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Promotion des filles dans les filières scientifiques : Rachida Dati marraine d’une classe préparatoire au Burkina

Publié le lundi 28 mars 2011 à 03h42min

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Dans le cadre de son récent séjour au Burkina Faso, l’Eurodéputé Rachida Dati était le 25 mars dernier dans les locaux de la Fondation de l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (Fondation 2IE). Cette visite fut entre autres l’occasion pour l’ancien Garde des Sceaux de France et les membres de sa délégation d’échanger avec responsables, enseignants et filles de la Fondation sur le sujet à l’ordre du jour : Ouverture en 2012 d’une classe préparatoire scientifique pour les jeunes filles de terminale.

Il s’agit d’un projet initié dans le cadre d’un partenariat entre la Fondation 2IE et l’Ecole Polytechnique Féminine (EPF) de Sceaux dans l’Hexagone. L’objectif principal de l’initiative c’est de faire en sorte qu’il y ait davantage plus de femmes dans les filières scientifiques, notamment celles de l’ingénierie de l’eau et de l’environnement. En effet, la Fondation 2IE, après avoir fait passer le taux de ses effectifs féminins en première année de 14% en 2005 à 20% en 2010, veut aller encore plus loin dans son engagement dans la promotion de l’autre moitié du ciel.

En clair, il s’agit à travers ce projet de classe prépa scientifique féminine de rompre avec le passé en suscitant plus de vocations scientifiques dans les rangs des filles.

Pour parrainer cet ambitieux projet, les 2 structures partenaires ont porté leur choix sur l’emblématique Rachi Dati qui a fait le déplacement pour mieux comprendre et marquer son soutien à la démarche.
Connue pour son engagement sur la cause des femmes en France, Rachida Dati s’est félicitée du projet et a dit que c’était un privilège pour elle de rencontrer les filles de la Fondation qui se battent pour devenir des ingénieurs à part entière dans les secteurs de l’eau et de l’environnement. Leur rendant un vibrant hommage, l’Eurodéputé a indiqué qu’elles avaient du mérite.

Ce d’autant plus que la promotion de l’égalité des chances entre filles et garçons n’est jamais chose aisée, surtout dans le contexte actuel caractérisé encore par les pesanteurs socio- culturelles. Et à ce propos, l’actuel maire du 7e arrondissement de Paris sait de quoi elle parle du fait de son expérience. Elle a par exemple œuvré à l’ouverture dans son arrondissement d’une classe préparatoire intégrée pour jeunes filles. Rachida Dati a également fait part des difficultés qu’elle eu en faisant accéder un certain nombre de magistrates françaises à des postes de responsabilités bien que le corps de la magistrature dans l’Hexagone soit constitué en majorité de femmes. « Pour ce qui est des classes préparatoire, la France est toujours à ses débuts », a-t-elle précisé.

Pour revenir à la présente initiative, il faut dire qu’elle s’inscrit en droite ligne de l’ambitieux programme en la matière de la Fondation 2IE, à savoir le « Programme égalité des chances » qui vise à terme à mettre la jeune fille et le jeune garçon burkinabè sur le même pied d’égalité dans l’accès aux filières scientifiques, que ce soit dans la formation dans les écoles ou dans le milieu professionnel. Un film récapitulant les premières actions du programme (journées portes ouvertes avec de nombreuses filles des établissements secondaires de Ouagadougou) a été projeté pour l’illustre visiteuse et sa suite qui comprenait en autres Jean-Michel Nicolle, directeur de l’EPF.

En outre, l’occasion était belle pour le Directeur général de la Fondation 2IE, Paul Giniès, de présenter son établissement qui forme sur place des cadres de 24 nationalités. « Notre objectif, c’est de répondre qualitativement à la forte demande des jeunes en matière d’enseignement et de formation et de contribuer à la lutte contre la fuite des cerveaux sur le continent », a expliqué le DG Giniès.

Pour toucher du doigt les possibilités techniques qu’offre la Fondation 2IE à ses pensionnaires en matière de formation, Rachida Dati a par ailleurs visité la Direction de l’Innovation du Management de l’Entreprise (DIME) et différents laboratoires.

C’est donc tout- rassurée qu’elle a accepté d’être marraine du projet de classe prépa scientifique pour jeunes filles de la Fondation et de l’Ecole Polytechnique Féminine de Sceaux.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 28 mars 2011 à 05:04 En réponse à : Promotion des filles dans les filières scientifiques : Rachi Dati marraine d’une classe préparatoire au Burkina

    “Connue pour son engagement sur la cause des femmes en France” : cette phrase m’a fait bondir et je vais être bref. Tout personnage médiatique n’est pas une personne engagée et Dati n’est pas connue sur le terrain. Ne lui collez pas une étiquette qu’elle n’a pas. C’est bien peut-être d’avoir une marraine qui saura captée les caméras mais de grâce, si vous voulez des gens qui ont donné leur cause pour la femme, la France n’en manque pas : Elisabeth, Badinter, Gisèle Halimi, Simone Veil...

  • Le 28 mars 2011 à 09:47, par une chercheure Burkinabè En réponse à : Promotion des filles dans les filières scientifiques : Rachida Dati marraine d’une classe préparatoire au Burkina

    L’initiative est très louable, même si je pense que le problème de l’accès de jeunes filles aux filières scientifique n’est pas à ce niveau. Il faut déjà se demander combien de filles qui entre en 6ième iront jusqu’en terminale scientifique. C’est bien beau de publier des chiffres mais quand on sait comment les femmes scientifiques se battent tous les jours pour sortir leurs têtes de l’eau (surtout au 2IE), on se rend bien compte que le combat n’est pas à ce niveau. C’est un pas mais ce n’est pas tout

  • Le 28 mars 2011 à 13:15, par ayce En réponse à : Promotion des filles dans les filières scientifiques : Rachida Dati marraine d’une classe préparatoire au Burkina

    comme d’habitude on se tourne vers babylone pour essayer de sortir la tête de l’eau,quand finira toutes ces choses ?il n’ya donc pas d’africaines capables d’être un exemple pour nos petites soeurs,quelles sont donc nos valeurs ??C’est encore une autre honte pour notre pays voir pour notre continent.Si nous passons notre existence à vouloir ressembler aux autres c’est pas bien.Beaucoup de femmes africaines peuvent en effet être des exemples pour ces filles.
    JE NE SAIS PAS OU NOUS ALLONS !!!!

  • Le 28 mars 2011 à 13:35, par Amed OUEDRAOGO En réponse à : Promotion des filles dans les filières scientifiques : Rachida Dati marraine d’une classe préparatoire au Burkina

    ON ENVISAGE DE CREER DES CLASSE PREPA POUR FILLES ET ON OUBLIT KON A MM PAS DE CLASSE PREPA POUR GARCONS.N EST CE PAS MIEUX QUE CETTE CLASSE SOIT POUR TOUS LES 2 SEXE ?
    C EST MON AVIS......

    • Le 28 mars 2011 à 14:38, par ARZOUMA7 En réponse à : Promotion des filles dans les filières scientifiques : Rachida Dati marraine d’une classe préparatoire au Burkina

      Supposons que vous ouvrez votre classe préparatoire pour les filles. Ou vont-elles continuer les études après les deux ans d’études. De grâce, pensez-y, car vous risquez de gaspillez deux ans de vie de ces pauvres filles qui décideront de vous suivre dans votre filière. Prenez juste ceux qui font la technique. Ils deviennent très malheureux après le bac car il n’y a pas d’institut(ou école) adéquat pour les accueillir. Conséquence : beaucoup de bachelier(bac électronique, mécanique,électrotechnique,...)partent faire du droit,économie,etc...où ils tiennent souvent la queue. Comment peut-on espérer évoluer s’il y a beaucoup de gaspillage de compétence. Nous sommes aussi intelligent que les autres, mais on ne nous offre aucune chance de la developper.

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