cette date avec leurs responsables ont abouti à un compromis : ils devraient être sur leur lieu de travail ce jeudi 07 avril 2011 en attendant un examen sérieux de leurs revendications.

À l’intersection des avenues Bassawarga et du Mogho, des policiers municipaux débarquaient d’un car lorsque que nous nous dirigions vers leur Direction générale aux environs de 9h le mercredi 06 avril 2011, au deuxième jour de leur mouvement.

« Apparemment il n’y a pas de grève ! », s’est exclamé un membre de notre équipe. Au rond-point de la Patte-d’oie, des agents rejoignaient également leur poste. Un tour de ce carrefour à sens giratoire et nous sommes accueillis par des agents qui nous font savoir que nous arrivons tard. Tard par rapport à quoi ?

« Ce matin entre 6h et 8h la cour était remplie, tout le monde était là, et il a fallu que le directeur nous parle bien pour éviter le pire », nous lance un homme en tenue avant de partir en trombe sur une moto. Sur place nous tombons sur un groupe de trois personnes qui se présentent comme les leaders.

« Le maire est venu nous rencontrer hier (Ndlr : mardi 05 avril 2011) et nous lui avons soumis nos revendications. Ce matin, c’est avec le directeur que nous avons échangé », nous ont-elles appris tout en requérant l’anonymat. De ces négociations sont nées les résolutions suivantes : de la part des frondeurs, la reprise du travail 48 heures après l’arrêt et la présence immédiate d’élèves policiers stagiaires à certaines intersections de la ville pour régler la circulation ; la hiérarchie, elle, s’est engagée à examiner immédiatement et sérieusement la plate-forme revendicative des agents plaignants.

Pourquoi les agents de la Police municipale ont-ils décidé de se faire entendre maintenant ? « Il y avait un problème de solidarité entre nous, parce qu’on nous divisait pour mieux régner. Maintenant, nous sommes ensemble et les choses doivent changer », ont répondu en chœur nos trois interlocuteurs.

A leurs dires, leurs revendications (lire encadré) dorment depuis des années dans les tiroirs du maire Simon Compaoré, leur premier responsable, et ils ne veulent plus se contenter des promesses sans lendemain.

Durant la trentaine de minutes que nous avons passé dans les locaux de la Direction générale, nous n’avons pas pu rencontrer le maître des lieux, Clément Wango, sa secrétaire nous ayant informés qu’il était absent et en réunion.

Une concertation entre les agents de la police municipale était prévue dans la soirée pour affiner leurs revendications, qui devraient être portées devant le Président du Faso aujourd’hui, lors de sa rencontre avec les corps paramilitaires.

Moumouni Simporé

(Stagiaire)


Plateforme revendicative des agents de la police municipale

Les fonctionnaires de la Police municipale de Ouagadougou, mécontents de leur traitement, de la non-application du statut particulier, veulent exiger de l’autorité et de la hiérarchie l’exécution immédiate et sans délai de leur plateforme. Les revendications portent sur ces différents points :

1) le relèvement du niveau de recrutement des Agents de police municipale ;

2) une dotation annuelle de tenues ;

3) la distinction de galons d’ancienneté afin de permettre le respect de la discipline au sein de la troupe ;

4) le relèvement des indemnités de logement, de sujétion, spéciale police, de risque, de prise en charge alimentaire ;

5) l’instauration d’une indemnité de garde et la révision à la hausse de la prime d’avancement ;

6) après les honneurs dus au maire, au SG et au directeur de la police municipale, nous ne voulons plus recevoir d’ordre ou subir un manque de respect de la part des autres directeurs de la commune ;

7) la diminution de la durée des postes fixes ;

8) la clairvoyance dans les services payés ;

9) le respect strict de la grille indiciaire (cas des concours professionnels) ;

10) la révision du commandement vis-à-vis des agents (traitement arbitraire et selon les affinités).

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 7 avril 2011 à 03:09, par kouadio En réponse à : Police municipale de Ouagadougou : Les "enfants de Simon" se font entendre

    Mes chers freres policiers municipaux, bien mais le maire est en convalescence,il va se mettre au travail tres bientot,ne douter pas de sa competence pour votre dossier.Si vous persistez je suis suis sur et certain qu’ il y’aura une fusion de force pour vous garder en ordre ils viendrons si possible se mettre devant vos troupes pour vous montrer le chemin a suivre.Ayez des oreilles attentives et plus de sagesse.

    • Le 7 avril 2011 à 05:01 En réponse à : Police municipale de Ouagadougou : Les "enfants de Simon" se font entendre

      ces enfants de Simon - la sont des ingrats. Papa est en convalescence et vous, en fils indignes, au liue d’ aller lui souhaiter bonne guerison, vous etalez le linge sale au public. C’est pas gentil.

      Bon retablissement, Tebguiere.

    • Le 7 avril 2011 à 10:51, par vérité En réponse à : Police municipale de Ouagadougou : Les "enfants de Simon" se font entendre

      Avant de répondre à cet article je voudrais dire à "KOUADIO" que son intervention n’est pas juste. Car j’ai compris que vous demandez aux policiers de se résigner (se soumettre)...

      Non. c’est cette façon de croire que ceux qui sont administrés sont au service de ceux qui administrent, qui fait que notre gouvernance va MAL ET MEME TRES MAL.

      Nous servons tous notre Nation et quand il y a un problème on discute. MAIS ON NE S’IMPOSE PAS...

      Pour revenir à l’article je dis ceci :
      ON NE VOIE VRAIMENT PAS A QUOI SERT NOTRE POLICE MUNICIPALE. IL FAUT SIMPLEMENT VOIR COMMENT EST LA CIRCULATION ROUTIERE DANS LES VILLES QUI EST UNE DE LEUR MISSIONS PRINCIPALES...

      Donc il faut d’abord les former à cela avant de voir leurs conditions de travail qui il est vrai sont très difficiles.

      Questions à Monsieur le Maire :

      - QUE SONT DEVENUS VOS "POLICIERS A VELO" ????

      - QUELLES SONT LES OBJECTIFS ASSIGNES AU DG DE LA POLICE MUNICIPALE ????

      - POUR QUOI FONT-ILS LE MEME BOULOT QUE LA POLICE NATIONALE (contrôler les pièces de véhicules...) ET NE FONT PAS LEUR PROPRE BOULOT (régler la circulation, régler l’ordre et la propreté aux abords des voies publiques, ....) ?????

      QUE CHACUN FASSE SON BOULOT ET LE BURKINA IRA MIEUX.

    • Le 7 avril 2011 à 14:57, par Le Patriote En réponse à : Police municipale de Ouagadougou : Les "enfants de Simon" se font entendre

      Je me sens mal quand je lis certains propos sur le forum quand bien même je serais un fervent défenseur de la liberté d’expression. Je m’adresse à ce monsieur qui demande à la police de reprendre le travail sous peine de voir opposer une autre force plus supérieure. Il faudrait dans nos pays nous soyons plus intellingents et évitions de défendre systematiquement ces gens dirigent même s’ils donnent certains avantages dus aux "collabo". La police a besoin d’être mieux traitée et elle a le droit de réclamer. Et comme dans ce pays, seul le bras de fer paie, tout le monde manifestera. Le système de gouvernance a pourri notre société. Ceux qui continue de défendre un tel système au nom de leurs intérêts sont comptables devant l’histoire.

  • Le 7 avril 2011 à 09:17, par John L. En réponse à : Police municipale de Ouagadougou : Les "enfants de Simon" se font entendre

    Il faut aussi un reclassement pour ces gens-là à l’image de leur coisins de la police nationale parce que à l’école de police, seule la police municipale envoie des agents et j’imagine comment ils sont traités là-bas ; puisque c’est les moins gradés de toute l’école. il leur faut nécessairement un reclassement.

    je voudrais demander aux spécialistes de santé s’il est acceptable qu’un être humain garde une position débout au carrefour de 06H30 à 13H et reprend la même position de 14H30 à 18h, soit dix (10) heures de position debout dans la journée et sous le soleil bien sûr.
    Merci !

  • Le 7 avril 2011 à 09:44, par Vital En réponse à : Police municipale de Ouagadougou : Les "enfants de Simon" se font entendre

    Cette plateforme est à compléter.
    A y ajouter :
    - Arrêt d’escroquerie et de raquette des usagers par les policiers municipaux
    - Le respect des usagers en circulation

  • Le 7 avril 2011 à 09:50, par John L. En réponse à : Police municipale de Ouagadougou : Les "enfants de Simon" se font entendre

    Il faut aussi un reclassement pour ces gens-là à l’image de leur coisins de la police nationale parce que à l’école de police, seule la police municipale envoie des agents et j’imagine comment ils sont traités là-bas ; puisque c’est les moins gradés de toute l’école. il leur faut nécessairement un reclassement.

    je voudrais demander aux spécialistes de santé s’il est acceptable qu’un être humain garde une position débout au carrefour de 06H30 à 13H et reprend la même position de 14H30 à 18h, soit dix (10) heures de position debout dans la journée et sous le soleil bien sûr.
    Merci !

    • Le 7 avril 2011 à 15:58, par boulgou En réponse à : Police municipale de Ouagadougou : Les "enfants de Simon" se font entendre

      Bonjour John L.
      Vous êtes mal informé. Ce n’est pas toujours le même homme qui reste debout. Il y a un relai ! Généralement une demi-journée.
      Je vous rappelle que ce boulot est effectué dans le monde entier !!!
      Et moi je ne comprends pas pourquoi ils manifestent ; c’est nous qui devrions manifester contre leur "positions stratégiques" pour nous soutirer le moindre sous qui va directement dans leur poche.

  • Le 7 avril 2011 à 12:41, par El ninyon En réponse à : Police municipale de Ouagadougou : Les "enfants de Simon" se font entendre

    Pourtant, Blaise avait dit que la crise est fini !
    Je ne comprend pas ! Éclairez-moi !

  • Le 7 avril 2011 à 12:54, par Cabris mort En réponse à : Police municipale de Ouagadougou : Les "enfants de Simon" se font entendre

    Mes camarades je vous encourage à manifester votre mécontentement mais sacher bien le faire vous n’ètes pas des militaires donc allez y molo molo que le tout puissant soit avec vous.

  • Le 7 avril 2011 à 18:23, par le messager En réponse à : Police municipale de Ouagadougou : Les "enfants de Simon" se font entendre

    Une chose est de manifester mais une autre est de ne pas outre passer ses prérogatives. Vous devenez des agents qui font plus de la police judiciaire que de la police administrative. Faites votre travail et laissez la police nationale faire le sien. La loi ne vous permet pas de confisquer des engins.On dirait que lorsque vous dites à quelqu’un monsieur, vous venez de passer le Feu rouge, il n’a plus le droit de se défendre ou de contester c’est son droit le plus absolu. Même un voleur peut se défendre. Du reste, il existe le Tribunal d’instance chargé de juger ces contraventions que vous voulez juger vous même. Dites plutôt d’accentuer la formation

  • Le 7 avril 2011 à 18:52, par Vital En réponse à : Police municipale de Ouagadougou : Les "enfants de Simon" se font entendre

    "Pourtant, Blaise avait dit que la crise est fini !"
    Tu ne comprends pas que la vie est dynamique et Blaise n’est pas DIEU !!

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