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Burkina-Suède : Plus de 10 milliards de FCFA pour la santé et l’éducation

Publié le lundi 27 septembre 2004 à 07h46min

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Mme Céline Yoda, ambassadeur
du BF auprès de la Suède

En visite d’amitié et de travail au Burkina Faso, la ministre suédoise de la Coopération internationale au développement a signé le 23 septembre 2004, un accord-cadre de coopération d’une valeur de plus de 10 milliards au profit de notre pays.

La ministre suédoise de la Coopération internationale au développement, Mme Carin Jämtin a signé avec son homologue burkinabè, le ministre délégué à la Coopération régionale, M. Jean de Dieu Somda, un accord bilatéral de coopération portant sur la somme de 10 milliards 400 millions de FCFA. L’accord de coopération pour le développement devrait permettre d’apporter à notre pays, un soutien afin de "promouvoir une croissance économique qui bénéficie aux plus pauvres de la population, entre autres, sous forme d’aide aux secteurs de la santé et de l’éducation, le soutien à une gouvernance transparente et démocratique, la lutte contre la corruption", a expliqué la ministre suédoise.

Le soutien de la Suède s’inscrit dans la dynamique des grands objectifs du millénaire pour le développement dont la lutte contre la pauvreté et l’injustice.

C’est pourquoi, a souligné la ministre suédoise, la Suède a adopté une nouvelle stratégie de coopération pour le développement avec le Burkina Faso dont les principes fondamentaux sont l’approvisionnement et la coordination des partenaires au développement. Elle s’est dit prête par la voix de Mme Carin Jämtin à œuvrer pour un monde de libre-échange et de commerce équitable. "Nous contribuerons activement aux efforts visant à réduire les subventions à des produits tels que le coton", a martelé la ministre suédoise. L’action de ce pays scandinave s’attaque à tous les fronts, aussi bien à l’intégration régionale qu’à la stabilité sociale et à la paix.

Le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, M. Jean de Dieu Somda, représentant l’Etat, a souhaité un séjour agréable à une "amie" du Burkina Faso. Le ministre burkinabè qui n’a pas voulu prononcer un discours "formel" s’est simplement voulu porteur d’un message "d’amitié et de joie" à une hôte qui a choisi de mettre le Burkina Faso dans son agenda, seulement quelques temps après sa récente nomination.

Un dîner pour les hôtes

Après la signature de l’accord de coopération intervenue dans l’après-midi, le ministère des Affaires étrangères burkinabè a offert un dîner d’échange à Mme Jämtin et à sa délégation, composée exclusivement de femmes (8 au total) à l’hôtel Indépendance. Cette "charmante" délégation, selon le ministre Somda est porteuse d’un message qui ne peut passer inaperçu. Car, notre pays déploie des efforts quotidiens pour la promotion et l’épanouissement de la femme et la délégation suédoise est "un sujet d’admiration pour tous, une invitation certainement aux hommes à revoir leurs certitudes et idées reçues mais surtout un formidable message d’espoir pour les femmes dans leur combat pour une émancipation totale".

En refermant cette parenthèse de genre, le ministre Somda reconnaît que le Royaume de Suède est assurément l’un des meilleurs amis du Burkina Faso sur la scène internationale. Et il n’est nul besoin d’énumérer les manifestations de cette amitié. Cependant, l’exemple le plus récent et le plus illustratif, dit-il, porte sur la question du coton. Dans ce dossier aussi "sensible que prioritaire" pour l’économie burkinabè, la Suède, "intrépide" défenseur de l’équité au plan international a fait preuve à notre égard d’un indéfectible soutien, même au sein de l’Union européenne. En témoigne le fait que la Suède ait pris fait et cause pour les pays africains producteurs de coton dont le Burkina Faso. Elle n’a, en l’occurrence, pas hésité à leur apporter un appui conséquent pour une participation digne et responsable à la conférence de l’OMC à Cancun en 2003.

Mieux, le Royaume de Suède prévoit, durant la période 2004-2006, une aide au Burkina Faso d’un montant de près de 10 milliards 400 millions (démarrée par la présente signature) par an pendant 3 ans. A cela, il faut ajouter une aide budgétaire annuelle de 2 milliards de FCFA. D’où la satisfaction de la partie burkinabè qui a foi que cet accord-cadre de coopération "marque le début d’une nouvelle étape dans le renforcement des relations bilatérales" entre les deux pays.

Souleymane SAWADOGO,
Hermann Raogo OUEDRAOGO (Stagiaire)
Sidwaya

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