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Forces de défense et de sécurité, « Formez les faisceaux ! »

Publié le vendredi 1er avril 2011 à 21h24min

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Après avoir conquis en trois jours, sans grande résistance, plusieurs villes du pays, les forces militaires favorables au président élu en novembre dernier, Alassane Ouattara, se heurtent depuis hier soir à une résistance de quelques militaires restés encore fidèles à Laurent Gbagbo. Tels des kamikazes, ils défendent, désespérément, ce qui reste encore de ce qu’il faut désormais appeler l’ancien régime, mais se doutent bien de l’issue de bravoure ! Quand les principaux piliers du soutien militaire et politique du président Laurent Gbagbo détalent comme des lapins, se terrent avec femmes et enfants dans des endroits sécurisés, abandonnant la troupe à elle même, quand la force de frappe de l’adversaire est qualitativement et quantitativement supérieure à la sienne, il ne reste qu’une chose à faire, celle qui préserve la vie et l’honneur du soldat : former les faisceaux !

D’autant plus que la cause de celui qui est passé maitre dans l’art de rouler tout le monde dans la farine n’est pas défendable. Depuis quatre mois, il occupe en toute illégitimité, le fauteuil présidentiel, foulant ainsi aux pieds le choix souverain des Ivoiriens, librement exprimé dans les urnes le 28 novembre dernier. Convaincu d’être le Moïse ivoirien, comme le lui répète son épouse Simone, il s’est enfermé dans une logique mystique où la légitimité démocratique issue du suffrage électoral est un non sens.

Toutes les voies pacifiques ayant échoué à convaincre celui qui s’est pourtant battu pour l’avènement du multipartisme et la démocratie en Côte d’Ivoire, l’usage de la force est devenu un passage obligé. Sauf à entériner et légitimer le braquage électoral.

Dès lors, risquer sa vie à défendre un homme qui n’incarne plus de valeurs positives, voire des antivaleurs, est une bêtise. Tant qu’à mourir, autant mourir pour une cause juste, qui serve de repère à la postérité ! Dans l’histoire politique contemporaine de la Côte d’Ivoire, on peut parier qu’on gardera plus de Laurent Gbagbo, l’image du fossoyeur que le défenseur de la démocratie. Il faut savoir mourir intelligemment !

Joachim Vokouma

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