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Sidwaya a 27 ans

Publié le mardi 5 avril 2011 à 01h51min

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5 avril 1984 - 5 avril 2011, Sidwaya, le quotidien national d’information générale souffle sa vingt-septième bougie. C’est un âge où on a fini ses études et expérimenté le service militaire. C’est un âge où on entre de plein pied dans la vie et où on pense déjà à se marier. Pour le sexe féminin, on ne voudrait pas coiffer la Ste Catherine, c’est-à-dire fêter son 28 ème anniversaire sans convoler en justes noces, signe de célibat éternel. C’est ce que dit la religion, catholique du moins. En matière de croyance, comme en matière de couleur, point n’est besoin d’épiloguer.

Sidwaya a 27 ans ! qu’a-t-il fait durant ces 27 années ? Vaste sujet de recherche que de jeunes doctorants aborderont sans aucun doute un jour. Pour l’heure, confessons qu’il a rempli les missions qui lui ont été chaque fois confiées les par directeurs de publication. Il a collecté et traité l’information et l’a mise à la disposition des Burkinabè.

De notre point de vue, les informations publiées ont toujours été bonnes, puisqu’elles ont presque toujours obéi aux règles professionnelles. Peut-être, les commentaires ont parfois déplu à une frange de la population et ont été accueillis favorablement par une autre partie. Le commentaire étant, par essence, l’expression d’une opinion, certains courants estiment que le bon commentaire est celui qui ne fait pas l’unanimité ! Cela signifie que Sidwaya tient la bonne boussole. Car, il est pratiquement impossible de plaire à tout le monde. De plus, « Sidwaya est un journal », même d’informations générales, ne veut pas dire, inodore, sans saveur et édenté. Ne serait-ce que pour défendre, entre autres, l’intérêt supérieur de l’Etat ou l’intérêt général, il lui faut sortir les griffes, voir montrer les dents.

Que compte-t-il faire à l’avenir ?

L’âge de responsabilité qu’il aborde lui impose de créer, sans l’aide de personne, les fondements de son avenir. L’Etat, propriétaire du titre, en est conscient et a décidé de lui allouer les moyens de son « indépendance », de telle sorte qu’il ne soit pas à la merci de quelque décideur.

Ainsi le statut juridique actuel d’Etablissement public de l’Etat (EPE), est prévu pour évoluer et offrir à l’équipe managériale et donc à l’équipe rédactionnelle, les armes de lutte nécessaires à sa pérennité dans ce contexte hautement concurrentiel qu’ est celui de la presse écrite burkinabè.

Quand on a 27 ans, on se retrouve à l’étroit dans la maison qui vous a vu naître. L’Etat est en train de mettre les petits plats dans les grands pour que le cadre de travail réponde, tous les jours un peu plus, aux ambitions du journal : « être le journal de tous les burkinabè ».

Après le nouveau cadre dessiné par les réformes envisagées, devraient suivre les équipements adéquats. Les journalistes et les imprimeurs pensent aux machines de pointe, messageries instantanées, présence en temps réel sur le web.

Les financiers réfléchissent aux performances commerciales, aux chiffres d’affaires avec de nombreux zéros à droite de deux ou trois chiffres. Aussi, il serait heureux que les décideurs donnent véritablement à Sidwaya, les moyens de fonctionner comme toute entreprise de presse qui se respecte, c’est-à-dire, une entreprise prompte, réactive, débarrassée des lourdeurs procédurales des EPE, « gérée sans intelligence d’entreprise de presse », qui la paralysent encore trop souvent.

Une entreprise libérée des preneurs d’otages qui ne perçoivent pas toujours les spécificités d’un organe de presse et qui le confondent parfois avec des vendeurs de sardines et de serviettes... Du reste, peut-on gérer, administrer, une entreprise comme on le fait, par exemple, d’un abattoir, d’une bibliothèque ou toute autre société qui ne soit pas déterminée par l’obligation d’une « réaction rapide » ?
Tout cela ne serait qu’illusion si notre premier atout venait à nos lâcher : la crédibilité.

La crédibilité nous apporte les lecteurs ; elle nous apporte les annonceurs ; elle nous apporte la considération, elle nous apporte le soutien des institutions nationales et internationales. La crédibilité nous apporte tout.
C’est pourquoi l’équipe managériale travaille sans relâche à cela et ce en dépit d’un contexte national volatil.

La crédibilité c’est aussi la responsabilité.
Quand on a vingt-sept ans, on est responsable ou alors on prend conscience de son rôle et de ses responsabilités au sein de la famille et de la société. Gageons que Sidwaya saura, dans le futur, faire face à ses impératifs et assumer pleinement le rôle de guide, d’exemple, de « porte-parole des Hommes intègres » que l’âge de raison qui est le sien lui confère…

Par Ibrahiman SAKANDE
Email : sakandeibrahiman@yahoo.fr

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 5 avril 2011 à 19:30, par waafo En réponse à : Sidwaya a 27 ans

    27 ans au coté de kossyam

  • Le 5 avril 2011 à 21:32 En réponse à : Sidwaya a 27 ans

    Pour les jeunes generations, precisez que vous etes né sous la Revolution et dites un mot de reconnaissane au moins à vos geniteurs. Heureux anniversaire SIDWAYA ;

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