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Editorial de Sidwaya : Pour un dialogue franc et constructif

Publié le jeudi 31 mars 2011 à 02h08min

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Ibrahiman Sakandé, DG des Editions Sidwaya

Les manifestations de février et mars 2011, a reconnu le chef de l’Etat, ont profondément perturbé la quiétude des populations, compromettant dangereusement la sécurité, la paix et la cohésion sociales. En sa qualité de chef suprême des armées et de premier magistrat, le Président du Faso s’est adressé hier à toute la Nation. Devant une situation d’urgence et même de détresse, le Président est allé vite aux solutions, après avoir présenté ses condoléances aux familles endeuillées.

« Chaque fois que notre Nation a été confrontée à une crise politique ou sociale majeure, nous avons toujours trouvé des hommes et des femmes de bonne volonté issus de toutes les confessions religieuses, des milieux coutumiers, des organisations de la société civile, du monde des opérateurs économiques et du secteur informel, qui se sont investis pour sa résolution et la consolidation de notre marche vers le progrès ».

Les Lignes-forces qui ont toujours animé les Burkinabè dans la quête de paix et qui les conduiront à renouer avec la paix et l’Etat de droit sont ainsi dégagées. De même que les acteurs appellent au consensus, au dialogue et à la concertation sont les bases d’une sortie de crise.

Ils s’appellent hommes et femmes de bonne volonté, issus de toutes les couches socioprofessionnelles du Burkina, en plus bref, l’esprit burkinabè. Esprit burkinabè que l’on peut qualifier de tolérant, travailleur, accueillant, solidaire, fier.

Cependant, cette volonté commune de renouer avec la paix sociale ne va pas sans l’exigence du droit, de la justice, la

discipline. « Ces contestations, affirme le chef de l’Etat, sont accompagnées de comportements qui portent atteinte à la dignité de la femme », et ne sauraient « être tolérés dans un Etat de droit ». Voilà qui est ferme et signifie que la recherche de la paix sociale et de la quiétude ne signifie pas qu’il faille fermer les yeux sur des comportements abhorrés par la société burkinabè et mieux encore dans un Etat de droit.

La recherche de la paix passe par la concertation et le dialogue. Il enclenche la concertation par les Forces armées. « Dès demain ( c’est-à-dire aujourd’hui), je recevrai les différentes composantes de nos Forces armées ».

Déjà hier, le Président du Faso s’est entretenu avec les autorités coutumières et religieuses. Les concertations ont donc commencé. Les Burkinabè, dans toutes leurs composantes, sont appelés à jouer le jeu.

En face du chef de l’Etat, il ne s’agit plus d’affirmer « yel ka yé », refusant hypocritement d’affirmer les préoccupations qui sont latentes et une fois dehors, dire « il (le chef de l’Etat) n’écoute personne ». L’opportunité est belle pour toutes les composantes de notre société qui rencontrent le Président du Faso, d’exprimer certes, leurs préoccupations, mais aussi d’indiquer les voies et moyens idoines susceptibles de les resoudre.

Le Président n’est pas un homme miracle ; il n’a donc pas solution à tout. C’est la somme des intelligences burkinabè qui trouveront les solutions aux problèmes burkinabè. Les Burkinabè qui veulent avec leur Président préserver les valeurs républicaines et les acquis de l’Etat de droit qui ont coûté très cher aux générations passées saisiront la balle au bond. C’est ensemble que nous résisterons « victorieusement aux complots organisés pour l’aliénation de la liberté du Burkinabè ».

Une fois sorti de ces épreuves par la concertation et le dialogue, le Burkina sera sans aucun doute plus fort, parce que plus uni pour défendre les intérêts supérieurs du pays

Par Ibrahiman SAKANDE ( sakandeibrahiman@yahoo.fr)

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Vos commentaires

  • Le 31 mars 2011 à 02:50 En réponse à : Editorial de Sidwaya : Pour un dialogue franc et constructif

    Sakande, il faut lire tes ecrits precedents et tu veras que tues un de ceux qui crie qu’il n’y a rien et qui veut se racheter maintenant. C’est la tactique des courtisans.

  • Le 31 mars 2011 à 03:29, par Le boss En réponse à : Editorial de Sidwaya : Pour un dialogue franc et constructif

    Tu te trompes lourdement ou tu reves tout haut ; dis-moi, qu’a fait Blaise Compaore du rapport du College des Sages ?
    ce rapport est toujours d’actualite ; c’est une perte de temps ces rencontres que propose Blaise Compaore (voir une hypnotisation du peuple pour gagner du temps).
    Dite a Blaise de mettre en pratique les recommandations qui sont dans le rapport et le Faso connaitra la PAIX et la DEMOCRATIE VERITABLE et non de facade.

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